La Ronde de l’aube
Les mélodrames, on n’aime pas trop ça, on a toujours préféré les comédies dErnst Lubitsch et de Preston Sturges. Douglas Sirk, que nous avons découvert dans les années 80 grâce à Rainer Werner Fassbinder, ne les aimait pas non plus. Il le dit à la fin de ses entretiens avec Jon Halliday (1), « Comme vous le voyez, à présent que vous me connaissez, je ne suis pas homme à aimer les drames qui font pleurer Margot ». Avant d’adopter cette voie du mélodrame flamboyant filmé pour Universal à la fin de sa carrière, Douglas Sirk (né Detlef Sierck) a exploré, dès son arrivée aux Etats-Unis, un grand…
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Parmi les six films présentés à la soirée d’ouverture de la 30ème édition du Festival Media 10/10 à Namur, le public présent à cette soirée a décerné le Prix du Public des Publics à Surprise de Fabrice Maruca. Déjà plébiscité par le public dans près de dix festivals en 2008, ce court métrage de fiction mêle tous les éléments pour séduire et amuser les spectateurs.
Chérie, c’est pas du tout ce que tu crois !
Dans un lit à deux places, Pierre, nu comme un vers, est allongé sur sa voisine de palier pas beaucoup plus vêtue. C’est le moment exact qu’a choisi Brigitte, la femme…
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Dans le cadre du programme « Portraits croisés », qui consiste en l’échange d’étudiants entre des écoles de cinémas partis réaliser… des portraits donc, Le barbier du Julie Descarpentries est une coproduction INIS-INSAS réalisée à Montréal. Prix de la Communauté française Wallonie-Bruxelles au Festival International des Ecoles de Cinéma de Huy, Prix Spécial du Jury dans la compétition nationale au Festival du Film Indépendant de Bruxelles, Prix des Auteurs (SACD-SCAM) à Média 10-10, ce petit film modeste fait l’unanimité.
Frontalité
À quoi cela tient ?Sans doute d’une part au sujet du…
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Autonomie de la volonté d’Antoine Cuypers, présenté lui aussi au Festival Media 10-10, s’est vu attribuer le Prix RTBF, qui lui permet d’être diffusé sur la chaîne du même nom. Court métrage de fiction réalisé dans le cadre d’une formation au SAE Institue de Bruxelles, Autonomie de la volonté est étonnant à plus d’un titre, mais laisse un peu perplexe.
Chorégraphie du chaos
Film dansé ou plutôt couru, Autonomie de la volonté suit, dans un immense lieu désaffecté, hors du temps, décollé du réel, des gens qui marchent, courent, ralentissent, accélèrent, se heurtent…
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Ils s’appellent Guillaume, Michel, Jimmy, Ghislain, Myriam et Suzanne et habitent dans le Quartier des Balances à Salzinne. Qui sont-ils ? Six personnages de fiction imaginés par douze étudiants de l’IAD. Le professeur et réalisateur, Benoît Mariage, d’origine namuroise, a dirigé ses élèves au cœur de ce quartier de logements sociaux pour une série de douze courts métrages. Chaque histoire, écrite en binôme, a donné lieu à deux montages différents. La qualité du projet a été reconnue par le comité de sélection du festival de Média 10-10 puisque trois d’entre eux (Michel, Suzanne et Guillaume) ont été… Lire l'article
Tout ou ne rien voir
La rencontre que François Hien, le jeune réalisateur de ce film, nous conte, se déroule en Auvergne, à Saint-Marcel, dans un décor bucolique, une ancienne villa de campagne entourée d'étangs et de parcs où vivent deux femmes exceptionnelles. François a connu Bakarné (qui veut dire en basque la fille de la solitude), et son amie Odile par Laurent, un ami musicien, proche de Bakarné, cette accordéoniste virtuose et actrice envoûtante malgré (ou grâce à) sa cécité.
Atteinte d'une maladie mortelle qui ne lui laisse plus que quelques mois à vivre, Bakarné accepte que ce nouvel ami filme ses derniers moments d'existence.…
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La baleine de couv’ est de retour : le catalogue « De long en large » est sorti dernièrement pour s’afficher avec la mention 2007/2008. Cet outil de promotion du cinéma belge est à nouveau le reflet, sur papier glacé, des longs métrages de fiction en cours ou achevés. Les films soutenus par la Communauté française de Belgique sont présentés et accompagnés de photos, synopsis (en français et en anglais), fiches techniques, biographies et filmographies de réalisateurs. Relevé des titres repris par la présente brochure et déjà évoqués, pour la plupart, dans les fenêtres de Cinergie.be.Contact : Marie-Hélène…
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En ces mois de novembre et de décembre, nous allons vivre une longue série de festivals à Bruxelles comme en Wallonie; le Festival du film indépendant, Filmer à tout Prix, Media 10/10, le Méditerranéen, Cinéma d'Attac, le Festival du film européen de Virton, celui de Spa, le Festival du cinéma belge de Bruxelles, etc. Tous attestent de la santé exubérante du cinéma hors circuit commercial, et de l'incapacité des salles de proposer des films autres que les blockbusters, qu'ils soient d'un côté ou de l'autre de l'atlantique pour lesquels des contrats bétonnés sont établis. Sans vouloir entrer dans la polémique de la distribution,…
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En 1993, Stijn Coninx réalise Daens, une fresque historique et sociale qui a obtenu un succès mondial. Nous l’avions interrogé dans l’un de nos derniers numéros imprimés. Dix ans plus tard, lors de la sortie de Au-delà de la lune, Dimitra Bouras l’avait rencontré pour un film qui n’avait pas grand-chose à voir avec la saga sociale de Daens. Un an après son documentaire To walk again, il vient de terminer, en septembre de cette année, Sœur Sourire, un long métrage avec Cécile De France. Un film de fiction sur une sœur dominicaine dont «Dominique, nique, nique » sa chanson vedette, a dominé les bacs à… Lire l'article
Cinéastes à tout prix de Frédéric Sojcher est un film voué à la passion du cinéma par trois hommes, Jean-Jacques Rousseau, Max Naveau et Jacques Hardy - « extraordinairement cinglés » pour reprendre l'expression de Noël Godin - qui n'ont pas hésité à investir leurs économies et à utiliser leurs loisirs, ainsi que ceux de leurs proches dans une aventure singulière : réaliser des longs métrages de fiction, en dehors de tous les circuits commerciaux existants. Par ricochet le film exprime la passion du cinéma qui anime depuis son jeune âge Frédéric Sojcher qui nous révèle les hommes et leurs oeuvres. On… Lire l'article
Cinergie : Tu viens d’enchaîner deux courts métrages vraiment très différents. Personal Spectator, une comédie philosophique, minimaliste et très épurée dans la forme, et maintenant Deux Sœurs, où le spectateur nage en plein suspense fantastique de la première à la dernière minute. Il y a un point commun entre ces deux films ? Emmanuel Jespers : Pas vraiment. Enfin oui… les moyens techniques. Ça ne se remarque pas, mais tous les deux ont été tournés avec des caméras vidéo « quasi » amateur. Personal Spectator a été tourné au format DV et Deux Sœurs en HDV.
C. : Un choix…
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Promets-moi est peut-être le film le plus cynique des réalisations d'Emir Kusturica. Avec cette fable haute en couleurs et en musiques, le réalisateur serbe renoue avec le style du Temps des gitans qui le fit se démarquer dans le panorama cinématographique européen, en y ajoutant de la causticité dans sa critique politique.
Toutes les ficelles du burlesque sont ici présentes; les toits qui se transpercent sous le poids du corps, les réveils à la Wallace et Gromit, actionnant des mécanismes installés sous le lit pour propulser son occupant récalcitrant, le géant et le nabot, les baffes qui se perdent, les explosions, etc.
Cet enchaînement de gags fait contrepoids…
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Pour les apôtres de l’éloge du scénario, dominés par la production télé, il peut paraître surprenant de lire les propos tenus, en 1960, par le grand cinéaste japonais Kijû Yoshida. Ce dernier prône l’enregistrement de la complexité du réel, plutôt que le visuel du scénario. « Fort de l’influence de la Nouvelle Vague française, écrit-il, il nous faut soutenir l’idée que le cinéma n’a aucune obligation envers le récit. Le cinéma doit se concevoir comme images, comme la mise en rapport productive des mots du récit et de fragments prélevés directement dans le réel. Sur la base du documentaire,…
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Partie de campagne
Premier long métrage de fiction en langue flamande réalisé par Emile Degelin, Leven en dood op het land se compose de deux segments bien distincts se rejoignant dans les thématiques de l’isolement campagnard, deux moyens métrages adaptés de deux des plus grands écrivains flamands naturalistes du XXème siècle : Stijn Streuvels avec In ’t Water(Dans l’eau) et Karel van de Woestijne avec De Boer die sterft (Le Paysan qui se meurt).Dans In ‘t Water, Jan Boele, jeune ouvrier fiancé à Tale, une fille de sa classe sociale, tombe amoureux d’une jeune et belle bourgeoise, Poezeke. Tout le village, choqué, se ligue contre lui, et l’oblige à…
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