Nous attendions ce moment avec impatience à la rédaction de Cinergie.be. Après la séparation du couple Barman-Boucif, nous avons vu Mourad Boucif déployer ses ailes et survoler des latitudes proches de son histoire et de ses origines culturelles qui l'ont conduit dans le passé belliqueux d'une Europe coloniale, exploitant la force de jeunes mâles Africains envoyés comme chair à canon, d'autant plus dociles que confrontés à un relief et à un climat opposés à ce qu'ils connaissaient (La Couleur du sacrifice - Les Larmes de sang). Les paris étaient lancés. Sur quel fait historique turc Taylan allait-il revenir ? L'immigration en masse des années 60 ? Le génocide kurde ou araméen ? Ou même la laïcisation de la société turque, voir le déchirement de la jeunesse issue de l'immigration ?
La surprise était de taille en découvrant son premier film en solo : 9mm au sujet aussi éloigné des conjectures et si proche de l'atmosphère plombée de l'Europe du Nord.
Malgré des faiblesses dans le rythme de l'intrigue, ce premier long métrage d'un réalisateur autodidacte, nourri des Martin Scorsese, Francis Ford Coppola et autre Quentin Tarantino, et très proche d'un Bouli Lanners (Ultranova, Eldorado), d'un Stefan Liberski (Bunker Paradise) ou d'un Lucas Belvaux (La Raison du plus faible), nous livre le mal-être objectivement palpable d'une société déshumanisée.
Malgré des faiblesses dans le rythme de l'intrigue, ce premier long métrage d'un réalisateur autodidacte, nourri des Martin Scorsese, Francis Ford Coppola et autre Quentin Tarantino, et très proche d'un Bouli Lanners (Ultranova, Eldorado), d'un Stefan Liberski (Bunker Paradise) ou d'un Lucas Belvaux (La Raison du plus faible), nous livre le mal-être objectivement palpable d'une société déshumanisée.
Rencontre avec un jeune adulte intimidé par ce qu'il a osé faire.