Claude François, réalisateur de plusieurs films sur l'entreprise surréaliste en Belgique (Le jeu des figures, La Chaîne sans fin) termine un film intitulé Le désordre alphabétique. Version courte pour la télé et version longue en DVD. Nous l'avons rencontré à la réserve précieuse de la Bibliothèque de l'ULB, dans la salle qui a préserve les archives de Marcel Marien. Au risque d'être aussi simplet que les informations jadis et naguère distillées par le célèbre hebdomadaire Pekin information, nous vous présentons notre dialogue comme un abécédaire désordonné.
Abécédaire désordonné
Scandaleux…
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Nous rencontrons Olivier Gourmet en pleine promotion du film de Pierre Schoeller, l'Exercice de l'Etat. Notre dernière interview remonte à Robert Mitchum est mort, roadmovie décalé où il joue un manager producteur perdu dans son désir créateur. Olivier Gourmet est connu pour sa capacité de passer d'un registre à l'autre, d'interpréter des personnages aussi antinomiques que le père taciturne, blessé par l'assassinat de son fils que le commissaire à la poursuite de dealers de gros calibre. Mais c'est dans ce film qu'il déploie toute la nuance de son jeu, de la retenue du doute à l'explosion de la colère, passant par la négociation,… Lire l'article
38 éditions déjà ! Une rare longévité pour un festival consacré au cinéma. C'est l'exploit que réalise, cette année encore, le Festival International du Film Indépendant de Bruxelles. Robert Malengreau, son directeur depuis le début, en 1974, est un passionné de la première heure. Il nous explique comment, au fil des ans, le festival a pu s'adapter aux nouveaux formats ainsi qu'aux nouveaux publics.
Cinergie : D'où est venue l'idée de ce Festival ?
Robert Malengreau : Il existe une multitude de films magnifiques qui ne seront jamais projetés ailleurs. Ce qu'on essaye de faire, c'est de montrer des perles. La révélation, ce fut…
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Sélectionné dans la compétition belge de Filmer à tout prix Laar (qui signifie « regarde » en wolof) s’inscrit dans un projet plus vaste, « Mémoire des pratiques quotidiennes du football », mené par Jacques Faton et Eric Dederen, un projet qui varie supports et formes, et de l’Europe à l’Afrique, à travers la pratique de ce sport très populaire, remet « le jeu, l’inutile, le plaisir, les émotions, l’expression de l’agressivité, de la créativité gratuite et le reste (le politique, l’économique, le médiatique) dans un autre ordre ou plutôt dans le désordre, celui de la mémoire. »Pari… Lire l'article
L'une de nos découvertes au Festival International du Film Indépendant de Bruxelles, Waiting for yesterday sera également présenté au festival Media 10-10 à Namur.
Autodidacte de l'animation en 3D, Patrick Junghans a déjà plusieurs petites séquences, sans scénario élaboré, à son actif. Il passe désormais un cap important en s'attelant à la réalisation et nous livre un premier court métrage, Waiting for yesterday. Savant mélange de prises de vues réelles et de personnages animés, l'ensemble dégage une nostalgie et une chaleur comparable au jeu d'un acteur en chair et en os. Le personnage principal, Jake, se retrouve seul…
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Avec In Albania, Loredana Bianconi nous propose un voyage à travers les collines arides du pays des aigles. Ses mouvements de caméra, empreints de douceur, et ses plans aiguisés révèlent la beauté de cette terre pourtant dévastée. Tout au long de sa route qui s’étend de Tiaran à Durres, en passant par Berat, Shköder, Ballsh et Vlore, la cinéaste belgo-italienne retrace l’histoire de l’Albanie au XXème. Elle croise les vestiges du passé éparpillés dans le paysage. On reconnaît des blockhaus sur la plage, des monuments à la gloire du communisme d’Enver Hoxha sur les places des villages, ou encore l’épave d’un paquebot dans le…
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L'Europe a découvert le cinéma brésilien dans les années 60 avec les films du cinéma novo. Un âge d'or que Glauber Rocha, s'inspirant d'un film de Murnau, va appeler « Cela s'appelle l'aurore ». Mais en Amérique latine et au Brésil en particulier, les premières projections de films ont lieu en 1896 et, dans les années 20, une industrie cinématographique s'est développée. Des petits studios se créent à Rio, et les grands studios de Vera Cruz à Sao Paulo. Pendant Europalia Brasil, la Cinematek offre plusieurs générations de réalisateurs dans un cycle intitulé Cinéma do Brasil, ainsi que des séances… Lire l'article
Des vivants et des morts
In Purgatorio déambule dans Naples, dans ses lieux sacrés, et se construit autour du culte populaire du purgatoire. Dans la crypte de l'Eglise de Purgatorio ad Arco, le cimetière des Fontanelle, une grotte dans le tuf où des milliers de crânes s’amoncellent ( les morts de la peste de 1652 qui furent ensevelis dans des fosses communes, pêle-mêle), mais encore le cimetière des enfants non baptisés, ou morts nés, « Les Limbes », le cimetière de Poggioreale, véritable ville dans la ville, Giovanni Cioni part à la rencontre des morts, de leur place dans la réalité quotidienne et, surtout, de leur commerce avec les vivants. Le film alterne…
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Etat des lieux
Comment échapper à ces questions identitaires qui conjuguent nationalisme et patriotisme quand on essaye de parler du lieu où l’on vit, du lieu où l’on a vécu et qui constitue nos racines, notre mémoire voire nos origines ?
Comes Chahbazian, pour son film documentaire Ici-bas, a trouvé une façon originale et inattendue d’échapper à ces lieux communs des enjeux « cocoricants » de ceux qui sont nés quelque part, surtout quand ce quelque part charrie une histoire conflictuelle pour le moins déterminante.
Avec Ici-bas nous sommes en Arménie, à Erevan, dans cette ville en pleine transformation, où les monuments d’hier sont…
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De l'autre côté du pont de pierre… Keskeseksa, please ? Un étrange ovni que nous avons reçu en DVD, suite à un email de Reynald Halloy. Il nous signale que suite à l'entretien que nous avons eu avec Patrick Leboutte sur Le geste cinématographique, il s'est décidé à nous envoyer, par la poste, son dernier film. Certes, mais encore ? Nous regardons le film qui nous intéresse, et décidons de rencontrer le réalisateur pour qu'il nous explique son cheminement dans le monde du cinéma. Pas dans le virtuel, mais dans la réalité. Après avoir monté quatre étages pour atteindre l'antre artisanal de Cinergie.be, nous faisons la connaissance… Lire l'article
Violence des échanges en milieu ultra-violent
Avec son titre loin d’être politiquement correct, L’envahisseur, on attendait déjà de Nicolas Provost, un film coup de poing, sans concessions. On attendait aussi beaucoup de l’image, au vu de ses courts métrages précédents, fascinants. Trop d’attente parfois conduit à la déception, mais quand le film dépasse tout ce qu’on pouvait attendre, c’est ce que l’on appelle, la grâce.
Il est recommandé de ne jamais, au grand jamais, raconter la fin des films au risque de gâcher le plaisir. Dans le cas de L’envahisseur, ce serait plutôt la scène du début que l’on aimerait ne pas dévoiler…
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Anatomie au scalpel
Du 7 au 9 octobre, l'Institut Supérieur pour l'étude du langage plastique, l'ISELP a organisé son 11ème Festival sur l’Art. Une nouveauté de taille cette année, puisque le festival s’est ouvert à la compétition. Deux prix ont donc été décernés, le Prix Découverte récompensant un étudiant, et le Prix du Film sur l’Art à un réalisateur confirmé. Au programme de ce week-end, 15 films belges ou réalisés par une équipe belge entre 2010 et 2011. Le premier prix a été attribué à un nom bien connu des cinéphiles, Mike Figgis pour son film Co(te)lette.Plusieurs questions…
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Vertige hitchcockien ou « petite histoire de la paranoïa »
Qui est donc ce Johan Grimonprez, ce nom toujours accompagné d'une étrange image, fascinante et horrifiante à la fois, représentant une jolie blonde, aux lèvres rouges, venant visiblement de croquer une colombe blanche qui gît encore là, entre ses douces et cruelles mains ? Qui est donc ce Belge qui s'installe partout, au Centre Pompidou le lundi, au SMAK le mardi, à la Cinémathèque québécoise le mercredi, à la Pinacothèque d'Art moderne de Munich le jeudi etc. Cinéaste ou plasticien ? Un peu des deux. « Artiste visuel » choisissent certains, « vidéaste »,…
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La danse des émotions
Du 7 au 9 octobre, l'Institut Supérieur pour l'étude du langage plastique, l'ISELP a organisé son 11ème Festival sur l’Art. Une nouveauté de taille cette année, puisque le festival s’est ouvert à la compétition. Deux prix ont donc été décernés, le Prix Découverte récompensant un étudiant, et le Prix du Film sur l’Art à un réalisateur confirmé. Au programme de ce week-end, quinze films belges ou réalisés par une équipe belge entre 2010 et 2011. Le Prix Découverte a été attribué à Victor Sagrista pour son documentaire Bailaoras, l’horizon…
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Après avoir publié une anthologie déjà monumentale, Le cinéma, naissance d’un art (1895-1920), Daniel Banda et José Moure, tous deux enseignants à Paris 1 en esthétique, récidivent avec bonheur avec cette anthologie de textes venus de partout et d’ailleurs. Des Années Folles à la Nouvelle Vague, une sorte de tour du monde des espoirs et des crises qui vont agiter l’art cinématographique. À feuilleter avec plaisir.
Partant de l’idée que le cinéma est un art qui, par sa technique et son histoire toute récente, se lie intimement à la grande Histoire, Banda et Moure tentent de rendre perceptible ici l’évolution de la pensée…
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