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Quelques grammes de douceur dans un monde de brutes
Tarte au sucre ou mousse au chocolat ? Religieuse ou éclair au moka ? Devant la vitrine de la pâtisserie, les regards s’illuminent, les dents se mordent les lèvres, les jambes gigotent : choix délicat. Le verbe vouloir et pouvoir s’affrontent dans une lutte féroce. Les réalisateurs Anne Deligne et Daniel De Valck ont promené leur caméra sur les gourmands d’ici et d’ailleurs pour nous inviter à un Un moment de douceur. Quoi de mieux qu’une sucrerie pour délier les langues ?
Il y a quelques années, un article paru dans le très sérieux quotidien Le Monde, comparait le degré de toxicité…
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Encore sous l’emprise de l’émotion et de la fragilité qui se dégagent du premier long métrage de fiction de Frédéric Dumont, Un Ange à la mer, nous partons à la rencontre du réalisateur. Il nous reçoit simplement chez lui, met tout le monde à l’aise, et se livre, sans détours, à nos questions.
Cinergie : Dans Un Ange à la mer on découvre un Olivier Gourmet comme on l'a rarement vu. Son personnage est d'une ambivalence extrême, passant de la tendresse étouffante à la haine féroce. J'ai l'impression que, connaissant un peu Olivier et sa grande gentillesse, tu as pu lui demander d'être aussi diabolique parce…
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Close-up est l'un des grands films, avec Où est la maison de mon ami ?, d'Abbas Kiarostami, n'en déplaise à certains.1 Il nous fait véritablement découvrir le monde du réalisateur iranien. Jusqu'à présent, nous n'avions, hormis notre souvenir en salles il y a plus de quinze ans, qu'une copie DVD sous-titrée en anglais, venue de Téhéran grâce à un étudiant. La copie des éditions Montparnasse sous-titrée en français est excellente, et son accompagnement offre des pistes sur les personnages et les décors naturels d'Abbas Kiarostami.
« Close-up, souligne Alain Bergala, est le film qui a permis de prendre…
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Alors que la tendance est à la 3D pour, soi disant, donner une nouvelle dimension magique au cinéma (mais ça reste à prouver), le grand Miyazaki qui nous avait déjà envoûtés avec Princesse Mononoké ou Le Voyage de Chihiro est un adepte du dessin à la main. Un luxe de nuances, d’effets colorés, de trouvailles qui se passe bien de technologie avancée pour nous conduire à l’émerveillement pur et simple. Son petit dernier, Ponyo sur la falaise sort enfin en DVD, et va en méduser plus d’un !
Ponyo sur la falaise - du ravissement
Des méduses transparentes de toutes les tailles envahissent l'écran; un sorcier à…
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Papa – Parodie – Diamant – mensonge
Le globe de cristal, la suprême récompense du Festival de Karlovy Vary (République Tchèque), a été décerné, il y a quelques mois, à un film belge, Un ange à la mer de Frédéric Dumont. Habitué du documentaire, le réalisateur passe pour la première fois à la fiction avec une remarquable audace. Il lui aura fallu sept longues années pour accoucher de cette histoire personnelle qui déploie ses ailes sur nos rétines et nous laisse là, le cœur comprimé « comme un papier qu’on froisse ».
Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse ?
Réversibilité,…
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Grain de folie
« Les châteaux de sable sont faits pour le plaisir, mais ils soulèvent d'intrigantes questions », c'est par cette phrase de Jearl Walker, physicien américain, que s'ouvre Sièges, l'étrange odyssée du musicien Marc Hérouet qui passe, pour la première fois, à la réalisation. Dix-huit minutes pour un voyage dans le temps, au cœur de la barbarie, de la folie des hommes, porté par une nature qui, au bout du compte, finit toujours par reprendre ses droits.
Sur une image fixe, au bord d'une mer inconnue, défile les noms de villes du monde entier. Leur point commun ? Elles ont connu un état de siège dans un passé lointain…
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Qu'en affaire à Lidge !!!
"Une gare", aurait dit ma grand-mère avec son bon sens populaire, "c'est un endroit où les trains s'arrêtent et où les voyageurs montent et descendent, point à la ligne". "Une gare, c'est bien plus que cela", répondent les visionnaires. "C'est la vitrine d'une ville et d'une région, la première chose que les visiteurs voient en arrivant, et la dernière qu'ils emportent en partant. C'est un monument qui doit être à la mesure de ce rôle". À Liège, visiblement, les visionnaires ont gagné. La nouvelle gare des Guillemins est une cathédrale moderne, faite de béton, de verre, d'acier et d'air, entièrement…
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La valse des faux-semblants
Mathias Gokalp a été à l’origine d’une de nos plus belles émotions de critique. Un de ces moments rares où, dans un court métrage de jeune réalisateur, on voit la naissance d’un auteur. Pour son film de fin d'études à l'INSAS, le jeune réalisateur encore en herbe avait le culot de nous proposer Rachid et Martha, 25 minutes de comédie musicale chantée façon Jacques Demy. C'est un des exercices les plus difficiles qui soit. Tout doit être parfaitement agencé, s'ajuster au millimètre. Le moindre écart de goût, une simple fausse note, la plus petite faute de rythme et tout l'ensemble bascule comme…
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Le Hasard et la nécessité
Mr Nobody va en laisser perplexe plus d'un. Et pas qu'un peu. Bien que la quête de l'immortalité ne soit pas neuve dans l'humanité. Tous les mythes et les religions s'y référent. Ce qui est neuf c'est que la science, lorsqu'elle s'empare de la logique, à partir de la Renaissance, crée une raison débarrassée des certitudes religieuses (genre la terre est plate). La science élabore une physique et une biologie qui proclament l'allongement de la vie et y parvient (la mort en 40 ans au XVème siècle et à 80 au XXIème siècle). Nous ne savons pas ou va nous mener la modélisation de la biotechnologie.…
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Mr Nobody est le troisième long métrage de Jaco Van Dormael aussi fort que les deux précédents. Nous avons demandé à Jaco de nous expliquer la logique de son film. Entretien disloqué avec un réalisateur de l'irréel.
Cinergie : Une question à la Mr Nobody. Si tu n'avais pas été cinéaste, qu'aurais-tu fait ?Jaco Van Dormael : Je n'en sais rien du tout. Lorsque j'étais adolescent, je voulais soit devenir clown soit faire du cinéma, et quand j'ai dit à ma mère que j'allais faire une école de cinéma, elle était soulagée tellement elle avait eu peur que je devienne clown ! J'ai fait de la photo aussi. À…
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Chop Shop
Après Man Push Car, le premier long métrage de Ramin Bahrani, cinéaste américain d'origine iranienne, voici son second film Chop Shop (expression argotique signifiant le fait de démonter des voitures volées afin de les vendre en pièces détachées). Le réalisateur filme le monde des immigrants, des marginaux (vendeurs ambulants dans Man Push Car) et des déracinés latinos (entre misère et débrouille dans Chop Shop).
Alejandro, adolescent orphelin, a trouvé refuge pour survivre dans un garage du Queens à New York, pour être plus précis à Willets point, à deux pas du Shéa Stadium (l'enceinte des matchs…
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Le cinéma belge francophone peut, sans plus aucun doute, compter sur la volonté politique de la Communauté française, de son Secrétaire général, et de sa Ministre de la culture et de l'audiovisuel, pour se faire connaître. Une étude sociologique, menée par le bureau de recherche Dedicated Research sur la perception du cinéma francophone par ses habitants, démontre que le cinéma national est très peu connu et même sous-estimé par son public potentiel, qui se dit, néanmoins, amateur de cinéma.
Les chiffres le démontrent, la vision d'un film est devenue un acte quotidien sur petit écran, soit diffusé par les chaînes de télévision,…
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Olivier Smolders nous propose une dizaine de films (12 courts et un long), mais aussi une bibliographie abondante. Rappelons quelques-uns de ses livres : Cinéma parlant, petit lexique à l'usage des amateurs, à la Flaubert (« Humour : en avoir est dangereux, ne pas en avoir est suicidaire ») ; L'éloge de la pornographie (« tandis que l'homme bande avec les yeux, les femmes bandent avec le cœur ») ; L'expérience de la bêtise ; et enfin, Voyage autour de ma chambre qui est un prolongement de La part de l'ombre.
Souvenons-nous que le livre démarre sur Mort à Vignole avec une citation d'Eric Von Stroheim…
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Gus Van Sant
Le cinéma entre les nuages d'Edouard Arnoldy propose un essai comme une ballade autour des croisements d'images du cinéma de Gus Van Sant (Mala Noche, To Die for, Elephant ou Paronaïd Park). À la manière de ce prince du cinéma indépendant, l'auteur procède par éclatements de son œuvre et y ajoute des incursions dans certaines des œuvres de Jean Renoir, Ingmar Bergman ou Roberto Rossellini, sans oublier quelques incursions parmi les images de Jonathan Couette (Tarnation) ou de Boris Lehman « un réalisateur protéiforme, photographe et cinéaste hors de toutes les normes ».
À partir d'une photo de Boris Lehman : l'image…
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