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Jérôme Vandewattyne – The Belgian Wave

Publié le 11/12/2023 par Malko Douglas Tolley et Vinnie Ky-Maka / Catégorie: Entrevue

C’est dans les studios de Take Five à Bruxelles que Cinergie.be est allée à la rencontre de Jérôme Vandewattyne pour la sortie en salles de son deuxième long métrage, The Belgian Wave. Co-écrit avec Kamal Messaoudi et Jérôme Di Egidio, cette fiction puise ses sources dans des phénomènes étranges et inexpliqués qui ont passionné la presse belge à l’aube des années nonante.  À l’époque, des centaines de témoignages de civils ayant aperçu des OVNIS (Objets Volants Non Identifiés) sont parvenus simultanément auprès des autorités belges. Alors que les gouvernements du monde entier ont toujours nié ce type de manifestations inexpliquées, l’armée belge a pris la chose très au sérieux et fait décoller à plusieurs reprises ses F-16 afin d’élucider ce mystère qui reste entier jusqu’à nos jours.

C’est à partir de cette actualité unique en son genre que Jérôme Vandewattyne a trouvé l’inspiration pour réaliser un long métrage de fiction qui relate la disparition du reporter Marc Varenberg et de son cameraman dans des circonstances mystérieuses aux frontières du réel.

Cinergie : Lors de votre dernière rencontre avec Cinergie et David Hainaut durant le tournage de The Belgian Wave, vous aviez expliqué brièvement que l’idée de traiter ce sujet sur les OVNIS était une initiative de Take Five qui vous avait contacté expressément pour réaliser ce projet. Comment vous êtes-vous approprié le sujet ?  

Jérôme Vandewattyne : En effet, la production de Take Five m’a contacté pour réaliser un film autour de ce phénomène étrange. On a réalisé un dossier ensemble, puis, avec les co-scénaristes que sont Kamal Messaoudi et Jérôme Di Egidio, nous avons amplifié le scénario. Au départ, j’ai donc dû m’approprier cette histoire et y apporter des thématiques relatives à l’ufologie et aux extra-terrestres. Les comédiens ont également participé activement à la réécriture de l’histoire en cours de processus. Lors de notre rencontre précédente sur le tournage, il y a environ deux ans, on se trouvait encore dans une phase très organique et la trame n’était pas encore complètement fixée. Le résultat de ces ping-pongs de réécriture a abouti dans ce film que l’on peut également considérer comme une sorte d’objet non identifié.

 

C. : Votre premier film Spit’n Split était un documentaire de fiction qui cassait déjà la frontière entre fiction et réalité. En quoi votre approche a-t-elle évolué malgré une démarche similaire pour The Belgian Wave?

J. V. : C’est vrai que mon long métrage Spit’n Split visait déjà à la frontière entre réalité et fiction. Belgian Wave s’inscrit dans cette continuité. Je voulais repousser les limites du genre sans m’y enfermer. Avec Belgian Wave, il s’agit autant d’une comédie que d’un film d’horreur ou un film étrange. Ce que j’aime, c’est de flirter avec l’ambiguïté. À l’écran, ça crée quelque chose de super intéressant. On est de nouveau dans ce processus organique où je peux me nourrir des gens qui sont devant, mais également derrière la caméra. Je ne voulais pas reproduire le rendu assez cru de Spit’n Split. Au contraire, je tenais absolument à avoir une esthétique cinéma. On a beaucoup travaillé avec mon directeur photo, Jean-François Awad, afin d’obtenir ce cachet cinéma tout en flirtant entre réalité et fiction. L’angle d’attaque pour The Belgian Wave a été de consulter énormément d’archives de l’époque fournies par la télévision. Ça m’a permis de travailler cette thématique, mais sous un angle différent et plus cinéma que ce qui avait été fait pour Spit’n Split.

 

C. : Quelle est la part de réalité et de fiction dans The Belgian Wave ? Le reporter Marc Varenberg a-t-il vraiment existé ?

J. V. : Cette question de la vérité ou de la réalité, j’essaie autant que possible de ne pas y répondre. Je laisse au spectateur le choix de faire sa propre interprétation. Dans ce film, je place le spectateur dans le rôle d’enquêteur. Il y a énormément de choses vraies, mais également une multitude d’éléments fictionnels. J’aime bien l’idée que ce soit un autre récit mythomane comme Spit’n Split où je me nourris du réel pour raconter une fiction. Le film trouble par la véracité de certaines images. Cet angle m’intéresse, car j’aime bien être un spectateur actif devant un film. Je me renseigne sur l’équipe du film et sur la manière dont un film se construit. Et surtout dans une ère où l’on est débordé par les informations qui nous proviennent de toute part, je trouvais qu’il est important d’enfoncer le clou sur le fait qu’il faut vérifier ses sources et que souvent, on est à la limite de la fiction de nos jours.

 

C. : Les réalités sont multiples dans le monde et le temps. Suivant l’endroit où l’on se trouve sur le globe et l’époque où l’on vit. Une réalité n’en est pas une et inversement suivant la perspective que l’on adopte. Est-ce également cela que vous souhaitiez exprimer en adoptant cette approche réflexive ?

J. V. : Je ne sais pas si je veux faire passer un message. Je souhaite avant tout transmettre des émotions. Le film questionne la réalité en fonction de son époque sans apporter de réponse. Ce qui est intéressant avec la thématique des OVNIS, et celle qui en découle des extra-terrestres, c’est qu’à force de questionner l’infiniment grand, les réponses se retrouvent peut-être dans l’infiniment petit. C’est un peu ce que transmet le film. Alors qu’on veut toujours voir plus loin, on assiste in fine à une quête interne. Que ce soit dans les années nonante ou de nos jours, on se trouve plutôt dans un récit existentialiste. L’humain essaie de trouver un peu de réconfort sur ce type de questions inexpliquées. Il confronte ce type de vérités avec les autres pour se créer sa propre vérité ou sa propre réalité. Les réponses à ces questionnements restent subjectives. Le film l’est tout autant.

 

C. : Votre film regorge de références à des films ou évènements en relation avec l’ufologie et les phénomènes surnaturels, par exemple la Cadillac Miller-Méteor rose qui rappelle inévitablement l’Ecto-1 utilisée dans Ghostbusters ou un modèle qui rappelle la Dolorean de Retour vers le Futur. Quelles furent vos références pour ce film ?

J. V. : Par rapport aux références, celle de la Cadillac n’était pas spécialement voulue à la base. Personnellement, je rêvais d’un corbillard rose et la production m’a proposé celui-là. Plus que des références, j’ai souhaité apporter des énergies de films des années quatre-vingt et de films plus obscurs et dérangés japonais comme ceux de Takashi Miike (Audition, Ichi The Killer) ou Sono Sion (Cold Fish, The Virgin Psychics). Ce sont des cinéastes qui repoussent constamment les limites du cinéma et qui n’ont aucun complexe. Je voulais également réaliser un film décomplexé. Effectivement, il y a du Las Vegas Parano de Terry Gilliam ou du Natural Born Killers d’Oliver Stone, mais au service d’une histoire qui s’en écarte et avec la volonté d’obtenir un rendu le plus personnel possible.

 

C. : La pop culture a abordé des thématiques en lien avec les OVNIS et les extra-terrestres à travers une multitude de supports comme les films, les jeux vidéo ou encore les livres qui traitent du sujet. Kamal Messaoudi qui a participé à l’écriture est l’expert de la pop culture en Belgique francophone. Quelle a été l’influence de la pop culture sur The Belgian Wave ?

J. V. : Par rapport à la pop culture, effectivement, le sujet des OVNIS est majeur et assez génial. L’inconscient collectif par rapport aux extra-terrestres s’est construit à travers la pop culture. Kamal connaît toutes les anecdotes en lien avec la pop culture. Dans The Belgian Wave, on a posé des clichés de la pop culture, mais en essayant d’aller un peu plus loin dans le questionnement. La volonté était d’adopter une démarche plus philosophique que dans un simple divertissement. C’était une ambition du film de divertir, mais en se posant des questions que l’on ne se pose pas dans ce genre de films habituellement. Notre ambition était de proposer une quête sociologique en plus d’un divertissement.

 

C. : En quoi The Belgian Wave s’inscrit-il dans ce qu’on appelle la culture gonzo ? Quelles furent les influences de figures comme Hunter S.Thompson, Aldous Huxley ou encore Roger Coreman sur votre processus de réalisation ?

J. V. : En ce qui concerne la culture gonzo, c’est vraiment Hunter S.Thompson, l’écrivain de Las Vegas Parano, considéré comme un des pionniers du genre qui écrivait toujours sous influence d’alcool ou de drogues, qui nous a inspirés. En ce qui nous concerne, on n’a pas écrit le scénario du film dans cet état, mais on voulait retrouver une énergie qui confère une forme de vérité à l’improvisation. Les comédiens se sont vraiment approprié le squelette du film afin d’en ressortir quelque chose de neuf en le transformant par leurs improvisations. Mon idée était de créer sur le plateau un espace d’expression dans lequel il est possible d’expérimenter des choses différentes avec beaucoup de liberté. À propos d’Aldous Huxley, ce qui m’a influencé, c’est son livre intitulé Les portes de la perception, celui qui a inspiré le groupe The Doors de Jim Morrisson. Et en ce qui concerne Roger Coreman, il a influencé mon état d’esprit par rapport au processus de création du film. Il s’agit d’une production légère avec un budget de 300.000 euros. C’était à peu près la somme que Roger Coreman donnait à ses réalisateurs en leur allouant au maximum une vingtaine de jours pour mettre en boîte une histoire basée sur un sujet sensationnaliste. Afin de réussir, il poussait systématiquement ses réalisateurs à redoubler de créativité. Je pense par exemple à L’Halluciné qui a fait découvrir Jack Nicholson. Je voulais reproduire cette contrainte saine afin de m’obliger à être créatif à la manière d’un Roger Coreman et éviter de tomber dans une énergie négative comme ça peut vite être le cas quand on dispose de moyens limités.

 

C. : Vous mentionnez l’influence d’Aldous Huxley et du livre Les portes de la perception sur le groupe de musique The Doors. Votre générique de début fait apparaître à l’écran une citation du groupe de Jim Morrison. Pouvez-vous nous la citer et nous dire pourquoi cette citation est mise en avant ?

J. V. : Il y a en effet une citation des Doors au début du film : “Donnez-moi un rêve où vivre, car la réalité est en train de me tuer”. Cette référence au Doors et à Aldous Huxley exprime que la vérité ne réside pas toujours dans ce que la société estime être correcte. Certaines réponses se trouvent peut-être en soi ou dans des territoires inconnus. C’est une sorte de clé qui enjoue le spectateur à lâcher prise dès le départ. C'est la proposition d’un voyage sensoriel et sonore où il faut laisser le subconscient parler plus que le rationnel.

 

C. : L’esthétique de certaines séquences ainsi que les visuels des affiches sont très colorés et rappellent les années nonante ainsi que la New Beat. Comment se sont définis vos choix artistiques en la matière ? Quels sont les liens entre ce sujet et la scène techno belge ?

J. V. : Par rapport au visuel, je me suis nourri d’une sous-culture qui est la scène alternative et underground belge. Je voulais la représenter dans ce projet à travers la colorimétrie du film, mais également dans le visuel des affiches. J’ai demandé d’ailleurs à Yannick Franck, un musicien qui fait de la musique expérimentale, de contribuer à la bande sonore en amenant cette nostalgie de la scène underground des années nonante en apportant une touche moderne. Que ce soit avec mon groupe de musique VHS From Space ou dans mes choix, je remarque que j’ai en moi une véritable nostalgie des années nonante et je voulais rendre hommage à cette culture musicale de mon pays.

 

C. : À l’époque des faits, plusieurs théories publiées par voie de presse mentionnent que ces OVNIS étaient peut-être les lasers des nouvelles boîtes de nuit technos qui se développaient dans la région. Il s’agit d’une époque où la Belgique était pionnière dans ce genre musical devenu majeur de nos jours. Ce choix esthétique peut-il être perçu comme un clin d’œil à l’abondance de références faites aux extra-terrestres dans la culture techno ?

J. V.: C’est intéressant comme point de vue. Je voulais faire référence à la New Beat et à la techno qui fait partie de notre histoire musicale nationale comme on a pu le constater dans l’excellent documentaire The Sound of Belgium de Jozeph Devillé. En ce qui concerne les témoignages des années nonante et des témoins de ces OVNIS, j’ai discuté avec certains de ces témoins. Ce ne sont pas des illuminés, mais des gens normaux qui ont fait ces témoignages. Ils m’ont littéralement donné des frissons en parlant de ces observations d’OVNIS. Il y a quand même eu 2000 témoignages de gens qui ne se connaissent pas, parmi lesquels des scientifiques, qui ont déclaré avoir vu des OVNIS dans le ciel. Ce phénomène débouche sur quelque chose de très fantasmagorique où l’on touche vraiment à l’inconscient collectif ou à la contagion psychosociale. Pour ma part, je voulais créer un film paranoïaque. Et bien évidemment, la culture techno est liée à la culture acide et sa paranoïa. Je ne me voyais pas réaliser un film qui parle d’extra-terrestres sans aborder la scène techno.

 

C. : C’est là qu’on met la musique de X-files et qu’on doit commencer à flipper un peu non (rires) ? Je me souviens à l’époque, on parlait dans la presse d’avions invisibles américains (F-117) qui faisaient des essais avant la Guerre du Golfe afin d’expliquer les faits. A-t-on des explications plus précises à ce sujet ?

J. V. : Comme je l’ai déjà dit, ce sont des personnes qui semblent saines d’esprit et censées qui ont fait ces témoignages. 30 ans plus tard, les faits constatés par l’armée belge ne peuvent toujours pas être expliqués scientifiquement. Personnellement, ça me laisse sans voix. C’était la Guerre du Golfe à l’époque des faits et il y avait eu des théories de ce type. Mais trente ans plus tard, même si l’on considère qu’il s’agissait bien d’essais de la NASA, il n’y a toujours pas de théories capables d’expliquer les faits constatés par les radars et les F-16 envoyés par l’armée belge à l’époque. Il n’y a toujours pas de technologies à l’heure actuelle qui permettent à des objets non identifiés de voler à très basse altitude à vitesse lente en position stationnaire, puis de monter à haute altitude en dépassant le mur du son sans provoquer le boum qui l’accompagne. Les drones les plus évolués ne peuvent pas encore le faire. Les F-16 de l’armée ne pouvaient pas rattraper les objets perçus sur les radars. Et c’est en ça que cette histoire est incroyable. Le Pentagone a validé le fait que les OVNIS existent en 2021, comme la Belgique l’avait déjà fait il y a 30 ans. Il y a énormément de réactions physiques inexpliquées dans les phénomènes observés. Mais attention, il y a une confusion entre OVNIS, c.-à-d. des Objets Volants Non Identifiés, et des extra-terrestres. Ce n’est pas exactement la même chose.

 

C. : Votre film transporte également le spectateur dans les rues de Quito en Équateur dans les Andes. Simple coïncidence ou clin d’œil habile aux découvertes astrologiques des Incas ? Des phénomènes similaires à la Belgique se sont-ils produits à Quito dans les années nonante ?

J. V. : Quito n’a pas connu une actualité récente de ce type, mais il s’agit d’une ville connue comme étant une porte astrale dans les croyances incas. Les figurants qui jouent les clowns dans le film sont des amis équatoriens qui ont des origines incas. Au départ, dans le scénario, on pensait au Guatemala pour illustrer le phénomène. Mais finalement, ça avait plus de sens de placer l’action en Équateur à Quito. La femme qui tombe du ciel est une référence personnelle à Werner Herzog et son film Les Ailes de l'espoir (2000). Il s’agit de ce long métrage sur cette histoire réelle d’une femme qui a survécu à un crash d’avion dans la jungle pendant plusieurs jours. Comme Herzog a été l’une de mes grandes influences, j’ai décidé de lui faire un petit clin d’œil à ce moment du film.

 

C. : Au mois de septembre 2023, vous avez obtenu l’Audacity Award au festival d’Oldenburg. Ce prix est généralement attribué à un film qui repousse les limites du cinéma moderne. En quoi The Belgian Wave correspond à cette ambition ?

J. V. : Suis-je vraiment le mieux placer pour répondre à cette question ? En tout cas, on a reçu ce prix en Allemagne et c’est le plus beau prix pour moi. En ce qui me concerne, le prix de l’audace, c’est mieux qu’une Palme d’or. C’est pour ça qu’on fait du cinéma et l’audace est le mot le plus beau en art à mon sens. À mon sens, le fait que mon film soit totalement décomplexé, sans correspondre à un genre défini, fait qu’on m’a attribué ce prix. J’essaie toujours de casser les clichés ou de les utiliser de manière détournée. Quand je réalise, j’essaie de m’amuser et de surprendre. En ce qui me concerne, le cinéma, c’est la surprise. Je conçois le cinéma comme un spectacle. On a énormément travaillé les couleurs et le visuel, mais également le son du film pour créer un effet de spectacle.

 

C. : Avec qui avez-vous travaillé le son du film ?

J. V. : J’ai énormément travaillé le son avec Daniel Bruylandt qui a lui-même souvent collaboré avec Bruno Forzani et Hélène Cattet. Ce son a été ensuite sublimé par David Gérin ici même au Studio l’Equipe. Le lien entre The Belgian Wave et Spit’n Split, c’est que j’essaie de casser le quatrième mur. Dans Spit’n Split, on ne savait plus s’il s’agissait d’un tournage, de la réalité ou d’une fiction. Dans The Belgian Wave, je voulais emmener le spectateur sur une autre planète durant nonante minutes.

 

C. : Le casting est fait de visages connus par les cinéphiles bruxellois et les amateurs de théâtre de la capitale. On reconnaît notamment Karen de Paduwa ou encore Freddy Bozzo, un des fondateurs du Brussels International Fantastic Film Festival. Comment avez-vous opéré vos choix pour attribuer les différents rôles ?
J.
V. : Le casting est très personnel et j’ai une histoire avec chaque personne impliquée dans le film. Pour les personnages principaux, j’ai demandé à Karim Barras d’interpréter Enzo. C’est un comédien avec qui je voulais travailler depuis un certain temps. J’avais déjà écrit un film pour lui, mais le projet n’a malheureusement jamais vu le jour. En ce qui concerne Karen de Paduwa, je voulais la voir autrement que dans son registre comique habituel. J’adore le fait qu’elle amène énormément d’humanité au film. Elle joue finalement le personnage le plus normal de cette histoire. Dominique Rongvaux qui joue Marc amenait ce côté rétro et cette diction à l’ancienne qui fait penser aux années nonante. Pour le reste, il y a Séverine Cayron, diplômée de l’IAD et réputée pour ses doublages et voix off, que j’ai voulu mettre dans le rôle de la grande méchante. Il y a également Vincent Tavier qui m’a aidé depuis des années. Il y a Freddy Bozzo qui m’a ouvert les portes du BIFFF à l’époque. Il y a également Edith Le Merdy qui était au générique de C’est arrivé près de chez vous.

 

C. : Last but not least, vous avez également travaillé avec l’équipe du Squid Lab au niveau des effets spéciaux. Quelle est la plus-value de travailler avec eux ?
J.
V. : En ce qui concerne les effets spéciaux, j’ai collaboré avec le Squid Lab qui ont eux-mêmes collaboré avec Protheus pour les prothèses. La collaboration a été magique. Ils font des miracles avec pas grand-chose. Je voulais des gens capables de reproduire des effets de plateau à l’ancienne. Je suis vraiment un amoureux du cinéma rétro et vintage. Il n’y a rien de plus beau pour moi qu’un monstre fait devant l’écran. C’est un plaisir de cinéphile que je me suis offert avant de l’offrir au téléspectateur. Ils sont géniaux et ils viennent vraiment du cinéma de genre. Ils ont contribué au renouveau de l’image du cinéma de genre francophone depuis plusieurs années. Erwan a travaillé sur A l’intérieur (2007) à l’époque, donc ça remonte un peu. Ce qu’ils font, c’est du niveau hollywoodien, bien qu’on n'avait pas un budget hollywoodien. Par exemple, pour le monstre du film, on n’avait pas les moyens de créer un monstre complet. Et ils ont proposé des techniques qui permettent de créer cette magie et donner vie à un être gluant malgré cette contrainte. Ce sont des trucs à l’ancienne qui fonctionne merveilleusement bien à l’écran.

 

La Vague Belge ou The Belgian Wave sort le mardi 12 décembre au cinéma Aventure. Il y a une séance spéciale Plop & Clap Ciné au Plaza Art de Mons le samedi 16 décembre également. Le film est d’ores et déjà disponible sur la plateforme de streaming Shadowz

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