Le Film
Ouille, ouille, ouille, Mozart. La barbe ! Que nenni mes amis ! Ce n'est pas l'adaptation de la célèbre biographie d'Alfred Einstein (le frère de l'autre) qu'a porté à l'écran Milos Forman en s'inspirant d'une pièce de Peter Schaffer. Dès les premières scènes on est plongé dans un tombereau d'injures de Salieri adressées, en postillonnant, à un confesseur dont la présence symbolique l'indispose. On se croit dans Le Dialogue d'un prêtre et d'un moribond de DAF Sade ! On découvre un Salieri, vieillard atrabilaire blasphémant à qui mieux mieux à l'heure d'un proche…
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Un film d'Ivan Boeckmans et de Guy Lee Thys (qui se rappelle à notre souvenir et qui en a écrit le scénario). Décoiffant est un faible mot ! Le Knack n'a pas hésité à le qualifier "de film en bras d'honneur". Il est vrai que le film a été tourné à Anvers, la ville ou le Vlaamse Block cartonne. Il s'en prend donc à son intolérance radicale mais aussi à celle des jeunes skinheads racistes et aux intégristes musulmans. Un cocktail bien épicé mais surtout qui offre une photographie à peine caricaturale de la vie en Métropole. Inutile de dire que la sortie du film n'est pas passée inaperçue à Anvers. Bagarres,…
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Le film
Nic BAL, directeur de la BRT, ayant l'idée d'adapter De Loteling (Le Conscrit) d'après une nouvelle d'Hendrik Conscience, il en signa l'adaptation, en 1974, avec Roland Verhavert. Il le coproduisit avec Jan Van Raemdonck, lequel avait connu avec Mira, adapté d'un roman de Stijn Strujvels, un succès public considérable. En confier la réalisation à un styliste comme Roland Verhavert fut un pari qui s'avéra gagnant pour le film. Il s'agissait d'atténuer le ton très romantique d'un texte écrit au XIXème siècle. L'histoire de l'odyssée, en Campine, de Katrien (Ansje Beetjes) et de Jan (Jan Decleir), un cultivateur, conscrit…
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Philippe Reypens a eu l'excellente idée de réunir L'Or des Anges et Un peu de fièvre dans une édition DVD, la thématique commune aux deux films le permettant. Il s'agit, à travers un documentaire et une fiction de non seulement nous faire découvrir l'importance du chant choral qui précède la musique instrumentale, mais aussi l'importance des choeurs d'enfants depuis le Moyen Age jusqu'à nos jours. Dans L'Or des Anges, Hyacinthe, un jeune garçon qui ne porte pas par hasard le nom de cette fleur androgyne, sert de fil rouge à un documentaire/fiction depuis son entrée dans les choeurs jusqu'à la mue qui l'en exclut. Ce qui nous permet de voir et entendre… Lire l'article
Le film
La sortie de Rendez-vous à Bray est un événement à plus d'un titre. D'abord parce que c'est le premier film d'André Delvaux édité sur ce support et ensuite, parce que le réalisateur de l'Homme au crâne rasé a souhaité qu'il soit le premier. Surprenant ? Moins qu'il n'y parait ! Probablement parce que Rendez-vous à Bray est le film le plus ambitieux d'André Delvaux. Il précise lui-même que sa construction est plus proche des formes musicales que des formes narratives : "La mise en scène et tout le travail des mouvements que j'ai fait avec Ghislain Cloquet (1) ont une respiration qui est celle de la…
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L'artiste
A côté du marché des nouveautés pour le home cinéma des familles, le DVD prospecte de plus en plus le cinéma des cinéphiles. De très importants auteurs - Kurosawa, Truffaut, Bergman, pour ne citer que des exemples parmi les plus fameux - ont été consacrés récemment par des collections de prestige. En Belgique, André Delvaux reçoit un hommage mérité et ce n'est que justice si, à côté du père fondateur, on retrouve maintenant l'une des cinéastes qui a porté notre cinéma sur la scène internationale, lui offrant ses premières récompenses de renom. Belga Home Video consacre en effet une collection…
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Grands Classiques
La génération des Buñuel, Ford, Renoir, a poursuivi le travail entrepris par la génération du muet en transmettant à Welles, Hitchcock, Bergman ou Fellini, un savoir faire que la Nouvelle Vague : (Godard), Antonioni, Resnais a repris à son compte dans un cinéma de la modernité dont il s'est voulu le porte-drapeau. La génération des Coppola, Scorsese, a su en tirer profit face au mammouth hollywoodien. Actuellement certains parlent de génération sans mémoire. Mais les plus doués de nos cinéastes savent qu'on ne crée pas seulement en respirant l'air du temps mais en tirant profit des leçons du passé (Dans In the mood for love…
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Le film
A-t-on encore besoin de vous présenter ce film insolent qui a secoué la Croisette du Festival International du film de Cannes en 1992 pour accéder au statut de film-culte? Rémy Belvaux, André Bonzel, Benoît Poelvoorde, trois loustics aidés par Vincent Tavier à la production (que l'on oublie trop souvent de mentionner) allaient dynamiter le cinéma pèpère en réalisant pour un prix défiant toute concurrence, un film qui défie toute fiction. Le formatage ? Ben (Benoît Poelvoorde), tueur en série bavard, empaquette des corps suivant une recette qui ne varie guère : pour lester un corps d'adulte, prévoir deux fois son poids tout…
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Injustement boudé par le public belge à l'occasion de sa sortie en salle, le premier long métrage de Vincent Lannoo doit à son (relatif) succès en France une sortie DVD dont profite également le territoire national. On ne s'en plaindra pas. Parce que le film mérite de trouver son public et que, de ce point de vue, pouvoir en disposer à la location ou à la vente (pour un prix raisonnable) est d'une utilité appréciable. L'insuccès en salles de films comme Strass n'est pas forcément dû à une absence de public intéressé. Les spectateurs à qui on demande de payer 6 , ou plus, pour une toile préféreront des valeurs sûres, avec stars… Lire l'article
Grands Classiques
Deuxième titre des "Grands Classiques" que nous vous proposons de (re)découvrir : Pierrot le fou de Jean-Luc Godard. Pour deux raisons : la première c'est que s'il y a bien un film qui échappe au formatage c'est bien celui-là. La seconde est que ce film a été le déclic de la vocation de Chantal Akerman. ("En sortant, je me suis dit tout de suite : je veux, je vais faire des films" in A Chacun son cinéma, éditions Luc Pire/Cinergie).
Le propre des films mythiques est de ne pas trop savoir par quel bout il convient de les présenter tant ils offrent de pistes au commentaire. Comme A bout de souffle (qui, avec Le Beau Serge de Chabrol et Les Quatre cents coups de Truffaut,…
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Le film de Fons Rademakers est le premier d'une collection intitulée "Chronique du cinéma flamand" produit par la Cinémathèque Royale de Belgique avec le soutien de la Communauté flamande. Regrettons que la jaquette de couverture du film ne soit rédigée qu'en néerlandais privant le spectateur francophone unilingue de percevoir le sujet de Mira.
Mira, réalisé en 1971, à l'occasion du centenaire de l'écrivain Stijn Streuvels est une adaptation de l'un de ses roman "De teleurgang van de Waterhoek" ("le Déclin du Waterhoek") publié en 1927 et qui fit scandale à l'époque. Le film conte les transformations, dans les années vingt…
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Le film
1948. Trois ans après Rome ville ouverte de Rossellini, Le Voleur de bicyclette, autre film italien provoque, dés sa sortie, un électrochoc, confirmant l'importance du mouvement néo-réaliste. Certains et non des moindres n'ont pas hésité à écrire que ce dernier était le film le plus important de l'immédiat après-guerre de par son succès international et la manière dont il renouvela (à l'instar de Rossellini) la dramaturgie filmique. 20002. Le film est d'actualité à travers un thème devenu récurrent : la solitude d'un homme dans une société qui ne prête aucune attention à sa détresse.…
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Le Film
Le film dés le pré-générique s'ouvre sur l'exploration par la caméra des rayons d'un Hyper- marché. D'abord floue, l'image devient nette et l'on constate que cette grande surface est déserte. Nulle trace d'être humain. Pas de Gustaves en vue. Générique, et le film démarre. Jean, (Albert Dupontel), huissier de justice traque les consommateurs indélicats, le plus souvent fauchés, en compagnie d'Eddy (Bouli Lanners), un policier qui n'arrive pas à saisir qu'on s'intéresse davantage aux choses qu'aux gens. Drôle de couple : un tueur avec un curé. Second couple Nicole, la femme de l'huissier qui est neurasthénique…
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Les Films
Qu'ajouter à ce qui a été dit sur La Promesse et Rosetta (Palme d'or au Festival International de Cannes en 1999) Ceci que ces deux films, avec le cinéma d'Abbas Kiarostami, ont imposé un style qui prolonge la réalité dans la fiction, à l'instar de ce que fit dans les années quarante Roberto Rossellini avec Rome ville ouverte (1945). Ce n'est pas rien. C'est proposer - comme le fait aussi un certain cinéma asiatique et indépendant américain - une alternative crédible à un certain cinéma postmoderne s'égarant dans la spirale du virtuel et les arcanes du vidéogramme (ce bon vieux flipper…
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Le Roi Danse, le troisième film de Gérard Corbiau, est paru en DVD après Le Maître de Musique et Farinelli.
Deux ans après sa sortie en salles Le Roi Danse sort en DVD et démontre, en seconde vision, qu'il tient le coup. Mieux on y découvre un film plus riche que celui que nous avions vu en décembre 2000. Est-ce le son sursaturé de la grande salle de l'Acropole (on à l'impression que le son des films est désormais réglé pour les sourds et les mal entendants) qui brouillait les images du film ? Peut-être. Toujours est-il que la vision du film en DVD nous permet de mieux goûter la complexité d'un film dont l'affrontement des…
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