Comme chaque année, l’IAD, l’Institut des Arts de Diffusion de Louvain-La- Neuve proposait une vision des films de fin d’études de ses étudiants en 2ème licence réalisation. Les yeux hagards, la mine flétrie, la langue pendante et l’haleine chargée par l’abus de somnifères, d’alcool et de café forts, c’est donc une horde d’étudiants en cinéma fatiguée, exténuée, mais heureuse d’avoir pu mener ses projets à bien que nous avons vu débarquer au Cinéma de Louvain- La-Neuve.
En Belgique, les étudiants en cinéma sont une denrée un peu spéciale : tels des zombies putréfiés par la fatigue et les ravages de la dépression nerveuse, vous pouvez les observer suer sang et eau sur des tournages où le manque de temps, d’argent et de masseuses thaïlandaises aux mains expertes sont souvent monnaie courante. L’IAD offre donc aux jeunes réalisateurs belges, les moyens de concrétiser leurs rêves, mais surtout, plus important encore, leur donne la possibilité de diffuser leurs oeuvres assez largement. Ce qu’ont compris les hautes instances de l’IAD, (contrairement à celles de l’INSAS de Bruxelles ceci dit en passant!) c’est qu’un film est réalisé pour être vu par un public le plus large possible (Institut des Arts de DIFFUSION, un credo fièrement affiché dès le début dans le nom!) Les projections des films de fin d’étude sont donc ouvertes au public. Comme chaque série de courts métrages, certains nous ont enthousiasmés, d’autres moins. Mais l’on peut néanmoins, après vision de ces films, tirer le constat suivant : malgré le manque de moyens, ce n’est pas l’ambition qui manque chez ces jeunes cinéastes en herbe. Encore moins le talent. Talent qui ne cherche qu’à éclore le plus vite possible. Petit compte rendu du programme :