"Et si je me mettais à filmer tous les cinéastes belges, maintenant que j'ai le matériel et que je n'ai pas besoin de demander l'autorisation à papa et à maman..."
Avec cette idée de laisser une trace de tous les cinéastes belges, Richard Olivier en a rencontré 170 et fait leur portrait pendant 13'. Treize minutes face caméra de 170 cinéastes belges, connus, méconnus ou encore inconnus. Big Memory est l'un des plus grands films du monde, un film de 37 heures et plus, un film sans FIN puisqu'il est amené à s'enrichir au fil du temps.
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La Nonne NatureDepuis les succès consécutifs en langue française de La Môme, Coluche, Séraphine ou encore Mesrine, le biopic est devenu un genre très couru dans le paysage cinématographique francophone. Avec son thème classique du « rags-to-riches… to rags », le succès et la descente aux enfers d’un personnage public fascinant et controversé, l’histoire tragique de Jeannine Deckers, mieux connue sous le nom de scène de Sœur Sourire (1933-1985) se prêtait parfaitement à une adaptation cinématographique. Après un premier film farfelu, The Singing Nun (1966, de Henry Koster, interprété par… Lire l'article
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Bilan d'un mandat 2004 - 2009
Cinergie : En 2004, en début de mandat, vous avez lancé les Etats-Généraux de la culture pour mettre en évidence les priorités d’une politique culturelle digne de ce nom. En conclusion de ces consultations, différents points ont été mis en évidence, notamment l’interculturalité, l’accessibilité au public et une collaboration plus étroite entre la culture et l’enseignement. Qu'est-ce qui a été mis en place pour concrétiser ces buts à atteindre ?Fadila Laanan : Lorsque je suis arrivée, les Etats-Généraux étaient en chantier. Mon président de parti s’était…
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Quelques minutes suffisent parfois à faire basculer une vie, quelques minutes ouvrent aussi des mondes. En 4 minutes pas plus, Noamir Castéra nous offre un petit bijou d’inventivité et nous résume 3000 ans d’histoire et de création. Un film sans titre (#1) pour un joli fourre-tout sans limites.
Récapitulons… L’homme court, qu’il choisisse de tourner à droite, à gauche, de monter ou de descendre, quel que soit l’endroit où il pose ses yeux, partout, autour de lui, pèse le poids de la civilisation. Par où passer ? Où s’enfermer ? Que faire ? Le grand homme en noir et blanc de Naomir Castéra cherche à fuir… en vain.
Planté là…
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Robert S. Leventhal du commando spécial de Birkenau : « La vérité, a-t-il écrit, est qu'on peut vivre à n'importe quel prix, on veut vivre parce qu'on vit, parce que le monde entier vit. Il n'y a que la vie... Non, mes frères, vous n'étiez pas, je vous le dis, les Saint-Cyriens des ponts de Saumur en 1940, capables de mourir hégélienement pour l'honneur et la guerre des consciences, vous haïssiez la mort et, en son royaume, vous avez sacrifié la vie, absolument. » (p.43) Le Lièvre de Patagonie, les mémoires de l'auteur de Shoah, démarre fort, avec cette intransigeance que les spectateurs de ses films connaissent bien.Tous…
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Maigres récoltes francophones en partance pour Cannes cette année. Les espoirs fondés ont déçu. Concours de circonstances ou résultat d'un changement de ligne créatrice ? Il est certainement trop tôt pour tirer des conclusions. Escomptaient-ils un ton « belge » qu'ils n'auraient pas trouvé ? 2008 fut une année exceptionnelle; étaient présents sur les écrans officiels ou parallèles du festival, Home, Rumba, Elève libre, Eldorado, leSilence de Lorna, tous si distincts mais partageant une même caractéristique, le refus de concession au classicisme, tant dans le récit que dans la forme. Serait-ce cet élément qui a manqué…
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La réussite de Wallimage, depuis 8 ans, et ses retombées économiques pour la région wallonne que l'on mesure à 300 %, notamment dans l’hôtellerie et l'industrie technique, ont donné l'idée à la Région bruxelloise de se doter de la même structure d'aide au cinéma, appelée Bruxellimage. Nous recevons Philippe Reynaert, directeur des deux fonds d'investissement, pour nous éclairer sur l'évolution d'un projet créé, à l'origine, pour protéger l'économie territoriale du sud du pays.
Philippe Reynaert : Lorsque Wallimage a été créé, il y a 8 ans, nous nous attendions à voir naître…
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« On ne peut jamais tourner une page de sa vie sans que s’y accroche une certaine nostalgie ».
Le livre d’Isabel Biver, Le Cinéma de Bruxelles - Portraits et destins, représente à merveille cette citation. Chaque page est un tsunami de souvenirs et d’émotions qui stimulent, en chacun de nous, la nostalgie de cette époque cinéphilique. L’ouvrage, magnifiquement conçu, relate l’histoire du cinéma, de la première projection publique en 1896 dans la Galerie du roi jusqu’à l’ouverture, en 1988, du plus grand multiplexe du monde, le KINEPOLIS. L’opus rappelle une période révolue du cinéma, qui…
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Nos amis de Tarantula nous invitent sur le plateau du film qu'ils coproduisent. Au départ de la gare des Guillemins, nous sommes conduits sur les hauteurs de Seraing. Le tournage a lieu dans une petite maison ouvrière, dans une rue à pente raide. De là, la gigantesque structure arachnéenne des aciéries de Cockerill se laisse contempler sous notre regard médusé de citadins. Au seuil de la maison, un sentiment de malaise nous empare. On ne comprend pas si cette maison est habitée ou abandonnée; les cendriers pleins trônent sur la table du salon où canettes vides et tétines de bébé se côtoient. Dans la cuisine, des assiettes où pourrissent des restes de pâtes à… Lire l'article
Danger extrême
Il n’est pas question ici de cinéma... pas directement. Il est question de nucléaire, et cela d’une façon qui nous concerne tous, extrêmement. Difficile alors de parler, dans un premier temps, d’une écriture, d’une esthétique, d’un regard quand ce qui s’énonce glace le sang, choque et effraie, quand ce qui est en jeu pose une urgence qui mobilise tous les affects et toutes les pensées. Plus tard, dans un deuxième temps, se pose précisément la question de la forme cinématographique, de ce qu’à son tour elle mobilise et met en jeu et en quoi elle signale une façon d’être là sans y être.
R.A.S. Nucléaire.…
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Réhabilitation
Affirmer, à propos du Rebelle de King Vidor, que « s’il ne fallait conserver de toute la production hollywoodienne qu’un seul film, ce serait celui-là » et ajouter qu’il est « l’une des plus sublimes créations du génie humain » a de quoi surprendre. En effet, à l’époque de sa sortie en salle, en 1948, la critique et le public l’avaient accueilli plus que froidement et même si, au fil des années, une reconnaissance des qualités du film a vu le jour jusqu’à en faire, pour certains, un film culte, un tel extrémisme dans le parti pris demande explication.
Bon, disons le tout de suite, le numéro…
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Les mystères de la cigarette
Aborder le cinéma à partir d’un geste banal, celui d’en griller une, et tenir la distance d’un livre cette proposition qu’une cigarette suffit à éveiller les mythes, relève, au premier abord, de la gageure de potache ou du pari de dilettante. Adrien Gombeau avec Tabac et cinéma - Histoire d’un mythe prouve le contraire. En six chapitres où fourmillent les commentaires les plus surprenants sur l’acte de fumer au cinéma, il va parcourir, de la naissance jusqu’à la mort, la vie de cette lente évaporation. Partant de l’idée que si les acteurs fument au cinéma, c’est d’abord pour créer une…
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Bruxelles, Belgique. La chaleur dominait cet été-là. Le soleil se lève aussi, pensions-nous (l'Ecclésiaste et Ernest Hemingway). Nous étions en 1969, année érotique et celle où le pied de Neil Armstrong toucha la lune. C'est symboliquement la même chose, me direz-vous. Allez savoir ! Nos souvenirs sont différents, ils s'égrainent dans des discussions sans fin et avec passion, de l'avenir du monde, dans les bistrots, dans les locaux du mensuel Le Point, avec une lycéenne contestataire devenue, depuis 1968. C'était l'air du temps de toute une génération de l'après-guerre, ayant eu quelques précurseurs, des rebelles comme son…
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Lorsqu’on invite Marion et Romain Castera pour une interview, c’est Noamir qui entre et s’installe. N O A M I R, six lettres, celles qui composent leurs deux prénoms. Frère et sœur, habitués depuis toujours à jouer ensemble, ont fusionné et prolongent ainsi leurs jeux d’enfants dans leur vie d’adultes sous forme de clips,de concerts, de films. Un corps à deux têtes en somme, artistiquement siamois.
L’enfance de l’art
L’un a l’œil, l’autre l’oreille et à quatre mains, ils ont réalisé #1, un court métrage de quatre minutes qui vient d'être sélectionné…
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