Des vidéastes-animateurs du VIDEP font le point sur leur travail d'atelier. Ils retournent voir les protagonistes des films qu'ils avaient entourés, un an ou deux plus tard, et tâchent de voir avec eux ce que ces ateliers leur ont apporté. Un bilan qui regonfle le moral ! Lire l'article
Il faut se serrer les pattes !Au commencement était Minuscule, un court métrage d'animation réalisé par Thomas Szabo et Hélène Giraud. Premier projet qui a donné lieu à un développement pour la télévision et pour le cinéma. Depuis 2004, la série télévisée a déjà fait des milliers d'adeptes dans une centaine de pays. Après de nombreuses années de travail et de réflexion, Minuscule, un film mêlant des décors naturels filmés en prises de vues réelles et des personnages animés, arrive sur les écrans. Même si les petites bêtes ne peuvent pas manger les grosses, ce film montre à… Lire l'article
Au-delà des Icebergs de Xavier Christiaens clôt, en 2013, le triptyque constitué par deux premiers films fascinants : Le goût du Koumizen 2003 et La chamelle blancheen 2006. Le premier évoque la déportation par Staline, dans les années 30, du peuple kirghize. Le récit qui en est livré est attribué au fils de l’un de ces déportés dont il restitue, par le poème et le traitement radical des images et des sons, le déracinement et l’exil intérieur. Les images tournées par Xavier Christiaens et Sandrine Blaise de la mer d’Aral au Kazakhstan sont intériorisées, restituées àtravers le filtre de la mémoire. Elles inscrivent le monde dans… Lire l'article
Mi-chemin doux amer
Il est déroutant ce Geoffrey Enthoven. Il cultive des succès commerciaux avec un certain détachement. Son cinéma n'est jamais putassier, même s'il le frôle parfois. Il a commencé sa carrière de réalisateur avec un court métrage tendre et glaçant, Le croque-mort, puis a continué à raconter des liens familiaux déchirants dans Les Enfants de l'Amour. Avec Vidange Perdue, Happy Together, Meisjes et Hasta la Vista !, il est allé lorgner du côté de la comédie sociale à l'anglaise, tendre et ironique, faussement réaliste et souvent caustique. À chaque fois, Enthoven tente des numéros d'équilibriste…
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Petites (et grandes) misères
Seule production belge francophone sélectionnée au Festival de Berlin avec le long métrage de Yaël André, Si j'étais dictateur, Raconte-moi des salades est un court métrage de famille un peu foutraque, bidonné et bidonnant. Après son second long métrage Kill Me Please, huis clos en noir et blanc à l'humour grinçant et vitriolé réalisé en 2010, Barco retrouve Stéphane Malandrin à l'écriture et Guillaume Malandrin à la production avec leur nouvelle société Altitude 100, créée suite à la dissolution de La Parti. Dix minutes d'hystérie collective dans un restaurant au…
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Eaux troubles
Un jeune adolescent est poignardé (on le déduit) sous les yeux de son ami, on ne sait pas très bien pourquoi. À partir de ce fait-divers qui pourrait s'étirer en complainte sociologique tire-larmes et moralisante, Bas Devos, à la manière de Gus Van Sant, déploie son film dans une atmosphère ouatée et suspendue, faite d'ellipses et d'ambiances crépusculaires, entre mutisme et évanescence. Et il fait une entrée fracassante dans le cinéma d'auteur belge avec ce premier long métrage inquiétant et hypnotique. Violet revient avec le Grand Prix du Festival de Berlin où il était sélectionné dans la compétition Generation…
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Elégie Turque
Treize ans après son dernier court métrage, Bart van den Bempt, qui a travaillé entretemps pour le théâtre, la publicité et la télévision, réalise enfin son premier long. Il signe, avec 82 jours en avril, un film inégal, œuvre contemplative et mutique, dans lequel un couple de quinquagénaire affronte le deuil à travers un voyage imprévu, véritable pèlerinage cathartique en forme d'adieu.
Herman et Marie (Marc Peeters et Karen Vanparis – impeccables) débarquent à Istanbul récupérer les affaires de leur fils Maarten, disparu dans un accident alors qu'il traversait la Turquie en stop. Un sac à dos et quelques vêtements,…
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Jérémi Szaniawski nous parle de son livre "Directory of World Cinema : Belgium", une encyclopédie sur le cinéma belge, à l'intention du public anglophone.
Cinergie : Comment est venue l'idée de produire un livre en langue anglaise sur le cinéma de Belgique ?Jeremi Szaniawski : Je poursuivais des études de cinéma aux Etats-Unis. Il y a quelques années, le cinéma belge a obtenu une visibilité aux Etats-Unis qu'il n'avait pas auparavant. À cause de son succès dans différents festivals internationaux, il y avait une effervescence autour du cinéma francophone et flamand. Il y avait un public américain pour ce type de films qui, jusqu'alors, n'intéressaient…
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Zorobabel, c'est une grande maison en chantier, dont les fondations ont été posées il y a 20 ans. Lire l'article
Illustration Gwendoline Clossais
Quatre hommes sont rassemblés. Leurs mines sont attentives, sérieuses, à l’écoute de l’un d’eux qui leur parle de l’importance pour lui de dire merci.Dans les cuisines d’un restaurant, les trois autres s’affairent. Le Sénégalais est le chef cuisinier, il se concentre sur la préparation du plat du jour tandis que les autres semblent plutôt dissipés. Il y a de la tension dans l’air et de l’eau dans le gaz. Mais plus de gaz dans les bonbonnes. Et plus d’argent dans les caisses du patron.On tente bien de sauver ce qui peut l’être en s’adaptant à la situation et en se disant qu’après tout des salades se sont des…
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Cinéma et musique, accords parfaits
Depuis l'avènement du cinéma sonore, les films n'ont cessé d'incorporer la musique aux images. Au temps du cinéma muet, quelques musiciens jouaient sur le plateau pendant les prises de vues pour donner l'ambiance aux acteurs. Avec le parlant, le silence sera requis afin d'enregistrer leurs voix, mais lorsque celui-ci chantera, ce sera en play-back.
Cinéma et musique : accord parfaitou attraction des contraires ? En tout cas, un siècle semé d'embuches, de réussites, d'accords et de désaccords. Le livre coordonné par N.T. Binh, José Moure et Frédéric Sojcher interroge musiciens et cinéastes. Il explore le parcours…
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Cette année se déroulera, en octobre, le festival du court métrage de Nice pour la 14ème édition, sous la houlette de l’association Héliotrope. Un festival qui récompense la jeune création européenne, les films expérimentaux et l’animation. L’appel aux films est lancé. Vous avez jusqu’au 31 mai et il y a 16 000 euros à la clé !
Si ce festival a retenu notre attention plus que d’autres (pourtant, en France, ce ne sont pas les manifestations autour du court métrage qui manquent !), c’est qu’il se distingue par l’étendue des films qu’il peut sélectionner. Alors que la plupart des festivals n’acceptent que des courts…
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Le FIFA au petit soin des comédiens
Départ 9h00 de la place Fernand Cocq à Ixelles. À bord du navire, des comédiens, des journalistes, des professeurs d'art dramatique et des étudiants de l'INSAS ou du Conservatoire de Bruxelles. Tous se rendent à Mons pour la même raison : la rencontre des comédiens organisée par Marc Bossaerts, responsable BATC Hainaut, avec, au menu, une séance d'information sur le nouveau « statut de l'artiste » et une Master Class sur le casting.
Arrivés à bon port, la journée débute dans la bonne humeur avec une conférence sur la réforme du statut de l'artiste et du technicien, en présence d'experts…
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Zorobabel a vingt ans et toutes ses dents
Les courts métrages d'animation issus de l'Atelier Zorobabel font chaque année la surprise au festival Anima. Que cela soit Barbe bleue, l'histoire de ce despote sanguinaire racontée avec des figurines de carton et de pâte à modeler ou Kin, une journée de débrouille à Kinshasa, à l'esthétique des jouets africains faits de canettes et fils de fer, ils ont la particularité d'être scénarisés comme de vrais films de cinéma, chacun dans la technique qui lui convient au mieux. Le Festival du film d'animation de Bruxelles, qui débute ce vendredi 28 février, offre à l'atelier une soirée de projection…
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On ne cesse de nous répéter qu'en temps de crise économique, les préoccupations sociales se focalisent sur la santé et l'emploi. Bien.
En temps de crise politique, on aimerait peut-être comprendre comment arriver à des situations sans issue, menant droit aux conflits. Cette culture qui nous paraissait un luxe avait sans aucun doute sa fonction. Et sa plus-value, même si elle n'est pas financière, est inestimable quand à la qualité de vie de l'être humain. Comment faire adhérer les individus d'une société autour d'un projet commun, autrement que par la crainte, la peur ou la force si ce n'est en leur octroyant la liberté de comprendre, voire…
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