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La vache et le violon
Garde-barrière d’un passage à niveau sur une route à l’abandon, une vieille dame vit seule dans sa maisonnette qui n'est reliée au monde que par les trains qui passent. Elle comble sa solitude par la tendresse qu’elle porte à sa jolie vache et s’évade en jouant du violon. À part le joyeux bovidé, personne pour apprécier les sons merveilleux qu'elle tire de l'instrument. Un jour, elle décide de se faire entendre des passagers des trains. Quelques minutes d'arrêt (contraint et forcé bien sûr) et une pause mélomane ne devraient faire de mal à personne. Mais, malgré les stratagèmes les plus astucieux, aucun train…
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Dans la campagne belge, une ferme isolée. Du travail, du plat pays, des ciels bas et lourds. Une femme décide de tuer l’homme dont elle partage la vie depuis 32 ans. Elle le décide pour de multiples raisons, notamment parce que ce couple gît dans un silence de glace sous la coupe de l’autorité de l’homme sans faille, parce qu’elle n’arrive pas à le quitter, parce qu’il a lui-même tuer accidentellement une jeune fille, d’un coup de voiture éméchée, qu’il s’en lave les mains. Notamment parce qu’il la bat... Un crime commis par une femme au bout – ou plutôt sous – le rouleau. Film réaliste, portrait de femme, Où va la nuit ? n’est… Lire l'article
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Quand l’habit fait le moine
Pour Ghetto Millionnaire, Gilles Remiche a promené sa caméra entre Bruxelles, Paris et Kinshasa sur les traces de personnages hauts en couleurs, les sapeurs. Mouvement né après l’indépendance du Congo, la Sape est l’acronyme de la Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes et le symbole de toute une société. Un moyen de lâcher prise dans un monde en ébullition ou bien l'étalage d'une fausse abondance qui piège une jeunesse sans autre espoir ? Une question qui risque d'intéresser le public du festival Millénium, festival qui envisage le documentaire comme vecteur de développement et dans lequel va…
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Chaud devant !
Un film documentaire de Yves Mora, coproduit par Halolalune Production, la RTBF, ARTE Belgique, Wallonie Image Production, Triangle7 avec le soutien de la ville de Charleroi et d'Industeel Belgium ArcelorMittal.
À Marchienne-au-Pont, jusqu'au milieu des années septante, les forges de la Providence formaient un paysage dantesque, un univers de fer et de feu, bruyant des chocs et des hurlements du métal, sentant la chaleur, le soufre, la fumée et la poussière, ébloui par la lumière de l’acier en fusion. Toute la vie de la petite ville tournait autour de cet antre de Vulcain. Le plus souvent, à seize ans, les garçons posaient leur cartable d’écolier et suivaient leur père à…
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Hitler à Hollywood de Frédéric Sojcher nous parle d'un sujet que l'on commence à mieux analyser et comprendre de nos jours. Que signifie la conquête de l'invisible derrière le visible de notre espace-temps ? De l'ombre à la (ou aux) lumière(s). Jouer avec plusieurs points de vue dans une sophistique des simulacres et de la manipulation, genre le Docteur Mabuse ? Comment l'œil de la caméra et son regard cadré, ce regard hypnotique nous manipule-t-il (1) et pourquoi ?
Léger flash-back. L'image photographique devient mouvement grâce au fusil chronophotographique de Marey. Les images que le monde du cinéma va nous offrir, démarrent. L'oeil de la caméra…
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Pour que se produise l'entière adhésion du spectateur, on lui présente généralement des personnages aux conditions de vie envieuses : belle villa, voiture excentrique, appartement spacieux, emploi épanouissant ou enrichissant, voire nature luxuriante, douceur de vie et rythme apaisant. Lorsqu'on s'attaque aux personnages errant dans la précarité, on leur colle des amis qui leur réchauffent le cœur ou une famille qui replace, au centre, les belles valeurs humaines. Un film n'est pas une tranche de la réalité. Pour être apprécié, il faut que le spectateur souhaite s'y projeter, s'identifier. Qui a envie de se confronter à la banalité, au quelconque,… Lire l'article
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Faut qu'on se lâche
Pourquoi le parallèle entre Jean-Jacques Rousseau, cinéaste souvretois et son homonyme douanier, Henri, est-il si rarement fait ? La comparaison est à la fois bateau et osée, j'en conviens. La vision de Jean-Jacques apparaît aussi noire et cynique que celle d'Henri est tendre, et naïve ? Mais à bien y réfléchir, face aux "professionnels", ces marginaux que sont le peintre naïf et le cinéaste de l'absurde ne jouent-ils pas un peu, le même rôle dans leurs formes d'art respectives ? Ne sont-ils pas tous deux des aiguillons, des miroirs ou, comme le disait Jean-Jacques, des arbres penchés dans une forêt d'arbres droits. N'ont-ils pas, avec…
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Le pouvoir endiablé de la musique
À New York, deux vieux musiciens vivent dans un appartement délabré une retraite rythmée par le passage des trains.
Situé juste à côté d’une ligne de chemin de fer, la vieille maison où ils sont installés vibre à chaque passage de ces lourdes machines. Des vibrations qui mettent tout sens dessus dessous dans leur demeure. Alors qu’ils font leur vaisselle, une ancienne chanson à la radio réveille leurs souvenirs du temps où ils accompagnaient une chanteuse noire. Aujourd’hui, il n’en reste plus qu’une photo défraîchie sur une vieille affiche punaisée au mur mais, petit à petit, la chanson prend vie.…
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Bienvenue à bord
Il aura fallu plus de dix ans pour que le film de Jan Vromman, Tant que chanteront les constructeurs de navires connaisse une édition sous-titrée en français et que le public francophone puisse découvrir une œuvre majeure tant par l’ampleur de sa réalisation que par la charge émotionnelle et critique de son propos.
Authentique tragédie née d’un monde industriel sur son déclin, le film de Jan Vromman commence très simplement. Un matin de 1995, il apprend par la radio que Boelwerf, gigantesque chantier naval au nord de la Belgique, est occupé par ses ouvriers menacés de perdre leur emploi suite à l’annonce de la fermeture de l’entreprise.…
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Mbote na yo, Kinshasa !
Grand prix de la Fédération Wallonie Bruxelles et prix de la RTBF, Kin sort de la compétition belge d’Anima 2011 la tête haute. C’est une occasion supplémentaire d’affirmer la qualité des créations collectives de l’atelier Zorobabel qu’on retrouve dans les palmarès de festivals avec une régularité de métronome. Après seize ans d’existence, l’atelier collectif coordonné par William Henne a acquis une maîtrise technique qui vient soutenir un processus de création désormais bien rodé. Reposant sur un scénario soigneusement élaboré, Kin nous fait partager une journée de la vie de quelques…
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Achetez-moi ! Moi ! Moi !
Avec une histoire courte (mais pas trop), touchante (mais pas trop), et vraiment trop mignonne, Wouter Bongaerts séduit par son sens du tempo, son explosion de couleurs (genre bonbons acidulés) et sa technique 3D irréprochable.
Mouse for sale (Souris à vendre) pourrait être un épisode de Tom and Jerry dans lequel le vilain chat gris partirait vendre la pauvre petite souris dans une animalerie. Mais malgré son titre en anglais, Mouse for sale est un court métrage d’animation 100 % belge imaginé et réalisé par Wouter Bongaerts, étudiant de Media, Arts and Design Faculty de Gand. Le jeune réalisateur, ne manque en tout cas ni de sens de l’humour, ni…
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Le chagrin papillon
Le prix Cinergie du meilleur court métrage belge, sélectionné à Anima, a été décerné à Manon et Sarah Brûlé pour Les arbres naissent sous terre. Ces deux sœurs, étudiantes à la Cambre, signent un film sensible et profond sur la mort, le chagrin et le deuil. Un film pourtant plein de vie et d'espoir qui porte haut, très haut, une gamme complexe d’émotions.
On voudrait aligner les adjectifs pour décrire Les arbres naissent sous terre :délicat, émouvant, enchanteur, vulnérable... On pourrait alors se passer de l'histoire, de la composition, du choix graphique et musical, et même des personnages. On pourrait aussi…
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Au suivant !
Sélectionné au festival Anima, De Volgende est le film de fin d’études de Barbara Raedschelders, étudiante au KASK. Ce court métrage plein de fraîcheur retrace, avec beaucoup d’humour, les sempiternelles visites médicales que nous avions tous en horreur et que nous tentions, tant bien que mal, de rendre plus attrayantes.
Chacun, dans sa petite cabine, attendait le signal. C’est alors que la voix du docteur s’écriait : « Au suivant ! ». En sous-vêtements, un peu gêné, on s’aventurait dans la gueule du loup. Rien à faire, c’était toujours un peu stressant. On avait peur de ne pas savoir lire les lettres à l’envers…
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Foutoir loufoque
Après un premier film joyeusement intitulé Espèce(s) de Patate(s) déjà remarqué lors de sa sortie en festivals, Yoann Stehr, jeune étudiant de la Cambre, revient en force avec Contre, tout contre, un film qui ne passe pas inaperçu au sein de la sélection des courts métrages belges d’animation présentés cette année à Anima. Le film surprend, choque, fait sourire, invite à réfléchir sur le déclin de notre époque contemporaine.
S’appuyant sur un travail d’archives impressionnant, le film se construit sur base d’images issues de notre patrimoine télévisuel et cinématographique. Les images fusent, se…
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Ça en fait des histoires…
Adaptation de la BD de l'illustrateur, graphiste et dessinateur liégeois, José Parrondo, le long métrage animé Allez Raconte ! est une des pièces majeures de la programmation d'Anima 2011, et sort en salles dans la foulée. La production est majoritairement française et luxembourgeoise mais, outre Parondo, plusieurs comédiens assurent la présence belge et des illustrations sonores et musicales ont été réalisées dans deux studios, à Bruxelles et dans le Brabant wallon. Prioritairement destiné aux 6-12 ans, Allez raconte ! est vu avec plaisir par les adultes à qui s'adressent nombre de références mordantes au monde…
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