D'accord, le jeu de mots est bien connu. Ce qui n'est pas vraiment le cas, pour être honnête, de Dirk Beliën, le réalisateur de ce court métrage simple et efficace qui rappelle par moments, l'humour en plus, une chanson si triste de Claude François: un homme, en l'occurrence coincé dans un embouteillage sous la neige, déballe son nouveau téléphone et appelle sa femme pour la prévenir. Malheureusement, la fillette qui décroche lui apprend que maman ne peut pas lui parler. C'est qu'elle est dans la chambre avec Oncle Dick !- "Mais... Quel oncle Dick ? "
Quand, à la demande de papa, la petite fille monte voir ce qui se passe et frappe à la porte, c'est la panique…
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Une jeune femme se réveille dans le coffre d'une voiture. Où est-elle? Que s'est-il passé? Petit à petit, elle se rappelle. C'était le jour de son anniversaire, elle était allée faire des courses en pensant au petit dîner qu'elle compte faire le soir avec son amoureux. Elle rencontre son copain à la sortie du magasin et, soudain, c'est l'enfer : des hommes masqués sortis d'une voiture s'emparent d'elle et tirent sur tout ce qui bouge. Elle a le temps de voir son ami qui essaie d'intervenir se faire trucider avant d'être balancée dans le coffre, direction nulle part. Mais que signifie donc toute cette histoire ?
Connu de nos services pour…
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La première partie des carnets de route papous de Philippe Simon taille la zone
Depuis longtemps, je marche pour mon seul plaisir, et c'est en marchant que j'ai rencontré Johan Van den Eynde.Ensemble, en 1995, nous avons découvert les hautes terres de la Papoua, et ce fut un voyage extraordinaire qui laissa en nous une empreinte profonde. Comme je voulais faire un film sur la marche, Johan m'a proposé de retourner en Papoua, et le 30 avril 2001, nous sommes repartis là-bas avec le strict minimum, pariant sur les surprises du chemin pour faire notre route. Le 61ème jour, des guerriers de l'OPM (Organisation pour la libération de la Papoua) nous ont pris en otage et gardés pendant 72 jours. Ce qui suit est…
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Critique retenue par Cinergie.be parmi les dix lauréats du Concours des Jeunes Critiques organisé chaque année par la Confédération Parascolaire.
C'est avant tout l'histoire de deux hommes. Deux hommes que tout semblait opposer : l'un est Bosniaque et l'autre est Serbe ; et en 1993, ils sont en guerre. Ces deux hommes vont pourtant se retrouver face à face dans une tranchée abandonnée dans cette zone hostile située entre deux lignes ennemies : le no man's land. Ciki, le Bosniaque a perdu sa compagnie à l'aube d'une nuit brumeuse, décimée par le feu serbe. Nino, le Serbe, est u jeune soldat envoyé dans la tranchée pour tuer Ciki. Les deux personnages,…
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Une leçon de cinéma
Indochine-France, Vietnam-USA, une lutte de libération nationale et une certaine idée du communisme débouchant sur une guerre extrême pour une résistance extrême. Un peuple en arme qui affirme sous les bombes son intégrité et refuse de se soumettre de quelque manière que ce soit. Une rébellion qui touche et concerne chacun, transformant chaque instant de la vie quotidienne en un effort de guerre en vue de repousser l'ennemi. Si aujourd'hui nous connaissons l'horreur de cette boucherie, il nous est souvent difficile d'appréhender ce que fut cette vie quotidienne sous la force de frappe américaine, de même nous reste mystérieuse cette vie des…
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C'est une histoire de rédemption qu'anges et démons se disputent. Imaginez un mélomane non pas obsessionnel (ils le sont tous, votre serviteur en sait quelque chose) mais colérique (comme quoi la musique n'adoucit pas les moeurs de tout le monde) qui voit son écoute (casque sur les deux oreilles) de quatuors pour violons perturbée par le tempo d'une balançoire qui grince dans le parc, quelques étages plus bas. Notre homme ne sait plus à quel saint se vouer (Sainte Cécile doit être en vacances). Il va de soi qu'on n'est pas à Berveley Hills mais dans une de xzq cités HLM dont les halls doivent sentir l'eau de javel (vous me direz, c'est déjà mieux…
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Tant qu'il y aura des Belges
Sur l'air joyeux de la Brabançonne, des photos avec des touches de noir, jaune, rouge défilent : un Blanc-Bleu Belge, des Gilles de Binche, une friterie, l'Atomium. Si le décor est planté, on s'aperçoit très vite que c'est l'envers du décor qui retiendra l'attention durant soixante minutes, par l'entremise de Belges plus inénarrables les uns que les autres. Une femme descend d'un car et se dirige vers le cameraman en lui demandant : "On passe à quelle heure à la télé ?" Elle fait partie d'un groupe de touristes de Boussu qui va assister à un spectacle animalier, le Daktari show, dans lequel un ara,…
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Maintenant d'Inès Rabadan nous fait découvrir Else (Nathalie Richard), ouvrière dans une fabrique de jouets, qui ressemble à ce qu'elle assemble : une poupée dont la vie ritualisée à l'extrême manque à ce point d'imprévu, de bifurcation, qu'elle ne vit pas : elle survit. Pour quitter son passé soumis à l'autorité maternelle, Else a un avenir tout tracé : elle va se marier avec Hans (Jean-Luc Coulchart), un mec qui cherche l'appartement où ils vont cohabiter et le lieu idyllique où ils passeront leur lune de miel. Bref, Else se répète, se ressasse, n'arrête pas d'être ce qui n'a pas… Lire l'article
De la nécessité du lien
L'idée à la base d'Antipoden est à la fois simple et géniale. Deux maisons sont accolées l'une à l'autre par la base, l'une étant comme le reflet de l'autre dans l'eau. Matin et soir, le système se retourne : la maison du dessous devient celle du dessus et vice-versa.
L'habitant de la maison du dessus s'est parfaitement adapté à la situation et vit parfaitement heureux jusqu'au jour où un voisin vient habiter l'autre maison. Celui n'est pas au courant des habitudes du premier et fait les choses à son idée, à la grande colère de son voisin. Au lieu de s'entendre, les deux commencent…
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Pan dans la g…
Les heurts et les malheurs d'un boxeur, grugé par un manager véreux qui l'envoie dans un combat pourri pour toucher le pactole. Mais c'est compter sans un élément éminemment perturbateur dans cet univers masculin : une femme. Pour raconter cette histoire sans paroles, l'animateur Frédéric Hainaut déploie beaucoup d'imagination. Témoin l'excellente idée des gants de boxe à qui on confère vie et personnalité et dont on fait le reflet des émotions du boxeur. Il la met en scène d'une plume sèche, avec un dessin moderne, anguleux qu'on appréciera diversement suivant sa sensibilité graphique (personnellement,…
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Lever de drapeau en papua... SOS peuple en danger
Dans les hautes terres de l'Irian Jaya, partie indonésienne de la Nouvelle Guinée et terre papoue, se déroule une étrange cérémonie clandestine. La population de plusieurs villages se réunit au pied d'une montagne sacrée. Chants et danses célèbrent les retrouvailles pendant que, sous la cendre, cuisent les patates douces. Après avoir bu et mangé, tous se mettent en route jusqu'au sommet de la montagne. Là, les hommes se mettent en rang, martèlent le sol de leurs pieds nus, rendent les honneurs, présentent les armes (de simples arcs, voire des bâtons), s'inspirant visiblement des rites militaires occidentaux.…
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De Beatriz Flores Silva nous avons le souvenir de sa réalisation de l'Honnêteté, un épisode des Sept Péchés capitaux, le film collectif qui nous a révélé quelques talentueux réalisateurs. Née à Montevideo, ayant réalisé ses études à l'IAD, en 1995 Beatriz Flores Silva retourne en Uruguay où elle fonde et dirige l'Ecole de Cinématographie d'Uruguay. En 2000 elle réalise En la Puta Vida, un long métrage de fiction à partir du sujet casse-gueule de la prostitution. La fiction croisant ici la réalité puisque le film est basé sur des faits réels ayant provoqué un énorme scandale en Uruguay.…
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Un bouquet capiteux mais un peu fané
On sait, depuis Manneken Pis et Terug naar Oosterdonck, que Frank Van Passel est l'un des jeunes cinéastes belges à suivre, pour cause d'originalité et d'inventivité. Avec Villa des roses, son deuxième long-métrage pour le cinéma, il s'attaque cependant à forte partie : l'adaptation d'un classique de la littérature flamande, publié par Willem Elsschot vers 1910, dont l'histoire met en scène les pensionnaires d'un vieil hôtel parisien. En situant son film juste avant 1914 et en privilégiant un système narratif en flash-backs, il en fait la métaphore d'une civilisation délabrée qui…
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To be or not to be a bear ?
"But… I am a bear !", proteste timidement un ours pataud venu se perdre dans une usine où un petit chef tout excité, le képi vissé trop bas devant les yeux, lui crie de bouger ses fesses et lui tend une brouette minuscule. En deux coups de cuiller à pot, voici bientôt le vieil oncle de Winnie l'ourson (sans le t-shirt rouge) privé de sa sieste hivernale et fabriquant à la chaîne des boîtes de harengs ou de sardines… Malheureusement, même à la cantine, où ça fait de grands slurps rangés, chacun garde le nez dans son assiette ! Et l'ours, qui a appris à utiliser des couverts, de se fendre de l'une ou l'autre blague…
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Comment gérer le temps ? Le nôtre, le temps économique qui, en ce début de XXIe siècle, domine le temps solaire, liturgique ou politique, nous apprend l'historien. Un temps qui segmente le vécu en dixièmes de seconde et s'organise selon un rythme qui n'a plus grand-chose à voir avec celui des calendriers adoptés par les civilisations anciennes ni même par celles plus proches de nous (XIVe siècle), qui ont accompagné la lente évolution de l'horloge. Une journée est décomposée en un ensemble d'unités qui nous font passer d'un monde à l'autre : ceux de la famille, du travail, des loisirs, du sommeil. Quelle est la densité… Lire l'article