Illustration : Gwendoline Clossais
C’est une maison isolée dans les pachis ou au mille diables comme on dirait par ici… Une vieille bicoque non dénuée de charmes, avec certes des travaux à faire à l’intérieur, à l’extérieur, un peu partout en somme mais habitable. C’est pour ce jeune couple plus qu’un investissement. C’est un tournant important. Il faut s’y plaire, s’y retrouver, l’aménager, lui réserver un sort qui la rendra « comme chez soi ».
LUI la connait et la kiffe déjà et s’emballe. ELLE semble, d’un côté, gagnée par l’enthousiasme de son amoureux, de l’autre,…
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« Une dangereuse méthode », disait William James, philosophe et frère du romancier Henry James (Ce que savait Maisie, Le tour d'écrou). Une méthode qui joue autant sur la psyché que sur les corps. Est-ce vraiment par hasard si, à notre époque dominée par l'orthodoxie du corps comme produit commercial, un réalisateur s'intéresse à la psyché sans lequel le corps n'existe pas ? En tout cas, la plupart des films de David Cronenberg interrogent l'impact de l'esprit sur le corps (Crash, La Mouche, Le Festin nu). Les égarements du psychique sur le corporel de la psychologie ne pouvaient donc que l'intéresser. A Dangerous method poursuit cette… Lire l'article
Pandora, la boîte de Pandore
Hormis les séries de Louis Feuillade, quelques films ont illuminé les surréalistes : Peter Ibbetson d'Henry Hathaway et Pandora and the flying Dutchman (Pandora) d'Albert Lewin. Celui-ci, après avoir réalisé Le portrait de Dorian Gray, réalise Pandora, un film très inspiré par les photographies de Man Ray et les peintures de De Chirico. Les éditions Montparnasse nous offrent une version restaurée de ce film mythique devenu. Pandora, réalisé en 1951, est l'un des plus beaux films d'Ava Gardner, aussi resplendissante que dans La Comtesse aux pieds nus de Joseph L. Mankiewicz et La croisée des destins de Georges Cukor.
Lewin ressuscite…
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« Borges m'a donné une grande leçon sur la nouveauté du passé. » (Carlos Fuentes).Critique, historien, scénariste de cinéma, écrivain et érudit, Denis Marion (pseudo de Marcel Delfosse), a parcouru les chemins de traverse du temps présent, tout en restant « on the road ». S'il n'avait pas eu l'idée, plein de malice, de léguer ses archives à la réserve précieuse de l'Université libre de Bruxelles, nous aurions dû nous transformer en détective privé pour explorer ses écrits cinématographiques. Les nombreux livres qu'il a publiés sur le 7e art sont des classiques (Le cinéma… Lire l'article
Le surréalisme à la belge est digne de ce petit pays où la cartographie de l'ensemble domine par rapport à la centralisation des grands pays. On y circule autour d'arpenteurs dans des sentiers très différents, au point qu'à Bruxelles, Charles Baudelaire ne savait plus sur quel pied jouer au dandy. En réalisant « Le désordre alphabétique », son huitième film, Claude François nous conte ces trajectoires, ces liens, ces boucles. La structure du film ressemble aux variations de la musique baroque (« Le clavier bien tempéré » de Bach) ou au jazz (on part toujours d'un « standard », c'est-à-dire une…
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Le surréalisme à la belge est digne de ce petit pays où la cartographie de l'ensemble domine par rapport à la centralisation des grands pays. On y circule autour d'arpenteurs dans des sentiers très différents, au point qu'à Bruxelles, Charles Baudelaire ne savait plus sur quel pied jouer au dandy. En réalisant « Le désordre alphabétique », son huitième film, Claude François nous conte ces trajectoires, ces liens, ces boucles. Lire l'article
Entouré d'arbres aux fleurs pourpres et chatoyantes, des chèvrefeuilles de Tartarie, le photographe de l'ombre et de la lumière, architecte de l'image, géomètre du contraste et du détail, installe ses souvenirs devant la caméra de son ami Jan Vromman. C'est naturellement que celui-ci a fait le portrait de Julien Coulommier, alors âgé de 89 ans. Revisitant ensemble ses travaux, puisant dans sa bibliothèque les poètes qui l'ont nourri, Julien Coulommier dévoile les défauts de la rétine de son œil, ceux qui ont formé sa vision du monde. « Voir les choses qui sont derrière les choses ». L'artiste belge, actif dans le groupe…
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Lancée en 2007 au Festival de Cannes par Martin Scorsese, la World Cinéma Fondation, association sans but lucratif, entend préserver les films du monde entier. Cinq ans plus tard, la première fournée de 4 films restaurés par la WCF offre aux spectateurs quatre chefs-d'oeuvre négligés qui naviguent dans les sentiers disparates de l'autoroute du cinéma mondial. Des films issus de l'artisanat plus que du commerce, fragiles, et souvent surprenants. Fabuleux pour les curieux, c'est-à-dire les cinéphiles qui fuient, toutes voiles dehors, le top 10 du commerce que n'arrêtent pas de nous refiler les enragés de l'utilitarisme à tout prix.
Après ses voyages à…
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