Cinergie.be

Simon Coulibaly Gillard, à propos de Aya

Publié le 23/09/2021 par Constance Pasquier et Katia Bayer / Catégorie: Entrevue

Après plusieurs courts tournés en Afrique, Simon Coulibaly Gillard a filmé à Lahou (Côte d’Ivoire) son premier long-métrage, Aya, s’intéressant au quotidien d’une jeune fille (Marie-Josée Kojora) dont l’île est sur le point d’être cernée par l’eau et de disparaître. Le film a fait sa Première en juillet à l’ACID, la section parallèle du festival de Cannes programmée par les cinéastes. D’ici peu, le film fera sa première au FIFF de Namur. Depuis ses débuts en réalisation à l’INSAS jusqu’à sa fonction d'homme-orchestre sur un plateau, Simon Coulibaly Gillard évoque, dans ce long entretien, ce qui compte à ses yeux: la rencontre, élément déclencheur d’un nouveau projet, l’authenticité des personnes qu’il filme, les notions de territoire, d’accident, d’artisanat et de confiance réciproque.

Cinergie : Quel regard portes-tu sur ton apprentissage à l’INSAS et sur ton travail ?

Simon Coulibaly Gillard : Mon expérience de cinéma est intimement liée à un territoire lointain. Tous mes films ont été faits dans les pays du golfe de Guinée, en Afrique. Elle est aussi reliée à mon expérience dapprentissage ici en Belgique. Je suis allé faire un premier film là-bas grâce à un échange scolaire que lINSAS proposait. Je voulais revoir mes potes au Burkina. En échange de ce petit voyage, l’école me demandait de faire un film. Cest là, où, loin des professeurs, des dogmes, des consignes dexercice, jai pu faire du cinéma comme jen avais envie : un cinéma qui contextualise et dramatise peu mais qui fait plutôt vivre le réel à travers la sensorialité de limage et du son. Jai fait mes premiers courts-métrages de cette manière. Ensuite, mon langage a évolué. Dans mes tous premiers films, il ny a pas de dialogue, pas de musique, pas de personnage central, pas de sous-titres. Mon apprentissage du langage cinéma sest fait, par petit pas, film après film. Aujourdhui, dans Aya, on a une héroïne unique et un processus dempathie pour ce personnage. Tout est sous-titré, ses rêves sont mis en images…

 

C : Tu continues à filmer là-bas depuis dix ans.

S. C. G. : Oui, depuis dix ans. À chaque fois, le défi est le même. Et puis, chaque film a apporté le suivant. Quelque chose à lintérieur dun film, généralement une rencontre avec un être humain, donne lieu à un départ pour un nouveau film. Jai rencontré le sujet de mon deuxième court, Yaar, pendant le tournage du premier dans les mines dor artisanal au Burkina. Pendant le tournage de Yaar, jai rencontré des Peuls sur ces mines dor qui vendaient du lait aux orpailleurs. Cest là que mest venue lenvie de documenter leur quotidien. Je nai jamais réussi à filmer en Belgique ni en France. Je nai jamais eu le courage de me filmer moi-même. Je suis beaucoup plus à laise avec ce que dégagent les personnes que je filme, en Côte dIvoire ou au Burkina. Ces gens-là voient dans la caméra quelque chose dunique, une opportunité de représenter leur identité, de la faire voyager et donc de lui garantir dexister. Ce sont souvent des langues qui se véhiculent peu. Leur désir de représentation est tellement grand quil me transmet tout le courage dont jai besoin pour faire un film. Aya a été financé sur un scénario qui devait se passer à Charleroi. Jai fait des castings, des essais… Javais trouvé une gamine fantastique. Mais elle était très fermée à lidée de mouvrir son monde et son identité. Elle voulait de lesbroufe, se représenter comme une actrice. Moi, jai besoin de gens plus authentiques qui nont pas envie de montrer ce quils aimeraient être mais ce quils sont. Déjà, ça, ils ne le montrent jamais.

 

C. : Comment se fait-il que tu t’es dit que tu pouvais filmer en Belgique et pourquoi es-tu retourné en Afrique pour faire ton film ?

S. C. G. : La volonté de filmer en Belgique est là mais il ny a pas de nécessité. Ce nest pas une tourmente pour moi. Jai essayé, mais jai changé davis chemin faisant. Javais besoin de retrouver cette authenticité, ce désir partagé : pas celui de faire partie du monde du cinéma, d’être quelquun. J’avais envie de montrer la langue, les formes, les couleurs, le paysage. Je nai pas la sensation de faire du cinéma africain ni de faire du cinéma européen en Afrique. Jessaie juste de faire des films avec le moins de préconçus possibles. Je ne veux pas raconter des histoires connotées qui appartiennent à lAfrique. En dehors du drame du film - la montée des eaux et le fait que ce territoire est en sursis – lhistoire est complètement universelle. Ce que vit Aya lest. Le film ne parle pas tellement dune disparition du monde mais de celle de lenfance. Pour moi, cest un film sur une jeune fille qui doit dire au-revoir à ce quelle a toujours connu. Ce sable qui se désagrège et ce territoire qui sen va sous leau, cest son enfance qui disparaît. Elle gardera toujours ça comme un souvenir, comme une image.

Avec Marie-Josée, on na pas la même langue, la même nationalité, la même génération, la même couleur de peau mais elle me fait penser à ma petite sœur. Quand je la filme, jai limpression de filmer ma petite sœur. Je raconte une histoire assez universelle, je nai pas la sensation de raconter lhistoire dune gamine ivoirienne à Lahou en 2020.

 

Aya, Marie-Josée Kojora

 

 C. : Jusqu’ici, tu as fait des documentaires. Ce projet-ci est une fiction.

S. C. G. : Je ne vis pas une tourmente de savoir si mon film est un documentaire ou une fiction. Personnellement, je sais de quel fil il est tissé, cest facile pour moi. Ce que je peux dire, cest que le film raconte uniquement des éléments de scénario que jai rencontrés à Lahou. Je nai pas écrit ce film à Bruxelles pour aller lappliquer là-bas. Évidemment, il y a quand même du scénario dans chaque scène. Mais cest instantané. Au vu des scènes quon a faite la veille, de celles quon va faire le lendemain, on invente pour construire un univers dramatique suffisamment dense. Il doit pouvoir exprimer à la fois mon esthétique et toute l’émotion du personnage. Cest une fiction du réel : une fiction qui reprend tous les éléments du réel pour avancer. Aya est un personnage entier. Je ne voulais pas que ce soit Marie-Josée [Marie-Josée Kojora, comédienne qui joue Aya] dans le film. Je ne voulais pas créer un trouble chez elle. Cest une jeune fille et je ne voulais pas quelle se prenne elle-même pour le personnage du film. C’était important de bien dissocier les deux. Cest le premier pas vers la fiction.

Je lai rencontrée par hasard, sur le tournage de la toute première scène que jai faite à Lahou. Je faisais un panoramique et Aya était là avec son petit frère dans les bras. Là, jai arrêté de panoter et je suis resté sur elle. C’était la rencontre. Jai fait un casting ensuite pendant plusieurs semaines. Aya ne la pas su parce quelle était en brousse, assez loin dans l’île à faire des fagots avec sa mère pour gagner de largent. Je la cherchais désespérément et je ne la trouvais plus. Je lai retrouvée machette à la main ! On a fait quelques essais qui se sont révélés porteurs. Elle était très déterminée.
« 
Si je ne fais pas le film, je ne veux plus vivre ici », me disait-elle. C’était pour elle une occasion très excitante. On a tourné une petite scène pour le casting où je filmais deux copines en train de couper des fagots de bois. Je lui ai dit dans loreille que si sa copine partait en pleurant, elle était prise pour le film. Elle a commencé à lemmerder, à lui voler un peu de son bois, à couper sa ficelle et sa pote sest fâchée, elles se sont disputées et elle est partie en pleurant. Aya était embauchée. Cest cruel mais le cinéma est souvent comme ça. C’était une bonne manière de savoir si elle avait de lemprise sur la scène, sur lunivers quon allait créer ensemble et si elle avait honte ou pas de se mettre dans des situations émotionnelles que le cinéma réclame.

 

C : Quand tu tournes, ça se sent que tu es complètement accepté sur place. Comment trouves-tu tes marques pour travailler, te sentir suffisamment en confiance et attirer la confiance des gens que tu filmes ? Tu as une forme de responsabilité parce que ce sont des images que tu rapportes.

S. C. G. : Ma méthode est toujours restée la même : le trio moi-caméra-micro et une relation très forte avec mon assistant. Pour Aya, javais deux assistants : Lassina Coulibaly et Emmanuel Lena qui parlait avikam et qui pouvait interpréter toutes les scènes jouées dans cette langue. Sur le tournage, je ne sais pas quel est le contenu de ces scènes ni sil y a la matière nécessaire. Nécessairement, une confiance se crée. On amène les modèles filmés à donner ce quils ont envie de donner. Sur le tournage, je ne peux pas dire : « Reprends, tu nas pas dit ça » parce que je ne le sais pas. Il y a obligatoirement quelque chose de lordre de la confiance réciproque. Une confiance plus intime se construit petit à petit parce quelle concerne le quotidien. Quand tu partages ta chambre, les repas avec quelquun pendant deux mois, tu en sais plus sur l’autre. De plus, il y a un rapport dintérêt commun : moi, jai intérêt à être auprès deux parce que jai la volonté dapprendre à mieux les connaître et à transmettre cet apprentissage par limage à quelquun dautre. Eux aussi ont un intérêt d’être avec moi : celui de découvrir et dapprendre à faire un film dans un endroit où il ny même pas d’électricité. Et enfin, une promesse commune : limage va être véhiculée avec le contenu quils souhaitent, en sachant très bien que je tire aussi ce contenu là où, moi, je veux. Tant quil ny a pas de contradiction, ça marche.
Je pense que la confiance pour ce film est née dans le rapport que j
ai eu avec Patricia, la mère dAya. On communiquait super bien, on a des vies très différentes mais on se retrouvait dans pas mal de choses. On sest apprécié tout de suite et elle ma fait confiance. Aya ma alors considéré comme une personne avec qui partager le chemin. L’élément le plus fort aussi cest mon assistant, Lassina Coulibaly, qui est père de cinq enfants. Il a une philosophie de la vie extrêmement pacifiste. Il a la possibilité de faire sentir lamour. Quand tu es avec lui, tu sens quil taime. Cest comme ça que je nai jamais pu me dépêtrer de lui. Je suis complètement accro ! Il a toujours apporté dans mes tournages cette atmosphère de paix qui permet de dépasser les conflits, les différences, les problèmes de communication (qui sont majeurs !). Cest de la relation humaine au quotidien. La caméra ne sentremise pas trop parce que les gens me voient toujours avec donc, soit ils macceptent moi et la caméra soit aucun des deux.

 

C. : Est-ce que tu as pu montrer ton travail en cours là-bas et quels ont été les retours ?

S. C. G. : On montre toujours ce quon filme pour pouvoir le débriefer ensemble. Cest complètement nécessaire parce quil faut le traduire donc il faut revoir toutes les images ensemble. Ça participe beaucoup de la mise en confiance. Limage qui est véhiculée est dans la majorité des cas une image qui met en valeur. Elle ne cherche pas les défauts, la faiblesse. Cest une image qui essaie de porter ces personnages et de les mettre dans une position favorable dans le combat quils sont en train de mener dans le film.
Aya est une guerri
ère, elle a une image de guerrière. Malgré tout ce quelle peut vivre, jaurai toujours le souvenir delle comme une jeune fille remplie de volonté de défendre son territoire, son île. Moi, je la vois comme ça, peu importe où elle ira, et donc je la filme ainsi. Cest important pour elle aussi de se voir comme ça.

Concernant la diffusion des films sur le continent, cest assez spécifique. Là, je suis ravi parce que le film est coproduit par Canal+ International donc une diffusion aura lieu dans tous les pays dAfrique francophone. Cest une occasion en or que je navais pas eu avant parce que le court est un format plus difficile à montrer. Tous mes films ont été montrés au FESPACO (Festival Panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou), mais cest un lieu d’élite. Tout le monde ny va pas. Et la télévision a ce pouvoir encore très fort sur le continent africain. Elle est un gros vecteur dimages. Là, la différence cest que, a priori, sans que jaille moi-même montrer le film (ce qui était la démarche pour les films précédents), les gens pourront le voir sans que je sois là.

 

Bolibana de Simon Coulibaly Gillard

 

C. : C’est quoi le défi quand on passe au long-métrage ?

S. C. G. : On en a beaucoup parlé avec Michigan Films, la production belge. On était persuadé quune héroïne, avec un arc dramatique et narratif fort nous permettrait de passer du moyen au long. Cest vrai dans les faits, mais finalement, Bolibana faisait 60 minutes sans avoir besoin dhéroïne et darc dramatique bien tendu. Aya ne dure que trente minutes de plus. Je ne sais pas sil y a un défi pour le format du long-métrage, mais jai trouvé très intéressant de pousser lexpérience de tournage, et donc lexpérience humaine, plus longtemps. On découvre des aspects chez les gens quon filme plus en profondeur. On arrive alors à montrer des personnalités plus entières, plus humaines, plus empathiques avec des caractères plus trempés, plus forts. Cest surtout ça, l’objectif : créer des personnages bien plus denses.

 

C. : Dans le cas d’Aya, quelles complexités as-tu rencontrées ?

S. C. G. : Lors de la réalisation de mes courts, je partais pour une période donnée, généralement de deux mois, et je revenais avec ma matière. Je la montais et jen faisais un film. Pour Bolibana, jai fait deux voyages : deux mois, une période de prémontage puis deux mois de tournage et le film était terminé. Pour Aya, j’ai fait trois voyages de deux mois. Cest ça aussi la façon daller plus loin : dans le langage cinéma et dans la confiance quon a avec les personnages. Ils te voient aller et venir, avancer avec le projet et ça les met en confiance. Ce qui fait vraiment la différence avec le long-métrage, cest la réécriture entre chacun des épisodes de tournage. Le prémontage te permet demmener ton scénario un peu plus loin, de voir ce qui est fort, ce qui est faible et ce sur quoi tu vas bâtir le prochain tournage. Tu affines, tu prépares tes pions pour être dans la meilleure position possible au moment du montage final comme pour un jeu d’échecs.

Ce film, c’était six mois de tournage et six mois de montage images. Le montage images était long parce que je tournais seul, ce qui faisait que je navais pas la maîtrise sur tout. Il y a beaucoup daccidents et il faut décider sils sont beaux à voir ou sil faut les masquer. Jai aussi remarqué quil est plus difficile de créer un film homogène à la post-production dun long-métrage. Le court-métrage permet davoir une forme bien spécifique et homogène. Dans le long-métrage, on a parfois la sensation de plusieurs films dans le film. Cest seulement quand on a un bloc bien soudé, bien compressé, quon sait que le montage images est terminé.

 

Aya et Junior

 

C. : Comment ça se passe sur ton plateau ?

S. C. G. : Jouer à lhomme-orchestre, cest compliqué, mais je ne conçois la fabrication dun film que comme ça. Je suis assez proche de lidée de lartisanat. Jai besoin de faire le film. Je ne veux pas le concevoir et le faire faire par quelquun dautre. (…) Jai un savoir-faire et je my limite. Ce que je peux faire, ce sera mon film. Jai choisi les costumes, jai été accessoiriste, coiffeur, j’ai fait limage, le son, la production, j’ai géré mon budget, ma régie, j’ai conduit mon bateau pour emmener l’équipe sur le décor... Il faut fabriquer le film de A à Z. Cest peut-être parce que je ne sais pas déléguer, mais cest aussi comme ça que je trouve du plaisir. Après dix heures de préparation de la scène, on réunit tout le monde, on explique, on habille, on fait monter les gens sur le bateau, on part sur le décor, on ladapte, on sinstalle et on tourne une heure. Et cest une heure magique ! Tout ce quon a construit se retrouve juste à lemplacement idéal quand ça fonctionne bien. Je ne ressens pas le besoin davoir lexpertise de techniciens extérieurs. Évidemment, ça alourdirait la machine. Ce nest déjà pas évident dorganiser un tournage avec des gens non-professionnels. Déléguer pourrait me donner de lespace. Cependant, ça transformerait complètement la relation intime que jai avec les gens. Je suis dans une relation dhomme à homme et non pas d’équipe à homme. Pour des gens qui nont jamais vu de caméra, cest sain et ça leur permet de se lâcher et de vivre bien lexpérience sans se dire quon les entoure, les place, les maîtrise.

 

C. : Sur le tournage d’Aya, as-tu trouvé la matière pour ton prochain projet ?

S. C. G. : Je ne sais pas encore aujourdhui. Mais ce quil se passe dans la dernière partie du film, à Abidjan, dans la capitale ivoirienne, ma franchement fasciné. Jai vu des décors qui mont interpellé, mais je ne pense pas avoir fait la rencontre qui mentraînerait dans un nouveau film, peut-être que ça va se révéler. Peut-être que je filmerai Aya encore, à laube de sa première maternité. Cest quelque chose qui mintéresserait beaucoup. Dans la littérature, jaime les démarches généalogiques, à la Zola, où le personnage du prochain roman est lenfant de lhéroïne du précédent. Cest quelque chose qui me fait fantasmer énormément. Aujourdhui, jai un panel de personnages qui sont devenus adultes, parents. 

 

C. : Comment as-tu perçu la sélection à l’ACID cette année ?

S. C. G. : Pour moi, lACID est une opportunité géniale pour le film. Ça le pousse sur une route beaucoup plus lumineuse que ce quon avait imaginé. Jai fait jusqu’à présent des films de festival mais dont la diffusion restait très cinéphilique. Cannes a ce pouvoir populaire alors que lACID est très pointu. Cest une sélection par les auteurs pour les auteurs. Mais tout de même, lACID ne se destine qu’à une seule chose : la diffusion du cinéma dauteur. Entrer dans lACID, cest aussi entrer dans une famille. On fait maintenant partie de cette communauté de réalisateurs qui peuvent sélectionner lannée daprès. Cest une joie de faire partie de ces personnes-là. Cannes a ce pouvoir de faire parler du film et de lemmener sur un chemin mieux tracé et cest tout ce qui compte. Ça donne une belle vie à ce film et cest une bonne première pierre pour l’édifice.

 

C. : Les gens que tu as filmé pourront-ils accompagner le film en festival ?

S. C. G. : On sest posé la question pour Cannes, on avait commencé les démarches. Marie-Josée na pas dacte de naissance. Il faut commencer par ça, puis un passeport, puis une demande de visa. On a été pris de court pour Cannes. Quelque part, ça me soulage un peu. Ce nest pas le meilleur endroit pour elle pour connaître lEurope. Elle a un français bien à elle, elle parle très vite. Ça peut être un peu intimidant et humiliant de ne pas pouvoir sexprimer comme on veut. Mais on met tout en place pour la faire venir pour la Première belge où on sera à la maison avec la famille et les amis. Ce sera plus agréable pour elle que la fureur cannoise. Je préfère laccueillir ici, à Bruxelles, à loccasion de la Première. Elle, et, si possible, mon assistant, Lassina Coulibaly, que je rêve de faire venir en Europe depuis sept ans déjà.

Tout à propos de:

Aya