Grand Prix du Festival "Le court en dit long", Dormir au chaud est le premier court de Pierre Duculot que nos internautes connaissent habituellement dans l’habit du critique. Cette fois, ce fou de films a décidé d'en réaliser un. Deux mondes s'y opposent : mutisme et rudesse, renoncement et lutte, jeunesse et vieillesse, ruralité et urbanité. Le rapprochement est-il possible?
Sandrine (Christelle Cornil), jeune SDF urbaine, fait étape, en plein hiver, dans une ferme hennuyère tenue par Marthe (Denyse Schwab), une septuagénaire qui l’accueille avec méfiance. Au moment de la rencontre, les personnalités et les parcours divergent : Marthe ne connaît que la vie de la ferme…
Lire l'article
IMDB ne dit pas tout au sujet de Gilles Colpart. Son histoire et son CV sont plus que teintés par le court métrage. Il est entre autres critique cinéma, collaborateur du magazine Bref depuis sa création en 1984, et membre du Conseil d’administration de l’Agence du court métrage française. Il a collaboré à la programmation de plusieurs festivals dont celui de Clermont-Ferrand, introduit le genre à la Semaine de la Critique et même fait du militantisme ! Membre du jury au dernier festival « Le court en dit long » qui se déroulait en juin, il a, quelques heures avant la proclamation du palmarès, relaté son lien au court et son appréciation de la… Lire l'article
Cinergie : Ton film est un film moderne.Guillaume Malandrin : Merci! Mais c'est un compliment ou une critique ?
C : Moderne, dans le sens où une caractéristique de la modernité au cinéma est de ne pas pouvoir anticiper sur le récit.G.C. : Oh, quand même, si on est surpris par ce qui arrive, il y a toujours une possibilité d'anticiper, de bâtir un fantasme. En fait, le film repose sur l'idée que c'est le plus simple qui arrive. Mais les gens imaginent le pire : qu'il va y avoir un meurtre, qu'elle va le tuer, que l'enfant va faire une fugue et mourir dans la campagne. Personne ne s'imagine que ça va être simple.
C : Tu veux, quelque part, décevoir le spectateur…
Lire l'article
Le film de Guillaume Malandrin programmé au Flagey en ce début d’août poursuit une pratique de la Cinémathèque Royale de Belgique initiée avec Nuit Noire d’Olivier Smolders ou Vendredi ou un autre jour d’Yvan Lemoine.
Une initiative qui permet à un public curieux ou cinéphilique de découvrir des films belges créatifs. www.cinergie.be s’associe pleinement à ce projet et soutiendra, lors de leur sortie, ces films en les présentant accompagnés d’un entretien avec le réalisateur (filmé et textuel).
Coup d’envoi avec Ca m’est égal si demain n’arrive pas qui a été…
Lire l'article
Dossier
Le rôle du réalisateur dans la direction artistique d’un film est de moins en moins assuré. Les années soixante ont vu son triomphe avec l’apparition de la Nouvelle Vague. En ce début de troisième millénaire on essaie, de plus en plus, de cantonner le regard créatif du réalisateur dans le rôle d’un exécutant à partir d’un projet de producteur (best-seller, manga ou jeu vidéo) ou des contraintes de diffuseurs (les chaînes de télévision co-productrice ne veulent en rien bousculer le confort du spectateur du prime time). Dès lors, qu’en est-il d’une diversité culturelle que l’Unesco a votée ? L’auteur se pose…
Lire l'article
Début octobre 1991, au Festival de Gand. Terry Gilliam se prête au jeu du portrait photographique surtout lorsqu’on opère au grand angle, un objectif qu’il aime utiliser cinématographiquement dès sa collaboration avec les Monthy Python (on pense aussi au prologue de Meaning of life).
Depuis lors, que d’aventures : Jabberwocky, Brazil (1985), film culte sorti malgré un studio qui voulait l'enterrer, Les aventures du baron de Munchausen, L’armée des douze singes (inspiré de La Jetée de Chris Marker), Fear and loathing in Las Vegas, Lost in La Mancha qui se termine par le making off en DVD d’un film sur Don Quichotte que les salles ne diffuseront pas, à l’instar du Don Quichotte d’Orson…
Lire l'article
À peine auréolé de sa première Palme d’Or, après de nombreux autres prix glanés à Cannes au cours des années, le réalisateur anglais le plus respecté outre-manche voit cinq de ses films regroupés en coffret par l’éditeur Cinéart. Et ce n’est qu’un début puisque l’objet est sous-titré volume 1 ! L’occasion de redécouvrir des films dont certains sont en passe de devenir des classiques et, surtout peut-être, son dernier opus, le tendre Ae Fond Kiss, bizarrement boudé lors de sa sortie en salles.
Ken Loach est souvent considéré comme un cinéaste engagé, et les films regroupés ici prouvent…
Lire l'article
Le tandem Luc Jabon/Marian Handwerker s’est reformé. Après Le Voyage d’Hiver, Auschwitz, Marie et Pure fiction, voici Avec le temps, un film de 90' pour la télévision, coproduit par la RTBF, Pampa Production, To Do Today et France 2. Le film est l'adaptation d'un livre de Marc Uyttendaele Un lendemain matin.
Cinergie : Pourriez-vous nous parler de cette coproduction entre la France et la Belgique? Luc Jabon : Au départ, cette adaptation était une intention de la RTBF. Pour moi, en tant que scénariste, et pour Marian Handwerker, comme réalisateur, cela relevait d'une forme de commande. La RTBF a estimé que le livre de Marc Uyttendaele méritait une adaptation…
Lire l'article
3. Débat au Théâtre Poème (17 juin 2006)
Luc Jabon : La lecture du livre de Frédéric nous montre bien en quoi le parcours du cinéaste est jonché d’enjeux et d’obstacles. Frédéric s’y confronte en défendant un point de vue sur la place du cinéaste dans notre société. A différents titres, ce cheminement – très bien écrit en plus – interroge les fonctions et les responsabilités du cinéaste aujourd’hui, qu’il soit confirmé ou non. De même que les enjeux artistiques et économiques dans lesquels ce cinéaste est aujourd’hui confronté ainsi qu’aux problèmes de transmission…
Lire l'article
C : Est-ce uniquement un problème de langue ? N’y a t-il pas une certaine frilosité dans certains choix faits en Belgique ?E. J. : Je ne pense pas, comme on l’entend parfois que les gens de la Commission souffrent d’un problème de frilosité. Le problème à résoudre ce serait plutôt de ne pas se cantonner à un genre qui marche. En Belgique, nous avons maintenant un cinéma intimiste et un cinéma social reconnus internationalement. Nous avons, en quelque sorte, notre Ken Loach à nous : les Frères Dardenne. Leur cinéma est intelligent et sensible, mais je pense qu’il est essentiel de ne pas s’identifier au genre des films primés dans les festivals…
Lire l'article
Extrait 1. Le réalisateur et l’écriture cinématographique
Une partie du film se découvre en cours de route, une autre est établie avant le tournage. L’équilibre entre ces deux pôles varie d’un cinéaste, d’un film à l’autre. Peut-on prendre au sérieux Alfred Hitchcock quand il proclamait ne voir dans le tournage qu’une formalité ? Pour lui, le film existait déjà sur papier : « Je l’ai entièrement vu dans ma tête : sujet, tempo, cadrages, dialogues, tout »[1]. Pour Hitchcock, le tournage ne pouvait que soustraire une part du film tel qu’il se l’était projeté… qu’enlever à…
Lire l'article
Extrait 2. Diversité et exception culturelle
Jean-Marie Messier, encore à la tête du groupe Vivendi-Universal, déclara en 2001 : « l’exception culturelle française est morte. »[1] Messier dénonçait « l’exception » tout en vantant la diversité culturelle. La sémantique permet de distinguer les deux notions. L’exception, c’est la possibilité de mettre sur pied une série de réglementations, d’aides nationales et régionales qui ont, par exemple, permis au cinéma français de continuer à subsister. La diversité, c’était pour Messier l’idée que le marché s’autorégule……
Lire l'article
Avant de revenir en long et en large dans ce même numéro sur Personal Spectator, son dernier et excellent court métrage actuellement en cours de finition, Cinergie a souhaité rencontrer à nouveau le réalisateur Emmanuel Jespers, en le soumettant à la traditionnelle question de la rubrique « Gros Plan ». Flash-back sur la carrière d’un talentueux réalisateur et interview décontractée autour d’un pack de Carlsberg.Emmanuel sort diplômé de l’IAD en 1985 et entame une longue carrière dans le film d’entreprise, la publicité et plusieurs documentaires. Il se distingue, en 2000, en signant un excellent court métrage fantastique Le Dernier Rêve,… Lire l'article
Un court métrage réalisé par Emmanuel Jespers. Avec Tom Harper et Emily Hamilton. Adapté librement de la pièce Les Sept Jours de Simon Labrosse par Carole Fréchette.
« Vous sentez-vous transparent, invisible, perdu, à l’arrière-plan de votre propre vie ? Comme si vous étiez un figurant dans un péplum ou un bison dans un film de Kevin Costner ?… Vous avez besoin que l’on vous regarde ! Vous avez besoin d’un SPECTATEUR PERSONNEL ! »
Dans cette comédie d’apparence absurde réalisée par Emmanuel Jespers, Spectateur personnel est un de ces nouveaux métiers, inventés par le gouvernement, pour répondre…
Lire l'article
Petits meurtres ordinaires sort en salles, à l’Actor studio, le 21 juin prochain avec Marchienne de vie. Nous vous proposons un entretien avec Richard Olivier ainsi qu’un entretien filmé.
Petits meurtres ordinaires est un de ces films singuliers qui porte la marque de Richard Olivier. Toujours prompt à saisir les aspérités de la vie quotidienne, ses bifurcations imprévisibles, ses polaroïds incessants qui, sitôt esquissés, s’estompent et disparaissent. Richard Olivier est scotché au menu de notre quotidien. Cela lui permet de flasher, il y a trois ans, sur un double meurtre commis rue de Flandre, à l’encontre de deux femmes âgées. Il dresse ainsi un…
Lire l'article