Oser la couleur et les extrêmes
Olivier Masset-Depasse, après deux courts métrages très remarqués, (Chambre froide et Dans l'ombre) passe de nouveau derrière la caméra, accompagné de son fidèle producteur (Versus) et son actrice fétiche, Anne Coesens.
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cinergie/revue94/Photo1.mp3
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Illustration de Gwendoline Clossais
La routine se traduit souvent par un ensemble de petites choses qui se répètent inlassablement sans qu’on y prête la moindre attention. C’est peut-être la caractéristique du travail dit « de fonctionnaire » lorsque celui-ci est sanctionné, en plus, d’un morne ennui tant dans la tâche que dans l’objectif de la tâche. L’Encodeur fait plus que probablement partie d’un groupe à risque. À la fois, rien n’entrave le travail de celui qui a répété et répété mille fois les mêmes gestes au point d’être dans un lit tout autant métronomiquement actif qu’à…
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Pertinent mélange de didactique et d’émotionnel, ce documentaire de création (pour une fois l’étiquette colle bien) de Vincent Dieutre tente de faire ressurgir l’austère doctrine janséniste, écrasée par Louis XIV, dans un kaléidoscope d’émotions de plus en plus intimes. Il a été co-produit en Belgique par Simple Production et entièrement post-produit au studio l’Equipe de Bruxelles.Pour cerner son sujet- dont on a tous entendu parler mais dont peu comprennent réellement les enjeux, tant politiques que métaphysiques - le réalisateur convoque plusieurs instances du documentaire. La vidéo en vue subjective d’abord, granuleuse, saccadée,…
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A la conférence de presse du 10ème Festival du court métrage de Bruxelles, un faciès familier et contemplatif : celui de Vincent Lecuyer. Ami des planches, il a aussi le joli loisir de s’installer dans d’autres types de cadres, de mises en scène et d’images : tout à tour, il a été Simon-le-nerveux dans Alice et moi, Dimitri-l’étoile-solitaire dans Ultranova et chauffeur atypique dans « Hep Taxi » (il ne prenait que des personnalités à bord et ne branchait jamais le compteur !).Depuis, le 3 avril, il a replongé avec Le Crabe, un court métrage nocturne et faussement pluvial assaisonné par Xavier Seron (Rien d’insoluble)…
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Alfredo Diaz-Perez, la quarantaine bien portante, vient nous rendre visite dans notre grenier aux images. D'origine espagnole, asturienne plus précisément, il a gardé de ses ancêtres l'envie de raconter des histoires. Alfredo a débuté par l'écriture de nouvelles, de romans et de scénarios. Diplômé d'ELICIT, il met sa plume au service de réalisateurs aussi différents et divergents que Marc Levie (La Boulangère et le charbonnier) et Santos Hevia (Matar el tiempu).Curieux qu'il était de savoir comment transformer des mots et des pensées en scènes filmées, il se lance alors dans la création d'images. Toutefois, il retourne…
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Les terribles lumières de BroadwayÀ l'ouverture du film, un jeune homme, professeur dans un amphithéâtre futuriste, raconte l'histoire d'une famille où, de père en fils, les hommes ont déserté leurs foyers pour se consacrer à une passion folle, les claquettes. Autour de la figure de l'un de ses membres, celui qui mettra fin à cette malédiction, François, nous voilà transportés en arrière, à notre époque. Le troisième long métrage d'Alain Berliner pour le cinéma est un film doublement ambitieux. D'abord, parce qu'il tisse son récit autour de plusieurs générations : la transmission, de père…
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Partir comme Noé
Dans un grenier désolé, une baignoire remplie d’eau savonneuse. Dans cette baignoire, un vieillard au corps encore vigoureux (Jan Decleir) que baigne sa fille (Sofie Decleir, eh oui). Sur un ton désolé, elle explique à son papa qu’il ne pourra pas sortir aujourd’hui, à cause de la pluie qui tombe à verse. Puis, elle sort du grenier, ferme la porte à clé, et vérifie le tuyau d’arrosage qui fait couler, sans discontinuer, de l’eau sur le vasistas de la chambre du vieillard. Dehors, en réalité, il fait grand beau. Resté seul dans sa cage, le vieil homme trompe son ennui en sculptant dans le bois des animaux qu’il accumule autour de lui. Mais…
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"Prenez un corps humain, secouez-le, liquéfiez-le, évaporez-le, ôtez lui son visage, coupez lui les jambes, faites le taire, immobilisez-le, pour ensuite le remettre en mouvement, lui redonner un visage, lui offrir un miroir et voir s'il a quelque chose de plus à dire..."Antonin De Bemels est coutumier des récompenses. Ce vidéaste de trente ans, tout droit sorti de l’ERG vient de recevoir le Premier Prix du Video Dansa de Barcelone pour son dernier court expérimental, Se fondre, un prix largement mérité. Avant cela, il avait déjà été distingué par le Springdance Cinema Award en 2000 pour Scrub solo 1: Soloneliness et par le Grand Prix International Vidéo Danse de Paris en 2002…
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Panique dans les bois : Egor le lapin voit les flammes manger sa maison. Aussi vite que ses pattes peuvent le porter dans son petit short rouge, il fonce solliciter l'aide de l'administration, supposée être à l'écoute du peuple et des rongeurs à grandes oreilles. Seulement, il a oublié le règlement : pas de papiers, pas de services !Prêt à tout pour un extincteur, il corrompt une grasse employée soviétique grâce à un légume riche en vitamines A, B1, B2 et C : une carotte ! Acte stérile : il est renvoyé de secteur en secteur et de chef au nom en « itch » en chef au nom en « itch ». À chaque fois, les motifs lui…
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Only a pawn in their game
Réalisateur doublement palmé (à Cannes) et oscarisé pour son fabuleux Pelle le Conquérant et son non moins Les Meilleures Intentions, le danois Bille August aura connu, malgré une tripotée de statuettes bronzées, une carrière des plus chaotiques, enchaînant le très bon (Zappa, Pelle.., Les Meilleures Intentions), l’exagérément mauvais (The House of the Spirits ), le très bof (Les Misérables ), le tout grand n’importe quoi (Smilla’s Sense of Snow – si vous l’avez vu, prière d’écrire à la rédaction pour m’expliquer exactement de quoi il s’agit...) et le pas vu (A Song For Martin et surtout…
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A l’intérieur d’une petite pièce discrète du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, un certain 28 mai 2007. Deux plaquettes nominatives pas vraiment anonymes installent le décor de la conférence de presse de Goodbye Bafana, présenté en avant-première le soir même. Le film, né d’une envie belge (celle de Jean-Luc Van Damme, producteur de Banana Films) adapte « Le regard de l’antilope », le roman de James Gregory, le geôlier de Nelson Mandela pendant 25 ans.
Le réalisateur, Bille August, est danois, déjà là, propriétaire d’une chemise blanche impeccable et de deux Palmes d’or (le très classique Pelle le conquérant…
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Jean- Luc Van Damme producteur de Banana Films, intéressé et touché par les mémoires de James Gregory, en achète les droits en 2003 auprès de l'éditeur français, après avoir rencontré James Gregory l'année précédente. Deux ans de travail sont nécessaires à l'adaptation du livre. A la suite d'une rencontre fructueuse avec Bille August, Van Damme monte une massive coproduction européenne qui implique l'Allemagne (X Filme Creative Pool), la France (Arsam International), le Royaume-Uni (Future Films), l'Italie (Fonema) mais aussi l'Afrique du Sud (Film Afrika) pour un budget total de 12 millions d'euros. Si, sur un tel budget, la Belgique…
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Un tournage d'un court métrage d'étudiants italiens à Liège? Cela peut paraître assez surprenant mais c'est tout à fait possible. La preuve avec La Langue commune d’Alberto Martin.
Le vendredi 23 mars, nous nous rendons dans un appartement situé en plein coeur de la Cité Ardente. C'est là qu'Alberto Martin, jeune réalisateur italien de 23 ans et ses quatre amis tournent en français, italien et anglais leur premier court métrage La Langue commune. Le film nous montre deux situations : un homme, parlant italien, et une femme, parlant français, qui se pressent pour arriver à un rendez-vous, chacun avec une autre personne. Ces deux histoires se déroulent…
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Maison d'accueil des courts métrages, La Big Family distribue son important catalogue (250 titres) dans les festivals et télés belges et étrangers. Dans un mois, elle fêtera ses cinq ans à Cannes. Avant d'emporter deux escarpins, un smoking, une robe pailletée fendue et un noeud pap', Nathalie Meyer et Olivier Robyns exposent leur soutien aux films et aux réalisateurs.
Cinergie : Nathalie, on s’est déjà croisé l’année dernière pour parler de court métrage alors je voudrais, en préambule, tout simplement savoir comment se porte La Big Family.Nathalie Meyer : Super bien ! En fait, ce qui a évolué, en gros, depuis l’année…
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Le mois prochain, Stijn Coninx présente son nouveau film, To walk again. Nous l’avions rencontré, il y a quinze ans, lorsqu’il sortait Daens, son film le plus célèbre tant en Flandre qu’en Wallonie (un film fleuve utilisant 4.000 figurants, chose rare en Belgique). Basé sur des faits historiques (une âpre réalité dans la fin du dix-neuvième siècle à Alost) Daens a connu un succès considérable. Le film, tiré du roman de Louis-Paul Boon, nous montre la lutte d’Adolphe Daens pour rendre les pauvres moins pauvres et les riches moins riches. En décembre 1982, nous avions rencontré Stijn Coninx à Bruxelles pour réaliser…
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