Le visage ordinaire du mal
Romancier, nouvelliste, dramaturge, scénariste et l'on en passe... Philippe Blasband est également titillé par les virus de la mise en scène (il en a pratiqué plusieurs au théâtre) et du cinéma (monteur de formation, il a trois courts métrages à son actif de réalisateur). Le voici aujourd'hui aux commandes de son premier long métrage. Comme on aime l'homme de lettres, on attendait ce film avec intérêt. En se jouant des rayonnages bien rangés du film de genre, il nous livre un polar psychologique à huis-clos, une partie carrée de manipulations tous azimuts sur les thèmes de la morale et de la conscience qui lui sont chers. Et Blasband aime les faux-semblants, les histoires à tiroirs, les trains qui peuvent en cacher d'autres.