Fusion et effusion
Dans un premier court métrage assez étonnant, le Songe d'Isaac, Ursula Meier filmait les derniers moments d'Isaac. Au seuil de la mort, celui-ci se revoit au chevet de sa mère mourante grâce au toucher d'une infirmière qui lave sa peau avec une douceur semblable à une caresse. C'est le retour foetal, le rêve fusionnel, la chaleur maternelle contre le froid de la mort. Pas un mot : la musique des gestes et des regards, on est dans un songe éveillé. Le film avouait clairement ses références: Bergman et Tarkovski.