Sur le tournage de Cow-boy de Benoît Mariage
Mardi 8 novembre 2005, à la Panne. 17 ème jour de tournage du dernier long métrage de Benoît Mariage : Cow-boy.
Benoît Mariage y retrouve un Benoît Poelvoorde au meilleur de sa forme ; facétieux et concentré. Autour des deux Benoît, que des fidèles, des amis … François Damiens, Gilbert Melki, Philippe Nahon et Henry Ingberg. A la production, Dominique Janne pour K2 ; à l’image, Philippe Guilbert, au son Olivier Hespel et c’est Boris Van Gils, le très ferme premier assistant qui rappelle à l’ordre. Henry Ingberg, Secrétaire général de la Communauté française est présent ce jour-là. Il tient à réaffirmer par sa présence, l’attachement de la Communauté au cinéma belge en règle générale, et à ceux qui le font au quotidien en particulier.
« Vivre concrètement un tournage, c’est rappeler les réalités de la conception d’une œuvre ».
La Communauté française est intervenue à hauteur de 620.000 euros dans le financement de la production de Cow-boy. En 1997, elle avait déjà soutenu le court métrage de Benoît, Le Signaleur, sélectionné à La Semaine de la Critique notamment. Elle a continué à le suivre dans ses deux premiers longs métrages : Les Convoyeurs attendent et L’Autre. 15h, le temps est ensoleillé et le vent assez fort. Une lumière magnifique. La mer monte plus rapidement que prévu. Les machinos et les techniciens déplacent, avec méthode et précision, le matériel sous la houlette de Philippe Guilbert. Comme un seul homme. Les figurants et seconds rôles (les otages dans le film), qui sont sur le tournage depuis une dizaine de jours, suivent les opérations, certains donnent un coup de main. Hier soir, ils ont fait la fête pour « leur » fin de tournage et ils ne veulent pas perdre un instant de « leur » film. Gilbert Melki, Benoît Poelvoorde et Philippe Nahon qui faisait une prestation remarquable dans le film de Yvan Le Moine Vendredi ou un autre jour se mettent en place… Silence on tourne. Piron, journaliste télé au placard tient, croit-il, une idée de génie : retrouver les protagonistes d’une prise d’otages qui avait fait, 20 ans plus tôt, la Une des télés. Hélas pour lui, le ravisseur révolutionnaire et idéaliste d’antan est devenu un gigolo veule et vénal. Le film génial prévu devient une grotesque mascarade…
Pour le sauver, Piron n’a plus qu’une solution : manipuler la réalité.
Date du début des prises de vues : 17 octobre 2005 (40 jours, Bruxelles, Wallonie, mer du Nord)
Marie-Hélène Massin