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Fabrice du Welz, après le tournage de Vinyan

Publié le 15/10/2007 par Grégory Cavinato et Antoine Lanckmans / Catégorie: Entrevue

Quatre ans après la bombe filmique qu’était l’éprouvant Calvaire, une œuvre maîtrisée de bout en bout qui valut à ma mère cette réflexion captivante « encore un film de drogués ! », son réalisateur Fabrice du Welz, un passionné de vrai cinoche populaire comme on aimerait en rencontrer plus souvent, nous reviendra en février prochain avec une co-production franco-britannique intitulée Vinyan, mettant en vedette Emmanuelle Béart et le trop rare Rufus Sewell.

À cette occasion, Cinergie a rencontré Fabrice en plein montage de ce film qui, une fois encore, risque bien de faire exploser les limites de la bienséance. En arrière-fond, des borborygmes sauvages s’échappent de la salle de montage, laissant augurer d'un film au moins aussi fou que le précédent. Sans langue de bois, et avec un débit de parole qui ferait passer Martin Scorsese pour Doc Gynéco, Fabrice a répondu à nos questions avec humour et générosité.

C : Dans quel genre s'inscrit ton nouveau film Vinyan ? 
F. D. W. : Je ne le sais pas moi-même ! Ça a toujours été le problème, sur papier pour le vendre et même à la production. Est-ce un film de genre ? Un drame psychologique ? Un film de fantômes ? Moi, je le définirais plutôt comme un film de fantômes avec une nuance par rapport aux films de fantômes traditionnels du cinéma asiatique où, en général, ce sont les morts qui pénètrent le monde des vivants alors qu'ici ce sont les vivants qui pénètrent le monde des morts.

 

C : Peux-tu nous éclairer sur le titre ? 
F. D. W. :
  Vinyan  est un mot thaïlandais, qui signifie « fantôme » ou « âme errante ». Cette culture croit énormément aux esprits. À la suite du tsunami, beaucoup d'hommes et de femmes sont morts, aussi bien des Occidentaux que des Thaïlandais. Toutes ces âmes erraient dans les limbes et perturbaient la vie des vivants, il fallait donc leur montrer le chemin vers la paix, vers ce qu'on appelle le "paradis".

 

C : As-tu hésité à t'attaquer à un drame aussi récent que le tsunami au sein d'un film de genre ? Etait-ce une préoccupation ? Tu n’as pas peur qu’on te taxe d’opportunisme ?
F. D. W. : Je les entends déjà ! J'imagine qu'on va m'accuser d'un tas de choses ! Mais c'est pas grave ça ! Y’aura toujours des cons pour dire que je m'attaque au tsunami et que je devrais pas. Mais bon, en même temps, on va pas pleurer 100.000 ans ! Oui bien sûr, c'est triste, c'est grave, mais de toute façon ici le tsunami n'est qu'un point de départ. D’ailleurs, tout dans l'Histoire est sujet à un point de départ... Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas s'attaquer au tsunami. Si on suit ce raisonnement, on ne peut plus s'attaquer à Auschwitz, à la deuxième Guerre Mondiale, à Waterloo... Le tsunami reste un fait dramatique marquant à partir duquel j'essaie de raconter l'histoire d'un couple occidental qui a perdu un enfant et voir comment il va se libérer de cette perte, ce deuil. Y'a aucune exploitation possible ! 

 

C : Comment ton choix s’est-il porté sur Emmanuelle Béart et Rufus Sewell ?
F. D. W. : Ce fut long et compliqué ! Au départ, aucun des deux n'était mon premier choix. Le processus du casting a été très long, surtout que je m'attaquais à un film en langue anglaise. J'avais en tête un idéal féminin très fort que je n'ai pas réussi à joindre ou à intéresser. Et, à un moment donné pour des raisons de production, nous devions démarrer et mon producteur m'a dit : « Voyons si on peut trouver quelqu’un en France. » C’est là qu’Emmanuelle Béart, qui avait vu Calvaire et dont l'agent avait lu le scénario, a sollicité une rencontre.
Nous nous sommes rencontrés, nous nous sommes beaucoup plus, et, pour moi, c'est devenu d’emblée une évidence. Et puis le nom d’Emmanuelle a permis de démarrer vraiment la production. Quant à Rufus, lui non plus n'était pas mon premier choix. Mais je ne le regrette pas une seule seconde ! Si c'était à refaire je referais exactement la même chose ! Ça peut paraître con à dire maintenant alors que le montage est en cours, mais ils se sont vraiment investis à fond. Nous avions des horaires très difficiles, parfois 16 ou 17 heures par jour parce qu'on avait très peu de temps. Ils ont été très loin, j'ai pu les traîner dans la boue. Emmanuelle était loin de chez Téchiné par exemple, elle a beaucoup donné ! Tous les deux ont été très généreux avec moi.

 

C : On sait que tu es un grand cinéphile. Dans Calvaire, tu rendais hommage au survival. Y a t'il ici un genre ou un film en particulier auquel tu souhaitais rendre hommage?
F. D. W. : Comme j'ingurgite beaucoup de films, il y a des choses qui ressortent de manière consciente ou totalement inconsciente. Ici, avec Vinyan, ça peut paraître à des années lumières du film de départ, mais j’avais très envie de réaliser un remake d'un film espagnol, Los NiñosQuién puede matar a un niño ? (Les Révoltés de l’An 2000), un petit film d’exploitation des années 70 de Narcisso Ibañez Serrador, un slasher très politiquement incorrect avec des enfants qui tuent des adultes. Je sais que Guillermo Del Toro et beaucoup d’autres, dont la firme espagnole Filmax ont essayé de choper les droits sans aucun succès. Le scénariste Juan José Plans et Serrador se sont disputés à la suite du succès faramineux du film et ne se sont plus jamais parlé. Il faut savoir qu’en Espagne et en Italie à l'époque, le film a rapporté plus d’argent que Les Dents de la mer, un succès énorme ! Donc, comme le scénariste Juan Plans avait les droits du bouquin et Serrador ceux du film, c'est devenu un véritable bordel juridique. Avec mon producteur français, nous n'y arrivions pas non plus. Mais ce qui m'intéressait avant tout, c'était l'idée des enfants tueurs, je trouvais ça formidable, surtout dans le contexte actuel où un enfant, c’est intouchable ! Donc ça m'excitait beaucoup, et j’ai gardé ce principe ! Après, il y a eu l'histoire du tsunami, le thème du deuil et les idées sont arrivés par couches. Aujourd'hui, je suis à des années lumières de ce que j'avais envie de faire, mais en tout cas, il y avait ce référent-là.      

Ensuite, bien sûr, il y avait Don't look now, le film de Nicolas Roeg qui est pour moi un monument ! On peut même dire que Vinyan est une expérimentation autour de Don't look now. Je pourrais citer aussi Chromosome 3 (The Brood) de David Cronenberg, un autre film terriblement viscéral ! C'est comme ça que j'ai besoin de travailler, avec pour référents des films que je chéris profondément, de l'ordre physique même. J’ai ces références en tête, et j'essaie de voir comment je peux trouver mon chemin sans copier, sans reproduire ! Quoique de toute façon, quand on fait du cinéma, tout le monde pique à tout le monde ! Ceux qui disent le contraire sont de fieffés menteurs. Aujourd'hui, Vinyan ne ressemble je crois qu'à Vinyan, même si bien sûr on peut trouver des points de comparaison. En tout cas, j'espère que c'est un film qui est beaucoup plus émancipé que Calvaire qui était vraiment un film référentiel où j'essayais, à travers des modèles très forts, de trouver un chemin. Ici, j'ai des modèles bien sûr, mais j'essaie de les évacuer, d'être beaucoup plus libre. Le film n'est pas lisse, loin de là. Avec mon chef opérateur, nous avons vraiment essayé d'expérimenter beaucoup plus de choses, d'où le côté parfois plus expérimental, mais avec un point d'ancrage que j'espère plus grand public malgré l'étrangeté, la bizarrerie et le côté tordu. Car à un moment donné, il y a une réalité, c'est le fait qu'il faut se confronter au public. Un couple qui a perdu un enfant dans le tsunami est susceptible de fédérer plus qu'un pauvre chanteur qui se perd dans la cambrousse ! En tout cas, je l'espère !

 

C : As-tu rencontré des difficultés particulières sur les lieux de tournage ?
F. D. W. : Beaucoup ! On a tourné principalement dans le Sud et à Bangkok, dans les quartiers chauds, dans les bordels avec la mafia qui gère tout, et il fallait arroser les filles et les mafieux pour pouvoir tourner. Nous avons tourné un long plan-séquence dans une rue à bordels avec 200 figurants, c'était délirant ! Mais je voulais vivre mon aventure à la Herzog. Voilà d’ailleurs encore un réalisateur que j'admire beaucoup. J’espère ne pas devenir aussi fou que lui, mais il m’obsède complètement dans sa démarche et son jusqu'au-boutisme. Alors bien sûr la Thaïlande n'est pas l'Amazonie d'il y a 30 ans, c’est plus balisé. Nous tournions dans des endroits difficiles, en pleine saison des pluies, nous avons eu des problèmes de marée. Et puis, tourner sur un bateau c'est infernal, nous avons eu des problèmes de fumée ! Donc les problèmes, oui, nous les avons accumulés, on a cru devenir vraiment dingues mais on y est arrivé !

C'était vraiment un fantasme de petit garçon d'être là-bas perdu dans la jungle, avec des serpents, tout l'attirail ! C'était dur sur le moment, mais j'en garderai un souvenir ému, comme toute l'équipe.

 

C : Peux-tu nous parler de ta collaboration avec ton chef opérateur Benoît Debie ? Quel sera le look du film ?
F. D. W. : Ma collaboration avec Benoît date de la télévision, de Kulturo, à l'époque où je faisais mes petits trucs à Canal + Belgique avec Pingouin... Je voulais faire un court métrage coûte que coûte. Benoît est donc parti dans l'aventure, et c'est à la suite de ce court, Quand on est amoureux c’est merveilleux, qu'il a été repéré par Gaspar Noé et a fait Irréversible. Benoît fait aujourd’hui une carrière internationale, il est demandé partout et par tout le monde. Benoît, c'est certainement un des plus grands chefs op' en activité parce qu'il a un sens de la lumière qui est absolument gigantesque. Et puis tous les deux nous avons la même passion du noir, on essaie de pousser nos expérimentations toujours un peu plus loin. Il a une approche des noirs qui est incroyable, sa lumière est très réaliste et contrastée, un peu à la manière de Bruno Nuytten, le réalisateur de Camille Claudel, qui est un peu son père spirituel. C’est difficile de résumer son travail, ce serait plutôt à lui d’en parler, même si je pense que Benoît n’est pas toujours conscient de ce qu’il fait, il y a chez lui une grande part de trouvailles et une approche esthétique qui n’est jamais esthétisante. Il a l’art de mettre en relief l’âpreté, le glauque, le sordide ou parfois même le laid. Pour ça, aujourd’hui, Benoît est vraiment le meilleur. Il est différent de Matthew Libatique qui travaille plus dans les bleus ou de Darius Khondji qui a tendance à « faire de la lumière ». Il y a plein de chefs op’ qui, aujourd’hui, travaillent de manières différentes, et je trouve que Benoît est le plus proche par exemple de Vilmos Zsigmond avec cette lumière qui ne vieillit pas, ou de Bruce Surtees, l’ancien chef op’ de Clint Eastwood dont la lumière est très brute et sans artifices. Benoît lui, soustrait plutôt qu’il additionne. Par exemple, sur un film comme Irréversible, on a l’impression qu’il n’y a pas de lumière, alors qu’il y en a ! Et c’est là tout le talent de Benoît. C’est une collaboration passionnante ! On se pousse l’un l’autre. On n’est jamais aussi forts que quand on travaille ensemble, parce que nous sommes en demande tout le temps.

Là, prochainement, Benoît va partir au Japon faire le nouveau film de Gaspar Noé avant de collaborer à Phantasmagoria, le film de Marilyn Manson sur Lewis Carroll qui a été retardé plusieurs fois.

 

C : Qu’en est-il de ta collaboration avec ton producteur Michael Gentile ?
F. D. W. : Michael Gentile est un producteur français qui, à l’époque de Calvaire, m’a sorti du ravin. Avec Vincent Tavier et La Partie nous n’arrivions pas à terminer le financement. Après quelques tentatives avortées en France, Michael a repris le dossier et m’a sorti de l’ornière. Il a vraiment permis que la France investisse de l’argent. Il a des envies de cinéma et d’aventures comparables aux miennes. Avec Vinyan, qui semblait impossible sur papier, nous avons tenu bon, et même si ça a été très difficile, il est en train de se monter. Nous avons d’autres projets ensemble, et c’est une vraie chance, parce que je vois souvent des réalisateurs qui sont tristes de leurs relations avec leurs producteurs... Avec Michael, rien n’est impossible !

 

C : Tu as en projet une nouvelle adaptation de L’île aux 30 cercueils, le roman de Maurice Leblanc...
F. D. W. : Si tout se passe bien, ce sera mon prochain film ! Le scénario est pratiquement écrit, Anne-Louise et Pierre Trividic sont en train de le peaufiner, ils ont beaucoup bossé dessus quand je tournais Vinyan. Le seul problème du film, c’est que c’est un peu cher, parce que c’est un film d’époque ! Donc, je crois que ça va dépendre de la réception de Vinyan. Sur cette base-là nous verrons si nous pouvons le faire comme nous en avons envie ou s'il faudra revoir nos ambitions à la baisse. L’île aux 30 cercueils quand on le relit aujourd’hui, c’est une madeleine, un bon souvenir d’enfance, mais c’est vraiment crétin ! Il a fallu étoffer les personnages parce que dans le roman ils sont vraiment cucul-la-praline, c’est de la propagande anti-Boches quoi ! Il a fallu l’adapter. J’avais ce désir gothique d’en faire un film un peu lovecraftien.  En Bretagne, évidemment, ça fait pas vraiment rêver, alors nous avons un peu déplacé l’histoire : en France, en Ecosse et puis dans le Grand Nord. Nous avons délocalisé l’île aux 30 Cercueils qui se situera dans les îles Féroé... Ça risque d’être à nouveau une belle aventure visuelle, même si, en fait, c’est un roman qui est con comme la mort ! Même la série télé qui nous a traumatisée quand on était ados, tu la revois aujourd’hui, tu tombes tellement c’est con ! Ils roulent tous les « r », ils font de grands yeux, les pires débiles quoi ! Revois-la avec un gamin de 10 ans et tu vas voir sa gueule !

 

C : As-tu le sentiment de faire partie de cette génération de nouveaux réalisateurs de films de genre comme Alexandre Aja, Eli Roth, Greg MacLean ou Neil Marshall ?
F. D. W. : Non. Je ne me suis jamais posé la question de savoir si je faisais partie du « Splat-Pack » par exemple. Le cinéma que je veux faire n’est pas un cinéma qui s’inscrit forcément dans la tradition du slasher; et puis, honnêtement, les films d'Eli Roth comme Hostel 2, ça me fait bien marrer le samedi soir avec des copains mais c’est tout. Aujourd’hui, je trouve qu’il y a parfois une récupération un peu puérile du cinéma de genre. Alors bien sûr j’aime beaucoup le remake de La Colline a des yeux d’Alexandre Aja. J’aime moins Haute Tension, même si je lui reconnais énormément de qualités et une brutalité vraiment novatrice à l’époque, ce qui en fait aussi son succès même si le scénario était complètement crétin. En tout cas, ce sont des gens qui ont beaucoup de talent. Regarde The Descent de Neil Marshall, voilà un extraordinaire film de frousse ! Mais pour revenir à ta question, je pense que je suis plus expérimental et malheureusement, moins commercial. Aujourd’hui, pour faire du « film de genre », il faut vraiment passer par les grands studios, les majors. Je ne crois pas que je pourrais m’intégrer dans ce cadre-là. On m’avait proposé de réaliser le remake de The Fog et j’ai bien fait de pas le faire parce que le scénario était d’une débilité épouvantable ! Là, maintenant, quand n’importe quel con de français fait un petit film d’horreur on lui propose un gros machin à Hollywood. Moi, ce qui m’intéresse, ce n’est pas de faire des coups, c’est d’être fier de ce que je peux faire. Avoir cinq exécutifs sur le dos, y’en a qui s’en accommodent mais ils n’ont pas tous la chance d’Aja qui a été pris en main par Wes Craven même si ça a été très dur. Par exemple, je sais qu’Eric Valette, qui vient de faire One missed call aux Etats-Unis, a été malheureux comme un chien. J’ai pas forcément envie de rester catalogué à ce cinéma de genre un peu puéril d’aujourd’hui. J’ai l’impression parfois qu’on tourne en boucle. Et puis, beaucoup de ces films d’horreur aujourd’hui se cassent la gueule au box-office, la vague est en train de retomber. Je préfère creuser, expérimenter... Comme Lars Von Trier par exemple, qui est totalement expérimental et dont le parcours m’obsède. Alors, évidemment, loin de moi l’idée de me comparer à Lars Von Trier, mais sa manière de travailler, son artisanat m’intéressent. Bien sûr, le cinéma d’horreur est mon genre de prédilection, c’est vraiment un cinéma que j’aime par-dessus tout, mais je veux pouvoir faire bouger les choses, expérimenter et bousculer tout ça...

 

C : Si les américains t'appellent pour faire un remake de Délivrance ou de Sans Retour, tu refuses d’office ?
F. D. W. : Non, tout dépend des conditions ! Ça dépend comment tu t'organises face aux ricains. Si tu rentres dans le truc et que tu deviens un pantin qui travaille pour eux, c'est difficile ! Mais si tu t'organises, si tu crées une structure en Angleterre ou ailleurs qui fera office d’interface et que tu peux avoir un moyen de contrôle, très bien ! Je ne suis par contre. Je ne suis contre rien, j’ai pas de religion. Tout dépend de la liberté. Mais c’est un business très difficile aujourd’hui pour les gens libres, ils font peu de films !

 

C : Selon toi, quelle est ta place au sein du cinéma belge ? On pourrait dire que dans la grande famille du cinéma belge tu es le petit cousin malpoli qui pète à table !
F. D. W. : Honnêtement, je ne sais pas ce que c’est que le cinéma belge. Y’a plein de cinéastes qui font plein de choses, y’a des gens qui m’intéressent moyennement, y’en a peut-être un ou deux qui m’intéressent. Mais voilà, ce qui me plaît, encore une fois, ce sont les gens qui cherchent, et je trouve que dans le cinéma belge actuel y’a peu de gens qui cherchent. C’est souvent très plan-plan ! Dès qu’on leur parle de cinéma asiatique ou de Johnny To, ils te répondent « Johnny qui ?... » Alors c’est pas de l’arrogance de ma part mais voilà, parfois on est à table et on n’a rien à se dire. C’est certain qu’au sein du cinéma belge y’a beaucoup de gens avec qui je partage pas grand-chose, même au niveau des thématiques. Formellement, je ne partage rien ! Et puis franchement, faut aérer un peu les gars, faut ouvrir les fenêtres ! Le monde est grand ! Je ne porte pas de drapeau, je m’en fous. Mais à côté de ça, je remercie la Communauté de soutenir ce que je fais, parce que sans eux, j’aurais eu beaucoup plus de mal, ils m’aident pratiquement à chaque fois. Et puis franchement s'ils m’aident moi, il me semble que ça doit être possible pour tout le monde ! J’ai quand même fait un film où on encule des cochons !

 

C : Peux-tu nous parler de ton rôle de Maurice dans l’épisode Le Bouc Emissaire de la série L'Instit ?
F. D. W. : Non, je ne peux pas parler de ça, c'était pas moi. C'était mon frère...

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