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Partir comme Noé
Dans un grenier désolé, une baignoire remplie d’eau savonneuse. Dans cette baignoire, un vieillard au corps encore vigoureux (Jan Decleir) que baigne sa fille (Sofie Decleir, eh oui). Sur un ton désolé, elle explique à son papa qu’il ne pourra pas sortir aujourd’hui, à cause de la pluie qui tombe à verse. Puis, elle sort du grenier, ferme la porte à clé, et vérifie le tuyau d’arrosage qui fait couler, sans discontinuer, de l’eau sur le vasistas de la chambre du vieillard. Dehors, en réalité, il fait grand beau. Resté seul dans sa cage, le vieil homme trompe son ennui en sculptant dans le bois des animaux qu’il accumule autour de lui. Mais…
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"Prenez un corps humain, secouez-le, liquéfiez-le, évaporez-le, ôtez lui son visage, coupez lui les jambes, faites le taire, immobilisez-le, pour ensuite le remettre en mouvement, lui redonner un visage, lui offrir un miroir et voir s'il a quelque chose de plus à dire..."Antonin De Bemels est coutumier des récompenses. Ce vidéaste de trente ans, tout droit sorti de l’ERG vient de recevoir le Premier Prix du Video Dansa de Barcelone pour son dernier court expérimental, Se fondre, un prix largement mérité. Avant cela, il avait déjà été distingué par le Springdance Cinema Award en 2000 pour Scrub solo 1: Soloneliness et par le Grand Prix International Vidéo Danse de Paris en 2002…
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Panique dans les bois : Egor le lapin voit les flammes manger sa maison. Aussi vite que ses pattes peuvent le porter dans son petit short rouge, il fonce solliciter l'aide de l'administration, supposée être à l'écoute du peuple et des rongeurs à grandes oreilles. Seulement, il a oublié le règlement : pas de papiers, pas de services !Prêt à tout pour un extincteur, il corrompt une grasse employée soviétique grâce à un légume riche en vitamines A, B1, B2 et C : une carotte ! Acte stérile : il est renvoyé de secteur en secteur et de chef au nom en « itch » en chef au nom en « itch ». À chaque fois, les motifs lui…
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Only a pawn in their game
Réalisateur doublement palmé (à Cannes) et oscarisé pour son fabuleux Pelle le Conquérant et son non moins Les Meilleures Intentions, le danois Bille August aura connu, malgré une tripotée de statuettes bronzées, une carrière des plus chaotiques, enchaînant le très bon (Zappa, Pelle.., Les Meilleures Intentions), l’exagérément mauvais (The House of the Spirits ), le très bof (Les Misérables ), le tout grand n’importe quoi (Smilla’s Sense of Snow – si vous l’avez vu, prière d’écrire à la rédaction pour m’expliquer exactement de quoi il s’agit...) et le pas vu (A Song For Martin et surtout…
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À l’intérieur d’une petite pièce discrète du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, un certain 28 mai 2007. Deux plaquettes nominatives pas vraiment anonymes installent le décor de la conférence de presse de Goodbye Bafana, présenté en avant-première le soir même. Le film, né d’une envie belge (celle de Jean-Luc Van Damme, producteur de Banana Films) adapte « Le regard de l’antilope », le roman de James Gregory, le geôlier de Nelson Mandela pendant 25 ans.
Le réalisateur, Bille August, est danois, déjà là, propriétaire d’une chemise blanche impeccable et de deux Palmes d’or (le très classique Pelle le conquérant…
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Jean- Luc Van Damme producteur de Banana Films, intéressé et touché par les mémoires de James Gregory, en achète les droits en 2003 auprès de l'éditeur français, après avoir rencontré James Gregory l'année précédente. Deux ans de travail sont nécessaires à l'adaptation du livre. A la suite d'une rencontre fructueuse avec Bille August, Van Damme monte une massive coproduction européenne qui implique l'Allemagne (X Filme Creative Pool), la France (Arsam International), le Royaume-Uni (Future Films), l'Italie (Fonema) mais aussi l'Afrique du Sud (Film Afrika) pour un budget total de 12 millions d'euros. Si, sur un tel budget, la Belgique…
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Un tournage d'un court métrage d'étudiants italiens à Liège? Cela peut paraître assez surprenant mais c'est tout à fait possible. La preuve avec La Langue commune d’Alberto Martin.
Le vendredi 23 mars, nous nous rendons dans un appartement situé en plein coeur de la Cité Ardente. C'est là qu'Alberto Martin, jeune réalisateur italien de 23 ans et ses quatre amis tournent en français, italien et anglais leur premier court métrage La Langue commune. Le film nous montre deux situations : un homme, parlant italien, et une femme, parlant français, qui se pressent pour arriver à un rendez-vous, chacun avec une autre personne. Ces deux histoires se déroulent…
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Maison d'accueil des courts métrages, La Big Family distribue son important catalogue (250 titres) dans les festivals et télés belges et étrangers. Dans un mois, elle fêtera ses cinq ans à Cannes. Avant d'emporter deux escarpins, un smoking, une robe pailletée fendue et un noeud pap', Nathalie Meyer et Olivier Robyns exposent leur soutien aux films et aux réalisateurs.
Cinergie : Nathalie, on s’est déjà croisé l’année dernière pour parler de court métrage alors je voudrais, en préambule, tout simplement savoir comment se porte La Big Family.Nathalie Meyer : Super bien ! En fait, ce qui a évolué, en gros, depuis l’année…
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Le mois prochain, Stijn Coninx présente son nouveau film, To walk again. Nous l’avions rencontré, il y a quinze ans, lorsqu’il sortait Daens, son film le plus célèbre tant en Flandre qu’en Wallonie (un film fleuve utilisant 4.000 figurants, chose rare en Belgique). Basé sur des faits historiques (une âpre réalité dans la fin du dix-neuvième siècle à Alost) Daens a connu un succès considérable. Le film, tiré du roman de Louis-Paul Boon, nous montre la lutte d’Adolphe Daens pour rendre les pauvres moins pauvres et les riches moins riches. En décembre 1982, nous avions rencontré Stijn Coninx à Bruxelles pour réaliser…
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Le Festival du Court Métrage en est à sa dixième édition. Du 28 avril au 06 mai 2007, il occupera festivement le quartier ixellois avec sa traditionnelle sélection de films belges et internationaux répartis dans les compétitions, les best-of et les programmes surprises. Rencontre avec Céline Masset, une organisatrice et programmatrice heureuse.
Cinergie : Le Festival du Court Métrage fête, cette année, ses dix ans. Question flash-back : comment cette envie de monter un événement consacré au court à une époque où il avait très peu de visibilité vous est-elle venue ?Céline Masset : Le Festival, c'est Pascal (Hologne- ndlr) et…
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À l’heure où les DVD sont bradés, où l’on trouve, dans les bacs de promo de certaines grandes surfaces, les titres de Marion Hänsel + entretiens avec spécialistes + making of + images d’archives + etc. à des prix aussi dérisoires que 5 €, distribuer des petits bijoux de courts métrages présentés dans un écrin fait sur mesure, tient du défi... C'est la jeune maison d’édition et distribution Come-and-see qui s’est lancée ! A l’instar de ses productions, Mélanie Couraud est menue et précieuse, mais derrière ses apparences pleines de douceur, elle n’est pas dépourvue du sens des affaires ! Rencontre autour d’une… Lire l'article
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Pour atteindre le coin vert d’Haulchin (Haulchin, sa bière blonde, son vignoble des Agaises et son non moins fameux concours annuel de jeunes tamboureurs), il faut passer par Binche. Point de plumes d’autruches et de zestes d’oranges dans les rues : la saison est passée. Par contre, pour la distraction, il y a le tournage de La Monique de Joseph, le cinquième court métrage de Damien Chemin.
L’histoire de cette comédie poétique et visuelle : les fermiers Monique et Joseph entretiennent mal leur couple à l’inverse de leur champ de pommes de terre. Un matin, Monique se réveille transformée en biche mais cela ne l’affecte pas trop. Joseph, par contre, ne veut pas profiter du doux pelage…
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Comptine, Rendez-vous, Poulet-Poulet, Le Généraliste : Damien Chemin poursuit sa belle balade cinématographique en compagnie de La Monique de Joseph, actuellement en tournage à Haulchin. À la pause déjeuner (riz-poisson-gauffre), une conversation menée avec le réalisateur et divertie par son comédien principal, le ludique Jan Hammenecker, se met en place.
Cinergie : Tu souhaitais réaliser La Monique de Joseph avant Le Généraliste mais pour des questions budgétaires, les projets ont été inversés. Est-ce que le succès du Généraliste t’a conforté dans l’idée qu’il fallait faire La Monique ?Damien Chemin : En fait, beaucoup…
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Séquence 1 : Vera Van Dooren, Jan Hammenecker et Carlo Ferrante. Salle de fêtes et à manger pour l’occasion. Dernières minutes triangulaires avant la reprise.
Cinergie : J’aimerais qu’à tour de rôle, vous me parliez de votre personnage.Vera Van Dooren : Moi, je joue Monique, la femme de Joseph. Je suis une fermière et on travaille dans les pommes de terre. Tout va bien mais apparemment, les autres – surtout mon mari – estiment que ça ne va pas. Pourtant, même le médecin a dit que je suis en parfaite santé ! Donc, il n’y a vraiment pas de problème avec Monique.Jan Hammenecker : Moi, je suis Joseph. Apparemment, ça ne va pas trop bien dans notre…
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Dessine-moi un mouton !
Dans une pièce close, repliés sur eux-mêmes, deux personnages, deux hommes se racontent des histoires. On suppose qu’ils imaginent le scénario d’un film à venir. Visiblement, ces deux-là se connaissent bien. Comme des jumeaux, ils ont accentué leur ressemblance physique et sont habillés de la même façon, un peu comme s’ils se répondaient l’un l’autre, en miroir. Mais il y a un problème : ils n’arrivent pas à se mettre d’accord sur l’histoire à raconter. Lorsqu'un des deux apporte sa pierre à l’édifice, il se heurte à l’opposition de l’autre. Peu à peu, les rapports se…
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