De l’art ou du cochon ?
Avec son film d’animation Dans le cochon tout est bon, la jeune réalisatrice Iris Alexandre a séduit le jury et obtenu le prix Cinergie. De la pâte à modeler, une musique dix-huitièmiste, beaucoup d’humour et une idée pas banale, animer une nature morte, très morte… Rencontre avec la jeune cinéaste qui nous dévoile sa recette de fabrication.
Végétarienne ou omnivore ?
Cinergie : Qu’est-ce qui t’a conduite à La Cambre ?Iris Alexandre : Je suis française et, dans un premier temps, j’ai présenté des écoles en France où je n’ai pas réussi à entrer. Il faut aussi…
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Notre première rencontre avec Mathias Gokalp remonte à ses années estudiantines à l'INSAS. Son film de fin d'études avait été projeté en compétition belge au Festival Media 10/10 à Namur, en novembre 1999. L'équipe de Cinergie avait alors été séduite par la fraîcheur qui se dégageait de ce premier court métrage, Rachid et Martha, une comédie musicale en hommage à Jacques Demy. Nous lui avions attribué notre Prix, le premier que nous remettions. Depuis, Mathias Gokalp a fait un long et beau chemin avec son long métrage, Rien de personnel (2008). Aujourd'hui, nous retrouvons le réalisateur dans son costume de prof, de passage… Lire l'article
Le surréalisme à la belge est digne de ce petit pays où la cartographie de l'ensemble domine par rapport à la centralisation des grands pays. On y circule autour d'arpenteurs dans des sentiers très différents, au point qu'à Bruxelles, Charles Baudelaire ne savait plus sur quel pied jouer au dandy. En réalisant « Le désordre alphabétique », son huitième film, Claude François nous conte ces trajectoires, ces liens, ces boucles. Lire l'article
Sélection 2012 :
Les Barons, de Nabil Ben Yadir
Le Gamin au vélo, de Luc et Jean-Pierre Dardenne
Illégal, d'Olivier Masset-Depasse (Prix des Lycéens)
Quartier lointain, de Sam Garbarski
La Régate, de Bernard Bellefroid
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Klaartje Quirijns, réalisatrice du portrait filmé du photographe Anton Corbijn, est venue à Bruxelles rencontrer la presse curieuse d'en savoir plus sur cette documentariste surtout reconnue pour ses brûlots politiques. Nous avons fait sa connaissance.
Cinergie :On vous connaît comme cinéaste engagée politiquement. Est-ce que ce film amorce un tournant dans votre carrière ? Allez-vous faire des portraits d'artistes ?Klaartje Quirijns : En général, je fais des films politiques. Mais j'ai approché Anton Corbijn de la même façon que mes autres personnages, j'ai cherché l'humanité qui se trouve en lui. Bien entendu, l'œuvre artistique d'Anton m'a…
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Un entretien avec Ursula Meier ne se passe pas dans la routine habituelle d'un hôtel. Elle aime trop les sentiers autour des grands boulevards pour qu'on ne lui propose pas de circuler dans ceux du jardin Botanique, à Bruxelles, et de s'arrêter sur un banc autour du tropisme des plantes que l'on voit peu dans les villes modernes. De noir vêtue, son paradigme, elle nous parle de l'argent (pas seulement chez Robert Bresson) lequel circule de plus en plus vite, du cinéma (Freddy Murer, Alain Tanner, John Cassavetes) et de qui donc ? De Voltaire, et de son tunnel secret pour aller en Suisse. Questions réponses pour Cinergie.
Cinergie : Pourquoi avoir intitulé ton film L’Enfant d’en haut quand ton histoire est tellement…
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C’est au FIFF que nous avions découvert L’été de Giacomo avec émerveillement. Alors que Le P’tit Ciné, avec Filmer à tout prix, programmait le film à Bruxelles, à l’Arenberg jusqu’à sa fermeture (désespérante) et que d’autres projections devraient avoir lieu en Wallonie, nous avons rencontré Alessandro Comodin à Bruxelles où il était de passage pour présenter son film. Ce fut une longue discussion en plein air, sous les volutes de nos cigarettes, à bâtons rompus… Où il est fait mention de Pasolini, du numérique, du documentaire et de la fiction, du présent, du passé, de l’Italie et… Lire l'article
Raymond Ravar, premier directeur de l'INSAS, instigateur de sa création, se replonge dans ses souvenirs pour nous retracer la pré-histoire de cette immense aventure.
Tout a commencé à mes 18 ans. J'étais déjà mordu de théâtre, et je suis entré dans l'équipe théâtrale de l'ULB, dirigée par Henri Billen. J'y ai rencontré des gens remarquables, de 10 ans plus âgés que moi, ça a été une chance dans ma vie. Pour aller au Jeune Théâtre de l'ULB, j'ai dû m'inscrire à l'université. J'ai regardé ce qui me semblait le plus léger, et j'ai choisi les sciences économiques.…
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Nous avions rencontré Nicola Mazzanti en 2009. À l’époque, Gabrielle Claes dirigeait encore Cinematek. Nous avions parlé avec lui de la reconversion de la pellicule en numérique, des archives, du présent et du futur, mais aussi du cinéma de Shanghai pour lequel nous avons une passion commune (en particulier de Printemps dans une petite ville de Fei Mu, 1948). Aujourd'hui, depuis janvier 2012, succédant à Gabrielle Claes, Nicola Mazzanti dirige la cinematek.
Cinergie : Quel a été votre parcours ?Nicola Mazzanti : En Italie, les années 80 ont signé la fin d'un cinéma comme médium prioritaire. À Bologne, il y avait un festival qui s'appelait la Mostra Internazionale…
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« Retour progressif à l'humanité »On le pensait sombre, il est chaleureux. On l'imaginait fatigué à la fin de cette longue journée d'interview, non, il a encore du ressort, dit-il. Alors que son nouveau film doit sortir sur les écrans belges et français ce 14 mars, Lucas Belvaux a commencé la course des avant-premières après le Festival de Rotterdam. Mais c'est « chouette », 38 Témoins est vu, attendu, les gens y sont sensibles, déconcertés peut-être, mais surtout « secoués ». Energique et bien présent, il entre de plein fouet dans une discussion, joue le jeu, débat, et nous entraîne souvent là… Lire l'article
Gabrielle Claes, conservatrice de la Cinémathèque Royale de Belgique jusqu'en décembre 2011, devenu CINEMATEK, nous a accordé un entretien, comme nous l'avait offert jadis Jacques Ledoux, auquel elle avait succédé. Nous avions choisi 5 photos de films programmés en janvier-février 2012.
Gabrielle Claes les a commentées, images après images, dans notre entretien filmé. Ensuite, nous avons abordé quelques étapes d'un parcours qui suscite l'admiration des conservateurs des cinémathèques européennes.
Cinergie : Quels sont les moyens que la Cinémathèque a mis en œuvre pour faire circuler les films en sa possession et les diffuser auprès…
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Au sortir de la vision de l'Hiver dernier de John Shank, nous avons été bluffé par la beauté des paysages, des intérieurs à la lumière ténue, de l'accord parfait de la lumière et des ombres, des nuances de l'obscurité. L'impression d'avoir contemplé une succession de peintures, aux couleurs chaleureuses de la terre, revient quand on repense à l'histoire du jeune éleveur de bovins pris dans les affres de la rentabilité. Nous rappelant que cette sensation de nature captée dans sa rudesse nous avait déjà envahie dans un autre film, Au cul du loup, nous avons tenu à rencontrer le maître d'œuvre de l'image de ces deux longs… Lire l'article
Un premier long métrage est toujours une aventure délicate. Au désir de bien raconter une histoire, s'ajoute la nécessité de convaincre la production, la distribution, la presse et surtout le public qui vous découvre à peine. Pour la première partie qui lui incombe, John Shank a mis tous les atouts de son côté; lieu de tournage aux paysages grandioses, image sculptée par le scalpel aérien de Hicham Alouie, comédien au physique brut, Vincent Rottiers, musique « organique » signée DAAU et sujet universel, la transition du présent, entre passé et avenir. Le résultat est prometteur. On y aperçoit l'art de la narration, la capacité d'exprimer… Lire l'article