16 avril 2008: “On a appris hier le décès inopiné d'un nom important du cinéma belge : le cinéaste Benoit Lamy avait 62 ans.” La RTBF eut raison de rappeler qu’il faisait partie de ces “véritables pionniers du cinéma belge, qui ont osé faire des films de fiction ayant pour décor Bruxelles ou la Wallonie, et avec en vedette des acteurs belges et ce dès le début des années septante. Telle dépêche évoquait le succès de son premier film Home Sweet Home, telle autre celui de La Vie est Belle et la musique de Papa Wemba, ou encore son dernier opus, Combat de Fauve, affrontement entre Ute Lemper et Richard Bohringer.
C’était…
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Le Mariage de Tuya, du réalisateur chinois Wang Quan An, relate l'histoire d'une femme Mongole et s'inscrit dans la dure réalité de cette région de la Chine en pleine désagrégation culturelle. Très beau film qui donne place à des sentiments universels comme l'amour, la loyauté et la solidarité. Basé sur une histoire vraie, une femme, acculée par la nécessité, décide de divorcer pour se remarier à condition que le futur mari accepte son premier époux handicapé. Comme le souligne le réalisateur, il s'agit d'une question de morale. Que Tuya se sacrifie en se remariant pour aider sa famille est tout à son…
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Sung-A Yoon a vécu en Corée, en France puis en Belgique. Après trois ans aux beaux-arts où elle s’est essayée à l’art vidéo en filmant sa langue, son nom, sa ville et ses proches, elle a désiré s’ouvrir aux autres et à la fiction. Direction : l’INSAS.
Dans son film de fin d’études, Et dans mon cœur, j’emporterai, des personnages seuls et mélancoliques (elle et lui) issus de cultures différentes, rencontrent le désir, la nuit, les chansons, les rues de Bruxelles, un karaoké fictif et des Coréens éméchés. Adepte de l’idée « faire des films pour les montrer », Sung-A prépare…
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Devenu cinéaste par hasard, Abbas Kiarostami démarre en faisant de la photographie, de la peinture et du cinéma publicitaire. En 1969, Firuz Shirvanlu, directeur de l’Institut pour le développement intellectuel des enfants, crée une section cinéma et invite Kiarostami après avoir vu une pub pour une crème adoucissante pour les mains que celui-ci venait de réaliser.
Il commence donc sa carrière de cinéaste par des courts métrages éducatifs pour les jeunes Iraniens. Des films qui le conduisent à se servir du monde de l’enfance pour développer les thèmes sur le mensonge (né du désir de se montrer comme on aimerait être) et la réalité,…
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Le cinéma fantastique par Thomas Gunzig et Bong Joon-ho
Malgré les efforts des passionnés et la popularité d’un festival comme le BIFFF, le cinéma fantastique, et d’horreur en particulier, reste considéré comme un sous-genre, qui serait signé par des faiseurs et non des auteurs, par une large tranche de la communauté cinéphile et particulièrement de la critique. Cinergie a rencontré deux membres du jury international de cette édition du festival pour en débattre. D’un côté, l’écrivain et chroniqueur belge Thomas Gunzig, lauréat du Prix Rossel et qui a rendu hommage au cinéma gore dans son dernier roman, 10.000 litres d’horreur…
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Festival de Cannes en 86C’était en mai 1986, le Blue Bar était toujours l’endroit magique du Festival de Cannes. Le lieu préféré des critiques et des cinéastes. Jarmush (Jim) y présente après Stranger than Paradise, Down by Law, tourné en noir et blanc. Avec ses cigarettes Camel, ses chemises et pantalons perpétuellement noirs et blancs, ses lunettes noires, il est une des attractions de la nuit cannoise au Blue Bar (on n’y voit jamais Wim Wenders qui l’a découvert à New York).
Leica M4, Sumicron 50mm.
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Cannes 92
Nous sommes au Festival qui a sélectionné Bad Lieutenant d’Abel Ferrara. Le 14 mai, il se présente avec son acteur, Harvey Keitel, et sa scénariste, la charmante Zoë Lund, la star de l’Ange de la vengeance, dont tous les fans d’Abel se souviennent. Elle est à côté de lui lors d’une interview qu’il nous accorde à 15 heures de l’après-midi, à l’hôtel suisse. Abel Ferrara, homme des nuits new yorkaises, peu à l’aise sous le soleil cannois, complètement beurré (restons polis) baisse la tête toutes les 30 secondes nous faisant découvrir sa superbe casquette BAD LT. Mais il y a la maligne Zoë Lund…
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Les 40 bougies de La Quinzaine des réalisateurs à Cannes 2008
Lors des états généraux du cinéma organisés à Suresnes, en mai 68, la SRF (Société des réalisateurs de film) décide de lancer l’année suivante (le Festival International de Cannes vient d’être interrompu par Godard, Truffaut, Polanski, Saura, etc.) une contre-manifestation vis-à-vis d’un Festival à la sélection devenue obsolète. Il faut savoir que les films étaient sélectionnés avec jalousie par le gouvernement de chaque pays participant au Festival. Il faut imaginer (c’est difficile en 2008) que les films de l’URSS étaient de la pure propagande.…
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Salut Lamy...
L'ARRF (Association des Réalisateur et Réalisatrices de Films) adresse un coup de chapeau fraternel et ému à notre collègue Benoît Lamy qui vient de nous quitter pour un Home qu'on espère plus Sweet. Au terme d'un long Combat de fauves contre la maladie, son coeur de lion a cessé de faire Boum-Boum. La filmographie de ce cinéaste généreux témoigne de sa volonté de faire des films pour tous les gens, bons ou moins bon, d'Ardenne ou d'ailleurs.
Pour beaucoup d'entre nous, passés par l'IAD ces dernières décennies, il fut un mémorable prof…
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Le DVD bouge. Devenu depuis cinq ans l'ultime relais de la distribution des films (avant le passage en cinémathèque), le DVD va changer. Problème économique d’abord, d'où la sortie au Japon de la HD-DVD/Toshiba et du Blu-ray/Sony (les deux systèmes bénéficiant d’une meilleure définition, trois fois supérieure en nombre de pixels). Les studios américains ayant choisi Blu-ray, les HD-DVD se sont écroulés (ils étaient moins chers). Vu les prix des Blu-ray, ils semblent destinés aux fans de la Home vidéo, c’est-à-dire aux plus riches (qui sont, en cette période, de moins en moins nombreux). On ne prévoit pas un démarrage grand public… Lire l'article
Invitée par le CGRI et le Studio Documentaire National du Vietnam, Kathleen de Béthune, directrice du Centre de l'Audiovisuel de Bruxelles (C.B.A.), a dirigé deux semaines de séminaire à Hanoï sur la question de la survie du documentaire vietnamien après la restructuration qui va avoir lieu dans deux ans. Le Studio Documentaire, actuellement financé par les instances étatiques, se verra totalement autonome, coupé de tout subside.
Pour survivre, le documentaire vietnamien doit se repositionner, faire face à ce nouveau contexte en recherchant à améliorer la qualité, les sujets et ses traitements.
Cinergie : Comment s'est passée ta rencontre avec le Studio ?Kathleen de Béthune…
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Tuer encore ?... Jamais plus !Chaque année sur le site de Tour & Taxis, les plus grands aficionados du cinéma fantastique et de genre au sens large se retrouvent par centaines, tels les zombies de Romero se baladant dans les allées d’un supermarché pour célébrer le seul événement familial susceptible de combler leurs pulsions sanguinaires. Cette foire aux monstres, ce festival que le monde entier nous envie jusqu’en Outre-Quiévrain, c’est évidemment… le BIFFF !
Pour la 26ème édition du festival, le site de Tour & Taxis accueillait, pour la deuxième année consécutive, sa traditionnelle délégation de vampires, zombies, tueurs masqués,…
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We feed the worldLe réalisateur Erwin Wagenhofer nous emmène à la découverte d’une société de l’alimentation dont le but est de s’enrichir sans aucun scrupule.
De l’Espagne jusqu’en Autriche, en passant par le Brésil, nous voyageons et découvrons les rouages et la face cachée des multinationales alimentaires qui produisent en quantité astronomique aux dépens des petits paysans agricoles. Le documentaire nous entraîne dans des lieux tels que Alméria en Espagne du Nord. Cette région connue pour ses serres qui couvrent une superficie de 25 000 hectares, soit plus qu’en Hollande et en Belgique réunies. Les vues aériennes permettent d'en…
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Premières images : Nelson Mandela fraîchement sorti de prison se rend à Cuba pour saluer Fidel Castro. Une rencontre insolite ? Le grand homme de paix serrant la main du grand homme de guerre ? Pas si insolite que cela ! Ainsi, ce film-fleuve de plus de trois heures va nous dévoiler dans les moindres détails tout un pan de l’histoire de la Guerre Froide dans ses épisodes les plus injustement méconnus : le rôle stratégique et décisif que Cuba et son dirigeant au cigarillo ont joué sur le continent africain en guerre contre le capitalisme sauvage, le socialisme, le colonialisme, la domination, l’exploitation et l’oppression, en aidant, armes au poing, les peuples noirs à…
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Deux films de Gus Van Sant
1.Paranoïd ParkAprès le succès cinéphilique de Gerry, Elephant et Last Days, Gus Van Sant poursuit sa quête du monde des ados. Alex, un skateur, tue un vigile de manière involontaire. Le film quasi muet se construit en voix-off (parmi quelques rares dialogues) sur les paroles d’Alex écrivant son histoire, pour se soulager, dans une lettre à Macy (tout en refusant d’expliquer son geste). Paranoïd Park qui se passe à Portland, la ville de Gus Van Sant, est un film mental. Alex, privé de l’espace parental (de temps à autre on aperçoit une mère) dispose d’un espace mythique, le skate park, lieu favori de la jeunesse underground.…
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