Partant d'une vidéo en images réelles qu'elle a redessinées et colorisées, Delphine Renard, l'une des deux chevilles ouvrières de l'atelier d'animation Zorobabel, livre une œ uvre envoûtante et personnelle, à l'atmosphère unique. Dans une Venise superbement redessinée, elle nous fait vivre la folle histoire d'amour, d'argent, de fuite et peut-être de mort, qui unit un malfrat à une jeune touriste. Un homme est contraint, pour apurer une dette envers la mafia, de voler le plus beau rubis d'une statue de la cathédrale San Marco. Démasqué par la jeune fille qui, à son tour, lui dérobe et avale la pierre précieuse, il n'a…
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Le cinéaste belge Harry Kümel est né le 27 janvier 1940 à Anvers. En 1960, il entre à la radiotélévision belge où il réalise des programmes télévisés, des documentaires et des téléfilms. Il met également en scène des pièces de théâtre, des comédies musicales et des opéras. En 1968, il tourne son premier long métrage, Monsieur Hawarden l'histoire d'une riche Viennoise qui se déguise en homme pour échapper au procès qui lui est intenté pour le meurtre de son amant.. Le film, qui révèle le fabuleux Rutger Hauer est très bien accueilli à l'étranger mais ne suscite l'intérêt…
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Flatlife de Jonas Geirnaert vient de sortir en DVD, édité par Come and See, une nouvelle maison d’édition belge, qui entend donner un second souffle à des courts métrages de jeunes auteurs. Si le catalogue des longs métrages est balayé par les éditeurs (encore que pas mal de films belges restent en dehors du circuit des galettes numériques), autant le chantier des courts métrages reste en friche.Saluons donc Mélanie Couraud, une éditrice (nous nous entretiendrons avec elle dans le prochain webzine) qui, non contente d’éditer Flatlife (grand prix du jury au festival de Cannes 2004), continue, en décembre avec Alice et moi de Micha Wald, et en février 2006 avec La Femme seule…
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Au début des années soixante, la création de l’INSAS – quelques années après l’IAD – a permis au cinéma belge de se développer en formant des professionnels tant au niveau de l’image, du son, du montage que de la réalisation. Au moment où le cinéma belge obtient une reconnaissance internationale pour la qualité de ses films, il nous a paru opportun d’interroger Raymond Ravar, créateur avec André Delvaux de l’INSAS et son premier directeur, animateur du CILECT et fondateur d’EAVE.
Cinergie : Avant de vous consacrer au cinéma, vous vous êtes intéressé au théâtre?Raymond Ravar : En réalité, je…
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Luc Pien : Lorsque Vergeten Straat est sorti, en 2001, le DVD n’était pas généralisé comme aujourd’hui. Après la sortie d´un film belge (Les Lèvres rouges d’Harry Kümel), par un label américain, j’ai écrit au Ministère de la Culture flamande pour signaler que nous étions entrés dans une ère nouvelle : celle de la diffusion en DVD. Dès lors, il devenait urgent de sortir nos propres DVD dans les années à venir. Il s’agit d’un système qui permet la démocratisation du cinéma. Actuellement, le système de la copie DVD est entré dans les mœurs, il y a cinq ans il était une figure d’exception.… Lire l'article
Sélectionné cet été en dernière minute au Festival de Locarno, Vendredi ou un autre jour d'Yvan Le Moine était projeté en compétition officielle au FIFF. Adapté du roman du français Michel Tournier, son premier long métrage, Le Nain rouge présenté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en 1998, s'intitulait Sceptique, première partie ou : La Colère. De nouveau, cette adaptation du roman de Tournier, Vendredi ou les limbes du Pacifique, porte un "sur-titre" : Sceptique, deuxième partie ou : L'Orgueil. Ce rôle d'un acteur de théâtre échoué sur la grève et confronté à une solitude extrême…
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Lors d’un gala de bienfaisance pour la Croix rouge qui offre aux participants la projection de Bambi (Walt Disney), on doit évacuer Patrick Ferryn de la salle. Il avait trois ans. Ce choc ne l’empêche pas de faire partie, chez les scouts, d'un ciné-club, « le Clan de la nuit », où l'on projette des films qui, pour la plupart, viennent des pays de l’Est Européen, comme Cendres et diamant d’Andrzej Wajda et La Ballade du soldat de Gregori Tchoukhraï. A l’adolescence, c’est la découverte des classiques du cinéma conservés par le Musée du Cinéma qui le fascine et dont il devient, en bon cinéphile, l’un des piliers dans les années soixante.…
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Fondatrice de l’Atelier Zorobabel, Delphine Renard voit son deuxième court-métrage, Tango Nero, récemment projetté à Anima entre autres, diffusé sur les antennes de la Deux. À peine revenue du festival Média 10/10 - où elle a animé un atelier qui a produit un court-métrage d’animation absolument réjouissant et plein d’imagination sur le thème imposé pourtant casse-gueule de la région wallonne -, Cinergie a réquisitionné la réalisatrice pour s’entretenir avec elle de son parcours et de la genèse d’un film plus proche de la peinture contemporaine que du dessin animé. Et pourtant… Comme souvent c’est…
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Quatre personnages tout ce qu'il y a de plus ordinaires essaient de vaquer à leurs occupations quotidiennes tout ce qu'il y a de plus banales : accrocher un tableau au mur, construire un château de cartes, faire la lessive et regarder la télévision. Seul problème ? ...
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Qu'est-ce qui démarque un documentaire de cinéma de la production formatée pour la télévision? Un sujet, une approche, des choix formels, un certain regard. Toutes ces qualités éclatent dans cet étonnant petit film qui nous fait partager quelques heures de la vie de Robin et de ses proches. Robin, 11 ans, le petit dernier d'une famille brabançonne, est un jeune garçon ouvert, vivant, qui réussit tout ce qu'il entreprend. D'ailleurs, n'est-il pas un des meilleurs gymnastes belges de sa catégorie d'âge tout en collectionnant les notes d'excellence à l'école ? De quoi rendre papa et maman fiers et heureux. Un peu trop peut-être. Encensé,…
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Avec son deuxième long-métrage, Vendredi ou un autre jour, Yvan Le Moine nous emmène sur une île déserte pour revisiter le mythe de Robinson, librement adapté du roman de Michel Tournier Vendredi ou les limbes du pacifique . Son Robinson, c’est Philippe de Nohan (incarné par le formidable Philippe Nahon, l’assonance des patronymes étant assumée par le réalisateur), un comédien du XVIIIème siècle finissant qui se retrouve naufragé sur une île en plein océan. Voilà cet homme qui a fait profession de séduire son entourage et qui n’a jamais vécu que par le regard des autres réduit à séduire quelques chèvres…
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Après le très sixties Cash ? Cash (1967), un film en forme de happening, Paul Collet et Pierre Drouot tournent L’Etreinte, suivi de Louisa, un mot d’amour. Le sujet de Louisa proche de Jules et Jim de Truffaut nous conte l’histoire d’un trio amoureux.
Le film se déroule au début de la Première Guerre mondiale. Louisa (Willeke Van Amelrooy qui vient de tenir la vedette dans Mira), interprète le rôle d’une jeune aristocrate brimée par un milieu social qui lui impose un fiancé, lieutenant dans l’armée belge, particulièrement fade. Pour fêter ses fiançailles, son père a fait venir des…
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Il et elle sont assis de part et d'autre d'une table dans une pièce blanche sans décor. Leurs deux enfants jouent à côté d'eux. La petite fille se réfugie près de sa maman tandis que le gamin fait le fort, joue avec sa petite voiture, provoque sa mère et sa sœur, feignant d'ignorer l'atmosphère lourde, palpable. Ces deux-là sont-ils en train de se séparer? Et où sommes-nous? Dans une structure d'accueil, un local de conciliation pour visites parentales? Le spectateur s'interroge tandis qu'il suit, à travers la conversation, les difficultés du couple en crise. Soudain, une sonnerie retentit. Un appel au micro. Il est temps de se quitter. Les adieux…
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Avec son troisième long-métrage, Harry Cleven franchit une étape dans sa carrière de réalisateur. Coproduction internationale, stars, budget à l'avenant, et un film aux nombreux défis techniques. Au premier rang de ceux-ci, le double rôle tenu par Benoît Magimel qui se retrouve très souvent face à face avec lui-même : difficile à mettre en place, que ce soit sur le plan de la technique ou de la direction d'acteurs. Et comme toujours chez Cleven, on a droit à un scénario fouillé, extrêmement travaillé. Plus on revoit le film, plus on se rend compte de sa complexité, des renvois d'une scène à l'autre, des suggestions, des pistes potentielles.… Lire l'article
"Etre tout contre les gens, les regarder droit dans les yeux, tenter d’arriver à ce que leurs mouvements d’âme se reflètent sur leur visage". – Ingmar Bergman
Oser la couleur et les extrêmes
Olivier Masset-Depasse, après deux courts métrages très remarqués, (Chambre froide et Dans l'ombre) passe de nouveau derrière la caméra, accompagné de son fidèle producteur (Versus) et son actrice fétiche, Anne Coesens. Le cinéma pratiqué par Olivier Masset-Depasse est, à chaque fois, une gageure. Dévoiler ce qui impulse de l’intérieur un personnage, ce qui l’anime au-delà des masques dont il s’affuble. Les personnages…
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