Le surréalisme à la belge est digne de ce petit pays où la cartographie de l'ensemble domine par rapport à la centralisation des grands pays. On y circule autour d'arpenteurs dans des sentiers très différents, au point qu'à Bruxelles, Charles Baudelaire ne savait plus sur quel pied jouer au dandy. En réalisant « Le désordre alphabétique », son huitième film, Claude François nous conte ces trajectoires, ces liens, ces boucles. Lire l'article
Klaartje Quirijns, réalisatrice du portrait filmé du photographe Anton Corbijn, est venue à Bruxelles rencontrer la presse curieuse d'en savoir plus sur cette documentariste surtout reconnue pour ses brûlots politiques. Nous avons fait sa connaissance.
Cinergie :On vous connaît comme cinéaste engagée politiquement. Est-ce que ce film amorce un tournant dans votre carrière ? Allez-vous faire des portraits d'artistes ?Klaartje Quirijns : En général, je fais des films politiques. Mais j'ai approché Anton Corbijn de la même façon que mes autres personnages, j'ai cherché l'humanité qui se trouve en lui. Bien entendu, l'œuvre artistique d'Anton m'a…
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Un entretien avec Ursula Meier ne se passe pas dans la routine habituelle d'un hôtel. Elle aime trop les sentiers autour des grands boulevards pour qu'on ne lui propose pas de circuler dans ceux du jardin Botanique, à Bruxelles, et de s'arrêter sur un banc autour du tropisme des plantes que l'on voit peu dans les villes modernes. De noir vêtue, son paradigme, elle nous parle de l'argent (pas seulement chez Robert Bresson) lequel circule de plus en plus vite, du cinéma (Freddy Murer, Alain Tanner, John Cassavetes) et de qui donc ? De Voltaire, et de son tunnel secret pour aller en Suisse. Questions réponses pour Cinergie.
Cinergie : Pourquoi avoir intitulé ton film L’Enfant d’en haut quand ton histoire est tellement…
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C’est au FIFF que nous avions découvert L’été de Giacomo avec émerveillement. Alors que Le P’tit Ciné, avec Filmer à tout prix, programmait le film à Bruxelles, à l’Arenberg jusqu’à sa fermeture (désespérante) et que d’autres projections devraient avoir lieu en Wallonie, nous avons rencontré Alessandro Comodin à Bruxelles où il était de passage pour présenter son film. Ce fut une longue discussion en plein air, sous les volutes de nos cigarettes, à bâtons rompus… Où il est fait mention de Pasolini, du numérique, du documentaire et de la fiction, du présent, du passé, de l’Italie et… Lire l'article
Raymond Ravar, premier directeur de l'INSAS, instigateur de sa création, se replonge dans ses souvenirs pour nous retracer la pré-histoire de cette immense aventure.
Tout a commencé à mes 18 ans. J'étais déjà mordu de théâtre, et je suis entré dans l'équipe théâtrale de l'ULB, dirigée par Henri Billen. J'y ai rencontré des gens remarquables, de 10 ans plus âgés que moi, ça a été une chance dans ma vie. Pour aller au Jeune Théâtre de l'ULB, j'ai dû m'inscrire à l'université. J'ai regardé ce qui me semblait le plus léger, et j'ai choisi les sciences économiques.…
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Nous avions rencontré Nicola Mazzanti en 2009. À l’époque, Gabrielle Claes dirigeait encore Cinematek. Nous avions parlé avec lui de la reconversion de la pellicule en numérique, des archives, du présent et du futur, mais aussi du cinéma de Shanghai pour lequel nous avons une passion commune (en particulier de Printemps dans une petite ville de Fei Mu, 1948). Aujourd'hui, depuis janvier 2012, succédant à Gabrielle Claes, Nicola Mazzanti dirige la cinematek.
Cinergie : Quel a été votre parcours ?Nicola Mazzanti : En Italie, les années 80 ont signé la fin d'un cinéma comme médium prioritaire. À Bologne, il y avait un festival qui s'appelait la Mostra Internazionale…
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Gabrielle Claes, conservatrice de la Cinémathèque Royale de Belgique jusqu'en décembre 2011, devenu CINEMATEK, nous a accordé un entretien, comme nous l'avait offert jadis Jacques Ledoux, auquel elle avait succédé. Nous avions choisi 5 photos de films programmés en janvier-février 2012.
Gabrielle Claes les a commentées, images après images, dans notre entretien filmé. Ensuite, nous avons abordé quelques étapes d'un parcours qui suscite l'admiration des conservateurs des cinémathèques européennes.
Cinergie : Quels sont les moyens que la Cinémathèque a mis en œuvre pour faire circuler les films en sa possession et les diffuser auprès…
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« Retour progressif à l'humanité »On le pensait sombre, il est chaleureux. On l'imaginait fatigué à la fin de cette longue journée d'interview, non, il a encore du ressort, dit-il. Alors que son nouveau film doit sortir sur les écrans belges et français ce 14 mars, Lucas Belvaux a commencé la course des avant-premières après le Festival de Rotterdam. Mais c'est « chouette », 38 témoins est vu, attendu, les gens y sont sensibles, déconcertés peut-être, mais surtout « secoués ». Energique et bien présent, il entre de plein fouet dans une discussion, joue le jeu, débat, et nous entraîne souvent là… Lire l'article
Au sortir de la vision de l'Hiver dernier de John Shank, nous avons été bluffé par la beauté des paysages, des intérieurs à la lumière ténue, de l'accord parfait de la lumière et des ombres, des nuances de l'obscurité. L'impression d'avoir contemplé une succession de peintures, aux couleurs chaleureuses de la terre, revient quand on repense à l'histoire du jeune éleveur de bovins pris dans les affres de la rentabilité. Nous rappelant que cette sensation de nature captée dans sa rudesse nous avait déjà envahie dans un autre film, Au cul du loup, nous avons tenu à rencontrer le maître d'œuvre de l'image de ces deux longs… Lire l'article
Un premier long métrage est toujours une aventure délicate. Au désir de bien raconter une histoire, s'ajoute la nécessité de convaincre la production, la distribution, la presse et surtout le public qui vous découvre à peine. Pour la première partie qui lui incombe, John Shank a mis tous les atouts de son côté; lieu de tournage aux paysages grandioses, image sculptée par le scalpel aérien de Hicham Alouie, comédien au physique brut, Vincent Rottiers, musique « organique » signée DAAU et sujet universel, la transition du présent, entre passé et avenir. Le résultat est prometteur. On y aperçoit l'art de la narration, la capacité d'exprimer… Lire l'article
Djo Munga, réalisateur du très explosif Viva Riva, est également producteur à Kinshasa. Partant de son désir de tisser une structure cinématographique au Congo, il allie aides à la réalisation avec formations. Avec l'aide du Centre Wallonie-Bruxelles International, il a mis en place un cycle annuel de formation en audiovisuel, à Kinshasa. Lors d'un de ses passages à Bruxelles, nous le rencontrons, curieux d'en savoir davantage sur cette école naissante, inspirée par l'enseignement de l'INSAS d'où il est sorti.
Cinergie : Comment vous est venue l'idée de mettre sur pied une formation en audiovisuel à Kinshasa ?Djo Munga : J'ai fait mes études…
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En 2012, lors de la sortie de La Folie Almayer, Chantal Akerman nous a offert un long entretien.Et cela à l’endroit même où Saute ma ville, son premier film, a été tourné en 1968. Depuis, la cinéaste nous a offert une évolution de ce que les Allemands, dans les années 20, ont appelé le kammerspiel (le film de chambre, style Lubitsch).
Questions/Réponses.
Cinergie : Une phrase de Tarkovski me fait penser à ta démarche : « Je crois que la motivation de quelqu'un qui va au cinéma est une recherche du temps, du temps perdu, du temps négligé et du temps retrouvé ».Chantal Akerman : J'espère que lorsque…
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