Présent à Bruxelles en mars 2011 pour fêter les 30 bougies d'Anima, Michel Ocelot, disponible et charmant, s'est prêté au jeu des questions-réponses, heureux d'échanger des propos. Toujours agréable de rencontrer des personnalités restées simplement accessibles.
Cinergie : Dans votre œuvre, il semble que vous accordez plus de place au récit qu’au dessin. Est-ce qu’il vous était venu à l’esprit de faire des films de fiction avant de faire de l’animation ? Michel Ocelot : C’est vrai que je commence par une histoire à raconter, mais j’ai toujours aimé dessiner et je n’ai pas vraiment envie de faire de la prise de…
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Le samedi 19 février, Alain Cavalier, cinéaste de vocation, est venu présenter, à la librairie Quartier latin à Bruxelles, un livre sur son travail, signé Amanda Robles. Cette petite fille de communiste espagnol, après avoir été bouleversée par un gros plan sur des tasses dans un documentaire de Johann van der Keuken, s'est naturellement tournée vers les films d'Alain Cavalier et sa manière si particulière de nous parler du monde. Après une thèse qu’elle lui a consacrée, elle publie donc un ouvrage, Alain Cavalier, filmeur, aux éditions De l'incidence. Nous étions là, eux aussi, et la rencontre ressemblait, à s'y méprendre...… Lire l'article
Tant que chanteront les constructeurs de navires (1999), est un film sous forme de triptyque, dans lequel Jan Vromman raconte la genèse de l'échec d'une lutte ouvrière. Pour comprendre la fermeture du chantier naval de Boelwerf, Tamise, en 1997, le documentariste bruxellois remonte la ligne du temps jusqu'à la création de l'entreprise en 1829. Champagne (1829-1969), Ivresse (1969-1986) et Gueule de bois (1986-1997) sont les titres évocateurs de chaque acte. Ce film, sorti en 1999, presque sous le manteau, boycotté par les chaînes publiques flamandes, refait surface grâce à un DVD édité par Imagine. Accompagné d'un livret dans lequel poésie et croquis de navires illustrent… Lire l'article
Cinéma wallon, cinéma de la crise ou crise du cinéma ?
Comment se fait-il que les films belges francophones soient sociaux; certains plus, d'autres moins, mais toujours aux couleurs grisâtres de la poussière industrielle ? Pourquoi la crise économique a-t-elle une place de choix dans les histoires des cinéastes du sud du plat pays ? Les paysages portés à l'écran sont terrils, carcasses sidérurgiques, hauts-fourneaux et voies ferrées ? L'odeur âcre de la fumée qui s'échappe des colonnes de cheminées imprègne les plans panoramiques de la totalité des films wallons. Le département d'histoire des Facultés universitaires de Namur a…
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Bienvenue à bord
Il aura fallu plus de dix ans pour que le film de Jan Vromman, Tant que chanteront les constructeurs de navires connaisse une édition sous-titrée en français et que le public francophone puisse découvrir une œuvre majeure tant par l’ampleur de sa réalisation que par la charge émotionnelle et critique de son propos.
Authentique tragédie née d’un monde industriel sur son déclin, le film de Jan Vromman commence très simplement. Un matin de 1995, il apprend par la radio que Boelwerf, gigantesque chantier naval au nord de la Belgique, est occupé par ses ouvriers menacés de perdre leur emploi suite à l’annonce de la fermeture de l’entreprise.…
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Tout comme les échanges de sms à minuit le dernier jour de l'an, les roses de la St Valentin, la fête des mères ou la fête des pères, il y a LE Bilan du Centre du cinéma de la Communauté française.
Instauré par feu Henry Ingberg, ce rendez-vous annuel réunit la profession, café-croissant à la main, pour prendre le pouls du 7ème art. Tout en déplorant l'insuffisance des moyens, on se félicite de l'état de santé de l'audiovisuel.
Cette année, le nombre de participants était considérablement réduit, (comme le faisait remarquer Fadila Laanan, Ministre de la Culture et de l'Audiovisuel... « Même Jan Bucquoy…
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Inès Rabadan aime introduire sa caméra dans le milieu industriel trouvant poésie et émotion dans le travail à la chaîne, dans les gestes répétitifs à cadence fixe. Nous l'avons rencontrée pour retracer son parcours de cinéaste d'origine méditerranéenne, définir avec elle la couleur de son regard et les nuances de ses positions de femme à la caméra.
C. : Comment es-tu arrivée au cinéma ?Inès Rabadan : Mon père adorait le cinéma. C’est un amour que j’ai partagé très tôt avec lui, je me suis mis ça en tête et voilà, c’est aussi simple que ça. Dès…
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Mbote na yo, Kinshasa !
Grand prix de la Fédération Wallonie Bruxelles et prix de la RTBF, Kin sort de la compétition belge d’Anima 2011 la tête haute. C’est une occasion supplémentaire d’affirmer la qualité des créations collectives de l’atelier Zorobabel qu’on retrouve dans les palmarès de festivals avec une régularité de métronome. Après seize ans d’existence, l’atelier collectif coordonné par William Henne a acquis une maîtrise technique qui vient soutenir un processus de création désormais bien rodé. Reposant sur un scénario soigneusement élaboré, Kin nous fait partager une journée de la vie de quelques…
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L’asbl Folioscope, créée en 1988 par Philippe Moins et Doris Cleven, a pour objectif de promouvoir et de diffuser un cinéma d’animation de qualité en Belgique et à l’étranger. Le public connaît généralement l’asbl de manière indirecte puisque son occupation principale réside dans l’organisation du festival du film d’animation Anima qui fêtait ses 30 ans à Flagey du 4 au 13 mars 2011.
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Premier Prix du Concours des Jeunes critiques organisé par cinergie.be, La Libre Culture, Wallonie-Bruxelles International, le Centre du cinéma de la Communauté française et Cannes cinéma.
L’éclatant portrait de femme que nous dresse Olivier Masset-Depasse est celui d'une sans-papiers russe en pleine détresse, une immigrée meurtrie par l’interminable attente dans un centre de rétention, le 111 bis, mais aussi celui d'une mère brisée par la séparation douloureuse avec son jeune fils. Vivant dans une méfiance constante, Tania éloigne tout soupçon en se comportant comme une occidentale modèle, elle travaille comme technicienne de surface, son fils, Yvan, est complètement…
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L’asbl Folioscope, créée en 1988 par Philippe Moins et Doris Cleven, a pour objectif de promouvoir et de diffuser un cinéma d’animation de qualité en Belgique et à l’étranger. Le public connaît généralement l’asbl de manière indirecte puisque son occupation principale réside dans l’organisation du festival du film d’animation Anima qui fêtait ses 30 ans à Flagey du 4 au 13 mars 2011.
Au-delà de l’organisation du festival, l’activité de Folioscope est dense. En effet, l’association collabore avec d’autres festivals, notamment pour concevoir des programmes d’animation sur des thématiques particulières.…
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En Ukraine, jusqu’au vingtième anniversaire, en 1996, on parlait de Tchernobyl. Depuis cinq ans, cela a complètement disparu. En fait, la seule préoccupation des gens, c'est : comment vais-je me nourrir et me loger ? Les problèmes de Tchernobyl leur semblent particulièrement lointains. Sur place, pendant le film, j'avais l'impression d'être un fou. Ils ont tous occulté le passé, même les ONG. C'est d'autant plus incroyable que lorsqu’on discute avec eux, on découvre qu'ils ont tous un problème : « Ah oui j'ai un problème à la thyroïde, une allergie à ceci… Oui, j'ai perdu ma mère ». Tous ont une… Lire l'article
Alain de Halleux a étudié la chimie nucléaire à l'UCL, et la réalisation à l'INSAS. Parmi ses films documentaires et de fiction signalons : Un deux, trois j'ai vu (1987), Ces drôles de Belges avec leurs drôles de films (1989), La Trace (1998), R.A.S. Nucléaire, rien à déclarer (1908). Entretien sur Chernobyl 4 ever (2011).
1. L'humain 2. Tchernobyl, vingt cinq ans après 3. Le visible et l'invisible 4. Les chiffres, la quantité sans la qualité 5. Contamination et irradiation, stupeur et tremblement
1. L'humain
Alain de Halleux : Je pense souvent Au seigneur des anneaux, un livre que j'ai lu plusieurs fois à mes enfants, nous…
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Renaud Barret et Florent de La Tullaye ont donné, comme fil rouge à leur documentaire sur la musique de Staff Benda Bilili, Ricky le boss du groupe et un enfant des rues qui a quitté sa famille à 12 ans. À Kinshasa, dans la République démocratique du Congo, ce dernier navigue dans les rues avec un «satongé», une sorte d'instrument de fortune composé d'une corde entre un morceau de bois et une boîte de conserve. Les deux réalisateurs ont permis à Roger, le jeune mendiant, de rencontrer l'orchestre des musiciens des rues de Benda Bilili. Handicapés physiquement, ils sont devenus les stars du ghetto et roulent, du matin au soir, sur des fauteuils roulants customisés.Les…
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À l’heure où le film de Philippe le Guay, , écope d’un joli succès en salle grâce à un bouche à oreille réjoui, et à un Fabrice Luchini au sommet de son art, voici une édition DVD de Lumière qui permet de le redécouvrir dans l’un de ses premiers succès publics. Et ça vaut bien le - joli - détour.
Les délices luchiniens
Christian Vincent n’est pas un réalisateur prolifique. De sa filmographie, entre tentation auteuriste et comédie à succès, on retient son dernier film, Quatre étoiles (2006), une comédie d’amour et d’arnaques plutôt réjouissante sur fond de Côte d’Azur, et…
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