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Xavier Seron, Sprötch

Publié le 04/04/2022 par Jean-Philippe Thiriart / Catégorie: Entrevue

Récent lauréat du Magritte du Meilleur court métrage de fiction pour le très atypique Sprötch, Xavier Seron est sur le point d’entamer le tournage de son troisième long : Chiennes de vies. Le réalisateur bruxellois est revenu sur son parcours, des bancs de l’IAD à ses nombreux courts métrages, en passant par son premier long métrage de fiction : Je me tue à le dire.

Cinergie : Pouvez-vous retracer votre parcours depuis vos tous premiers pas de cinéaste ? 

Xavier Seron : J’ai fait l’IAD en réalisation. Je suis sorti avec le court métrage Rien d’insoluble, qui été à Venise. Ensuite, j’ai enchaîné quelques courts métrages et un documentaire sur des catcheurs belges, que j’ai co-réalisé avec Cédric Bourgeois. J'ai fait quelques-uns de mes courts avec Méryl Fortunat-Rossi et puis j’ai fait un long métrage, qui s’intitule Je me tue à le dire. Le dernier court que j’ai fait dans le cadre de « La Belge collection », c’est Sprötch.

 

C. : Lors de votre cursus à Louvain-la-Neuve, vous réalisez, entre autres, un film de troisième année et un film de fin d'études. Votre film de troisième année s’intitulait déjà Je me tue à le dire, titre que vous avez aussi choisi de donner à votre premier long métrage de fiction, sorti en 2016. Ce choix n’est pas innocent, j’imagine ? 

X. S. : Simplement parce que je pense que le projet long métrage partageait une thématique qui était un peu semblable et puis, au fur et à mesure, le scénario de long métrage a changé. Finalement, les deux films n’ont plus grand-chose à voir si ce n’est, quand même, un personnage très inquiet qui se demande s’il ne fait pas un cancer. Dans le court déjà, le personnage était persuadé d’avoir une grosseur au niveau du cou. Dans le long, il fait le tour de son entourage pour se faire palper la poitrine.

 

C. : Ce film de fin de troisième, Je me tue à le dire, il était en couleurs, ce qui est assez rare chez vous… 

X. S. : Oui, il était en couleurs parce que c’était un exercice d’école et les gens de l'image devaient travailler avec de la pellicule Fuji couleurs. Je n’avais donc pas tellement le choix mais l’idée derrière cela, normalement, c’était de le passer en noir et blanc.

 

C. : Vous avez réalisé un autre court métrage en couleurs : L’Ours noir. Ce sont les deux seuls, je pense ? 

X. S. : Oui, le documentaire sur les catcheurs est en couleurs et je vous avoue que pour Le Plombier, c’était une discussion que nous avons eue avec Méryl. Pour une fois, moi, j’aurais bien imaginé le film en couleurs et c’est lui qui a dit : « Mais non, en noir et blanc, ce serait super. » Il n’a pas dû beaucoup insister pour me convaincre, évidemment ! Mais c’est un des films que j’aurais peut-être imaginé faire en couleurs si ça ne tenait qu’à moi. Donc ce n’est pas une fatalité.

 

C. : Est-ce que vous pouvez nous parler de la sélection à Venise de votre court métrage Rien d’insoluble ? Vous êtes allés sur place ? 

X. S. : Oui, avec une bonne partie de l’équipe. C’était assez incroyable. Je n’y croyais pas une seule seconde. Je n’allais même pas inscrire le film à ce festival. C’est un camarade monteur, Joël Mann, qui a un peu insisté. Du coup, j’ai halluciné quand j’ai lu le mail de sélection. C’était pendant les vacances et c’était très compliqué d’essayer de contacter quelqu’un de l’école qui était fermée. Il fallait absolument avoir une copie 35 millimètres.

 

C. : Il y avait un certain Tim Burton assis à quelques mètres de vous. Julie Naas, votre monteuse, en garde un souvenir assez ému.

X. S. : C’était assez dingue parce que la personne chargée de l’accueil des invités m’a demandé si nous voulions aller voir un film. Et Tim Burton présentait son film Les Noces funèbres à la Mostra. On se retrouve donc dans la salle, juste un rang devant Tim Burton. Julie était complètement fan de Burton et elle n’a pas pu s’empêcher de se retourner et de le photographier pratiquement à bout portant !

 

C. : Alors, après Rien d’insoluble, vous continuez à réaliser pas mal de courts métrages de fiction, près de dix au total à ce jour : Mauvaise Lune, Le Plombier et Sprötch donc, votre dernier bébé, pour n’en citer que quelques-uns. Avec la recherche d’un producteur à chaque fois, je suppose ? 

X. S. : Pas toujours. En général, les producteurs sont déjà investis dès l’étape de l’écriture. C’est vraiment un travail main dans la main avec un ou des producteurs. Il y a eu des coproductions avec, notamment, Origine Films et Olivier Berlemont pour la France. C’était pour Mauvaise Lune, qui s’est tourné un peu en mode documentaire. On tournait petit bout par petit bout, des petites sessions d’un ou deux jours en équipe extrêmement légère avec des bouts de ficelle. Le film s’est un peu construit en amont. Ensuite, on est allé voir Anthony Rey d’Hélicotronc pour l’embarquer dans l’aventure. Mais, généralement, c’est à l’écriture du projet qu’on implique un producteur parce que pour déposer à la Commission de Sélection des Films, il faut une production.

 

C. : Hormis Hélicotronc, y a-t-il d’autres maisons de production, d'autres producteurs avec lesquels vous avez établi une relation privilégiée ? 

X. S. : Avec Novak, évidemment, et Tobina, pour le long métrage Je me tue à le dire. C’était quand même une sacrée aventure. Et Dreamcatchers, le documentaire, s’est aussi fait avec Novak. Bernard De Dessus était un de mes profs à l’IAD. Il y avait une relation en amont. C’est un peu lui qui m’a embarqué sur mes premiers tournages professionnels, pour une pub que j’avais faite pour La Libre Belgique. Je n’étais pas encore sorti de l’IAD. En revanche, Le Crabe s’est fait avec Dragons Films et là, c’était Gilles Morin, le producteur du film.

 

C. : Un producteur ou une productrice, c’est aussi celui ou celle qui monte un dossier avec le réalisateur. Pouvez-vous nous parler des passages en Commission ? 

X. S. : Pour du court métrage, généralement, c’est déposé à la Commission de Sélection des Films pour une aide à la production. Cela se fait donc avec une maison de production qui va déposer le dossier.

 

C. : Quelles sont les différentes aides ? 

X. S. : Il y a l'aide à l’écriture, l'aide au développement et l'aide à la production. L’aide au développement est divisée en développement artistique et en développement production.

 

C. : Est-ce que vous pouvez nous dire comment vous avez vécu le financement de vos films, de courts métrages à vos longs ? 

X. S. : On parlait aussi pour les aides au court métrage de la possibilité de déposer une aide à la finition. On peut donc tout à fait venir avec un court métrage qu’on est en train de terminer. En ce qui me concerne, cela s’est bien passé pour les projets qui ont été déposés à la Commission de Sélection des Films. Mauvaise Lune n’est pas passé par cette étape. On l’avait déposé finalement pour une aide à la finition, qu’on n’a pas eue. Mais ensuite, L’Ours noir est passé du premier coup, je pense. Le Plombier, c’est sûr. Pour Sprötch, ce n’était pas le système de dépôt puisqu’il faisait partie de cette «Belge Collection». C’était donc un financement un peu particulier, monté par Laura Petrone et Guillaume Kerbusch.

 

C. : Est-ce que c’est devenu de plus en plus facile de convaincre un producteur, au vu du nombre grandissant de courts métrages que vous réalisez, avec des sélections et des récompenses dans de nombreux festivals ? 

X. S. : C’est une collaboration. Le fait de travailler avec les mêmes personnes de projets en projets fait qu’il n’y a, finalement, pas de négociation très âpre. Ou bien ils sont partants ou bien ils ne le sont pas mais je dois dire que je n’ai pas dû trop me battre jusqu’ici pour ça. Ce sont des choses qui se sont mises en place assez naturellement.

 

C. : Arrêtons-nous maintenant sur vos deux longs métrages, produits par Novak. Est-ce que vous pouvez nous parler de votre relation avec cette maison de production et de votre travail sur ces deux longs métrages en termes de production, de financement ? Cela s’est avéré plus complexe pour Je me tue à le dire que pour Dreamcatchers… 

X. S. : Oui, le documentaire s’est relativement bien financé. Pour Je me tue à le dire, c’était plus compliqué parce qu’un long métrage de fiction, cela demande quand même un certain budget. On espérait avoir un million deux cent mille euros. C’était le minimum pour faire le film. Et finalement, on s’est retrouvé avec 780 000, je crois. On a malgré tout eu l’aide à la production en Belgique, mais elle a été rabotée. On a eu l’avance sur recettes en France, au CNC, ce qui n’est quand même pas évident. On était donc tout content. Mais malheureusement, cette avance a été rabotée parce qu’il n’y avait pas assez d’apports privés. C’est une réglementation européenne qui veut qu’il y ait un certain pourcentage de fonds privés, qui n’étaient pas acquis à ce moment-là. C’était la très mauvaise surprise. Je crois qu’au départ on devait avoir 350 000 euros et qu’on n’en a eu que 220 000. Il y a également eu un peu de Tax Shelter mais ce qui aurait été super, ça aurait été d’avoir l’aide d’une télévision en amont. Et les télévisions ne sont venues qu’après coup, pour acheter le film.

 

C. : Intervient alors notamment l’importance d’un producteur. Et là, Bernard De Dessus les Moustier de Novak et Olivier Dubois ont permis, je pense, que le film finisse par se faire. 

X. S. : Ce qui s’est passé, c’est que cette mauvaise nouvelle de l’aide du CNC rabotée est venue assez tard. On était un peu à la veille de la première moitié du tournage, qui se faisait en Bretagne. Les producteurs m’ont donc appelé et m’ont dit qu’on n’allait pas avoir l’argent pour faire tout le tournage. Ce qui était compliqué puisque tout le monde était impliqué évidemment. Tout le monde avait planifié une trentaine de jours de travail et on leur a finalement dit : « il y aura quinze jours et puis, après, on ne sait pas trop. » Nous avons décidé de tourner cette première moitié en Bretagne pour ensuite, avec les images, partir chercher l’argent qui manque et tourner la deuxième partie en Belgique. Mais un film qui s’arrête au milieu, ça fait peur en fait. Même si les gens étaient enthousiastes en voyant les images, on est resté pendant près de dix mois dans le doute! J’ai d’ailleurs tourné avec Méryl L’Ours noir. Mais au bout de ces dix mois, Bernard, lui, a dit : « on va le faire. Ce n’est pas grave. On ne passe pas par la porte, on va le faire par la fenêtre et on va le faire en mode commando. » Tous les membres de l’équipe ont donc été recontactés pour voir s’ils étaient partants pour y aller. On allait faire cette deuxième partie mais en considèrant que c’était quasi un court métrage. Enfin, c’était vraiment comme ça que Bernard l’a présenté et avec toute l’énergie qu’il est capable de mobiliser, il a rassemblé quasi toute l’équipe qu’on avait sur la première moitié et qui est revenue sur la seconde partie. Même les comédiens français!

 

C. : Ce producteur Bernard De Dessus les Moustier, vous nous l’aviez confié, est un de vos petits soleils. 

X. S. : Oui. Je crois que c'était le cas pour plein de gens parce que c’était quelqu’un qui avait une énergie extrêmement positive. Quelqu’un de très constructif. Quand il y avait un problème, il avait ce réflexe de dire qu’il existe un plan B et un plan C. Il parvenait toujours à trouver un moyen de faire les choses. Ça avait commencé sur mon film de fin d’études. Normalement, Pascal Jacqmin, un dresseur animalier, se chargeait des mouches sur le tournage. Il a eu un problème familial. Mais on n’était pas au courant et, d’un coup, plus de nouvelles de Pascal. On avait loué un objectif macro spécialement pour filmer cette mouche et donc panique à bord : pas de mouche ! Et Bernard a réussi à trouver une mouche morte chez un ami brocanteur. C’était ça, Bernard. Alors évidemment, cette mouche morte, ça ne donnait pas exactement le même effet qu’une mouche vivante mais, au moins, il y avait un truc. On était en plein hiver. Heureusement pour nous, Pascal Jacqmin est réapparu le dernier jour. Il avait une seule mouche, pour laquelle on avait donc très peur. Si elle se barre, c’était la catastrophe. Tout ça pour dire que Bernard, c’était vraiment quelqu’un avec cette énergie solaire, oui.

 

C. : Depuis Je me tue à le dire, il y a eu cinq courts métrages, qui ont suivi en quelques années : L'Ours noir et Sprötch, notamment. Mais ce n’est que neuf ans après la première partie du tournage de Je me tue à le dire que vous allez tourner votre deuxième long métrage de fiction, Chiennes de vies. Un tournage qui aura lieu en ce mois d’avril 2022. Est-ce que c’est si difficile de financer un long métrage de fiction en Belgique francophone ? 

X. S. : Pas forcément. De nouveau, ce n’est pas une fatalité mais ça dépend un peu du type d’histoire. Mon premier long pouvait être qualifié de comédie grinçante, en noir et blanc, sur le cancer. Quand c’est un premier film, personne ne connaît le réalisateur donc ce n’est pas sur mon nom qu’on allait pouvoir financer quoi que ce soit. Et le casting n’était pas rutilant. Ce n’était que des gens extrêmement talentueux mais ce ne sont pas les noms qu’attendent les télévisions pour faire de l’audience. Et c’est vrai que le vendeur international de Je me tue à le dire, qui aimait beaucoup le film puisqu’il le vendait, m’avait quand même dit de faire le prochain en couleurs. Mais il sera en noir et blanc! Naïvement, je me dis que je peux me le permettre parce que, justement, c’est un projet low budget. Cela permet de développer un projet qui aurait du mal à se faire dans un système de production classique.

 

C. : Un film avec l’aide aux productions légères de la Commission. Ce sera un des premiers, après Une Vie Démente de Ann Sirot et Raphaël Balboni, notamment. Comment cela se passe-t-il ? Est-ce que c’est précieux de pouvoir réaliser un film dans des conditions pareilles et qu’est-ce que cela implique pour un réalisateur au niveau de la préparation du film ? 

X. S. : Je crois que c’est extrêmement précieux parce qu’on remarque que faire un premier film, c’est compliqué. Réaliser un deuxième film, c’est compliqué aussi. Même un troisième : chaque film, finalement est un prototype. Mais je pense que c’est parti du constat qu’il y a des gens qui s’épuisaient en fait sur l’écriture et sur le financement de leur premier projet. On peut obtenir l’aide à la production de la Commission de sélection du film pour son film mais on a besoin d’une coproduction, d’aller chercher de l’argent encore ailleurs et, finalement, on n’arrive pas à un montant correct pour financer un long. On doit alors remettre l’argent à la Commission alors que c’est déjà un processus extrêmement long. Ici, on sait qu’on part avec un petit montant mais on a la certitude que le film va se faire. C’est vraiment bien. C’est le deal de cette Commission légère. Si on l’a, on est tous bien d’accord pour dire qu’avec ces 100 000 euros, il y a moyen de faire le film. Si, évidemment, on trouve de l’argent en plus, tant mieux. Il y a une note qui explique que le projet est adapté pour le faire avec ce montant-là. C’est vraiment l’idée de trouver des projets qui sont faisables dans cette économie-là, avec une équipe réduite, avec peu de décors, qui pourraient presque se tourner quasiment de manière documentaire.

 

C. : On sent vraiment chez vous un besoin, une urgence d’écrire, de filmer, de réaliser. Quelle est la phase que vous préférez ? 

X. S. : J’aime toutes les phases. Ce que j’aime bien, justement, c’est qu’on ne s’enferme pas dans un type de travail, que ça change. C’est pour ça aussi, je crois, que j’ai multiplié les tournages de courts. Certaines personnes estiment que le court métrage est simplement un marchepied pour passer au long. Et puis, qu’une fois qu’on est au long, on continue à faire du long parce que ça n’a pas de sens de revenir au court. Mais je pense que le court, c’est une forme à part entière. Justement, je dirais que l’avantage d’un court, c’est qu’il se met en place assez facilement, en peu de temps et que ça permet aussi de ne pas perdre le contact avec le plateau. De faire aussi ce boulot de réalisateur et de ne pas être que dans le travail d’écriture qui est évidemment plaisant, jubilatoire même parfois. Mais ce qui est bon, c’est de pouvoir sortir sa tête de l’écriture et de se retrouver à travailler avec une équipe, avec des comédiens. Parce que le scénario, c’est une pièce transitoire. Finalement, ce n’est jamais qu’un document pour communiquer avec une équipe.
C’est vrai que c’est un peu compliqué quand ça prend neuf ans pour faire un film. C’est assez exceptionnel. En général, les gens arrivent à faire un long en trois, quatre ans. Mais, malgré tout, c’est du temps donc je crois que c’est sain de pouvoir avoir plusieurs projets, qui avancent forcément à des vitesses variables et de se permettre des petites parenthèses, des petites récréations. Les courts, ça me fait beaucoup de bien !

 

C. : Est-ce que vous pouvez nous pitcher Chiennes de vies ? 

X. S. : C’est un film choral. Ce sont trois histoires de chiens mais qui ne parlent pas de chiens. C’est le fil rouge. Des chiens pour parler des êtres humains et de leur solitude mais aussi de leur besoin d’amour.

 

C. : Vous êtes cinéaste mais vous êtes également enseignant, à l’IAD où vous encadrez des fins d’études. Quel prof êtes-vous ? 

X. S. : Ce n’est pas à moi qu’il faut poser la question, c’est plutôt aux gens que j’accompagne. Je ne suis pas prof, au sens où ce n’est pas un enseignement, c’est un accompagnement sur le terrain, individuel. Cela m’est arrivé, certaines années, d’accompagner deux étudiants mais, généralement, je travaille avec un étudiant. Ils ont déjà bossé sur un scénario. On peaufine encore le scénario puis on va au tournage et vient, ensuite, la post-production.
L’idée, c’est d’être là au cas où, d’avoir un regard, de pouvoir partager aussi la petite expérience que j’ai. Chaque étudiant a une personnalité. Je suis là pour que chacune et chacun puissent vraiment s'épanouir et faire leur film. Je crois que c’est très important : il ne s’agit pas de se substituer à la personne qu’on accompagne. C’est pour cela que je parle vraiment d’« accompagnement ».

 

C. : Pour clôturer cet entretien, si vous deviez donner quelques conseils à un aspirant réalisateur ou à une aspirante réalisatrice, quels seraient les principaux ? 

X. S. : Je crois que l’endurance est sûrement une grande qualité parce que ce ne sont peut-être pas toujours les gens les plus talentueux qui finissent par faire des films. Ce sont surtout ceux qui s’accrochent à ce rêve, à cette envie de faire du cinéma. On sait que ce n’est pas qu'une route toute droite. Il y a plein de détours, d’obstacles, et on va trébucher quelques fois. On va se prendre des coups et il faut pouvoir se relever. Je crois également que c’est important d’être bien entouré parce que ça compte aussi d’avoir des gens à côté de vous qui vous encouragent, qui vous donnent une petite tape dans le dos, parfois un coup de pied au cul. C’est normal de douter. C’est même sain aussi, mais pas trop non plus !

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