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Je me souviens de la scène de combat avec Jean-Claude Van Damme. Je me souviens aussi de cet attentat de Bruxelles. Je me souviens de mes origines. Je me suis souviens que j’ai rêvé deux cent trente-quatre fois de la route 66. Je me souviens que je voulais résister. Je me souviens que je me souviendrai de cette liberté.Oscillant entre comédie, autobiographie, docu-fiction et film d’action, Route 66, réalisé par Najib Ghallale, met en scène Noureddine Zerrad dit Noon dans sa quête d’auto réalisation et de recherche d’un idéal : faire du cinéma. Le film est un hymne à la liberté s’opposant à toute forme de déterminisme culturel et permet ainsi… Lire l'article
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Un an après avoir présenté au FIFF Le Dernier Gaulois, son film documentaire réalisé en animation, Samuel Tilman revient avec un polar hitchcockien de très bonne facture, qui se joue des faux-semblants, de la culpabilité et du système judiciaire.
Lorsque David est appelé à témoigner sur le meurtre d’une femme, personne dans son entourage ne prend la chose avec beaucoup de sérieux. Tout au plus, certains expriment une certaine inquiétude pour son bien-être, mais il ne fait pas de doute que ce père de famille et mari aimant n’a rien à se reprocher. Cette situation change progressivement lorsque certaines informations compromettantes apparaissent à son sujet, révélant…
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En quelques films, Alain de Halleux, diplômé en sciences nucléaires et réalisateur, semble s'inscrire dans une volonté de témoignage autour des institutions qui guident notre consommation. Mais de quelles manières et surtout à quel prix ? Beyond The Waves enquête sous un angle différent. Celui d'un artiste Japonais particulièrement sensible à la question.
C'est dans un narcissisme exacerbé mais totalement assumé que le film prend sa source. Ce pêché d'égo, c'est celui de Taro Yamamoto, acteur dont l'existence fut chamboulée par l'accident nucléaire de Fukushima. Sa vie, sa vision, sa conscience politique et environnementale donneront,…
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Dégâts des zoos
L’ombre de Wes Anderson plane sur le troisième film d’Antony Cordier (Douches Froides, Happy Few) : famille dysfonctionnelle, personnages tragi-comiques, relation frère-sœur quasi-incestueuse, goût prononcé pour l’absurde, images colorées… Mais bien plus qu’un vulgaire succédané de La Famille Tenenbaum, Gaspard va au Mariage réussit à trouver ce subtil équilibre entre différents genres, autant drame familial que comédie loufoque et décalée. Le film a pour décor un zoo, paradis perdu et métaphore évidente des troubles qui secouent les membres d’une famille de farfelus en train de sombrer peu à peu…
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... Ah oui, mais non !Et les loyers faudra payerAu Béguinage je veux resterMaître de mon foyer, de mon foyer.parce que brodé par borisCe dédale aux gestes minuscules ouïs me perce et me perd donne parole à l'essentiel rien...
Serge Meurant
Ces quelques mots pour dire le plaisir que j'ai pris à voir le film Magnum Begynasium Bruxellense.J'ai pensé à ces dérives "excentriques" des autistes de Deligny, à ces imperceptibles tourbillons qui s'ouvrent comme un oeil...Il y a quelqu'un qui marche dans le film et impose sa démarche au spectateur, sans que celui-ci soit "voyeurisé" ou enseigné.Plutôt qu'au discours, Boris Lehman s'est attaché à rendre…
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Un scientifique au poil…
« Etendre l’esprit de justice et de fraternité à tous les animaux une fois que l’Homme se sera affranchi du racisme et du colonialisme », voilà l’ambitieux objectif que s’était fixé Bernard Heuvelmans (1916-2001), un Belge hors du commun, méconnu du grand public, mais très proche de personnalités comme Hergé ou Henri Vernes, qui étaient ses amis. L’Abominable Homme des Neiges de « Tintin au Tibet » et bien d’autres planches signées Hergé sont inspirés de ses recherches ! Le documentaire de David Deroy est un véritable bond en arrière dans les années 60 qui nous fait (re)découvrir…
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Chaleur étouffante, montagnes de sables, décors magnifique, Drôle de pays nous emmène dans une marche dans la désert marocain avec douze jeunes en difficultés psychiques.
Ce court métrage de Clémence Hébert dévoile des personnalités diverses, il y a les fans de Harry Potter, les chanteurs amateurs et les cascadeurs. Tous marchent vers une destination inconnue du spectateur. Où vont-ils ? D'où viennent-ils ? Pourquoi ont-ils décidé de marcher dans ce désert ? Des questions auxquelles nous n'aurons peut-être jamais de réponses.
Ce film aux paysages désertiques laisse place à l'imaginaire mais montre aussi les difficultés…
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Avec La Porte Ouverte, le spectateur est au plus près de jeunes autistes. Il assiste à leurs quotidiens (réveil, repas, balade) et est face à leurs vies dans les bons comme les mauvais moments...
Ce film, tourné dans des camps de vacances à l'Institut la Porte Ouverte à Blicquy, met en scène un établissement où les jeunes peuvent s'exprimer comme ils le souhaitent. Entre danses, chants, piano et guitare, ils extériorisent leurs émotions par la musique.
Par le biais de ses films, Clémence Hébert expose la maladie et ne cherche pas à la cacher. Celle-ci va au plus près de ces jeunes et est spectatrice de leurs vies. Que ce soit dans le désert comme dans Drôle…
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Gonna Fly Now…
« Qui c’est qui monte qui monte? C’est la petite bête. C’est la bêbête. C’est la petite bête à Bon-Dieu… » chantait le Grand Jojo, déguisé en matelot sur son album « Plein Tube » en 1980, dans un vibrant hommage à notre amie la coccinelle. (L’insecte, pas la voiture...) Cette leçon essentielle d’entomologie rythmique, Pierre Coudyzer l’a bien retenue puisque c’est devenu le leitmotiv de son épatant court-métrage animé. Il a simplement troqué la chanson du Jojo (aux paroles trop complexes pour le public moderne) pour une jolie mélodie signée Danny Elfman. Ce qui lui a valu…
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Ancien professeur sur l'évolution des technologies à l'INSAS, Jean-Pierre Verscheure a accumulé, durant toutes ses années d'enseignement, des objets de restauration d'image et de son. Avec son fils Laurent, il s'est lancé dans la folle aventure Cinévolution ! Ce centre de restauration de son regorge d'équipements en tout genre alliant à la fois modernité et ancienneté. Ce duo père-fils se complète à merveille pour vous faire découvrir un monde encore méconnu de l'industrie du cinéma...
Jean-Pierre Verscheure : À l'INSAS, j'avais créé une sorte de mini musée du cinéma qui retraçait…
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En février 1958 se tenait à Droixhe, dans la banlieue liégeoise, l’inauguration d’un ensemble d’immeubles qui faisait alors rougir les adeptes les plus radicaux des lignes architecturales brutalistes et puristes de la cité radieuse. Un rêve verdoyant que l’on se pressait de visiter Été 1997. Le rêve urbanistique a viré au cauchemar. Les horizons cimentés et tours de béton préfabriqués prennent l’espace en otage.
Les habitants, issus d’une quarantaine de nationalités différentes, cohabitent, tous parqués dans ces tours postmodernes. Autant de portraits vivants qui occupent cette forêt urbaine coulée par le désespoir sans véritable…
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"Un Magritte, ça permet quand même de sentir qu'on compte un peu..."
Fraîchement lauréat de son premier Magritte, pour sa prestation dans le dernier film de Michaël R.Roskam, Jean-Benoît Ugeux est cette semaine l'un des invités du 4è Festival Brussels In Love, dédié aux films tournés dans notre capitale.
Si, pour les cinéphiles belges, son visage reste encore plus connu que son nom, ce comédien de 42 ans se balade depuis de nombreuses années entre le cinéma (Les Rayures du Zèbre, Je me tue à le dire...), les séries (Engrenages, La Trêve) et le théâtre contemporain.
Par ailleurs primé au récent Festival de Clermont-Ferrand (le…
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Spécialiste mondialement reconnu par ses pairs pour ses analyses sur l’œuvre de Chaplin, nous avons rencontré à Bruxelles l’essayiste, romancier, et professeur de l’Université Libre de Bruxelles, Adolphe Nysenholc. Homme de mémoire, proche du cinéaste belge André Delvaux, Adolphe Nysenholc nous raconte intimement la belgitude et le réalisme magique propre à Delvaux. A travers les souvenirs, l’auteur de l’œuvre poétique André Delvaux ou le réalisme magique parue aux éditions du Cerf-Corlet nous dévoile les espoirs qui s’entremêlent aux doutes, l’inquiétante étrangeté cohabitant avec la philosophie dans une analyse dense… Lire l'article
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Striptease revient dans les salles avec un long-métrage intitulé Ni juge ni soumise réalisé par Yves Hinant et Jean Libon. Un film reprenant l'identité de la série-documentaire des années 80 avec ses personnages extravagants et surprenants…
Pendant trois ans, les deux réalisateurs ont suivi le quotidien d'Anne Gruwez, une juge d'instruction bruxelloise sans langue de bois et à la personnalité loufoque. Dès les premières minutes, les cartes sont données. La juge est présentée comme une femme franche sans tabou qui n'a pas froid aux yeux. Elle possède un humour particulier mélangeant à la fois sarcasme et premier degré. De prime abord,…
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Sam Garbarski aime varier les plaisirs. Après l’adaptation de la BD culte de Jiro Taniguchi (Quartier lointain), il part à New York tourner une comédie un peu folle à la Billy Wilder (Vijay and I), avant de revenir dans son pays natal, l’Allemagne, pour tourner cette adaptation libre du roman de Michel Bergmann ‘Die Teilacher’ (Le colporteur). Un sujet délicat puisqu’il s’agit de nous plonger au milieu d’un groupe de juifs allemands, juste à la sortie de la Seconde Guerre mondiale. On commence par découvrir ces personnages qui ressortent de la machine nazie brisés dans leur corps et leur cœur, qui n’ont plus que ce qu’ils portent sur le dos. Ils n’ont qu’un rêve,… Lire l'article