Odette Toutlemonde
Eric-Emmanuel Schmitt, écrivain, essayiste, auteur de pièces de théâtre tourne en tant que réalisateur de cinéma, son premier film en Belgique. La production, estimant qu’il fallait réserver au futur spectateur que vous êtes la surprise d’un film au ton singulier, a interdit toutes prises de vue des acteurs et du décor. Vous découvrirez donc quelques aspects du film en lisant les entretiens que nous ont accordés Eric-Emmanuel Schmitt, réalisateur d’Odette Toutlemonde et Henry Ingberg, Secrétaire Général de la Communauté française de Belgique sur l’ouverture du cinéma belge francophone au monde.
1. Eric-Emmanuel…
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Grégoire Colin, Voleur de chevaux ?
Le salop de La Vie rêvée des anges, le légionnaire qui rend fou dans Beau Travail ou encore le mégalo désespéré de Snowboarder, c'était lui, Grégoire Colin, aujourd'hui l'un des principaux Voleurs de chevaux de Micha Wald. Nous l'avons rencontré lors du tournage dans la région spadoise. Venu, tel un chat noir, il rôdait sur le plateau pour s'imprégner d'une atmosphère qui allait bientôt être la sienne. Grégoire Colin n’est pas un inconnu dans le landernau du cinéma belge. On a pu le découvrir très jeune adolescent dans L’Année…
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Jean Douchet
20 janvier 1995. Invité par le Festival de Bruxelles, Jean Douchet est surpris qu’on désire le photographier. C’est autant pour le film qu’il monte à Paris (La servante amoureuse) que pour ses chroniques cinématographiques qui ont permis à beaucoup de cinéphiles de découvrir les réalisateurs importants du XXème siècle.
Ces derniers temps, Jean Douchet a repris son rôle de « passeur » grâce à l’édition DVD du cinéma. « Si on aime le cinéma, si on continue à l’aimer, c’est pour transmettre », écrit-il dans la préface de la DVDéothèque de Jean Douchet qui…
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Entretien avec Dominique Cabrera
Cinergie : Folle embellie fait l'ouverture du Festival d'Images mentales. Quelle impression cela vous fait-il ?
Dominique Cabrera : Cela me fait plaisir, car les personnes qui organisent ce festival ont l'air d'être ouvertes, sympathiques. Cela m'intéresse que ce film soit montré en Belgique, pour la première fois. Même si c'est un festival à thème particulier, cela ne me fait aucun mauvais effet, au contraire. C'est un film qui est très large, vaste. De toute façon, je pense qu'il n'y a pas de cloisonnement, en soi. Je pense que les personnes qui assisteront à ce festival, sont des spectateurs avant tout.J'ai envie, dans…
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Vidange Perdue de Geoffrey Enthoven
Réalisateur de publicités, clips vidéo et séries de fiction, Geoffrey Enthoven s’était lancé dans le long métrage en 2001 avec un premier film, Les Enfants de l'amour qui avait remporté le prix du public lors du 27ème Festival du Film International de Flandre à Gand.
Vidange Perdue est son deuxième long métrage et fait partie de la série Faits Divers, sept films initialement destinés pour la télévision mais dont certains sont sortis dans les salles.
Suite au décès de sa femme, Lucien Knops, un octogénaire têtu, tente de vivre chez sa fille Gerda, mais son caractère bourru et son goût…
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Ancien collaborateur du magazine Cinergie puis de Cinergie.be, Renaud Callebaut, critique de cinéma, photographe et documentariste a disparu des circuits cinématographiques à l’aube du siècle. Fin de cycle ? Peut-être. Toujours est-il qu’il nous revient, cinq ans après, avec Kwiz, un bonheur de 5’30 : une comédie burlesque, genre périlleux entre tous. Un gunfight entre deux octogénaires exprimant la violence symbolique du savoir culturel. Entretien avec l’heureux réalisateur.
« Le premier film qui m’a marqué ? Je m'en souviens très très bien. C’était Le Mans de Lee H. Katzin avec Steve Mac Queen et qui…
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Entretien avec Michel Reilhac, directeur d'Arte France Cinéma
À l'occasion de la parution de son livre d'entretien avec Frédéric Sojcher chez l'éditeur français Séguier, Arte et le Cinéma, Le désir d’autre chose, (voir la présentation du livre dans notre rubrique "Publications") nous avons rencontré, à Bruxelles, le Directeur d'Arte France Cinéma.
Cinergie : Quand le divorce entre le cinéma créatif et la télévision a-t-il commencé ? Est-ce avec l'introduction de la publicité ou avec le souci de ne plus présenter qu'un type de cinéma formaté?Michel Reilhac :…
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À l’heure où, en Belgique, la situation du jeune scénariste semble de plus en plus précaire, à l’heure où ce dernier semble de moins en moins jouir du respect et de la position essentielle dans la chaîne cinématographique qui lui sont dus, une initiative telle que La Gazette des scénaristes, créée en février 1998 se doit d’être accueillie à bras ouverts. Revue confectionnée par des scénaristes professionnels du cinéma et de la télévision, La Gazette des scénaristes propose une approche technique et artistique des différents aspects de l’écriture audiovisuelle.Claude Scasso, ancien rédacteur en chef, nous parle…
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Ken Loach
21 mai 1995. Sur la terrasse du Savoy, un hôtel Cannois, Ken Loach, venu présenter Land and Freedom au festival, se prête avec gêne au rituel du portrait photographique. Point trop n’en faut.
Loach a l’habitude d’éviter adroitement d’être sous les sunlights. Il laisse ce soin à ses acteurs. Quelques années auparavant, après une séance épique de photos à l’hôtel Métropole de Bruxelles (il venait de recevoir le Grand Prix de L’UCC), le gérant nous avait confié qu’ayant réservé une suite au réalisateur de Kes, celui-ci lui avait demandé une simple chambre, non par souci d’économie mais par refus…
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DVD-philes : Mephisto, Colonel Redl et Hanussen de István Szabó
La célèbre « trilogie allemande » sur le 20 ème siècle du réalisateur hongrois István Szabó est sortie en DVD. Mephisto, Colonel Redl et Hanussen, tous avec l’excellent acteur autrichien Klaus Maria Brandauer feront très certainement le bonheur des cinéphiles !
S’interrogeant sur l’influence de l’Empire austro-hongrois dans l’Europe Centrale contemporaine, István Szabó estime que les problèmes de la société hongroise sont enracinés dans l’Empire. La montée du nazisme dans la années 30 est la période troublée qu’abordent…
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Bruxelles 1958 : au coeur de l’exposition.
"Bâtir un monde pour l'homme moderne, donner à l'homme de 1958 une dignité nouvelle dans la rencontre amicale de tous les peuples."L¹exposition de 1958, la première exposition internationale organisée après la guerre, fut un événement majeur. Il en reste des traces, entre autres, le symbole des symboles : notre cher Atomium. Cette construction d¹une hauteur de 102 m qui représente un cristal de fer grossi 165 milliards de fois dont les sphères ont un diamètre de 18 mètres et pèsent chacune environ 250 tonnes... Bon, je ne vais pas vous abreuver de ces détails que vous aurez, tout comme moi, oubliés demain : cela…
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Surréaliste et répétitive, l’idée selon laquelle le cinéma belge a bonne réputation hors de ses frontières mais demeure simultanément méconnu sur son propre territoire ? Le constat est notoire et problématique : le spectateur de demain mésestime les productions belges d’hier et d’aujourd’hui quand celles-ci sont récompensées dans des festivals internationaux et exigeants. Pour tenter de réconcilier ces boudeurs juvéniles avec les réalisations nationales, nous leur proposons depuis deux ans, à travers un concours, une épreuve particulière : la critique d’un film imposé.
À Cinergie, nous sommes convaincus…
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Cinergie : Trombone en coulisses était sélectionné à Cannes en 1989 par la semaine de la critique. Le film est doté d’un humour Kafkaien, c’était voulu au départ ?Hubert Toint : Oui, évidement. Humour Kafkaien, je dirais même absurde. J’ai voulu pousser l’absurde dans ses retranchements. On est parti d’une situation absurde, inspirée de la réalité que nous connaissions, que nous connaissons toujours.
C : Est-ce que si je te dis que le format de la photo des 10 trombonistes et celle des 15, c’est une métaphore du cinéma, tu es d’accord ? H. T. : Oui, je suis d’accord avec toutes les interprétations…
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Quelques heures de train pour atteindre le plateau. Oh my god!, s’exclame-t-on lorsque nous traversons Spa, la ville des reines et des eaux. Spa a des airs de ville du Far West avec ses maisons de bois en balustrades, ses longues avenues dégagées et ses pentes d'arbres et de rochers. Spa-Wyoming. A quelques mètres du tournage, nous savons que nous y sommes aux nombres de personnes qui déambulent couvert de veste en peaux ou de robes fleuries "à la cosaque" et de bottes crotées. Pendant qu'on file et répète la scène là bas, eux attendent docilement, ici, près des sandwichs et du café. On capte l’un d’entre eux qui mastique une bouchée de sandwich au fromage en observant…
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Que la métaphore paternelle s’enlise, cela peut signifier beaucoup de choses, par exemple, que le père s’égale dans le réel au manque sur lui dans la parole de la mère. Il est bien rare que l’échec du père à transmettre n’entre pas en résonance avec le barrage de la mère à laisser se transmettre, et qu’ils ne s’entretiennent pas de cette résonance. La Haine du désir. Daniel Sibony. Ed. Christian Bourgois.
« Moteur demandé. Silence ! Position de départ ». Une maison rose (la villa Bonlez), quelque part, du côté de Wavre. Devant, sanglée dans un pantalon noir moulant et une veste anthracite en nylon,…
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