Faire un film, c'est essayer d'être au monde
Né à Kinshasa en 1957, Thierry Knauff, sitôt rentré à Bruxelles, fréquente dés l'âge de sept ans, le mercredi après midi, les cinémas de quartier de la capitale : le Brazil, le Central, le Métro, le Century et surtout le Wolu. Maciste, Jason, Sinbad, d'Artagnan, la fée Clochette, Laurel et Hardy, Jerry Lewis et bien d'autres projettent la magie de leurs personnages sur la toile de son imagination. Rien d'étonnant si, après des études de Philologie Romane à l'UCL, il entreprend des études de réalisation à l'INSAS et réalise dans la foulée le Sphinx, son deuxième court métrage de 12' qui récolte de nombreux prix. Après Abattoirs et Seuls (coréalisé avec Olivier Smolders), il réalise Anton Webern qui est distingué à Cannes en 1992. Trois ans plus tard, il signe avec Baka, un chef d'oeuvre de 55' dont notre collaborateur Philippe Elhem a rendu compte dans Cinergie (N°96, octobre 1995). Entre-temps Le Sablier, sa maison de production, présente une série de films parmi lesquels No pour dire oui, le beau film de Alain de Halleux et Peter Wooditsch, Geogy Ligetti de Michel Follin.
Aujourd'hui il nous revient avec Wild Blue, notes à quelques voix, un film de 68' sélectionné au Festival international de Cannes 2000, section : Un Certain Regard.