The Killing
Si, à la première vision, nous avions surtout été agacé par le découpage trop systématiquement « original » du film de Kubrick, si cet exercice, par trop marqué par son style, nous avait finalement paru assez contestable, nous voici revenu, envers The Killing à des sentiments meilleurs. Non pas que l’argument ait cessé à nos yeux faussement habiles, non pas que les invraisemblances criantes dans un récit qui se veut clinique se soient subitement évaporées, mais davantage qu’aux habilités du scénariste Kubrick nous avons été sensibles à la justesse et au bonheur constant d’une mise en scène…
Lire l'article
Un bel objet édité par Cinéart que ce coffret d'Ang Lee, le très fameux réalisateur taïwanais à qui l'on doit le ravissant Raison et Sentiment (1996), le glacial Ice Storm (1998), l'incroyable Tigre et Dragon (2000), le psyché… délique Hulk (2003), un cinéaste dans la grande lignée des maîtres d'Hollywood, de ceux qui s'essaient à tous les genres et nourrissent toutes les commandes de leurs obsessions. Mais qu'on ne s'attende pas à trouver toutes ces petites perles de l'industrie hollywoodienne ici. Très bizarrement, ce coffret remet au goût du jour le dernier film de Lee, Brokeback Mountain (2005), déjà sorti en DVD,… Lire l'article
Coup manqué est le second film écrit et réalisé par Stanley Kubrick. Le premier s’intitulait Le Baiser du Tueur. Est-il besoin de rappeler qu’il figurait parmi les films les plus importants de 1956 et que nous l’avons classé, comme il convenait, en tête de notre bilan annuel ? Avec cette première œuvre, Kubrick se haussait, d’emblée, au premier rang des jeunes cinéastes américains. The Killer’s kiss s’inscrivait dans la lignée de la jeune école hollywoodienne par sa façon de poursuivre l’art essentiellement à travers une mise en scène expressionniste, attentive, en outre à produire un univers d’une humanité…
Lire l'article
Radio-Ciné, une émission de Henri Roanne et Gérard Valet (1960-1972)
Au début, il y avait l’amour du cinémaAu moment où je suis rentré à l’INR, en 1959, il y avait une émission prestigieuse dont j’étais un auditeur assidu, "L’Amour du cinéma", réalisé et présenté par Dimitri Balachoff et Tania qui était une émission passionnante à laquelle il m’était arrivé de participer autour d’une table ronde, puisque Dimitri invitait, chaque semaine, un panel de critiques pour discuter des films nouvellement sortis.
Le conflit des amantsÀ un moment donné, il y a eu un conflit dont je ne connais pas vraiment…
Lire l'article
La critique des années 50 vaut bien une messe
La critique des années 50 – qu'il faut entendre au sens large car elle a commencé quelques années plus tôt avec la revue italienne Bianco e Nero, qui a contribué puissamment à la naissance du néoréalisme – a joué un rôle capital dans l'histoire du cinéma d'après-guerre.Car, loin de rester isolée, l'oeuvre pionnière transalpine n'a pas tardé à inspirer au moins deux de ses consoeurs européennes : les Cahiers du Cinéma en France et Sight and Sound en Angleterre, qui ont indéniablement été à la base du développement et du succès de mouvements…
Lire l'article
Dans la sélection présentée par le Centre Culturel Jacques Franck, on pourra revoir ou découvrir le prestigieux Erland Josephson dans deux chefs-d'oeuvre d'Ingmar Bergman, Fanny et Alexandre (12 avril), le film-somme qui reprend les constantes thématiques des films précédents et Saraband (5 avril), film ultime qui poursuit et achève Scènes de la vie conjugale. Mais aussi certains des grands films du fils du pasteur d'Uppsala : le Septième sceau (11 mars), Cris et chuchotements (18 mars), la Honte (23 mars).
La photo d'Erland Josephson a été réalisée pendant le Festival de Cannes en 1987 avec un Leica R4s, objectif 50 mm, F/2.
Lire l'article
Le Centre du Cinéma et de l'Audiovisuel de la Communauté française de Belgique vient de publier son catalogue annuel de documentaires. Outre l’index et les adresses utiles (ateliers, diffuseurs, écoles, télés, …), quatre rubriques se dévoilent : les courts, les moyens, les longs et les projets en cours de production. La présentation est classique et pratique : outre le synopsis en français et en anglais, chaque film est accompagné de photos, d’une fiche technique, de la structure de contact, d’une biographie et d’une filmographie. Pour soutenir la visibilité de ces films engagés, la publication est transmise aux professionnels (marchés et festivals en Belgique… Lire l'article
Parmi les multiples possibilités offertes par le Web, la vidéo à la demande (VOD) est, actuellement, l’une des plus intéressantes. Véritables vidéoclubs par Internet, ces sites permettent, moyennant paiement, de télécharger légalement des films, de manière à les visionner sur son écran d'ordinateur, sa console portable ou son ordinateur de salon. Surtout utilisée chez nous par les opérateurs de télévision numérique, comme Belgacom TV, cette technique se développe de plus en plus comme alternative au piratage. La mise à disposition des films peut se faire soit temporairement (location), soit de façon définitive (vente). Pour le long… Lire l'article
À l’occasion de son édition 2007, le festival Anima offre une carte blanche à Arnaud Demuynck, devenu, en quelques années et à quarante balais, un incontournable du cinéma d’animation de court métrage en Belgique et en France.
Scénariste de formation, il entame voici quatorze ans une carrière de producteur indépendant au sein de Lux Fugit Filmsqu’il crée en compagnie de Manuel Poutte, Dominique Wittorski et Catherine Montondo. Après quelques productions remarquées (Moï Den O de Manuel Poutte, Le temps d’un soufflé de Kita Bauchet, Étrangetés du soir de Catherine Montondo…) il fonde, fin 1997, La Boîte,… sa propre société…
Lire l'article
On a trouvé le Père Noël !
Il est rare que le cinéma flamand nous propose une fantaisie géniale sous forme de fiction à durée limitée. Cette année, un titre, Tanghi Argentini, s’est pourtant distingué dans deux gros festivals : sacré meilleur court belge à Gand en octobre, il vient d’être gratifié, en janvier, du Prix du Rire "Fernand Raynaud", du Prix du Public et du Prix des Médiathèques à Clermont-Ferrand. Alors, comme il se doit : bravo, bravo, bravo et puis...bravo pour Guido Thys ! Palmarès tout à fait justifié pour un réalisateur qui n’en est qu’à son deuxième court et qui se…
Lire l'article
Les yeux ont des oreilles
Aurélien Bodinaux est un jeune réalisateur sans peur ni reproches. Son diplôme de l’INSAS en poche, il quitte Bruxelles pour entreprendre des études de réalisation à la Nouvelle-Orléans…pas banal ! Cette destination n’est pas le fruit du hasard. Ce passionné de jazz qui avait déjà réalisé C’est l’amour qui passe sur le trompettiste Nicholas Payton en 2003, nous revient ici, avec Zéro dB, un documentaire qui suit pas à pas le processus de création du musicien Nicolas Thys.
On nous parle de plus en plus d’une renaissance du documentaire. En 2004, en effet, Cannes osait décerner la fameuse palme à Fahrenheit 9/11,…
Lire l'article
De la danse au crayon
Le cinéma est art de l'image, mais aussi du mouvement. Quoi de plus naturel donc qu'il entretienne, depuis sa naissance, des rapports particuliers avec la danse, où l'émotion s'exprime précisément par l'attitude et le mouvement. Dans les tentatives de synergie entre danse et cinéma, la Belgique a apporté sa pierre de fort belle façon, notamment ces dernières années, grâce au travail de Thierrry de Mey, Thierry Knauff et Wim Vandekeybus. En animation, et si l'on excepte les "comédies musicales" façon Disney, ce thème est plus rarement abordé. D'où l'intérêt de l'expérience menée, depuis…
Lire l'article
Cinergie : Révolution et La Chanson-Chanson figurent dans deux programmes du panorama belge. Comment se passe la rencontre avec le public de Clermont-Ferrand ?
Xavier Diskeuve : Quasiment tous les jours, il y a eu une projection des deux films. Je suis allé dans presque toutes les salles et, à chaque fois, c’était plein, parfois même archi-plein ! C’est assez impressionnant, le monde et le professionnalisme des spectateurs là-bas. En plus, les gens sont très ponctuels : 200 personnes attendent sur le trottoir et tu te dis : « ce n’est pas possible que ce soit pour ma séance !». Mais si. Avec Micha [Wald], j’ai présenté une séance, mais globalement, j’ai…
Lire l'article
Etre ou ne pas être … voilée
Il y a sans doute des questions sociales plus importantes aujourd’hui que le port du voile, mais il en est peu à ce point porteuses des incompréhensions, des contradictions et des passions générées par une société en route, bon an mal an, vers un multiculturalisme inévitable. Il suffit pour s'en convaincre de constater que c'est au nom des mêmes valeurs de liberté, d'épanouissement et de démocratie que les pros et les antis s'affrontent avec une passion décuplée par l'attachement que tous manifestent pour leur modèle social traditionnel. Oubliant que ce dernier, que ce soit celui des méditerranéens…
Lire l'article
Quand elle est très heureuse, Odette s'envole. Le bonheur rend léger et permet sans doute de voir les choses de haut. Un écrivain lui a rendu le goût de vivre quand elle a perdu l'amour de sa vie. C'est à son tour de donner. Quand lui perd le sens de ce qu'il a construit, il vient trouver refuge chez elle. A ses côtés, il va prendre des "leçons de bonheur".
Ce qui est paradoxal à la vision de ce premier essai d'Eric-Emmanuel Schmitt, c'est qu'Odette a beau s'envoler, le film lui, semble manquer d'air. Les gros plans sont nombreux ; quand ils sont filmés à l'américaine, les personnages sont souvent entre quatre murs ; la profondeur de champ est plutôt…
Lire l'article