Le film
Invité à la radio, John Cassavetes en profite "pour dire aux auditeurs que, s'ils voulaient voir un film qui parle des gens tels qu'ils sont vraiment, il fallait qu'ils envoient de l'argent. C'est ce que les auditeurs ont fait, et comme ça le film a pu exister". Si les conditions de production sont originales, le tournage basé sur l'improvisation des acteurs le fut tout autant (ce que précise un carton final : "ce film est une improvisation". Cassavetes, jeune comédien issu de l'American Academy of Dramatic Arts de New-York, après avoir tourné dans un film de Martin Ritt, crée le Variety Arts Studio qui regroupe une troupe de 19 acteurs. Il les laissent improviser un psychodrame…
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Illustration de Gwendoline Clossais
Il y a des jours où l'imaginaire d'un enfant peut le faire tomber dans la découverte de la réalité et de ses composantes. Antoine est un jeune garçon de début de classes primaires. Il est inquiet, en tout cas intrigué. Pour lui, cela ne fait plus l'ombre d'un doute : ses parents sont des agents secrets. Et il veut nous le prouver. Chuchotements de sa maman dans le combiné du téléphone, phrases ambiguës et paquet suspect nourrissent les suppositions d'Antoine. Face au paquet, face à l'immense curiosité qui l'envahit, il ne peut plus s'empêcher de poser LA question : que contient donc ce paquet ? Réponse…
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C'est pas du cinéma. Ah bon ! C'est pas de la télé. Ah bon ! Qu'est-ce que c'est ? les Jaadtoly. Et ça se regarde ? Ca se déguste. Ah bon ! Vous m'en direz tant ! Diffusés entre septembre 1993 et janvier 1996, les jaadtolesqueries de Jannin et Liberski ont imposés un nouveau standard : "le minimal art télé". Les deux gustaves ont exposés leurs bobines sur un écran qui à l'habitude de débiter à flux continu la bêtise du monde avec le sérieux d'un pape le jour de Pâques. Poil à gratter d'un quotidien d'images convenues, faites pour endormir les populations, les jaadtosqueries ne risquent qu'une…
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"Cachez ce sein que je ne saurais voir", nous dit Kamal Dehane, souriant, en nous montrant un plan de son film. Nous sommes devant les écrans de montage off-line, devant lesquels, Marie-Hélène Dozo monte avec lui, Les Suspects, son premier long métrage de fiction. Sur l'un des écrans, en arrêt sur image, Mafhoud, un jeune homme, nous montre, sur un métier à tisser, une jeune femme dont une partie du buste est découvert. "Ce jeune inventeur algérien a trouvé un métier à tisser, dans le grenier de sa grand-mère, dont l'ouvrage semble inachevé et représente une jeune femme, en buste, dont la blouse est déchirée. Pendant tout le film il essaie de trouver…
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Mon film est un kaléidoscope
Tom Barman est plus connu chez nous comme chanteur de dEUs, le groupe anversois leader de la scène rock belge, que comme cinéaste. Pourtant, l'image est sa passion première. A seize ans, il arrache à sa mère l'autorisation de partir s'installer à Bruxelles pour suivre les cours de Sint Lukas. Le succès surprise de son groupe de rock, et d'autres raisons qu'il qualifie de "stupides", l'empêcheront de mener ses études à terme. Mais comme il le dit lui-même: "Pendant que mes anciens camarades devenaient deuxième, puis premier assistant, j'avais la chance de pouvoir réaliser mes clips (ceux de dEUs mais aussi d'autres…
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Dans le cadre de la marchandisation de la culture, souhaitée notamment par l'OMC (Organisation mondiale du commerce), le cinéma d'art et d'essai semble bien en passe de devenir un produit comme les autres. Outre le fait, que de plus en plus souvent les premiers ou les seconds films ne sont même plus pris en distribution, les auteurs consacrés font l'objet de sorties dans des multiplexes, désireux d'offrir à leur clientèle un choix élargi. C'est le cas du groupe UGC qui, en lançant en novembre dernier une carte d'accès illimité à ses salles, bouscule la donne pour les salles dont la vocation est de diffuser les films art et essais. La fréquentation de L'Arenberg-Galeries… Lire l'article
Le premier rang est la place préférée des cinéphiles dans une salle de cinéma afin que rien ne vienne les troubler lorsqu'ils sont face à l'écran. Chose qu'ignorait Geneviève Mersch lorsqu'elle emmena ses frères et soeurs pour la première fois au cinéma, vers l'âge de 9 à 10 ans, à Luxembourg ville. C'était tout simplement les places les moins chères et les moins confortables. C'est ainsi qu'elle assista en famille aux exploits des Charlots dans Le Grand Bazar de Claude Zidi, comme une cinéphile, au premier rang. En ce mois de juin 2003, les cinéphiles luxembourgeois ont l'occasion de découvrir à l'écran :… Lire l'article