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La spirale du temps dans l'énigme de la subjectivité d'une vie est le sujet de Poulet aux prunes de Marjane Satrapi.
Nasser Ali, en deuil d'un violon (un Stradivarius), décide de s'éclipser d'une terre dans laquelle il ne retrouve pas le sel de la vie. Après sa mort, nous allons reconstituer sa vie et celle de sa progéniture. Ce conte persan a été dessiné, au préalable, par Marjane Satrapi, en noir et blanc.
La version cinéma, en couleur, a été adaptée à l'écran, filmée et animée, par le duo de Persepolis : Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud. Davantage que dans les cases de la BD, la mise en scène elliptique…
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Le délire de deux couples qui s'affrontent. Tout ça pourquoi ? Parce que Zachary et Ethan, leurs enfants, se sont bagarrés (l'un dénonçant l'autre et celui-ci, en représailles, le frappant avec un bâton). Régler un conflit à l'amiable ressemble à un compromis à la Belge. Sauf que cela dure 90 minutes et pas un an dans un zigzag permanent. Roman Polanski a réalisé un film tiré d'une pièce de théâtre de Yasmina Reza (Le Dieu du Carnage). Il le situe dans un appartement de la classe moyenne supérieure de New York plutôt qu'à Paris. Un endroit ultramoderne, fonctionnel, hygiénique, avec des personnages up to date qui s'intéressent… Lire l'article
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Dans des couleurs bleu glaçon, Steve McQueen nous entraîne au cœur de la solitude et de la misère existentielles avec son second et dernier long métrage, Shame. Mais Steve McQueen n’est pas Lars von Trier, il ne joue pas avec ses personnages comme un ichtyologiste penché sur son bocal à poissons. Le bocal, il y plonge et nous y plonge, en apnée souvent, en apesanteur surtout.
Brandon (Michael Fassbinder) est un bel homme, dans la force de l’âge. Il navigue entre son bureau new yorkais ouvert à tous et un appartement bien clos, « épuré », c’est-à-dire vide, dans lequel il mange seul sur le pouce, dort seul, et mate des vidéos pornos sur Internet… seul.…
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Certains films se font après une commande, d'autres par intérêt pour le sujet, d'autres encore par hasard, au détour d'une rencontre. Lorsqu'on s'attaque à une personnalité du monde artistique, c'est souvent la création ou l'acte créatif qui motive le réalisateur. Ce n'est pas le cas pour Klaartje Quirijns qui a, quant à elle, suivi une démarche labyrinthique pour conclure son film sur l'artiste Anton Corbijn.
Juriste de formation, Klaartje Quirijns a réalisé plusieurs documentaires d'investigation à teneur politique dont Brooklyn Connection, sur les pas de Florin Krasniqi, Kosovar immigré aux Etats-Unis qui organisa de bout en bout…
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Tapis rouge pour les films issus de la Fédération Wallonie-Bruxelles à Cannes. Grande joie du côté des responsables administratifs et politiques, presque aussi grande que celle des réalisateurs et producteurs. Le film qui aura fait le plus parler de lui avant de le voir est, sans aucun doute, La Tête la première de la jeune Amélie van Elmbt. Et pour cause, aucun producteur ne voulant le soutenir, il a été réalisé sur fonds propres. Est-ce parce que c'est une histoire d'amour ou parce que l'amour n'a pas l'air d'y vouloir respecter les règles ? Un autre film qui a déjà fait couler beaucoup d'encre est celui de Joachim Lafosse, À perdre la…
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Avant que le Festival de Cannes ne propulse, dans le capital de la visibilité, le cinéma belge grâce à Jaco Van Dormael et les frères Dardenne, le cinéma de Belgique existait déjà, mais plus discrètement. Il s'agissait d'un petit commerce, ou plutôt d'un artisanat très vivant. Dans les années soixante, Lucien Deroisy, Jean Delire, Paul Meyer, Luc de Heusch et quelques autres présentaient aux spectateurs attentifs et curieux leurs longs métrages dans nos salles de cinéma. S'inspirant de l'élan et d'un certain bricolage de la Nouvelle Vague (réaliser des films avec peu de moyens), la plupart d'entre eux se servaient de la pellicule en noir…
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Cela circule, de bas en haut et de haut en bas
L'enfant d'en haut d’« Ours-oula » Meier (prononcez dans la langue de la Suisse alémanique) a reçu l'Ours d'argent au festival de Berlin. Est-ce une blague belge ? Le hasard est un sacré bazar. Cela fait beaucoup rire Ursula Meier qui, passant la moitié de l'année à Bruxelles, a un humour belgo-suisse prononcé. Pour parler avec Ursula Meier des films qui précèdent L'Enfant d'en haut (voir La libre Culture de la semaine passée) nous avons filé dans les Jardins du Botanique, circulant dans les sentiers, ce qu'elle préfère aux routes et aux autoroutes (voir Home - 2008). Elle nous confie…
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Commençons notre parcours dans le désordre ordonné du n°81 de la revue Trafic ; Est-ce par hasard si le dernier article s'intitule « Trafic : la ville et ses fluides ?
Victor Erice, réalisateur de l'Esprit de la ruche, Le songe de la lumière, chefs-d'oeuvre du cinéma espagnol, trace l'épisode du film d'André Malraux sur la guerre d'Espagne. Tourné en 1938 et janvier 1939, la première version de Sierra de Teruel a été terminée et montée par Malraux à Paris. Erice nous raconte comment cette version, considérée comme perdue, a été découverte en 1984 à la Library of Congress de Whashington,…
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On avait déjà été estomaqué par le court métrage de fin d’études d’Alessandro Comodin, Jagdfieber, un film très simple sur des chasseurs, audacieux et fascinant. A Namur, dans la sélection Regards du présent, on est tombé sur L’été de Giacomo, son premier long métrage. Et l’on est tombé, foudroyé… Ce documentaire déjà récompensé à Locarno du Léopard d’Or 2011, est un petit bijou de cinéma, un vrai bonheur cinématographique.
Sur les cartons du générique, d’abord du son - le chant d’une forêt, ses oiseaux, ses bruits mystérieux. Puis, L’été…
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Un atelier, c'est un endroit où on bricole
Métro, boulot, dodo, Delhaize et bar du coin.
Le quartier où l'on aime se balader, les rues qu'on évite à compter d'une certaine heure, notre vie de citadin est toute entière conditionnée par cette entité complexe qu'est la ville. Mais quelle emprise avons-nous sur elle ?
Projet organisé par le Centre Vidéo de Bruxelles (CVB) et Plus Tôt Te Laat (PTTL), dans la continuité des activités audiovisuelles menées depuis 2005, l'Atelier Urbain a pour vocation de proposer un regard citoyen sur la ville en donnant la parole aux habitants eux-mêmes qui, armés d'envies, micros et caméras racontent leurs quartiers.…
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Histoire d'une mémoire
« Il faut lever le nez quand on traduit.»
À 85 ans, Svetlana Geier est d'une vivacité résolue. Considérée comme une des plus grandes traductrices contemporaines, cette vieille femme au dos voûté et aux grands yeux brillants est la traductrice, en langue allemande, des cinq romans-fleuves de Dostoïevski, ses cinq éléphants. Un événement majeur dans le monde méconnu de la traduction que met en lumière le documentaire de Vadim Jendreyko.
Le film s'ouvre sur le tranquille quotidien de Svetlana. Entre tâches journalières et travail littéraire se dessine le portrait attachant d'une femme d'une grande…
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Een vrouw tussen hond en wolf (1979), le film d'André Delvaux, a été écrit en collaboration avec l'écrivain Ivo Michiels qui publiera le livre sous ce titre. Les deux hommes avaient déjà travaillé ensemble sur Met Dieric Bouts en 1975. Avec Femme entre chien et loup, le cinéaste du réalisme magique (L'Homme au crâne rasé, Un soir, un train, Rendez-vous à Bray) décide de se confronter à la réalité historique de la Belgique dans les années quarante. Femme entre chien et loup est un portrait intimiste de Lieve, une jeune femme aux prises avec deux hommes qui ont des idées différentes du monde et se déploient… Lire l'article
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Des 30 critiques reçues participantes au concours des Jeunes critiques 2011-2012 sur le film de Bouli Lanners, les Géants, le jury a choisi son premier Prix. Charlotte Mallet participera 5 jours au festival de Cannes, tous frais offerts par le centre Wallonie-Bruxelles International.
Les 5 lauréats suivants sont :
France Sadzot : 2ème prix
Elodie Mertz : 3ème prix
Charline Cauchie : 4 ème prix
Ismaël Joffroy Chandoutis : 5ème prix
Romain Detroy : 6ème prix
Ils seront tous récompensés par de beaux et multiples cadeaux; DVD et livres sur le cinéma.
Merci à tous d'y avoir participé. Le Jury a eu la tâche difficile dans son choix tant la qualité des écrits était…
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Raymond Ravar, premier directeur de l'INSAS, instigateur de sa création, se replonge dans ses souvenirs pour nous retracer la pré-histoire de cette immense aventure.
Tout a commencé à mes 18 ans. J'étais déjà mordu de théâtre, et je suis entré dans l'équipe théâtrale de l'ULB, dirigée par Henri Billen. J'y ai rencontré des gens remarquables, de 10 ans plus âgés que moi, ça a été une chance dans ma vie. Pour aller au Jeune Théâtre de l'ULB, j'ai dû m'inscrire à l'université. J'ai regardé ce qui me semblait le plus léger, et j'ai choisi les sciences économiques.…
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J’en ai vu des gens qui avaient perdu quelque chose ou quelqu’un, et cela leur était insupportable au point de se perdre eux-mêmes. Quand un enfant se retrouve seul avec son papa, c’est de la maman et de la compagne qu’il faut faire le deuil, avec, pour chacun des vivants, une manière bien personnelle d’y arriver… ou pas. La force n’est pas toujours chez celui qu’on croyait. Elle vient parfois de l’innocence, de l’imaginaire d’un enfant.
Alors, autour de lui, l’énergie peut se focaliser, devenir la source d’un espoir qui finit par enivrer ceux qui y croient. Et si c’était possible ? Si le voyage dans le temps permettait de changer ce qui nous chagrine tant, ou plutôt…
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