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La poésie comme moteur du dessin animé La Femme papillon, un premier film qui obtient le Prix de la deux/RTBF à Anima 2003. Virginie Bourdin, sa réalisatrice est un animatrice qui va jusqu'au bout de son désir. Cursus. Entretien.
"Tous mes amis ont fait des études en Belgique, moi je les ai regardés partir", nous confie Virginie Bourdin, essoufflée après la montée des quatre étages qui mène à nos locaux. Le premier film qu'elle ait vu ? Point ! "C'est un ensemble de films que mes parents m'ont amenés voir. J'ai le souvenir d'Excalibur, de Bambi. Mais très tôt j'ai été au cinéma seule. J'allais passer des après…
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Au-delà de Gibraltar explore plusieurs itinéraires qui se croisent et se mêlent dans la communauté maghrébine bruxelloise. Il y a celui de Ben Omar (Abdeslam Arbaoui), le père (dont le jardin secret est la poésie), un être qui s'est replié sur lui-même, cloisonné, cadenassé, devenu prisonnier de la survie socio-économique de sa famille. Il y a Karim (Mourad Maimouni), jeune diplômé en comptabilité qui rencontre l'autre sous la forme la plus agréable qui soit : Sophie (Bach-lan Le Ba-Thi), une jeune fille belge dont il tombe amoureux en dépit des souhaits de sa famille qui espère le voir épouser une jeune Marocaine à Tanger. Karim a un… Lire l'article
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Un parfum d'enfance
Au mois de juin, sortira sur nos écrans Le Mystère de la chambre jaune qui sera suivi, un peu plus tard, par Le Parfum de la dame en noir, tous deux réalisés par Bruno Podalydès. Coproduit par Wallimage, cette nouvelle mouture cinématographique de l'œuvre de Gaston Leroux comportera également des comédiens et des techniciens belges dans sa distribution. Dans l'entretien qui suit, l'acteur Denis Podalydès, co-scénariste du film et interprète du détective Rouletabille, est revenu sur l'aventure de ce tournage (qui se prolongera cet été), sur ses partenaires belges et sur les relations très étroites qui le rattachent, depuis quelques…
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Le sable. La mer. Petit à petit, le vent se lève, charrie feuilles et coquillages, en ensevelit d'autres. Une brise qui déblaie la plage, lui donne sans cesse un autre visage. Sur ces bases fragiles et malléables, jamais à l'abri des éléments naturels (le vent donc, mais aussi la marée), l'homme a souvent bâti des empires, qui s'effondrent plus vite qu'un château de cartes (de sable, ici...). Comme un géant aux pieds d'argile, l'homme s'est cru, une fois tapi derrière ses remparts cimentés (faits avec du sable...), invincible. La nature se déchaîne, et tout s'écroule. Une revanche, sans doute : à force de se voir piétinée,… Lire l'article
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Chaque matin, loin dans le nord, l'esquimau sort de son igloo, creuse un trou dans la glace, s'assied au bord et lance sa ligne. La nature lui procure quelques poissons qu'il ramène dans sa cahute en Frisko, où Madame Esquimau l'attend, la poêle sur le feu, prête pour le frichti. Et ainsi s'écoule la vie de l'esquimau, paisible et monotone, rythmée par l'alternance des saisons : l'hiver succédant à l'hiver, la glace à la glace et les colins aux cabillauds. Jusqu'au jour où Monsieur Esquimau se chope une allergie au poisson, en a soupé du fish stick : ras la capuche de l'anorak! Et Madame a beau s'escrimer sur sa friture, varier la bouillabaisse,… Lire l'article
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En ce mois d'avril, un film d'Alain Corneau qui adapte un livre d'une romancière bien de chez nous mais qui se passe aux antipodes.
Tout le miel d'Amélie
Romancière adulée depuis plus d'un lustre, notre Amélie Nothomb nationale (on a bien le droit d'en avoir une, hein M'sieu Jeunet !), n'avait encore jamais fait l'objet d'une adaptation au cinéma (1). C'est aujourd'hui chose faite pour l'un de ses romans les plus populaires. Ayant vécu ses 5 premières années au Japon, Amélie (l'héroïne du roman, largement autobiographique) en a gardé un tel émerveillement qu'une fois adulte, elle ne pense qu'à revenir s'y…
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Yippie, une histoire de cow-boys et d'indiens ! Nick est un petit garçon qui se rêve en Buffalo Bill des cours de récré, à dégommer les Peaux Rouges après l'école. En croquant ses rêves d'enfant du Far West dans les marges de ses cahiers de devoirs, Nick s'invente une autre vie, pour échapper aux quolibets de ses camarades, et aux adultes qui le toisent. Mais petit à petit, ses rêves rejoignent la réalité...
Yves Bex est sorti de la KASK il y a maintenant 10 ans, mais Desperado est son premier film d'animation d'envergure. Pour rendre au mieux l'univers fantasmé de Nick l'apprenti-shérif, Bex a choisi le cellophane et le pastel - une…
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Le cinéma est une écriture. Chez Hitchcock c'est tellement évident qu'il qualifiait le sujet de Mc Guffin (prétexte, gimmick) dans son célèbre ouvrage d'entretiens avec François Truffaut, un livre que tous les passionnés du 7ème art se doivent de lire. Vous y trouverez des renseignements sur Shadow of a doubt (L'Ombre d'un doute), le film préféré d'Hitchcock. Truffaut précise ce qu'était le cinéma pour Sir Alfred : "quand je dis qu'il a pratiqué le cinéma comme une religion je n'exagère pas !".
Le film
Réalisé d'après un scénario écrit par Thorton Wilder, L'Ombre d'un…
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Noir et blanc pour un plan fixe, sur un arbre et son amour éternel pour un petit bonhomme, et Dieu sait que l'amour change et prend de drôles de formes, en grandissant. L'arbre continue à donner, l'homme à prendre. De "Boom die gaf" c'est l'arbre qui donnait même sa chemise, par amour, et qui donnerait jusqu'à sa vie...
Intime, touchant dans sa simplicité, Cliff Laureys (Ritz) épure son récit comme son trait rare : douce, sécurisante, la voix de l'arbre qui se penche pour entendre les rêves et les confidences emprunte la mécanique de répétition de la fable, proposant ses pommes à vendre au marché pour quelques sous d'argent de poche,…
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"Réveillez la bête qui est en vous", disait la pub : Eric Peeters, en réalisant ce Beestig Dagje plein d'allant et de clins d'oeil tordants, semble avoir bien compris le message. En sept minutes et le triple d'animaux, il nous énumère joyeusement nos tics bestiaux en nous montrant vaches, cochons, pingouins et gorilles dans leur quotidien le plus cliché... Ce quotidien que les grammairiens (et les gardiens de zoo) ont sans doute observé pour inventer les expressions de "chaud lapin", de "malin comme un singe" et de "bonnet d'âne".
Beestig Dagje commence donc au petit matin avec nounours qui se lève, pour se terminer au coucher du soleil, quand l'homme se couche. Entre les deux, on aura vu un crocodile…
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Magré tout, le chant de la liberté
Quelque part, un bâtiment aux hauts murs de briques sales. Une file d'hommes et de femmes attendent sous la surveillance de gardes en treillis, lourdement armés. On comprend très vite qu'il s'agit de la visite des familles dans une prison de femmes. Un par un, les visiteurs entrent, entièrement soumis au caprice des ombrageux militaires. Parfois, sans raison apparente, c'est la fouille complète, voire l'exclusion. Les portes se referment, d'autres s'ouvrent les prisonnières apparaissent. Effusions, larmes, rires, sous l'oeil vigilant des matonnes. Soudain, deux femmes quittent la pièce. La prisonnière guidant la visiteuse, elles courent à…
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Dans un précédent E-Moi, Henri Ingberg, Directeur du Centre du Cinéma et Secrétaire général du Ministère de la Communauté française, s'interrogeait sur le peu de public belge se rendant en salles pour découvrir des films ayant cependant acquis une réputation internationale (webzine n°68.) Le rôle du marketing est primordial pour les majors américaines qui y consacrent la moitié du budget de leurs productions. Ce n'est guère possible en Europe, ni financièrement ni culturellement. D'où, depuis un an une initiative passionnante de Luciana Castellina, ex-présidente de la Commission Culture au Parlement européen le projet Euronet… Lire l'article
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Le film
Nic BAL, directeur de la BRT, ayant l'idée d'adapter De Loteling (Le Conscrit) d'après une nouvelle d'Hendrik Conscience, il en signa l'adaptation, en 1974, avec Roland Verhavert. Il le coproduisit avec Jan Van Raemdonck, lequel avait connu avec Mira, adapté d'un roman de Stijn Strujvels, un succès public considérable. En confier la réalisation à un styliste comme Roland Verhavert fut un pari qui s'avéra gagnant pour le film. Il s'agissait d'atténuer le ton très romantique d'un texte écrit au XIXème siècle. L'histoire de l'odyssée, en Campine, de Katrien (Ansje Beetjes) et de Jan (Jan Decleir), un cultivateur, conscrit malgré…
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Un anniversaire réussi et une présence belge importante
Clermont-Ferrand est le plus grand festival au monde consacré aux courts métrages. Au total, ce n'est pas moins de 4.361 sièges mis à disposition du public toutes les deux heures à raison de 5 à 6 séances par jour. Avec plus de 130.000 entrées, c'est dire que le Festival est un succès public avant d'être également un succès pour la profession. Depuis 25 années, le Festival a souligné la qualité de notre production. En 1985, Jaco Van Dormael a ouvert le bal en ramenant le Grand Prix grâce à E pericoloso sporgesi. Olivier Smolders y a vu tous ses films programmés et certains primés.…
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Les cinéphiles ayant découvert The Bloody Olive, un court métrage surprenant de Vincent Bal attendaient avec curiosité un long métrage de son réalisateur. Ils ne seront pas déçus. Miaouw ! Minoes (Minouche), long métrage, produit en Hollande a eu un très grand succès public aux Pays-Bas. Lorsque l'on voitMinouche on comprend pourquoi. Ce conte où les chats remplacent les fées en caressera plus d'un dans le sens du poil. Adapté d'un récit de l'écrivain hollandais Annie M.G. Schmidt, un livre classique de la littérature pour enfants, l'histoire contée est simple et magique. Tibbe, un journaliste jeune et timide rencontre…
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