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Benoît Mariage à propos de Habib, la grande aventure

Publié le 30/05/2023 par Grégory Cavinato et Vinnie Ky-Maka / Catégorie: Entrevue

Neuf ans que l’on n’avait plus de nouvelles de Benoît Mariage, depuis la sortie des Rayures du Zèbre en 2014. Le réalisateur, qui est également enseignant en cinéma à l’IAD, nous revient avec une comédie fidèle à son style poético-humoristique inimitable. Abordant les questionnements identitaires d’un jeune acteur d’origine marocaine, Habib, la Grande Aventure marque le retour en force d’un cinéaste trop rare.

Cinergie : Pouvez-vous nous raconter les origines de Habib, la Grande Aventure ?

Benoît Mariage : Le début de l’écriture est venu d’une anecdote personnelle. Je dirige les travaux de réalisation à l’IAD. Nous tournions à Namur et un jeune gars de 15 ans de la communauté belgo-marocaine, Bilal Aya, jouait dans le film, parce qu’il habitait dans le quartier dans lequel nous tournions. On discute, on sympathise, je constate qu’il est assez bon comédien. Un peu plus tard, il m’a rappelé pour faire un atelier à la Maison de quartier des Balances, pendant 2 ou 3 mois. Ensuite, Bilal est venu à la maison à Noël, etc. Après ça, nous nous sommes perdus de vue. Un jour, je vais au cinéma avec mon épouse voir Le Tout Nouveau Testament, de Jaco Van Dormael, et elle me dit : « C’est Bilal, le gamin qui était venu à la maison ! » Il jouait le gigolo qui se retrouve au pieu avec Catherine Deneuve dans une courte scène. Je retrouve son numéro, je l’appelle et je lui dis : « Bravo, ta famille doit être aux anges ! » Il me répond : « Ne me parle pas de ma famille, je n’ai pas dit à mes parents ce que je faisais. J’ai dit à mon père que j’allais aider une femme à faire ses courses au Carrefour ». C’était une tristesse pour lui, mais pour moi aussi qui recevais l’information. Je me suis dit que ce n’était pas possible : il lui arrive un truc incroyable et il ne peut pas en parler avec sa famille !

 

Cinergie : Le film est décrit comme une fable sur l’identité. Y avait-il dès le départ cette envie d’ancrer le film dans la communauté marocaine ?  

B. M. : Je voulais une fable, une histoire qui s’écarte de tout réalisme. Toutes les choses ont été réinventées. Par exemple, on a tourné dans la Maison communale de Woluwé en faisant croire que c’est celle de Molenbeek. À Molenbeek, c’est une femme qui est bourgmestre, pas un gars issu de l’immigration. Même la texture de l’image est poétique et non-naturaliste, c’était d’emblée une exigence première au niveau de la forme. Après, c’est vrai que c’est une réflexion sur l’identité, sur la honte aussi, la difficulté d’être un transfuge. J’ai mis énormément d’émotions personnelles dans cette arène. Je parle d’une communauté qui n’est pas la mienne, mais tout le substrat émotionnel, c’est le mien. Je viens d’une bourgeoisie provinciale namuroise, j’ai fait l’INSAS, une école éminemment à gauche, militante. Je suis passé d’un monde à l’autre et je me suis demandé ce que j’allais garder de mon milieu culturel d’origine. Ce côté « transfuge », beaucoup de gens le vivent, donc Habib va bien au-delà d’un film communautariste. C’est un film qui parle de la façon dont on façonne son identité : qu’est-ce qu’on garde du sérail dont on vient et qu’est-ce qu’on prend dans ce milieu d’adoption auquel on a envie d’adhérer, en l’occurrence le milieu artistique ? Quand on est habité par la honte, on a du mal à ne pas répondre aux injonctions des milieux qui nous composent. Le problème, c’est : où se situer quand ces milieux sont si différents l’un de l’autre ? Je suis allé chercher cette schizophrénie permanente dans ma propre histoire.

 

Cinergie : Chez Habib, il y a effectivement la honte d’un côté, et le perfectionnisme de l’autre. C’est un mélange très intéressant. 

B. M. : Paradoxalement, ce n’est pas contradictoire, le perfectionnisme à outrance est une expression de la honte. On est dans une sorte d’estime de soi presque défaillante, donc on s’oblige à être plus catholique que le Pape. Le souci de Habib, c’est un manque de confiance en lui, un ego défaillant. Il y a une phrase très forte que j’utilise dans le film, que j’avais lue dans un bouquin de psycho et qui m’avait vraiment interpellé : « Le seul mensonge qu’on t’autorise, c’est la gentillesse pour masquer ta honte ». La gentillesse devient une arme pour ne pas se confronter au monde, c’est une valeur magnifique, mais à double tranchant, parce qu’elle te met en péril : on évite la confrontation, mais on se prive d’une évolution personnelle. 

 

Cinergie : On imagine aisément que certains épisodes vécus par Habib sont inspirés d’histoires vraies. Je pense notamment à la visite à l’ONEM pour récupérer le statut d’artiste, le réalisateur raciste incarné par Michel Fau… Tout ça sent le vécu ! 

B. M. : (rires) Moi, je n’ai jamais eu le statut d’artiste. Au tout début, j’étais photographe de presse et j’ai eu cette chance de ne pas devoir arpenter tout le temps les bureaux de l’ONEM. Mais j’ai plein d’amis qui ont eu des problèmes avec le statut d’artiste. J’encadre des tournages moi-même, sur lesquels on vit des choses et on voit toutes les peaux de banane. Pour une comédie, on cherche les peaux de banane et elles sont faciles à trouver dans une corporation comme le cinéma. C’était assez amusant de les trouver. Le fait que les acteurs français viennent tourner en Belgique pour des raisons fiscales, avec une forme de condescendance... tu prends un acteur comme Michel Fau pour jouer le réalisateur et ça donne ce pauvre directeur de casting belge inféodé à ce genre de prince venu de Paris… ça fait partie d’une mythologie du cinéma belge. Plus qu’une mythologie, une réalité concrète !

 

C. : Bastien Ughetto n’est pas maghrébin. Le choisir pour jouer Habib, dans le contexte actuel, c’est une décision qui risquait de vous valoir beaucoup de critiques… 

B. M. : Je l’ai pris parce qu’il y avait une licence poétique dans le film. C’est sûr que si j’avais fait un film naturaliste, j’aurais trouvé un mec de Molenbeek et j’y aurais inscrit mon histoire. Ici, la licence poétique du film liée à la fable m’a autorisé personnellement cette audace de prendre un acteur qui n’est pas de la communauté. Dans ce wokisme ambiant, j’étais sûr que j’allais en prendre plein la gueule, mais jusqu’à présent, ça va ! Des gens me font la remarque et je n’ai aucune gêne à exposer mon choix. J’ai eu des militants qui sont venus voir le film, presque avec des kalachnikovs, qui me disaient : « On est de la communauté, on n’a pas de boulot, vous nous prenez notre boulot » et je leur répondais : « la fille qui joue l’aveugle n’est pas aveugle et je n’ai pas encore eu la visite de leur communauté ! » C’est peut-être plus compliqué pour eux ! (rires), mais ce débat est intéressant, on a eu de belles discussions. Dans un atelier d’écriture que j’animais à l’IAD cette année, deux mecs voulaient écrire sur l’IVG et les filles ont dit : « Attendez, vous arrêtez là ! C’est nous qui allons parler de ça ! C’est à nous de parler de nos problèmes ». Et les deux mecs n’ont pas écrit. C’est le monde dans lequel on vit. Moi je ne comprends pas trop et en même temps, je peux comprendre la colère de cette génération. Je comprends la colère de ces acteurs issus de l’immigration qui n’ont pas beaucoup de boulot. Je leur dis : « Mais écrivez des films alors, de votre point de vue! Habib, c’est mon point de vue extérieur. Je prends des clichés de votre communauté qui doivent vous horripiler et j’essaie de les détourner, mais c’est ma vision ! » Bien sûr, à côté de ça, il faudrait d’autres visions, mais ils me disent : « On n’a pas l’argent »… Quand ça va vers la victimisation, c’est un peu dommage, parce que la discussion s’arrête là.

 

C. : D’autant plus que le film est très bienveillant envers la communauté maghrébine et qu’à part Bastien Ughetto, les autres rôles de la famille de Habib sont joués par des acteurs issus de cette communauté 

B. M. : Mais oui ! En plus, ce sont les seuls qui ne sont pas crétins dans l’histoire. Les crétins dans le film, ce sont les réalisateurs ! C’est pour ça que j’ai du mal avec ces critiques. Même la copine du père de Habib, qui peut apparaître comme une sorte de prostituée, on ne sait pas très bien qui elle est, mais je l’aime et je lui donne plus que des circonstances atténuantes. Je n’ai même pas besoin de lui donner des circonstances atténuantes ! Elle a un rapport tellement naturel à la vie… Mais voilà, on est dans un monde comme ça. En France, c’était un problème avec certains exploitants : c’est un film qui fait un peu peur parce qu’il est politiquement incorrect. En tout cas, c’est ce qu’ils disent ! C’est étonnant, parce que les gens de cette communauté sont les plus heureux de voir ce film ! Enfin un mec de la communauté qui n’est pas djihadiste, qui n’est pas dealer, qui fait des trucs chouettes, qui veut réussir sa vie, qui investit dans son travail ! Donc, moi je suis très à l’aise vis-à-vis de ça, mais je suis prêt à répondre à des gens qui pensent autrement. J’entends les remarques, j’essaie de les comprendre, mais j’ai parfois du mal à les partager.

 

C. : Pouvez-vous nous parler de votre collaboration avec Bastien Ughetto ? Il a un côté lunaire, comme un Pierre Richard tristounet. 

B. M. : Déjà, la question me fait plaisir, parce que généralement, on me demande plutôt comment c’était de diriger Catherine Deneuve. (rires) C’est triste qu’on ne me parle pas de ce personnage principal qui est de tous les plans. Bastien est un gars formidable, qui s’investit beaucoup. Il est allé vivre deux ou trois mois à Molenbeek. C’était passionnant parce qu’on a beaucoup discuté du scénario. C’est son premier grand rôle, donc c’était un cadeau pour lui. Après avoir lu le scénario, il m’a demandé « Je joue le moine ? ». Je lui ai dit : « Non, tu joues Habib ! » Il avait aussi un peu de mal à se dire : « je vais jouer un Maghrébin ». En fin de compte, le travail a été très simple et je l’ai trouvé très juste. Il était le personnage que je voulais, c’est-à-dire un visage à la Buster Keaton, un peu neutre, et derrière ce masque neutre, ce sont les interactions avec son environnement qui font qu’on interprète sa schizophrénie et son tiraillement intérieur. C’est une comédie loufoque et désenchantée et le cinéma muet était une référence. C’est un pierrot lunaire, comme vous dites. Il est de toutes les scènes, et il est lui-même dès le début. Ce fut un tournage serein. Parce que quand il faut commencer au pied de biche pour obtenir ce qu’on veut, tout peut devenir très douloureux. J’ai fait trois films avec Ben (Benoît Poelvoorde – NDLR) qui est très explosif et ici, j’avais une nature complètement différente. C’était un enjeu neuf, qui m’a passionné.

 

C. : Son manque de confiance le pousse à se faire appeler Philippe lors des castings et ce n’est qu’à la dernière scène qu’il prononce enfin son propre prénom, « Habib ». 

B. M. : Me dire que les gens peuvent être émus durant la scène finale, quand il dit enfin son prénom, c’était l’enjeu du film. Ce n’était pas gagné. Après, je ne sais pas si c’est gagné, mais ce côté ténu de l’enjeu me plaisait, parce que c’est parfois là-dedans que la grâce peut s’installer. C’était couillu de proposer un scénario dont l’enjeu dramatique était « un mec qui ose enfin dire son nom à la fin du film ». Quand tu es producteur, tu te dis que l’enjeu est un peu mince ! C’était tout l’enjeu d’être sur cet axe dramatique en apparence très réduit, mais c’est bien moins ténu que ça. Retrouver cette connexion intime avec soi-même, s’accepter et se réconcilier avec ce qu’on est, se reconnecter avec sa vraie nature, c’est parfois le parcours de toute une vie, c’est tout un parcours d’émancipation.

 

Cinergie : Les rôles féminins (Sofia Lesaffre, Farida Ouchani, Sofia Elabassi) sont particulièrement bien développés, mais la grande révélation du film, selon moi, c’est Daphné Van Dessel, qui joue Constance, la jeune aveugle dont Habib tombe amoureux. Elle est formidable. Et j’ai vraiment cru qu’elle était aveugle… 

B. M. : Beaucoup de gens m’ont demandé si elle était aveugle. Ça me fait plaisir. C’est l’avantage d’être prof à l’IAD. J’encadre un atelier d’écriture et de réalisation où les élèves ont quatre jours pour faire leur film, et ils peuvent engager des acteurs professionnels. Depuis 15 ans que je dirige cet atelier, je vois arriver des tas de comédiens sur les plateaux. Daphné, je l’avais vue dans le film de fin d’études d’un de mes étudiants. En discutant avec mon directeur de casting, Michaël Bier, on s’est dit qu’elle avait vraiment quelque chose. Elle a ce côté un peu hitchcockien, avec une vraie ambiguïté. Daphné est une excellente comédienne, c’est un grand talent, elle a une puissance… Et c’est une fille charmante, qui est très engagée dans la vie. Une chouette nana qui ne se prend pas le chou. Que du bonheur !

 

C. : L’an dernier, nous parlions de vous avec Bouli Lanners, qui disait ceci : « Le Signaleur, c’est un chef-d’œuvre ! Le film est parfait : le format, les axes, les personnages, la narration… C’est dur de partir d’un court-métrage parfait et de faire des longs après ». Est-ce que surpasser Le Signaleur a été difficile ? 

B. M. : Effectivement, c’était sans doute mon film le plus juste et le plus cohérent du début à la fin – les autres ne le sont pas nécessairement. (rires) Je trouve énormément plus de défauts dans mes longs métrages que dans ce court. Mais ce qui est très injuste, c’est que Le Signaleur, c’est UNE vision. J’étais photographe de presse, j’étais à moto et j’ai vu ce vieux monsieur au bord de la route, donc j’ai pris une photo de lui… En le voyant, la révélation de l’histoire dans sa globalité a été instantanée ! J’ai le paradoxe et la tension du film, c’est-à-dire le contraste entre un vieux monsieur pour qui c’est une résurrection sociale et l’incongruité absolue de cette tâche ! À côté de ça, parfois, tu te casses le cul pendant deux ans pour trouver une histoire ! Pour Le Signaleur, j’ai eu la révélation de l’histoire avec l’image. Pour d’autres films, je ne suis pas parti d’une image, mais d’une idée et il y avait un côté plus laborieux. Donc, c’est vrai que Le Signaleur, c’était un cadeau. Et puis, ça m’a donné confiance et ça m’a permis de faire Les Convoyeurs attendent.

 

C. : Vos films sont souvent très drôles, avec un côté très belge, mais en fin de compte toujours universel, avec une poésie qu’on ne retrouve qu’assez rarement dans notre cinéma.  

B. M. : Au niveau de la belgitude, je n’ai pas de réflexion par rapport à ma démarche. Je fais avec mes outils. La chance que j’ai eue, c’est d’avoir travaillé longtemps comme photographe de presse et j’ai pu recycler tout ce patrimoine d’émotions dans Le Signaleur et dans Les Convoyeurs attendent. Je travaillais pour Vers l’Avenir, où on payait des gens pour qu’ils écoutent le scanner de la police pour nous amener sur les faits divers. La grande chance que j’ai eue, c’est de vivre professionnellement dans une arène excessivement multiple et riche. On passait d’un incendie à l’interview d’un ministre à un match de foot… toute la déclinaison des sujets de la presse locale dans ce qu’elle a de meilleur et parfois dans ce qu’elle a de plus tristounet ! Tout ça était un patrimoine d’expériences qui m’a enrichi pour le premier et le deuxième film. Après, je me suis un peu écarté. Mais même Cowboy vient de mon expérience sur Strip-tease : jusqu’où peut-on aller dans la manipulation ? Je l’ai vécu de l’intérieur ! On essaie de se reconnecter à son vécu, parce que c’est dans l’observation qu’on crée les histoires. Et les histoires, elles existent, on les révèle. L’écriture n’est pas un métier d’invention, je crois que c’est un métier de révélation, c’est-à-dire avoir les antennes pour capter ce qui nous entoure. L’histoire d’Habib, c’est celle de Bilal. Je dis toujours à mes élèves : quand vous bloquez dans l’écriture, plongez dans l’immersion, quittez votre bureau et allez voir les choses dans la vie, parce que là, les idées vont émerger naturellement.

 

C. : Vous avez débuté sur l’émission culte Strip-tease, dont beaucoup de cinéastes belges ou d’ailleurs se réclament aujourd’hui. Mais il y a une différence fondamentale entre Strip-tease et vos films, c’est que vos films vont plutôt vers la lumière, vers le positif, alors que certains épisodes de Strip-tease pouvaient mettre sacrément mal à l’aise. 

B. M. : Je crois qu’il y a autant de Strip-tease différents que de réalisateurs qui ont travaillé sur Strip-tease. Entre l’ironie bienveillante et la pure ironie ou le cynisme, on est sur la crête d’une falaise. Il y a une limite, parce que nous, nous voyons ce que les gens vont donner, mais je pense que les gens qui sont les sujets de Strip-tease ne savent pas l’image qu’ils donnent. Quand j’ai filmé ce jeune père qui faisait du motocross avec son fils de 3 ans et demi, je crois qu’il pensait dégager l’image d’un père parfait et très attentionné. Moi je savais très bien que j’allais montrer une image tout à fait autre. Ce décalage, ce n’est pas possible humainement. Après, j’ai dit : « Benoît, arrête ! ». Dans le documentaire, je peux avoir une idée de ce que vous êtes au-delà de l’apparence, je peux me faire une intuition de votre vérité au-delà de la réalité, mais à un moment, la pudeur et le respect de la personne font que je dois m’arrêter. C’est à nous de garder le cap. On a une vérité toute personnelle et intéressante, mais on ne pourra jamais la dévoiler par respect pour l’autre, par pudeur liée à cette intimité. C’est vrai qu’avec certains Strip-tease, on se dit : « Il s’est bien foutu de la gueule des gens ! », mais avec la plupart des épisodes, notamment Radio Chevauchoir, avec cette famille de garagistes qui animent une émission de radio locale, on sourit avec tendresse, on est encore dans le bon versant de la tendre ironie. Mais si on est dans le cynisme, on bascule de l’autre côté. J’ai adoré cette expérience, j’ai tout appris à Strip-tease, parce qu’on tournait en pellicule. C’était une école de cinéma direct vachement passionnante, avec des gens très compétents qui m’ont appris le métier. Marco Lamensch et Jean Libon ont inventé un concept incroyable. Même quand j’allais à Cannes avec Les Convoyeurs attendent, il n’y avait que des questions sur Strip-tease parce que ça a créé l’évènement dans les années 80 !

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