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L'INSAS, cette vénérable institution bruxelloise qui fait rêver tous les aspirants réalisateurs, techniciens de l'image, du son, du montage, de la mise en scène et comédiens, fête ses 50 ans tout au long de cette année académique. Après avoir rencontré son fondateur, Raymond Ravar, des professeurs exerçant à Bruxelles et à l'étranger (Guy Maezelle à l'Esav de Marrakech, Djo Munga dans des ateliers de formation à Kinshasa), Mathias Gokalp, professeur assistant de films de fin d'études, nous avons pénétré l'antre de la tête dirigeante de la rue Thérésienne. Laurent Gross nous a ouvert les portes de son… Lire l'article
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Moins de trois mois après sa présentation en première francophone au Festival de Namur, et deux mois après sa sortie en salle, voici déjà le DVD de cet étrange documentaire où deux jeunes cinéastes flamands de Bruxelles vont à la rencontre de quatre de leurs amis belgo-marocains qui, eux aussi, rêvent de cinéma.
Du cinéma, Farid, Noon, Mohammed et Reda ne se contentent pas d'en rêver. Ils en font, envers et contre tout, depuis 20 ans. 30 films écrits, produits et tournés en purs amateurs au sens noble du terme, sans argent, mais avec de vrais scénarios, de vrais castings, de vrais effets spéciaux. Des DVD qu'ils distribuent eux-mêmes dans les vidéo-clubs…
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Retour aux sources
Diplômé en philologie romane, enseignant, scénariste, critique de cinéma, programmateur de festivals, Pierre Duculot compte plusieurs cordes à son arc. Après deux courts métrages, Dormir au chaud et Dernier Voyage, il a osé, non sans craintes, le format long avec Au cul du loup sorti sur nos écrans en 2011. Diffusé dans de nombreux festivals, le film a reçu le Prix du Public ainsi que le Grand Prix (La Licorne d’Or) lors du festival international du film d’Amiens.
Au cul du loup est l’aventure de Christina qui, à l’aube de ses trente ans, entame une crise existentielle. Elle ne sait plus qui elle est, ce qu’elle veut faire, avec qui elle veut être,…
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Pour le meilleur et pour le pire
Une femme très belle s’offre à un homme très riche. Lui n’est pas beau. Elle n’a pas besoin d’argent. Qu’est-ce qui les lie ? Qu’est-ce qui les tient, collés l’un à l’autre, entre besoin et rejet, fascination et dégoût, attirance et répulsion ? Quel est ce lien qui les conduira fatalement au désastre ? Avec une bonne dose d’audace et beaucoup de naïveté, Helène Fillières s’empare du roman de Régis Jauffret, Sévère, pour réaliser son premier long métrage, inspiré lui-même d’un fait-divers tragique, l’assassinat du banquier Stern par…
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Pour la beauté du geste !
En 2012, les hasards du calendrier mettaient au même moment, sur les écrans, deux personnages emblématiques domiciliés dans une limousine. De l’autre côté de l’Atlantique, Eric Packer dirigeait et contrôlait, depuis sa voiture high-tech, un monde froid et sans vie (Cosmopolis de Cronenberg). À l’inverse, sur le vieux continent, Monsieur Oscar, à l’arrière de la sienne, embarquait le monde entier, foisonnant, vivant, bouillonnant, un monde de cinéma, des cinémas (Holy Motors de Leos Carax).
Tout commence par un rêve de cinéaste.
Prologue : Dehors, se font entendre cris de mouettes et rivages maritimes. Leos Carax himself…
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On a beaucoup reproché à Brian De Palma de retourner, plutôt que détourner, des films réalisés par Sir Alfred Hitchcock. Une idée plutôt simpliste puisqu’il ne se sert pas de séquences dans la répétition, mais dans la différence. Un brin socratique De Palma ? Oui, dans la mesure où il ne cesse de faire dialoguer la conviction (le processus de vérité) et la persuasion (la sophistique). Celle-ci étant volatile et emportant le morceau à l'esbroufe, dans le délire et non dans la rationalité. Derrière le verni d'une mise en scène attractive (que certains ont appelée maniériste), on découvre, chez De Palma, une réflexion… Lire l'article
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Du court au long, en passant par le moyen métrage, la Fédération Wallonie-Bruxelles nous propose, grâce à Marie-Hélène Massin, un livre sur la plupart des films documentaires qui seront présentés à la télé en 2013. Certains d'entre eux passeront en salles, à Flagey ou à la Cinematek (1).
La dernière séance nous parle de la fin d'un voyage, celui d'une salle de proximité à Ciney, en Wallonie. Réalisé par Gaëtan Leboutte, le film nous montre la fermeture d'un cinéma qui avait plus de quatre-vingts ans d'existence et était le lieu de rencontre de toute une cité.
En continuant la lecture du livre, dans un…
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Le silence et l’effroi
Dans Someone Else Happiness, une voiture renversait un enfant qu’elle laissait pour mort sur le bas de la route avant de prendre la fuite. L’accident venait lézarder l’univers d’une banlieue résidentielle cadavérique déjà sous perfusion. La disparition d’un enfant était à nouveau le cœur d’Unspoken, sinon qu’elle avait déjà eu lieu depuis de nombreuses années, et qu’un homme et une femme s’y débattaient avec l’absence, embourbés tous deux dans la temporalité immobile et pâteuse d’une vie à jamais arrêtée, jusqu’à ce qu’une infime série de micro…
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Le rêve d'Ernest
Il était une fois un pays, pas très grand, pas très chaud, pas très bleu, mais où les habitants respiraient le bonheur et la joie de vivre. Les enfants couraient pour aller à l'école : ils adoraient apprendre à réfléchir, connaître l'histoire des mathématiques, calculer, multiplier, dessiner, jouer de la musique, lire... Leurs parents travaillaient, certains gagnaient beaucoup d'argent, d'autres moins, les uns n'avaient pas d'emploi, d'autres cumulaient les postes et les appointements, mais tous aimaient se promener dans les musées, aller au théâtre, écouter des concerts, s'enfermer dans les salles…
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Bona Nox, (« Bonne nuit en latin », donc, mais aussi une sorte de petite chanson de Mozart) raconte l’impossible à raconter et c’est ce qui fait de lui un vrai petit bijou. Il nous plonge dans l’imaginaire d’un enfant avec beaucoup maîtrises, d’inventivités créatrices mais aussi avec une joie de l’enfance qui s’invente, que rien, au vu de son sujet, n’aurait laissé présager. Un vrai régal qu’on aura découvert au FIFF dans la compétition nationale des courts métrages et que l’on revoit au Festival Media 10/10.
Un petit garçon perd sa maman et ses jambes dans un accident de voiture. Comment survit-on à un tel drame ?…
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Qui suis-je ?
Cette question, Jung, dessinateur belge et coréen d’origine, se l’est d’abord posée dans sa bande dessinée Couleur de peau : miel dont le premier tome est sorti en 2007. Cinq ans plus tard, ce récit autobiographique en noir et blanc a pris une toute autre forme, celle du documentaire d’animation que le dessinateur signe avec le réalisateur Laurent Boileau.
Le film relate le parcours, parfois chaotique, de Jung qui, comme des milliers d’enfants coréens, s’est vu abandonné après la guerre et adopté, dans son cas, par une famille belge comptant déjà quatre enfants naturels. Perdu dans un monde qui n’est pas le sien, Jung tente, tant bien que mal,…
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Le mardi 27 novembre 2012, des milliers de producteurs de lait, venus du nord comme du sud de l'Europe, ont déferlé dans les rues de la capitale européenne, paralysant le pays avec des centaines de tracteurs, et inondant de lait le Caprice des dieux, c'est-à-dire le bâtiment du parlement européen. Cinergie a profité de cette manifestation pour rencontrer Gustave Wuidart, un agriculteur actif dans les revendications syndicales des producteurs de lait et Jean-Jacques Andrien, réalisateur d'Il a plu sur le grand paysage. Ce film documentaire témoigne de la réalité des fermiers du pays de Herve, une réalité identique partout ailleurs en Europe. Les agriculteurs étaient venus d'Italie,… Lire l'article
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O Brother édite, cet automne, l’un des films belges qui a le plus ému et dérangé en 2012. Connu pour ses sujets épineux, le réalisateur de Nue propriété et Elève libre continue, dans ce cinquième long métrage, à explorer la frontière du non-éthiquement correct.
Tirée d’un fait divers encore brûlant (l’infanticide de Geneviève Lhermitte à Nivelles, source d’inspiration du film, ne date que de 2007), l’histoire gêne souvent car elle apparaît comme trop dure et trop proche, et que le spectateur, d’emblée bouleversé par un crime inexplicable, aimerait avoir prise sur le raisonnement de cette mère…
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Les derniers sioux de l'Ardenne enchantée
Au moment où les agriculteurs vont batailler sur les marches du Parlement, où Jean-Jacques Andrien se penche avec beauté sur leur vie et les mutations/convulsions du monde moderne, Manu Bonmariage a empoigné lui aussi sa caméra pour aller filmer, en Ardenne, quelques familles amoureuses de leurs vaches, accrochées à leur territoire, écrasées par la violence de politiques communes qui leur sont imposées. En quelques visages, en plusieurs paysages, Bonmariage filme avec chaleur un monde très riche, très divers, qui lutte, se débat, se révolte ou fait son bonhomme de chemin, mais des familles qui résistent et avancent, « les…
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À nos terres
L’Ariège… Un des coins de la France profonde… Une impression d’un retour en arrière où l’on voit davantage le travail de la ferme à la main, à la force des bras et du courage des vieux fermiers qui y restent, pris à la gorge en raison de la nature de leur exploitation artisanale et non industrielle. Chaque bête reçoit leur amour, leur intérêt, leurs soins. Le couple de vieux fermiers que l’on découvre ici semble hors du temps, hors de notre ère numérique à outrance. Il est le passeur volontaire de ce qui vient de la terre et des bêtes vers nos bouches. On entre dans leur monde avec des yeux écarquillés, et on entend,…
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