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Entrevue avec Philippe Blasband pour J'ai toujours voulu être une sainte

Publié le 01/05/2004 par Jean-Michel Vlaeminckx / Catégorie: Entrevue

Entretiens à propos de J'ai toujours voulu être une sainte, un film que nous avons chroniqué et aimé le mois passé : J'ai toujours voulu être une sainte de Geneviève Mersch, une réalisatrice singulière. Il suffit de voir des films comme Le pont rouge, Verrouillage central, Roger, Le Courage (Les sept pêchés capitaux) ou John. Il y a un ton Geneviève Mersch que ce soit pour Le pont rouge après la diffusion duquel la ville de Luxembourg a placé des filets sous le pont en question, situé à Luxembourg-ville, pour empêcher les trop nombreux suicides. Voilà au moins un film qui aura eu des incidences pratiques dans la vie quotidienne des gens ! Geneviève Mersch a une façon de traiter les drames (petits et grands) de la quotidienneté avec un humour sur le fil du rasoir. Comme nous le disait en souriant, Philippe Blasband : « Heureusement que Geneviève existe sinon il faudrait l'inventer ! »

Philippe Blasband

 

Cinergie : Le scénario de J'ai toujours voulu être une sainte de Geneviève Mersch a été écrit à quatre mains dont les tiennes ?

Philippe Blasband. : Oui, mais à l'origine c'est une histoire de Geneviève. On a fait plusieurs versions. C'est un scénario que nous avons recommencé trois fois. Par ailleurs, Anne Fournier y a aussi collaboré.

C. : C'est un film qui est léger tout en traitant d'un sujet qui ne l'est pas. Avec une fin qui n'a rien d'un happy-end...
Ph. B. : C'est le talent et le ton de Geneviève. Arriver à donner un ton léger à des choses extrêmement dures, un côté faussement gai. C'est ce qui est intéressant avec elle. Et c'est violemment comme cela. Ce n'est pas du tout un genre de comédie douce-amère.

C. : Le rôle a-t-il été écrit par la comédienne qui incarne Norah, à savoir Marie Kremer, laquelle est d'un naturel total ?
Ph. B. Non. Elle a été « castée »en fonction d'un personnage, qui a subi beaucoup de transformations pour arriver à cet équilibre-là. Mais Geneviève a trouvé la comédienne idéale pour le rôle.

 

C. : D'où provient l'idée du coureur automobile ?
Ph. B : Au départ il s'agissait d'Ayrton Senna parce qu'en ayant interrogé une série d'adolescentes, on avait découvert que l'une d'entre elles en avait fait son « idole ». Je trouvais ça extraordinaire. Evidemment la famille Senna nous a interdit d'utiliser son nom et donc on a dû créer un personnage fictionnel ce qui est un peu plus faible.
L'idée étant de décrire une adolescente qui n'a rien à voir avec la course automobile et qui fait une fixation sur un coureur. Je crois que c'est très frappant de la part des adolescents.

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