L'optimisme d'une pessimiste
Demain, on déménage n'est pas à proprement parler une comédie pour la bonne raison qu'au point de départ le film ne s'est pas écrit comme une comédie. Après Un Divan à New York, j'ai vécu une période où je tournais en rond. Mon amie qui habitait en dessous de chez moi m'a dit : " Tu ne vas pas rester ainsi sans rien faire, écris une page tous les jours". Et j'ai suivi son conseil. J'ai écris tous les jours ce qui me passait par la tête, n'importe quoi. Et un jour, il y a eu les mots : "Et puis je vois une femme..." et en quelques jours est sorti le livre : Une famille à Bruxelles. Après je suis passé à autre chose, j'ai réalisé La captive et De l'autre côté mais je gardais toujours cette idée de revenir à une comédie sans pour autant y parvenir. Aussi j'ai demandé à Eric De Kuyper de m'aider et je lui ai parlé de ce tas de feuilles, ces textes disparates que j'avais écrit un peu comme on s'occupe, en lui demandant de les lire pour voir si on ne pouvait pas en tirer quelque chose. Bien sûr ce que j'avais écrit n'était pas continu, cela allait dans tous les sens. C'était des fragments, des bribes d'histoires. Il y avait déjà la bande de visiteurs d'appartement, le partage du studio, le personnage de Monsieur Popernick. Tout cela dans le plus grand désordre mais Eric y a vu comme un fil rouge qui courait entre ces récits et qui les reliait.