Ils sont deux amis, deux réalisateurs, l'un documentariste et l'autre non, toujours complices, participant, d'une façon ou d'une autre, sur les films de l'autre. Pour la première fois, ils signent à quatre mains Le Crabe, un court métrage sur la vie et la mort, tout simplement.
Christophe Hermans : Avant Le Crabe, j'ai réalisé deux documentaires. Mon film de fin d'études, Poids plume, portait sur le monde de la gymnastique ou, plus précisément, sur un enfant de dix ans que sa mère pousse dans la compétition. Le deuxième s'intitulait Jeux de dames, l'histoire d'une boxeuse et de son petit ami entraîneur. Je viens de terminer un troisième…
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L’art et la culture nous protègent dans les temps difficiles.
Rencontre à Paris avec le jeune réalisateur irlandais de Brendan et le secret de Kells qui a également initié le projet à travers la société de production Cartoon Saloon qu’il co-dirige.
C. : D’où vous est venue l’idée de Brendan et le secret de Kells ?Tomm Moore : Cela remonte à 1999, à l’époque de l’université. Avec un ami, nous avons eu l’idée d’adapter en animation l’art celtique et médiéval irlandais. Nous nous sommes tournés immédiatement vers Le Livre de Kells. Nous voulions voir jusqu’à quel…
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Un producteur sachant tisser
Au sommet d'une rue à pente raide de la périphérie liégeoise faite de gros pavés luisants où on s'attend à voir déboucher des calèches et des chevaux, siègent les bureaux de Tarantula Belgique. Telle l'araignée, cette maison de production créée en 1996 par Joseph Rouschop étend sa toile. D'une petite entité à employé unique, ensuite en duo avec Valérie Bournonville, elle se compose actuellement de 6 ou 7 permanents logés dans un espace qui se voulait fonctionnel lorsqu'il était moins encombré.
Après une carrière sociale d'une dizaine d'années dans le milieu borderline…
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« Le cinéma capture des fragments du temps et les met en mouvement. En réalisant cet acte, il donne forme à la fugacité de la vie, momifie l'aléatoire, intervient constamment dans un monde qui ne cesse de s'échapper et qui, en se convertissant en image, finit par se matérialiser en quelque chose qu'il fut réellement. »
Angel Quintana in Virtuel? A l'ère du numérique, le cinéma est toujours le plus réaliste des arts. Ed. Cahiers du cinéma.
Comment fait-on pour dormir sur ses deux oreilles lorsqu'on est responsable de la mémoire collective et investie du devoir universel de sauver, des marques du temps, l'aléatoire momifié…
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Affolés d'avoir perdu leur chat dans un Marseille qu'ils ne connaissaient pas, Philippe Lamensch et sa femme partent vaillamment à sa recherche. Dans les dédales des rues surchauffées par un soleil de plomb, ils tombent nez à nez avec une maison dans laquelle, ils en sont sûrs, ils ont vécu dans une autre vie ! L'histoire ne nous dit pas s'ils ont retrouvé leur chat, mais elle nous dit qu'ils ont changé de vie depuis. Cela se passait, il y a dix ans. Philippe Lamensch et sa femme adoptent la maison, la ville et tout le reste. Philippe abandonne le journalisme qu'il a exercé pendant plus de 20 ans pour se lancer dans la création artistique. Après quelques tâtonnements dans…
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Le silence peut être lourd de sens
Qu’est-ce qui motive une jeune femme à raconter l'histoire du vide dans lequel déambule un couple qui a perdu la raison après la disparition d’un enfant ? Comment a-t-elle fait pour créer cette atmosphère oppressante ? Pourquoi avoir choisi de travailler avec Emmanuelle Devos et Bruno Todeschini ? Nous avons rencontré Fien Troch, la réalisatrice de Unspoken et essayé d'élucider ces questions.
Je savais, en écrivant, que c'était avec Emmanuelle Devos et Bruno Todeschini que je voulais travailler car j'aime leurs visages. Ils ont tous deux un mystère dans le regard qui fait qu'on ne se lasse jamais de les regarder. Je…
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La veille de Noël, à l’heure des derniers préparatifs des réunions familiales, nous recevons Damien Chemin dans nos bureaux, décorés pour l’occasion par notre directrice. Une pluie glaciale fouette les rues de la capitale. Damien est accompagné de ses invitées. Profitant des fêtes de retrouvailles, il partage son agenda entre rendez-vous de travail et visites guidées pour ces dames sorties de l’été brésilien. Certes, il aurait pu leur jouer un tour plus agréable, mais elles n’ont pas l’air de lui en vouloir. L’humanité et la générosité qui se dégagent de ce monsieur doivent tout lui pardonner !Nous nous adonnons… Lire l'article
Joachim Lafosse se promène dans Bruxelles et nous parle de lui, de sa ville, de son cinéma.Lafosse Joachim Lafosse, on vous en parle depuis belle lurette. Dès Tribu, son premier court métrage, puis Folie Privée, son premier long métrage. Ensuite, nous avons suivi la fabrication de Ça rend heureux – que nous avons connu sous le titre de Folie fertile ou de Quand est-ce que tu me prends ? – qui, sitôt achevé, nous est apparu comme un film louchant entre la comédie et la tragédie dans une relation du masculin au féminin, autour de l’image de la femme.
Alors que Nue propriété examinait la transmission des limites et leurs transgressions possibles dans un trio infernal : deux fils…
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Révoltés contre les injustices
Lunettes noires pour l’un, barbe broussailleuse pour l’autre et tutoiement de rigueur pour les deux : Benoît Delépine et Gustave Kervern désacralisent l’exercice de l’interview, oscillant de l’ironie caustique à l’analyse incisive. Un double langage qu’ils développent toute l’année pour l’émission satirique Groland sur Canal + et qui nourrit leurs œuvres cinématographiques.
Rencontre avec un duo de réalisateurs iconoclastes conjuguant avec humour la flamme de l’anarchie et le sang-froid de l’autodérision pour des aventures cinématographiques hors normes.
Cineuropa : Quel a été…
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Joachim Lafosse, on vous en parle depuis belle lurette. Dès Tribu, son premier court métrage, puis Folie Privée, son premier long métrage. Ensuite, nous avons suivi la fabrication de Ça rend heureux – que nous avons connu sous le titre de Folie fertile ou de Quand est-ce que tu me prends ? – qui, sitôt achevé, nous est apparu comme un film louchant entre la comédie et la tragédie dans une relation du masculin au féminin, autour de l’image de la femme. Alors que Nue propriété examinait la transmission des limites et leurs transgressions possibles dans un trio infernal : deux fils et leur mère, Elève libre poursuit la quête… Lire l'article
Sur le tournage d'Oscar et la dame rose, nous rencontrons un monsieur avec une très belle caméra à l'épaule (comme la nôtre, mais en HD). Il filme sans arrêt, tout aussi transi par le froid que nous et, visiblement, il ne fait pas partie de l'équipe. Croyant reconnaître un confrère, nous entamons la discussion et nous apprenons que Thierry Colby (c'est son nom), fait un portrait d'Eric-Emmanuel Schmitt. Cela fait un an qu'il le suit et ce jour-là, il est venu vivre et filmer l'auteur sur le tournage de son second long métrage. Questions.
Cinergie : Est-ce que le portrait d'EES est ton premier portrait?Thierry Colby : Non. Avec Comme au cinéma, l'émission…
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