Effet bœuf garanti ! Présenté au Festival de Cannes cette année, Grave n’a laissé aucun spectateur insensible. Le public a eu les jambes coupées et l’estomac retourné, se demandant, au fond, ce à quoi il venait d’assister. Le pitch est plus qu’alléchant : Justine, étudiante en première vétérinaire, se voit forcée à manger de la viande crue au cours de son bizutage. Un geste impensable pour la jeune fille qui est issue d’une famille strictement végétarienne, et n’y a jamais goûté. Mais la pression du clan et de sa sœur, elle déjà en deuxième année, est plus forte que l’interdit parental.… Lire l'article
Benjamin (Aaron Roggeman), 16 ans, s’ennuie. Cet adolescent apathique, en vacances en Espagne avec ses parents et son petit frère dans un camping de caravanes, semble flotter dans l’existence. Ni très beau, ni particulièrement charmant, d’une mollesse décourageante, il ne semble avoir aucune passion, aucune personnalité, comme s’il avait grandi en suivant le mouvement, sans jamais se poser la moindre question ni prendre la moindre initiative.
En cet été ensoleillé, l’adolescent passe ses journées à glander, avachi devant la télévision (à regarder des documentaires animaliers narrant par l’image la sexualité des gastéropodes) ou endormi sur la plage.…
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La guerre en cours…
Une idylle qui tourne mal, un meurtre en pleine rue sans témoin ou des travailleurs révoltés, le cinéma de Lucas Belvaux, aussi sociologique que philosophique scrute, film après film, les lignes de failles qui traversent notre époque. Chez nous, jeté sur les écrans français à quelques mois des élections présidentielles, prend à bras le corps la question de plus en plus douloureuse des partis populistes d’extrême droite. Hétérogène, ample et irrégulier, le film déconcerte d’abord avant de se creuser de complexité pour revenir faire sens, comme un boomerang. Et avec la même force. Sélectionné au Festival…
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La femme au portrait...
Dans les films de Kiyoshi Kurosawa, on ne sait jamais vraiment ce qui s'est passé. On n'est jamais très sûr non plus de ce qui est en train d'arriver. Ses personnages dérivent dans des mondes inquiétants qui contaminent lentement toute leur réalité et qui ne s'avèrent souvent que le sombre rayonnement de leur désordre intime. Cela fait de Kurosawa un cinéaste à part, inclassable, entre cinéma de genre et méditation contemplative. Après des films de séries B voire Z, tournés en quelques semaines, Cure, Charisma, Kaïro, Séance, Retribution ont fait de lui aujourd'hui le maître en matière de fantômes. D'autres…
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