Brillant travail de transposition !
D’emblée, quand Stéphane Aubier et Vincent Patar ont proposé leur série Panique au Village, Cinergie a réagi avec enthousiasme. Quelle idée ! Ressusciter devant la caméra le tapis de jeu de nos dix ans, y faire évoluer cow-boys, indiens, cyclistes, animaux de la ferme et autres figurines de plastique de notre enfance, les animer pour leur faire vivre les aventures les plus délirantes qu’un esprit d’enfant puisse inventer. Et l’animation décalée, hachée, calquée sur quelques attitudes de figurines donnait à l’ensemble une incroyable dynamique. Le style brut des décors et de la réalisation focalisait l’attention sur l’essentiel. Le « nonsense », directement hérité du Monthy Python Flying Circus, les voix de fous et les incroyables accents régionaux des personnages complétaient le tableau. Enfin, au-delà de tout, cette mentalité de garnements alignant histoires absurdes et blagues de potaches dans l’esprit du J’ai 10 ans d’Alain Souchon…, on avait tout adoré. Mais de là à faire un long métrage de cette trépidante collection de gags menés sur un rythme échevelé dans des capsules de 10 minutes maximum, on attendait de voir.