Il y a quelque chose de pourri au Royaume Enchanté. Blanche Neige mange bio, le Prince Charmant lutine Cendrillon, les Sept Nains ont chopé une sale maladie de peau, la Belle au Bois Dormant se balade en porte-jarretelles et la Bonne Fée s’escrime à pourrir l’existence de son prochain au motif qu’elle veut mettre le grappin sur le Prince. Un vrai capharnaüm. Tout ça parce que Blanche Neige a épousé le Prince Charmant. Il nous l’avait caché, ça, Walt Disney ! Pas fou le ricain ! Picha, lui, une fois le papa de Mickey enfermé à double tour dans son caisson cryogénique n’hésite pas à balancer, en traître ! Normal, Picha adore dézinguer… Lire l'article
L’enfant et le chaos
Une plongée ciselée au pays du malheur : le second long métrage choc d’un auteur multiprimé.
L’espace ? Une ferme et la campagne environnante au soleil de l’été. Le temps ? Quelques semaines jusqu’au point d’orgue d’une tragédie inexorablement en marche. La méthode ? Ne rien démontrer, laisser le spectateur libre de tirer ses propres conclusions. En décidant d’adapter le roman "Le Dernier des fous"du Canadien Timothy Findley (publié en 1967), le Français Laurent Achard, vainqueur à Rotterdam en 1999 avec son premier long métrage (Plus qu'hier, moins que demain) a choisi, pour son second essai, une matière explosive…
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2bouts est une asbl visant à promouvoir l’enrichissement culturel par un travail d’éducation à la diversité culturelle. L’association vise à une évolution des représentations et stéréotypes, un changement des mentalités par une altérité, l’acquisition d’un respect à l’égard de cultures autres que les siennes. Il s’agit d’encourager directement et indirectement le dialogue, la solidarité entre les groupes et les individus d’origines socioculturelles diverses, dans les discours et dans les actes.La volonté affichée est de travailler à partir du savoir des personnes elles-mêmes, de leurs vécus, leurs expériences.… Lire l'article
Rue du Nord
Récit d’une poignée de vieux émigrés (3 marocains, un polonais, un kurde) venus chercher du travail en France et en Belgique après la Deuxième Guerre Mondiale. Ils s’expliquent en long et en large dans de nombreuses anecdotes sur les raisons qui les ont poussés à quitter leurs pays respectifs, racontent avec tendresse et humour leurs expériences, négatives et positives dans leurs « pays d’adoption ». Ce film fait écho à Place Belgique de Foued Bellali, qui racontait, lui, les expériences de la nouvelle génération. Rue du Nord en est, en quelque sorte, la « préquelle ».
Privés…
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Entre ombre et lumière.
“Dans la pluralité des rêves qui occupent mes jours et mes nuits, je n’ai pas découvert le fil conducteur qui m’aille comme un gant, aussi, je rêve à mains nues.”
Joseph Noiret
Il y a des mains qui bougent, qui claquent. Il y a des lignes, des courbes. Il y a un corps inquiet, surpris, souffrant, un corps vivant. Parfois, immense, il envahit l’espace, devient abstrait. Parfois, perdu et seul au milieu du vide, il cherche désespérement sa place.Solo est une rencontre, pas seulement entre un cinéaste et une danseuse, mais plutôt entre le cinéma et le corps. Les deux personnalités que sont Michèle Noiret et Thierry Knauff se sont trouvées, pourrait-on…
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Un an après Slow Motion, duel épique entre un escargot et une mouche, Sogny Films et Pascal Adant, avec l’aide du producteur Thierry Zamparutti remettent le couvert et continuent leur exploration animée de l’univers impitoyable et cruel de nos amis les animaux. Le Petit Oiseau va Sortir, où comment prendre une expression au pied de la lettre !
Un petit oiseau en cage, obèse et dépressif s’ennuie en chantant du blues (« Personne ne connaît ma peine. Personne ne m’aime… » - dans le style d'Edith PIAF !) Entre deux gros coups de cafard, notre anti-héros doit tenter désespérément d’échapper aux attaques répétées…
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Alors que la guerre civile y a sévi pendant de longues années, le Tchad est aujourd’hui de nouveau au bord de l’implosion. Avec Daratt (saison sèche), Mahamat-Saleh Haroun s’empare de l’histoire de son pays pour réaliser une fable atemporelle et politique, un film dur et rêche, limpide comme le désert écrasé de soleil de ses dernières images.
Orestie africaine
Le vieil homme confie un revolver à son petit-fils et lui demande d’aller tuer l’assassin de son fils : pour lui, là où l’Etat a manqué à ses devoirs de justice, l’acte individuel de la vengeance doit rétablir l’ordre. L’arme, qui vient prendre la…
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Bye Bye Belgique
Une lettre voyage de main en main. Elle nous raconte l’attachement d’un homme à la Belgique… et la difficulté d’y vivre comme étranger.Par le biais d’un texte lu par deux narrateurs, nous entendons le récit de la vie d’un immigré marocain en Belgique, de 1966 à 1982. Venu d’abord en Belgique pour trois ans de travail, il restera finalement 13 ans, trouvera une femme, lui fera un enfant...Dans son récit, il nous raconte avoir connu toutes les institutions de Belgique, sauf la prison et le mandat politique. L’école, l’hôpital, la famille, le couple, l’administration, le chômage, le travail, le FISC… Une liste aussi longue que celle des portes…
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Regards dans le rétro
Histoire de terminer une année 2006 en beauté, l’asbl Un soir... un grain organisait, du 26 au 31 décembre, la « Fête du cinéma belge », où le public aura pu assister à la projection de dix longs métrages belges sortis en 2006, à des projections de courts métrages primés et enfin à une sélection de films d’écoles.
L’occasion de se pencher sur l’apprentissage du cinéma en Belgique francophone où coexistent plusieurs écoles dont l’INSAS, l’IAD, l’INRACI et La Cambre qui étaient toutes représentées à cette projection. La Cambre avait…
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Sélectionné pour la 3e fois pour la compétition officielle cannoise qui lui a valu un double prix en 2002 grâce à L’homme sans passé, le cinéaste finlandais Aki Kaurismäki a quelque peu déçu les attentes de ses supporters avec son nouveau film Les Lumières du faubourg. Non que le fantasque Finnois ait perdu son style inimitable, mélange d’humour décalé sur fond de drames sociaux, mais plutôt à cause d’un approfondissement jusqu’à la sécheresse de ses sujets de prédilection.
Se déroulant dans une Helsinki triste, à la fois moderne et rétro, le film retrace les malheurs de Kostinen (Janne Hyytiäinen), un vigile solitaire,…
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Nathalie Toro se prépare à monter sur le ring lors du championnat européen de boxe. Originaire d’une banlieue défavorisée de Liège, partie de rien, Nathalie veut prouver qu’on peut atteindre les sommets… Pour cela, il suffit de le vouloir. Ce documentaire retrace les dernières heures de souffrance et de tension qu'elle vit avant de monter sur le ring.
Difficile après la double victoire éclatante de ce documentaire (Grand Prix Média 10/10 et Prix du Meilleur Court Métrage Documentaire) de ne pas faire le parallèle entre le destin de Nathalie Toro et celui de Christophe Hermans, jeune réalisateur et créateur de l'asbl Another Light, parti de rien pour arriver au sommet…
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Dans un self-service quasi désert, un jeune homme se présente à une jeune femme plutôt fade et lui propose une thérapie à l’essai : la regarder gratuitement pendant cinq minutes pour lui permettre de se sentir exister. La jeune fille intimidée croit à une blague.
« Vous sentez-vous transparent, invisible, perdu, à l’arrière-plan de votre propre vie ? Comme si vous étiez un figurant dans un péplum ou un bison dans un film de Kevin Costner ?… Vous avez besoin que l’on vous regarde ! Vous avez besoin d’un SPECTATEUR PERSONNEL ! » Lauréat du Prix BeTV ainsi que du Prix décerné (à l’unanimité) par…
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Dans une chambre d’hôtel, une jeune femme attend l’homme qu’elle aime…Difficile de faire plus simple comme pitch. Et pourtant c’est là toute l’originalité du film de Vania Leturcq : il ne s’y passe absolument rien. Ou plutôt, les seules choses qui passent sont les émotions sur un visage, celui de l’actrice principale, omniprésente. Un visage duquel il devient dès lors impossible de détourner le regard.
D’une beauté fascinante mais classique, rappelant certaines actrices italiennes (on pense surtout à Valentina Cervi dont elle est le portrait craché – même si le jeu des comparaisons est bien futile), Edwige Baily, jusqu'ici surtout cantonnée…
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Sur une route déserte, Nathalie emmène sa mère Marianne visiter un nouveau studio à louer. En effet, ses parents sont en train de se séparer et Marianne, dévastée, doit partir. En pleine dispute, les deux femmes sont interrompues par l’arrivée inopinée, à l’arrière de la voiture, d’une vieille dame malade et farfelue répondant au surnom de Yeti (diminutif de Henriette), échappée d’un asile psychiatrique. Sa mission : rapporter son clairon à son défunt mari, qu'elle croit toujours vivant. Malgré le détour, Marianne aide Yeti et annule la visite du studio. Nathalie s’emporte et laisse sa mère seule avec Yeti. Marianne ramène… Lire l'article
Pour en finir avec les clandestins, le Pouvoir met en place une procédure d'effacement. Contre ces disparitions, la résistance s'organise. La lutte permet aux effacés de retrouver une identité. Ambitieux. C'est le premier mot qui vient à l'esprit pour qualifier Vos Papiers!, un efficace court d'animation décrivant une société totalitaire dans laquelle les clandestins et les rebelles sont tout simplement effacés.
Le parallèle avec le Troisième Reich est ici clairement évident dans l'apparence des «soldats», représentés par des «bics-effaceurs» à l'allure vaguement humaine et dont la couleur noire rappelle fortement les uniformes…
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