Traitement de choc
Avec De Behandeling (« Le Traitement »), Hans Herbots s'empare d'un sujet ultra sensible, la pédophilie, et réalise un thriller haletant, sombre et éprouvant. Il tisse deux intrigues, pour plonger le beau, jeune et brillant flic interprété par Geert Van Rampelberg, dans l'horreur d'un cas à résoudre aujourd'hui, maintenant, le plus vite possible (on sue donc à grosses gouttes). Et dans un vieux et sale trauma nauséabond qui remonte. Une vraie descente aux enfers digne d'un bon vieux Alan Parker. Du polar noir, très noir, plutôt bien foutu dont on ne sort pas tout à fait indemne.
Peu connu des écrans francophones, Hans Herbots est…
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Petits arrangements avec la réalité
Comédie aux accents tragiques autour du monde plutôt mafieux du football, Les Rayures du Zèbre se déroule entre le Cameroun et ses hordes de jeunes talents prêts à tout pour l'Eldorado européen, où l'on va bien se charger de les pomper jusqu'à la moelle. Poelvoorde y est un dénicheur de talents un peu pathétique qui tente de se raconter qu'il n'est pas vieux, pas désargenté, pas amoureux d'une pute, pas foutu.... Avec délicatesse, Benoît Mariage signe une sorte de satire sociale, douce-amère, drôle et légère et offre à Benoît Poelvoorde l'un de ses plus jolis rôles,…
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De la joie de faire des films et de l'art de la désillusion
Entre ses documentaires, quelques publicités et ses cours à l'IAD, Benoît Mariage fait un film tous les six ans : c'est son rythme, explique-t-il tranquillement. « En fiction, le temps de réfléchir au sujet, d'écrire, de produire, on est vite à 3 ans. Le plus difficile, c'est de tenir à son désir si longtemps. » On le retrouve dans un hôtel chic près de l'Avenue Louise. Dans ce décor guindé, il est un peu décalé, en tenu de baroudeur tout juste descendu de l'avion. Décontracté et accueillant. Accompagné, une nouvelle fois, de Benoît Poelvoorde…
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Le numéro d'hiver 2013 fait un parcours sur le chemin des images qui naviguent dans d'autres cultures cinématographiques que l'Europe et les Etats-Unis.
L'hiver de Trafic circule en Chine avec Hou Hsiao-hsien, en Corée du Sud avec Im Kwon-taek, en Inde avec Ritesh Batra, en Argentine avec Lisandro Alonso et en Israël avec Avi Mograbi.
Le cinéma asiatique intrigue les spectateurs et réveille les cinéphiles qui se sont endormis depuis que les blockbusters américains dominent le monde dans les salles de cinéma.
Autre regard sur la lumière
Noir de chine de Karl Sierek, nous présente le travail de la lumière et de ses dégradés vers le noir dans les films chinois. Le jeu…
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Voyage en catalogne
La Cinematek rend un double hommage à Alberto Serra en programmant trois de ses films, et en lui offrant une carte blanche. Il sera présent le 1er février à Bozar pour l'avant-première de Histoire de ma mort, Léopard d'or au Festival de Locarno et sortira dans nos salles le 8 février. Ce cinéma hors norme se base sur l'idée de court-circuiter les récits mythiques, les légendes du sanctuaire dans lesquelles on les a drapés en les empêchant de faire respirer les contemporains.
Le 2 février, Honor de Cavalleria (2006) : le deuxième film du jeune cinéaste catalan s'inspire d'un roman universel, Don Quichotte de Cervantès. Une approche…
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Dans Ceci n'est pas de la cohésion sociale, Christian Van Cutsem et David Richardier retrouvent douze cinéastes amateurs avec lesquels ils ont, quelques années auparavant, réalisé 6 documentaires d'atelier-vidéo (Plus belle ma rue, Paroles de Flouze, Vu d'Ici, Liberté, Et demain, on sera où et Qu'est-ce qui est grand, rectangulaire et bleu).
Entre interviews et extraits de leurs réalisations, ces apprentis cinéastes partagent leurs découvertes, l’importance des pratiques créatives, et le dialogue interculturel suscité par leurs documentaires.
À l'époque du tournage de Plus belle ma rue de David Richardier, des enfants du centre Amos de Schaerbeek nous…
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Le documentaire de Jean-Marc Turine dresse le réquisitoire des crimes commis par les dirigeants politiques et militaires américains durant la guerre d’agression menée contre le Vietnam de 1961 à 1975. Pendant cette période, pour affamer les populations et les combattants et pousser les paysans à fuir les campagnes, l’aviation américaine a déversé 72 millions de litres d’herbicides qui ont détruit un cinquième de la forêt vietnamienne. On estime que la guerre a tué quatre millions de civils vietnamiens et un million de combattants. Si le napalm demeure le symbole de celle-ci, l’arme la plus insidieuse utilisée par les Américains fut la dioxine. Celle-ci est contenue… Lire l'article
« Il faudrait pouvoir arrêter de tourner, arrêter de dire que j'arrête de tourner en tournant. Laisser passer du temps. Au fond, il n'y a que ça que je tourne. Le temps qu'il me reste à vivre. » Boris Lehman
« Si je n'écris pas ce matin,
Je n'en saurais pas davantage,
Je ne saurais rien
De ce que je peux être »
Eugène Guillevici
Mes sept lieux poursuit le projet Babel (1983-1991), l'aventure pharaonique de Boris Lehman entamé il y a plus de trente ans. Ce film-fleuve se concentre sur « cette décennie de 11 ans », de 1999-2010, pour peindre, sur fond bruxellois, l'histoire des sept lieux qu'il a occupés…
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« Le monde de l’aveugle n’est pas la nuit qu’on suppose », écrivait Jorge Luis Borges.
Le documentaire de Benjamin d’Aoust nous en fait découvrir les richesses et les ombres, il en explore les espaces et nous donne accès, par les images et les mots, à un univers dont nous ne soupçonnions pas la beauté intérieure, mais seulement l’émotion de la perte de la vue.
Les cinq protagonistes du film ne sont pas nés aveugles, mais le sont devenus dans des circonstances qui ne sont évoquées qu’au détour d’un récit. Le cinéaste déclare n’avoir pas voulu filmer des aveugles, des impossibilités, des manques, mais filmer des…
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Des yeux inertes nous fixent tandis que les pleurs d’une jeune femme se font entendre. Des pleurs saccadés, à bout de souffle, de nerfs. Sur le sol, le jeune homme à la vision immobile tient une arme. Du sang a coulé. Le lieu est sombre, ressemble à un bunker d’où on se bat, où on attend quelque chose ou quelqu’un, la mort ou l’ennemi, ou peut-être la délivrance. Celle que souvent on n’attend plus, tant on a souffert. La femme qui reste pleure, et celui qui est parti repose en paix. C’est le lot des souvenirs les plus terribles qui les assaillent, qu’ils ne peuvent plus enfouir tant ils repassent sans cesse dans le carrousel de leurs images cérébrales. Leur enfance remonte…
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Rencontre chaleureuse entre Stephan Streker et des lycéens de Tubize. Lire l'article
Images mentales est une rencontre entre le cinéma et le monde de la santé mentale. La sixième édition aura lieu les 25 et 26 février 2014 à la Vénerie. Présentation du projet par Martine Lombaers, directrice de Psymages, l'asbl organisatrice. toute la programmation : http://www.psymages.be/ Lire l'article
Rencontre avec Vincent Gustin, le réalisateur de la cérémonie des Magritte du Cinéma. Lire l'article
Après "Hors les murs", David Lambert nous présente son nouveau long métrage "Je suis à toi". Visite sur le tournage et rencontre avec David Lambert et l'acteur principal, Nahuel Perez Biscayart. Lire l'article
Lauréat du prix des auteurs de la SCAM lors du quinzième festival Filmer à Tout Prix, Deux Fois Le Même Fleuve est un road-movie initiatique au fil de l'eau. Mais c'est d'une initiation bien particulière dont il est question ici, celle de deux immigrés temporairement de retour dans leur pays natal avec une foule d'interrogations sur le rapport et l'appartenance à celui-ci. Installés à Bruxelles depuis une dizaine d'années, le couple de vidéastes propose un premier documentaire qui offre des images rares de l'intérieur de la société israélienne et pose plus de questions qu'il n'apporte de réponse.
Cinergie : Pourriez-vous nous présenter…
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