Deux publications. D'abord, une boucle : Le transpatagonien, un scénario de film de Raoul Ruiz et Benoît Peeters, devenu roman et qui servira peut-être de nouveau tremplin pour un film. Ensuite, Regarde moi, un film tourné dans des conditions dignes d'un thriller et que relate Frédéric Sojcher, son réalisateur, avec minutie.
Le Transpatagonien
Ceux qui aiment les récits linéaires - genre énigme à résoudre par un personnage - vont être déçus. Voila le scénario d'un film que leurs auteurs, Raoul Ruiz et Benoît Peeters, nous offre dans un roman, une prose plus propice à la lecture qu'un découpage cinématographique. Le Transpatagonien…
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Le Cinéma Méditerranéen à Bruxelles se déroulera au Botanique du 29 novembre au 7 décembre
Petit à petit ce festival est devenu un évènement tant pour les communautés issues de l'immigration qui peuvent y découvrir les films réalisés dans leurs pays d'origine que pour les cinéphiles qui ont rarement l'occasion de voir, en salles, des films syriens, albanais, turcs ou les films maghrébins qui ne sont pas coproduits avec la France. Nous avons donc demandé à Philippe Preux, qui organise le festival avec Patrick Mathys et Sophie Gaudin, du Service Audiovisuel de la Commission Communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale, ainsi qu'à…
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Et Hop...!
Naturellement prolixe, Dominique Standaert devient intarissable lorsqu'on aborde ses sujets préférés: la photographie, le cinéma et tout particulièrement son dernier film Hop! Mais l'ennui est totalement absent de ces explications, tant on sent passer l'enthousiasme du réalisateur pour son bébé. C'est une aventure peu commune qui a amené sur nos écrans l'histoire de Justin, de Frans et de Gerda.
L'oeuvre est anticonformiste, les contradictions ne manquent pas, les questions non plus. Le scénario est farci de problématiques d'une brûlante actualité, mais on les aborde sous l'angle d'une comédie sociale oscillant entre dénonciation…
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De l'urbanité révélée
Passer de l'instant subtil de l'art photographique à la durée magique de la mise en fiction cinématographique est chose périlleuse. Rares sont ceux qui s'y sont risqués avec succès. La faillite d'un tel projet surgissant entre autres de la soumission des enjeux du cinéma au contenu déjà connu de l'expérience photographique. Comme si alors le cinéma fonctionnait comme seul faire valoir d'un sens et d'une émotion lui préexistant. Comme si l'acte cinématographique se résumait à réfléchir la démarche photographique en un jeu de miroir où s'épuise sa pertinence…
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Les Films
Qu'ajouter à ce qui a été dit sur La Promesse et Rosetta (Palme d'or au Festival International de Cannes en 1999) Ceci que ces deux films, avec le cinéma d'Abbas Kiarostami, ont imposé un style qui prolonge la réalité dans la fiction, à l'instar de ce que fit dans les années quarante Roberto Rossellini avec Rome ville ouverte (1945). Ce n'est pas rien. C'est proposer - comme le fait aussi un certain cinéma asiatique et indépendant américain - une alternative crédible à un certain cinéma postmoderne s'égarant dans la spirale du virtuel et les arcanes du vidéogramme (ce bon vieux flipper boosté…
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Cinergie : Comment est née l'idée du film ? Christophe Fraipont : Dans un train. Je revenais de Paris vers Bruxelles. C'était avant que le Thalys n'existe. On voyageait dans des wagons avec des compartiments qui donnaient sur un couloir et le train était bondé. J'ai trouvé un compartiment qui était vide mais réservé à la police. Comme il n'y avait personne, je m'y suis installé. À Saint-Quentin, la police est montée. Deux gendarmes français tenaient attachée par les poignets et menottée, une jeune fille maghrébine. Ils m'ont éjecté du compartiment. Je suis resté dans le couloir assez ému par cette…
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Peut on changer notre destinée ? Guider, suivant son propre rythme, les mouvements de notre histoire ? Peut on transformer la manière dont nous avons été façonné par notre héritage familial et social ? Le Troisième Oeil, le premier long métrage de Christophe Fraipont, nous apporte un début de réponse.Il nous raconte le parcours de deux jeunes qui vont se croiser et unir leur histoire.
Michaël a 19 ans. Il est emprisonné pour un délit mineur. A l'occasion de l'enterrement de sa mère, il se fait la belle. Il veut retrouver son père qu'il n'a jamais connu. Malika est une jeune maghrébine qui veut se détacher de sa famille, et de ses traditions…
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Toutes deux sont diffusées mensuellement : l'une sur la Une, l'autre sur la Deux. Toutes deux sont produites par Renaud Gilles. Radioscopie du démarrage de deux émissions dans une saison de transition.
Cinergie : La saison vient de commencer avec plusieurs émissions cinéma comme si la défunte émission TéLéCiNéMa avait éclaté en plusieurs modules et sur les deux chaînes de la RTBF. Qu'en pensez-vous ?Renaud Gilles : On peut parler du passé ne fut-ce que pour expliquer le présent. Les années d'expérience de l'émission TéLéCiNéMa ont été importantes. Ceci étant,…
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Vous vivez une situation que vous croyez injuste et désespérée ? Allez voir Hop ! Ce film, 100% belge, vous redonne l'espoir. Vous redécouvrez la force de l'amour et de l'humour qui soulève les montagnes. Et dorénavant, chasser les éléphants, entre autres soucis, deviendra pour vous un jeu d'enfant.
Pour son premier long métrage, Dominique Standaert a choisit l'humour, teinté d'une très grande sensibilité, pour nous parler du combat permanent qui existe entre deux entités en apparence différentes. L'enfant et l'adulte, le bien et le mal, le peuple et la loi, les réflexes de haine qu'inspire le racisme et l'humanisme…
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Dès la lecture du titre, l'auteur du film nous place face à un dilemme : celui du plus que deux : faut-il prendre et comprendre ce"plus" comme additif ou négatif de la notion de "que deux" ? Le film débute sur une scène familiale, la mère, le père et les deux fils s'apprêtent à commencer le repas du soir et tandis que le père coupe le rôti il s'effondre victime d'une crise cardiaque.L'ensemble du film, muet a part quelques chants d'enfants, entretient ce climat de non-dit, une absence de communication et donc de dialogue qui plonge, le spectateur, dans cet espace malsain de la relation impossible ou interdite. Quatre plans sur le visage fermé de la mère suffisent pour…
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En territoire inconnu
À nouveau le festival d'Argos tisse sa toile sur Bruxelles. Six lieux et neuf jours pour une sélection impressionnante d'expositions, de concerts, de performances, de films et de vidéos qui propose ce qui se fait de plus passionnant (entre autres dans notre pays) dans le domaine de la recherche et de l'expérimentation audiovisuelles. Basé sur une idée de programmes interdisciplinaires, l'approche d'Argos ignore les frontières entre les différents modes d'expressions liés aux médias et suscite de nouvelles relations, d'étranges connections, d'étonnantes filiations entre reproduction et live performances, esthétique avant-gardiste et préoccupations…
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Barrières
Le flux d'images télévisuelles apporte quasi quotidiennement son lot d'images sur le conflit du Proche Orient, sur la violence qui s'y déchaîne au risque d'anesthésier le spectateur. D'où l'importance des photographies de Bruno Stevens sur la seconde Intifada. La photographie donc qui par son économie de moyens, son point de vue, son rôle iconique rend essentiel la réalité et est, sans doute plus efficace, que maints reportages effectués à la sauvette par la télé, c'est-à-dire sans arrêt sur image, sans laisser au temps de la réflexion de s'installer.
Barrières. Jamais film n'a mieux mérité…
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Le monde du travail, c'est la guerre !
Si d'aucun nourrissait encore quelques doutes sur la marche catastrophique du monde du travail, le film de Laurent Hasse, Sur les ruines du vieux monde, est là pour leur faire un sort : ça va mal, très mal et c'est pas près de s'arrêter. Laurent Hasse est originaire de la vallée de la Fench, nord-ouest de la France, sidérurgie lorraine, mines et traditions ouvrières. Son lycée terminé, il a quitté sa région pour s'en aller étudier le cinéma et quelques dix ans plus tard, c'est en cinéaste qu'il revient avec ce projet de faire le point, de risquer un bilan entre démarche anthropologique et approche…
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Cette fable réalisée autour du rêve et d'un souvenir fait la part belle au goût de la mystification de son scénariste- réalisateur et se sert au mieux des techniques narratives et filmiques, un exercice qui flatte le cinéma qui s'y prête à merveille. L'histoire est simple, c'est celle d'une promesse de retrouvailles que Herman a faite avant de devoir se séparer de son aimée Léa lors d'une rafle de la Gestapo pendant la guerre. Herman a promis à Léa qu'ils se retrouveraient le jour de son anniversaire sur la jetée à Ostende. Les remords de l'avoir laissée restent cuisants et le pourchassent dans ses cauchemars, il croyait que c'était…
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La dernière édition du Festival International du Film Francophone de Namur nous a fait découvrir, une fois de plus, des films singuliers issus de la francophonie. Dont certains coproduits par la Belgique. C'est le cas de Khorma, l'enfant des cimetières, du réalisateur tunisien Jilani Saadi co-produit par K2. Celui-ci nous propose un film qui nous rappelle (actualité oblige) que la religion musulmane ne se confond pas avec le terrorisme, que tous les musulmans ne sont pas des intégristes mais simplement des hommes et des femmes qui vivent comme nous. Avec des individus tiraillés par des pulsions contradictoires, comme tout le monde. Hélas, les préjugés sont difficiles à changer. Raison de plus de…
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