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Ogre débonnaire et boulimique d’expériences artistiques, peintre, comédien, musicien à ses heures perdues, et surtout cinéaste, Bouli Lanners pourrait lui aussi faire figure d’archétype dans un conte… Entre le nouvel Astérix de Laurent Tirard et le prochain film de Jacques Audiard, quelques projets parsemés de « peut-être » avec les frères Malandrin, Fabrice du Welz, Solveig Anspach et « peut-être » (encore) le premier film de Clovis Cornillac, le comédien Bouli Lanners a de nombreux projets dans sa besace. Et quand sort en salle son troisième long métrage Les Géants, il est déjà à l’écriture… Lire l'article
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Cinémathèque de la Communauté française. Dans le local bienveillant d'Alain Goossens, le patron, l'équipe de Cinergie.be met un dispositif filmique en place sous l'œil attentif de Roger Beeckmans qui prépare les DVD de ses films et nous a accordé un entretien. Enseignant à l'INSAS pendant 17 ans d'un cours intitulé Les techniques de reportages et réalisateur à la RTBF, Beeckmans a mené une double carrière. Sa pratique de l'alchimie entre le caméraman et la personne qu'il filme frise la perfection. On pense au travail de Wiseman qu'il considère comme un maître du documentaire. Le professeur Beeckmans sait de quoi il parle… Lire l'article
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Un coeur navré de joie
Monsieur Jacques Faber, paraît-il, serait passé derrière la caméra par hasard. À la vision du film qu’il commit en 1975 intitulé Le choix, rien ne permet d’en douter. Mais ce hasard, pas toujours heureux, est une nouvelle occasion pour l’association Belfilm de nous plonger la tête la première dans notre cinéma national méconnu grâce à ses DVD Made in Belgium.Nous sommes en 1975. Tout le prouve, les costumes osent les pois, les rayures, les superpositions, les associations de couleurs… extrêmes ; la musique, à grand renfort de synthé, inonde littéralement toutes les images ; les couples n’ont pas peur de…
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Le FIFF de Namur 2011 ferme à peine ses portes... et nous laisse la tête pleine d'images venus des quatre coins de la planète francophone mais aussi des territoires belges.
Vous trouverez ici les films vus ou revus à Namur qui ont inspirés nos collaborateurs.
Les Courts métrages. Une première sélection a été faite compte tenu de la programmation prochaine dans les festivals de courts métrages à venir, dont Media 10/10.
Dimanches de Valéry Rosier
Fancy-Fair de Christophe Hermans
L'Oeil du paon de Gerlando Infuso
Le Petit chevalier d'Emmanuel Marre
La Version du loup d’Ann Sirot et Raphaël Balboni
Les Longs métrages
À pas…
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Depuis 2008, le Botanique accueille le festival « Elles tournent », festival consacré aux réalisatrices venues du monde entier. Cette année, du 29 septembre au 2 octobre, le soleil n'a pas empêché le public (hommes et femmes) de venir voir et entendre ce qu'Elles ont à dire et à montrer.Au programme, des fictions, des documentaires, des débats, des rencontres pour interroger le monde du point de vue féminin.
La question est légitime. Les films de femmes sont-ils différents ? Et si oui, en quoi ? Une chose est sûre, le regard féminin derrière la caméra est un regard récent, datant des années 70. Du coup, cette prise de parole - prise dans…
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L'ère du parlant au cinéma a démarré avec Le Chanteur de Jazz. La connivence entre la musique de Jazz et le cinéma s'approfondit dans des films comme l'Homme au bras d'or d'Otto Preminger via Duke Ellington ou Ascenseur pour l'échafaud de Louis Malle dont Miles Davis compose la partition.
À la fin des années 50, influencé par le be-bop, (le style rapide du jazz de Charlie Parker), John Cassavetes, en réalisant Shadows, élabore l'improvisation au cinéma : pas seulement comme une technique du théâtre vivant, mais aussi comme une forme d'images, proche du free jazz, un style dans lequel le scrolling (improviser, se balader) est préféré…
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La promesse d'un monde
André Habib signe, aux Editions Yellow Now, un petit essai de moins de cent pages intitulé L’attrait de la ruine. Professeur au département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques à l’université de Montréal, André Habib est coéditeur de l’excellente revue électronique Hors Champ. Ce petit essai, plutôt réservé aux spécialistes, met en relation présence et absence, visible et invisible et rend compte de la nature ontologique plus qu'historique de la ruine au cinéma.
« D’où vient-il que la ruine – ici, la ruine au cinéma – exerce un attrait, au…
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Avec quatre longs métrages à son actif, Geoffrey Enthoven est l’un des enfants chéris du cinéma d’auteur flamand. Son nouveau long métrage, Hasta la vista !, inspiré d’une histoire vraie, le confirme. Revenu du Festival de Montréal avec plein de prix dans sa besace et de nombreuses promesses de distribution sur les cinq continents, sans parler de possibles remakes anglophones, le film a démarré sa carrière en salles sur les chapeaux de roues. Et pourtant, son sujet aurait plutôt dû faire fuir plus d’un spectateur sain de corps et d’esprit… À vous de jugez…
Imaginez un peu : trois potes décident de partir en vadrouille à travers la France…
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« Tire la chevillette et la bobinette cherra »
On connaissait déjà le penchant du tandem Sirot-Balboni pour l’étrange et le décalé. Mais si l’univers des deux artistes s’engouffrait dans les méandres d’un psychologisme angoissant dans « Dernière partie » et « Juste la lettre T », avec « La Version du loup », sélectionné en compétition nationale au Festival du court métrage de Bruxelles, où il a remporté une Mention spéciale Prix BeTV, le ton change radicalement. Le public du festival de Namur, le FIFF, a pu également le découvrir. Le film revisite joyeusement le célébrissime…
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Pas de sensiblarderie ni de pathétique de douteux aloi à craindre avec Jerzy Skolimowski. Bon dieu, que ça fait plaisir à voir du cinéma intelligent, et sensible (pas sentimental) à force d'intelligence!"écrivait Jean-Louis Bory, dans Le Nouvel Observateur, lors de la sortie de Deep end. Issu, comme Polanski, de la célèbre école de Lodz, Jerzy Skolimowski a suivi le même parcours d'est en ouest. Signes particuliers : néant. Son premier film impressionne. Walkower (1965) découvert dans les festivals européens permet au réalisateur de quitter la Pologne.
Le Départ (1967), est un film réalisé à Bruxelles, dans la Belgique des sixties, par un Skolimowski…
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Ces lieux qui nous habitent…
Géraldine Doignon qui a déjà réalisé trois courts métrages, s’attaque bientôt à un quatrième tout en préparant un projet de long, Un homme à la mer. De leur vivant, que l’on découvrait à Namur dans la compétition Emile Cantillon, procède ainsi d’un désir urgent de cinéma, l’envie de tourner, de s’attaquer à la matière entre plusieurs projets. Réalisé dans un esprit léger et une économie low budget, produit par Hélicotronc, ce premier long métrage a certainement les défauts de ces contraintes logistiques et économiques, mais il a d’autres…
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Dans les bois avec le loup…
Trois gamins dans l’adolescence, trois mousquetaires abandonnés à eux-mêmes en quête de divertissements, de rires et de chaleur. Mais le monde qui s’ouvre à eux, s’il est beau et vaste, est profond comme la forêt… Les Géants sont des petits Poucet, poussins, ou trois petits cochons dont même la maison en brique se fera souffler… Mais il y a toujours un chemin dans les forêts. Avec beaucoup de finesse, le troisième long métrage de Bouli Lanners construit, à petits pas, un conte initiatique, un beau film noir, mais lumineux, sur l’enfance et la liberté.
Deux gosses se morfondent à la campagne. Une mère au téléphone…
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Présenté à Namur dans le cadre d’une séance familiale, en avant-première d’une sortie prévue pour 2012, À pas de loup d’Olivier Ringer a fait quelquefois rire la salle, a déclenché de petits frissons et quelques beaux moments de paroles collectives, rapport précieux et joyeux des enfants au spectacle.
La petite Cathy part en voiture comme chaque week-end avec ses parents à la campagne. Et la gamine, pas vraiment triste, constate une fois de plus que ses parents ne la voient pas, ne lui prêtent pas attention, et que si elle descendait de la voiture à la station-service, ils ne se rendraient pas compte de sa disparition… Ce qu’elle tente d’ailleurs avant de courir après…
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Après avoir découvert, à l'âge de 27 ans, qu'une branche de sa famille est métisse, Nathalie Borgers filme ses entretiens avec sa tante Suzanne dont elle a découvert l'existence cachée. Issue d'un premier mariage entre Lucien Borgers, le grand-père de la réalisatrice, et une femme rwandaise rencontrée au moment où il y travaillait comme administrateur des biens coloniaux, Suzanne Borgers vécut depuis l'âge de 4 ans en Belgique, élevée par la famille de son père et les religieuses de pensionnats. Suite à ses recherches autour de la vie dans les colonies, la réalisatrice, féministe engagée, décide de réaliser un film sur… Lire l'article
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Perdre la face… ou pas.
Coproduction belge portée par Need Production, le troisième long métrage de Jean-Marc Moutout, sélectionné en compétition officielle au Festival de Namur, juste avant sa sortie en salle, est l’histoire d’une lutte à mort. Celle qu’un homme mène pour se reprendre contre ses supérieurs hiérarchiques, se ressaisir de son travail – et de ses valeurs, reprendre possession de lui-même, ne pas perdre la face. De bon matin se déploie en équilibre entre la scène fragile, ténue, qu’est cet espace intime de plus en plus gangrené et violenté par un réel insupportable et une distance froide qui tente une certaine objectivité.…
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