Cinergie : Tu aimes voyager entre la fiction et le documentaire.Manuel Poutte : Oui, parce que je m’inspire beaucoup des choses que je vois. Et puis comme je travaille beaucoup avec des comédiens non-professionnels, il se fait que ça m’inspire. J’aime bien travailler avec ce que je peux voler parfois dans le réel.
C. : C’est un choix de travailler avec des comédiens non-professionnels ?M. P. : Oui, mais dans ce film, il n’y a pas que des comédiens non-professionnels, il y a des comédiens très professionnels: un médecin interprété par Daniel Duval, un antiquaire qui cherche un fétiche, interprété par Jean-François Stévenin et…
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Entre un père soumis à un harcèlement moral continuel, à son boulot auquel elle n'arrive pas à échapper et son regard de post-ado romantique sur les garçons, Anaïs cherche un équilibre délicat, y trouvant tantôt joie, tantôt tristesse.
Ainsi, les meilleures amies du monde se déchireront pour une histoire de garçon alors que, la veille, elles faisaient montre de connivence pour accrocher l’attention de celui-là même dont elles pensaient qu’il était idéal… d’office.
Avec un naturel sans fard, La Vie d’Anaïs s’écoule au travers des lieux qu’une jeune femme, (maintenant !), parcourt quotidiennement : le…
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Ceci n'est pas une usine
Après Là-haut, récompensé par divers prix en 2005 (voir notre Webzine n°100), Rémi Durin nous revient avec son dernier court métrage d’animation, Mademoiselle Chloé. Comme dans son film précédent, la musique y est omniprésente. Alors que dans Là-haut, un pianiste de cinéma muet se laissait emporter par les notes vers une vie rêvée, ici, une petite fille va réinventer le monde pour le faire chanter.Le choix d'un prénom n'est jamais banal. Rémi Durin aurait aisément pu s'en passer : il aurait pu choisir Zazie, il a choisi Chloé, seul mot qui sera prononcé, en écho…. Plus, il a choisi…
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Chauffe Marcel !
Lorsque des tempéraments artistiques comme ceux du réalisateur Freek Quartier et du saxophoniste Andy Declercq se marient avec l’animation 3D, le résultat sort des sentiers battus. Une oeuvre toute en atmosphères, loin des effets tape-à-l’œil qui sont trop fréquemment l'apanage des films en images de synthèse. Ballad in E minor est un hommage décalé au jazz, dans son inspiration comme dans ses ambiances. La musique y remplace les mots et se fait complément idéal de l’image pour transmettre au spectateur les émotions du personnage principal. Ce dernier, musicien de rue, termine ce qu’il est convenu d’appeler une journée de m……
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Dans le château des Chatterley, la jeune Constance coule des jours monotones enfermée dans son sens du devoir envers son mari, le noble Clifford, un ancien lieutenant de l’armée britannique paralysé à la guerre. Triste et indifférente à tout, Constance se vide peu à peu de ses forces et de toute forme de joie ou de volonté. Au printemps, au cœur de la forêt du domaine de Wragby, elle fait la connaissance de Parkin, le garde-chasse, un homme bourru et, de prime abord, peu avenant. Dans sa maison au milieu des bois, Parkin vit retranché du monde, dans une solitude qu’il s’est consciencieusement bâtie. S’ensuit le récit d’une rencontre, d’un difficile apprivoisement,…
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Réalisateur de courts, journaliste au Film Français, rédacteur en chef et chroniqueur télé à Cinécourts, membre du comité de sélection de longs de la Semaine de la Critique, Patrice Carré n’aime pas les étiquettes. Pourtant, il a vite été repéré par de nombreux auteurs et producteurs lors du dernier festival de Clermont-Ferrand. Raté pour la discrétion...
Cinergie : Peux-tu me parler de la politique de Cinécourts, une émission qui ne mise que sur le court métrage ?Patrice Carré : C'est une émission qui existe depuis 1995 et dont je suis rédacteur en chef depuis 1999. C'est une émission hebdomadaire…
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Y en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler !
Faut-il, comme certains professionnels, fustiger les carences nationales dans l’enseignement de l’infographie et de la 3D ? Sans contester une réalité qui voit certaines de nos grandes écoles d’animation ne s’intéresser que de très loin à l’univers de l’image de synthèse tandis que d’autres manquent cruellement du matériel de pointe nécessaire à cette discipline en évolution rapide, je m’en voudrais de céder à un pessimisme de mauvais aloi. Des initiatives existent dans notre pays, souvent modestes mais qui produisent des résultats encourageants. Témoin ce remarquable travail…
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Cinergie : Quelle est l’histoire de Dernier voyage ?Pierre Duculot : À la veille des vacances, une famille (le papa, la maman et la petite fille) s’apprête, comme tous les ans, à partir. Le problème, cette année-là, c’est que la grand-mère est à l’hôpital. Ils ne savent pas trop s’ils peuvent partir ou non, mais, progressivement, on découvre que cette grand-mère n’est peut-être pas si malade que ça et qu’elle a envie de dire à sa famille de ne pas l’abandonner cet été. Ce qui m’intéresse, ce sont les rapports entre les trois générations ainsi que l’affectif face au matérialisme d’une…
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Still life, le cinquième film de Jia Zhang-Ke ayant obtenu le lion d’or à la Mostra de Venise en 2006, révèle l’un des plus importants cinéastes chinois (avec Hou Hsiao-Hsien et Wong Kar Wai) à notre époque. Il s’agit d’une consécration pour l’animateur incessant de la nouvelle génération du cinéma chinois qui s’est affirmée en utilisant le nouveau support numérique. En Chine, filmer est un périple que les jeunes réalisateurs affrontent d’un projet à l’autre. L’autorisation de filmer n’étant point accordée par le bureau du cinéma, la plupart des jeunes réalisateurs filment illégalement.…
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Début février, Pierre Duculot était à Clermont-Ferrand pour défendre Dormir au chaud sélectionné en compétition internationale. Deux semaines plus tard, il replongeait son œil (sans y perdre les lunettes qu’il porte par moments) dans une caméra pour Dernier voyage, son deuxième court.
Pas évident de filmer dans un vrai hôpital à cause du téléphone, des lits qui traînent et des curieux en pantoufles ? Faites comme Pierre Duculot : pour ne pas déranger et être gêné, dénichez et occupez, avec votre équipe, un espace inaccessible au public. Le tournage de Dernier voyage (Monkey Productions) s’est ainsi servi, pendant…
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Collaborateur culturel (notamment de cinéma) à La Repubblica, Mario Serenellini connaît bien la situation dans laquelle se trouve le court métrage de son pays, l’Italie. Il a accepté d’être le participant unique d’une discussion improvisée sur l’état du court en Europe. Même, il s’est proposé d’endosser les identités des journalistes manquants et de prendre les accents appropriés ! Interview surréaliste ferroviaire en rentrant de Clermont-Ferrand.
Cinergie : Peux-tu me parler de l’état de santé du court italien?
Mario Serenellini : Le discours sur le film court italien est forcément très court ! Il est…
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Fondé en 1999 par Jacques-Henri et Olivier Bronckart, Versus Production n’est déjà plus « la petite boîte qui monte ». En sept ans d’activité, cette société de production établie à Liège s’est affirmée comme le fer de lance d’une nouvelle génération de cinéastes - où l’on retrouve Bouli Lanners, Micha Wald, Olivier Masset-Depasse, Delphine Noels et Virginie Gourmel, tous porteurs d’univers singuliers qui ont su trouver leur public. Les frères Bronckart ont su faire grandir Versus à son rythme, étape par étape, en restant fidèles à quelques principes : ne jamais se mettre en situation d’avoir… Lire l'article
En fin de festival, Anima organisait une rencontre avec Jérémie Degruson et Philippe Tailliez, respectivement directeur artistique et directeur de l’animation de la société nWave. Avec l’aide d'une soixantaine d’infographistes, d’animateurs et d’autres comparses, ils travaillent d’arrache-pied sur l’ambitieux long métrage d’animation, Fly Me To the Moon réalisé par Ben Stassen. Outre son procédé de projection en 3D et ses images de synthèse, il s’agit d’un projet belge à partir d'un scénario 100% américain.
C’est dans les années 50 que le procédé du relief fut popularisé, entre autres…
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Mille millions de mille sabords ! C’est une soirée historique pour les tintinophiles de tous bords qui s’est déroulée en ce 18 février dans le cadre du Festival Anima. En effet, pour la première fois depuis 1947, (oui, oui, je vous parle d’un temps que les moins de 60 ans ne peuvent pas connaître !) les afficionados du petit reporter ont pu assister à la deuxième projection dans une salle de cinéma du Crabe Aux Pinces d’Or.
L’histoire, si vous avez entre 7 et 77 ans, vous la connaissez : Tintin et son fidèle Milou découvrent une mystérieuse boîte de conserve qui vont les embarquer dans une enquête sur un trafic de fausse monnaie. Au cours de…
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Coup manqué
Le premier film de Stanley Kubrick, Killer’s kiss , a fait, à Bruxelles, une sortie modeste et rapide. Découvert par un confrère, il fut projeté à l’écran du Séminaire des Arts et applaudi par deux mille personnes. Par ricochet, ce coup manqué, qui nous intéresse pour le moment aura un grand succès de curiosité et il ne faut pas douter que les réactions qu’il entraînera seront légèrement forcées.Le danger principal est que les esprits avertis voudront découvrir dans ce film des intentions à tous les centimètres de pellicule, voudront expliquer chaque plan comme s’il était l’aboutissement d’une lente…
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