Aaltra qui sort ce mois-ci en salles nous a fait hurler de rire. Accrochez-vous à vos fauteuils. Plus road movie déjanté, on ne connaissait pas. Culotté. Gare aux accidents cardio-vasculaires ! On connaissait El Cochito (La petite voiture) de Marco Ferreri qui voyait un fanatique du franquisme secouant son entourage pour obtenir un fauteuil d'invalide afin de rejoindre ses potes handicapés. C'était drôle mais très « années cinquante » et pas rock'n roll comme Aaltra. Le film réalisé par une paire d'allumés (Benoît Delépine et Gustave Kervern est produit par La Parti une maison de production animée par Vincent Tavier lequel a déjà… Lire l'article
Pour Serge Mirzabekiantz, un grand gaillard au physique de joueur de la NBA mais qui parle d'une voix tellement feutrée qu'il faut tendre l'oreille pour écouter ses propos, la découverte du cinéma s'est faite via le petit écran. « Le premier film m'ayant vraiment impressionné était E.T. de Steven Spielberg ». Quelques années plus tard, Le nom de la Rose de Jean-Jacques Annaud est le premier film qu'il découvre dans la magie d'une salle obscure. Une émotion dont il garde le souvenir. «J'ai même tenu la main d'un des copains de mon frère, tellement j'avais peur » .
Vous ne vous étonnerez donc pas…
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Entretiens à propos de J'ai toujours voulu être une sainte, un film que nous avons chroniqué et aimé le mois passé : J'ai toujours voulu être une sainte de Geneviève Mersch, une réalisatrice singulière. Il suffit de voir des films comme Le pont rouge, Verrouillage central, Roger, Le Courage (Les sept pêchés capitaux) ou John. Il y a un ton Geneviève Mersch que ce soit pour Le pont rouge après la diffusion duquel la ville de Luxembourg a placé des filets sous le pont en question, situé à Luxembourg-ville, pour empêcher les trop nombreux suicides. Voilà au moins un film qui aura eu des incidences pratiques dans la vie quotidienne des gens ! Geneviève… Lire l'article
L'optimisme d'une pessimiste
Demain, on déménage n'est pas à proprement parler une comédie pour la bonne raison qu'au point de départ le film ne s'est pas écrit comme une comédie. Après Un Divan à New York, j'ai vécu une période où je tournais en rond. Mon amie qui habitait en dessous de chez moi m'a dit : " Tu ne vas pas rester ainsi sans rien faire, écris une page tous les jours". Et j'ai suivi son conseil. J'ai écris tous les jours ce qui me passait par la tête, n'importe quoi. Et un jour, il y a eu les mots : "Et puis je vois une femme..." et en quelques jours est sorti le livre : Une famille à Bruxelles. Après…
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Belgitude
Prenez une enquête policière autour d'un étrange tueur en série qui collectionne les avant-bras droit de jeunes femmes dont il abandonne ensuite les cadavres dans un cimetière bruxellois, laissant au bon soin de quelques promeneurs égarés le plaisir de les retrouver derrière certaines tombes où reposent des peintres célèbres.
Confiez la dite enquête à l'inspecteur Léon, vieux garçon à la philosophie un peu zen, adepte du tricot et pince sans rire à ses heures.Entourez le d'une mère poule exubérante et toquée de concours publicitaires, d'un chien boulimique aux monologues caustiques, d'un adjoint touche à…
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« La vie est suffisamment difficile et dure pour ne pas en rire » a dit Pierre Salvadori lors d'un festival. J'aimerais qu'on rie beaucoup en voyant mes films même si ceux-ci traitent de sujets graves. Dans J'ai toujours voulu être une sainte, j'ai essayé de garder un ton léger mais on ne peut pas dire que c'est un film comique. J'ai voulu être une sainte a pour sujet la survie d'une fille qui n'a jamais connu sa mère et qui l'affronte, comme l'ami imaginaire dans Le Courage des Sept péchés capitaux. Ce sont des sujets graves mais je n'ai aucun désir de réaliser des films graves, lourds.
Cinergie : Norah, le personnage que vous…
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Cinergie : Pourquoi avoir tourné Nuit noire en HD-Cam Viper /Thompson?Olivier Smolders : Au départ le projet était prévu pour le support argentique. Il faut dire que le premier scénario remonte à une époque où le support numérique était inusité pour les films de fiction. Le montage financier de ce projet n'a pas été simple en raison de la complexité du scénario et de partis pris de réalisation qui effrayaient certains lecteurs. Une opportunité s'est ensuite présentée de solliciter une aide à promimage qui a pour vocation d'encourager le recours aux nouvelles technologies. Le scénario et l'ensemble des choix esthétiques…
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Débuts
Chantal Akerman: Mes premiers chocs cinématographiques ont été la vision de Pierrot le fou, à quinze ans, et, un peu plus tard, la découverte du cinéma expérimental américain. Je devais avoir vingt et un ans à l'époque et ça m'avait très fort impressionné. Je n'imaginais pas qu'un cinéma comme ça puisse exister, où tout pouvait être exprimé avec une telle force sans raconter d'histoire, avec ce qu'on pourrait appeler, avec beaucoup de guillemets, du "cinéma pur". C'était comme découvrir tout d'un coup qu'il existe un art contemporain au cinéma aussi. Parce que le cinéma…
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Rencontre dans le cadre du Festival Méditerranéen de Bruxelles du réalisateur de Viva Laldjérie.
Cinergie : Votre film montre une Algérie qui commence enfin à panser ses plaies, à se découvrir une nouvelle liberté.
Nadir Moknèche : Oui, c'est ça ! C'est vraiment une volonté de ma part de sortir l'Algérie de son isolement et de la montrer comme elle est... De sortir des clichés, des pensifs, et de montrer comment les gens vivent de façon quotidienne, comment ils arrivent à s'en sortir après toutes ces années de terrorisme : par les combines, le système D, la surenchère, les satisfactions immédiates.…
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Belle, bien campée sur ses deux jambes, fonceuse car la vie le veut ainsi, débrouillarde et autoritaire avec sa mère Papicha (Biyouna), pour la préserver de son délire mélancolique d'ex-chanteuse de cabaret, Goucem, incarnée par Lubna Azabal, comédienne belge d'origine marocaine, est une jeune fille romantique qui rêve d'amours éternelles, de bonheur et d'enfants mais qui doit se contenter d'être rebelle et ambitieuse dans cette Algérie où l'on disparaît sans plus d'inquiétudes, où les artistes sont des parias, où l'administration se plaque sur une structure féodale et où les jeunes filles et jeunes garçons se déchirent…
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Le Temps du pardon
Quelques dates pour servir de repères. D'avril à juin 1994, le Rwanda est le lieu d'un effroyable génocide. Plus d'un million de Tutsi et de Hutus modérés y sont massacrés dans l'indifférence générale. Sept ans plus tard, en avril 2001, se déroule à Bruxelles, le procès dit des "Quatre de Butane" qui voit quatre présumés génocidaires reconnus coupables et condamnés à de lourdes peines de prison. Au cours de ce procès des veuves d'un petit village rwandais, Sovu, trouvent le courage de venir témoigner et racontent ce qu'elles ont vécu. Pour elles, sans justice, il n'y a pas réconciliation…
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Cinergie : Comment avez-vous rencontré Nadir Moknèche ? Lubna Azabal : Par l'intermédiaire d'un attaché de presse qu'on avait en commun. Moi j'avais vu « Le Harem de Mme Osmane », et lui « Loin ». Il voulait qu'on se rencontre. Ca a tout de suite bien collé. Il m'a parlé du personnage de Goucem et du scénario, et ça m'a tout de suite plu parce que j'étais totalement surprise par cet Alger que je ne connaissais pas. Et puis Nadir parvient à parler de choses très dures et très fortes avec finesse, intelligence et légèreté.
C : Vous sentez-vous proche du…
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Rien à voir, tout à regarder
Pertinence du cinéma qui emporte le regard et le fait voyager. Nous sommes dans le petit village de Kuma Konda au Togo à la veille de l'an 2000. Devant une épicerie des hommes et des femmes se parlent. Nous ne comprenons rien et pourtant nous sommes-là. Un peu comme ces enfants que nous découvrons, passé la grand'rue, dans cette école de tôle et de ciment, attentifs et surpris face aux mystères du système digestif des ruminants. Plus loin un homme repeint à la brosse la façade d'un bâtiment. Il n'ignore pas la caméra qui le filme et déjà dans les regards qui se croisent, une complicité s'installe…
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Un peu de fièvre
Le premier plan nous fait découvrir un archet qui glisse sur les cordes d'un violoncelle. Nous entendons le largo de la 5ème Sonate pour violoncelle d'Antonio Vivaldi. Le plan s'élargissant, nous découvrons Alexandre, instrumentiste, travaillant avant le concours qu'il passe le lendemain au Conservatoire. Son professeur s'exclame, derrière lui : « A aucun moment je n'ai entendu de la musique, instrument que vous avez choisi lorsque vous avez perdu votre voix ! » Le tout suivi d'un flash back qui nous montre Alexandre à 13 ans, chantant en soliste, l'Agnus Dei de la Messe du couronnement de Mozart. C'est le thème du film :…
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Un cocktail détonnant
Le principe du jeu est simple : vous avez trois armoires correspondant à trois lieux (la ferme, le bois et la savane), et dans chacune de ces armoires, trois bouteilles, chacune équivalant à un personnage. Une infinité de mélanges s'offrent à vous. Tous à vos shakers !C'est selon ce principe que Fabrice Luang Vija choisit de nous conter trois - chiffre fétiche, mais bon, il faut bien se limiter, il s'agit d'un court-métrage tout de même ! - trois, donc, petites fables, partant chacune de la même situation de départ : une poule picore tranquillement avant de se trouver face à un prédateur sorti du bois. Ce seront le loup…
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