Le film
Any way the winds blows n'est pas sans évoquer le microcosme artistique qu'entretenait Andy Warhol à la Factory. Tom Barman y fait clairement allusion. Sauf - et c'est important de le souligner - qu'il s'agit chez Tom Barman du milieu arty et bohème d'Anvers à l'aube du millénaire saisi sur un tempo planant et cool, par le leader de dEUs qui nous entraîne à la suite de huit personnages dans un film choral et chorégraphié en autant d'histoires entrelacées au gré du vent. Des tranches de vie se déroulant sur une période de 32 heures, en été, d'un pas nonchalant, dansant ce qui nous amène au second clin d'oeil :…
Lire l'article
Plein soleil sur une campagne verte et abondante. Forcément les feuilles ne tombent pas encore... au contraire du riz. C'est le mariage du frère de Jacques. Les hostilités commencent sur le perron de l'église avec le défilé, deux par deux des invités et de leurs mines expressives. En contrebas, un photographe, le cousin du Jacques, se démène avec un plaisir évident à maintenir le rythme d'une photo toutes les deux secondes. Enfin, façon de parler. Jacques est imperturbable. Faciès du style Nain Grincheux, au bras de sa Nénenne (traduisez « grand-mère », « boma » pour les Bruxellois de nos lecteurs), Jacques est le garçon…
Lire l'article
La seconde partie de notre dossier consacré au cinéma numérique illustre les propos parus dans notre précédent numéro à partir de deux films tournés en Belgique. Nuit Noire, un long métrage d'Olivier Smolders et Marelle, un court métrage de Nacho Carranza. Nous nous sommes entretenus avec Michel de Kempeneer et Louis-Philippe Capelle (nous publierons des entretiens avec Olivier Smolders et Philippe Blasband sur le côté esthétique du numérique) pour l'un et Patrice Michaud pour l'autre. Coming soon.
Un long métrage en HD (Viper)
Lorsque nous demandons à Michel De Kempeneer, l'un des producteurs (Polygone Productions) de Nuit noire les raisons du choix…
Lire l'article
Genappe, sa sucrerie, sa vie quotidienne. D'un côté, un couple heureux avec un petit garçon et des tracas que l'on pourrait qualifier de banals : ils veulent acheter une maison, mais le père, connaissant la précarité de son emploi à la sucrerie, est réticent. De l'autre, un adolescent fasciné par la nature et les oiseaux, se pose des défis pour grandir.
Ces deux univers vont soudain se rencontrer suite à la disparition de l'enfant, Arthur, et la douce folie qui va gagner Blanche, la mère, qui refuse la mort de son fils. A partir du thème peu exploité au cinéma, contrairement aux journaux télévisés, de la disparition d'un enfant, Thomas De Thier…
Lire l'article
Dans le cinéma les rapports sont de plus en plus brutaux, on est confronté quotidiennement à du capitalisme sauvage.
Cédric Khan — Les Inrockuptibles
Neuf heures du mat. Toute la nuit, il a neigé. Des flocons qui en se déposant sur le sol forment 3 cm de neige poudreuse. Nous devons nous rendre sur le tournage de Zartmo (Mozart en verlan), un court métrage réalisé par Marc Dalmans.
Le sujet est épatant. D'ailleurs les glissades c'est tout un art pour le cinéma belge qui surfe sur tout ce qui lui permet d'exister. Place Jeff Mennekens, un tram est bloqué. C'est à l'intérieur de celui-ci que se tourne Zartmo.
Nous sommes gelés et faisons rouler…
Lire l'article
Il y a au moins trois bonnes raisons d'aller voir le premier long métrage de Julie Bertuccelli : la première c'est qu'il nous raconte une histoire, la deuxième c'est qu'il nous transporte dans un univers loin de chez nous et la troisième parce que c'est un film qui fait du bien et dont on sort baigné de tendresse, de poésie et de drôlerie. Le film, inspiré d'un fait réel, raconte l'histoire très fine d'un pieux mensonge qui changera la vie de trois femmes de trois générations différentes : la mère Eka, sa fille Marina et sa petite-fille Ada et ce à Tbilisi en Géorgie.
C'est en France qu'Otar, le fils de Eka est parti…
Lire l'article
Bewegend Geheugen : la mémoire qui bouge
Contrairement à nos voisins français, anglais ou néerlandais, nous n'avions pas encore en Belgique, de répertoire des diverses sources de documents audiovisuels disponibles dans notre pays. C'est désormais chose faite en Flandre avec Bewegend Geheugen, un guide qui fournit un panorama annoté des sources les plus importantes de documents audiovisuels, film et télévision confondus.
L'ouvrage est né des plumes de Daniel Biltereyst et Roel Vande Winkel. Le premier est professeur à l'Université de Gand où il s'est spécialisé dans l'étude des média audiovisuels, film et télévision. Le…
Lire l'article
Les Belges au Festival de Rotterdam 2004
(21 janvier - 1er février 2004)
Même s'il est absent du palmarès, le cinéma belge s'est particulièrement distingué lors de cette 33ème édition du Festival International du Film de Rotterdam. A la fois par une sélection importante, un accueil chaleureux du public et des professionnels et un taux de contacts élevé au niveau du marché.
Evénement au sein de la Compétition Officielle, Aaltra est un nouvel ovni du cinéma belge qui a enthousiasmé les spectateurs et critiques de films hollandais. Réalisé par deux figures emblématiques de Canal+, Benoît Delépine et Gustave de Kervern, Aaltra se présente…
Lire l'article
En pleine nuit, sous un réverbère, deux parfaits sosies se rencontrent et se toisent en pensant se connaître. L'un (1) semble persuadé d'avoir « déjà vu » l'autre (2) quelque part, mais celui-ci lui affirme le contraire. Un troisième sosie (3) arrive et se mêle au quiproquo : lui aussi a Déjà vu (2), même si ce dernier n'est pas du même avis...
(1), (2), (3) : qui a raison, qui connaît qui, qui est qui ?
Ecrit par Vincent Logeot, Déjà vu est extrait d'une série de très courtes scènes théâtrales à deux ou trois personnages intitulée Bruits de Mouches. Le fil rouge de ces petites…
Lire l'article
Le chien rit du chat qui ronronneDu chien grognant le chat s'étonneAinsi du téléspectateurAnge et démon, toujours voyeur.
Pendant plus de quinze ans, les cuivres syncopés de Combo Belge égrenant le générique de Strip-tease ont fait partie du paysage culte du téléspectateur belge. Bien qu'elle soit inégale dans ses réalisations et toujours sujette à des polémiques, l'émission de Marco Lamensch et Jean Libon a durablement marqué son temps, bien au-delà du microcosme télévisuel. S'il est sans doute encore trop tôt pour prendre toute la mesure de l'influence exercée sur le cinéma belge, on est convaincus…
Lire l'article
« Lorsque les événements vous échappent. Feignez de les organiser ! »
Proverbe
Champ
Le cinéma est un shoot nous confiait récemment Diego Vignatti Martinez. Nous en avons fait, une fois de plus, l'expérience sur le tournage du Grand Vent, un court métrage de Valérie Lienardy. Après le fatal « Action » prononcé par la réalisatrice, la vie du film se capte au fil des plans. Le silence, hormis la voix des acteurs, est total. Une vingtaine de personnes sont figées comme des fantômes aux aguets. Coupez ! L'adrénaline retombe jusqu'à la prochaine prise. Lorsque pour des raisons d'horaire (une comédienne…
Lire l'article
Une superbe aventure
Comme les trois mousquetaires et à l'encontre des Pieds Nickelés, dont ils ont pourtant l'esprit pétroleur, ils sont quatre qui, depuis bientôt cinq ans, animent la maison de production La Parti : Vincent Tavier, Guillaume Malandrin, Philippe Kauffman et Stéphane Vuillet qui y participe mais de façon plus passive. Ils viennent de produire le premier film de Benoît Delépine et Gustave Kervern, Aaltra, dans des conditions assez particulières et c'est à ce sujet que nous les avons rencontrés.
Cinergie : Comment a été créée La Parti production ?Vincent Tavier : Je suis arrivé au cinéma un peu par hasard via Rémy Belvaux et Benoît…
Lire l'article
Prisonnier(e)
Imaginez sur le plateau du studio de B & Lighting, deux personnages étendus au sol. L'un d'entre eux ayant essayé d'échapper à l'autre. Il s'agit de Monsieur Bartel, aubergiste de son état (Jackie Berroyer) et Marc Stevens (Laurent Lucas), chanteur itinérant, revêtu d'une robe et qui essaie d'échapper au premier. Nous sommes censés être à l'intérieur de l'auberge. Ce qui nous fascine c'est la manière de cadrer la scène et de l'éclairer. Calme et précis, Fabrice du Welz , le réalisateur, découpe le trajet de la caméra Arriflex SR3 montée sur une dolly Chapman, elle-même munie d'un…
Lire l'article
Avec Ergon son film de fin d'étude à l'IAD - un surprenant documentaire présenté comme une œuvre symboliste à la mode du Koyaanisqatsi de Godfrey Reggio qui nous emmène à travers une aciérie comme à travers un corps humain et que Cinergie qualifiait en décembre dernier d'impressionnant, efficace, magnifiquement filmé et sonorisé" - Joël Godfroid s'est, à 26 ans, fait remarquer de Raoul Servais, ce qui lui a valu de remporter le prix média 10-10 du court-métrage. Le voici à l'aube d'une carrière: Cinergie fait le point avec lui. "J'ai eu le déclic quand une amie m'a montré le documentaire Nuit et brouillard…
Lire l'article
1979 : Sainte-Croix-sur-mer. Les habitants de ce village breton enterrent Jan Hermann, un immigré hollandais sans histoire.1929 : Jane Clark, star du cinéma muet, disparaît étrangement en pleine gloire. Son absence coïncide avec le début du cinéma parlant. Un reportage sur le sujet va nous permettre de comprendre le lien qui unit ces deux destins. Dans ce court métrage d'animation d'objets, réalisé par l'Atelier Collectif Zorobabel, les auteurs nous invitent à découvrir un faux reportage qui a pour sujet un personnage imaginaire. La richesse de ce film réside dans l'effet réel de la chronique : interview, images d'archives, extrait d'émission…
Lire l'article