
Lire l'article
Morts en série
Regarder un DVD issu de la collection éditée par l’association Belfilm, revient un peu à chiner des objets sur une brocante. On peut tout à la fois tomber sur une magnifique pièce vintage, sur un bibelot sympathique, voire sur une babiole sans grand intérêt. Une surprise toujours renouvelée dont, au fil des éditions, on ne boude jamais son plaisir. Ce mois-ci, Belfilm édite 6 rue du Calvaire d’un certain Jean Daskalidès, une tragédie bourgeoise aux allures de polar sadique.
Face à des films peu (ou pas du tout) connus, il est toujours amusant de se balader un peu sur la toile pour glaner quelques renseignements. Les premières informations qui apparaissent…
Lire l'article
Lire l'article
Directeur photo du film, grand spécialiste de la caméra à l'épaule, Fromont s'adapte, tel un caméléon, à la pellicule et au numérique. Que ce soit avec Chantal Akerman avec peu de lumière mais en pellicule, ou avec Philippe Reypens avec beaucoup de lumière mais en numérique. Questions-réponses à un cameraman très demandé dans le cinéma documentaire et fiction, en Belgique et dans le vaste monde.
C. : Raconte-nous comment tu travailles avec Philippe Reypens ?R.F. : Avant le tournage d'Eliot, Philippe Reypens m'a montré les lieux où il voulait tourner, et quelques films qu'il aime bien pour le cadre et les lumières. On se connaît,…
Lire l'article
Lire l'article
Philippe Reypens est un cinéaste singulier qui a compris, dès L'Or des Anges, son premier film, l'importance de la musique qui détermine souvent le bon tempo de la durée d'un plan et d'une séquence. Mais Reypens se dispense aussi de l'artifice du style (le côté « stylé », pour utiliser le langage viral actuel). De même, il évite la beauté contemplative du monde. En s'abstenant de l'affect de la beauté qu'offre la statue de marbre, comme image idéale, il délivre un ton plus juste, celui d'une incarnation qui veut montrer et faire percevoir l'existence de la vie c'est-à-dire la vis activa (la substance) pour citer les… Lire l'article
Lire l'article
Réunis dans le cadre du Festival des Libertés, sous la supervision de Thierry Detaille, distributeur des documentaires du CBA et du WIP, des professionnels belges et étrangers se sont penchés sur la diffusion numérique et alternative du film documentaire. Agnès Bovet, responsable de l'achat et de la distribution de films pour l'ADAV et ADAVISION, est venue présenter l'expérience française, simple et efficace : mettre indifféremment, côte à côte, productions connues et moins connues faisant partie du patrimoine ou de l'actualité immédiate, suivant des thématiques, tout en épinglant un sujet avec présentation et analyse par un historien du cinéma.… Lire l'article
Lire l'article
Présenté au Festival du Film Francophone de Namur, au Pink Screen Festival, puis dans la compétition nationale du Festival Media 10/10, Atomes d’Arnaud Dufeys fait le tour des festivals. Ancien élève de l’IAD, il a déjà réalisé plusieurs courts métrages - dont Chrysalides et Deux trois accords que l’on peut voir en ligne sur vimeo - dans le cadre d’un collectif nommé Quarantaine qui se donne pour but de faire des films à la volée à partir d’un sujet d’inspiration, avec des contraintes de temps et de matériels très minimalistes. Atomes, réalisé dans un tout autre esprit, plus professionnel, est un essai plutôt brillant et très… Lire l'article
Lire l'article
Autrement le cinéma
« La technique : l’ensemble des procédés ordonnés, scientifiquement mis au point, qui sont employés à l’investigation et à la transformation de la nature. » Le Robert
Autrement, la Molussie, le dernier film de Nicolas Rey, se présente de prime abord comme une invention cinématographique ou plus précisément comme une invention « pour faire du cinéma ». À ceci près qu’il ne s’agit pas ici de souscrire à la fabrication d’une nouvelle technique visant à reproduire la réalité, mais d’élaborer une forme d’écriture explorant le réel de façon…
Lire l'article
Lire l'article
Le Grand soir est une belle métaphore sur la critique de cinéma. Les derniers critiques existants, qui défendent l'idée d'avoir un point de vue sur les films, se font de plus en plus rares. La promotion et les communicants les remballent dans le vagabondage, les chemins qui ne mènent nulle part. Les utilitaristes dominant la mondialisation, chiffres à l'appui (quels chiffres au juste ?), prétendent qu'ils ne servent à rien. Disons-le, les derniers critiques s'en foutent ! Après tout, ces chiffreteux n'arrêtent pas de tromper leur monde, que ce soit en économie ou dans le domaine culturel (crise des subprimes, crise de la dette, produits culturels poubellisés après trois… Lire l'article
Lire l'article
Dieu se cache dans les détails
Cinq films dans un coffret : Tableau avec chute, Esprit de bière, L’Argent raconté aux enfants et à leurs parents, Scènes de chasse au sanglier, Exercice de disparition.
De peur que le cinéaste Claudio Pazienza ne sorte derechef ses gants de boxe rouges pour nous envoyer un uppercut, nous ne nous risquerons pas à qualifier ses films d’« intellos »… Il a horreur de ça. Y ajouter la mention « dans le bon sens du terme » n’y changerait rien. Et pourtant, c’est bien l’intelligence qui prédomine et fait appel à la nôtre, de manière ludique, toujours. Pazienza s’expose tout entier dans le coffret DVD édité…
Lire l'article
Lire l'article
Du crachin, une ville grise, monolithique, aux rues toutes semblables et parcourues de gueules cassées communiquant avec un accent à faire passer papy Voise pour un élève du cours Florent. On est bien chez Ken Loach, et l'on se prépare déjà psychologiquement à boire du désespoir humain à la louche pendant une heure quarante, pourtant...
La part des anges désigne le volume d'alcool qui s'évapore inexorablement durant le vieillissement en fût. Belle expression, à l'image de l'histoire que le réalisateur tisse autour de ses personnages, à la fois doux comme un Wild Turkey, rond et mûr comme un Jameson 1780.
Robbie, Rhino, Albert et Mo sont quatre jeunes…
Lire l'article
Lire l'article
Le cinéma de fiction peut davantage jouer sur le temps en le reconstituant, grâce aux comédiens. Que se passe-t-il lorsqu'un cinéma qui est pauvre dans la durée rencontre des gens pauvres et leur demande de raconter leur vie ? Cela donne, par exemple, Le prix du pain, un film de Yves Dorme qui se connecte et offre aux spectateurs un monde vivant qui vibre en essayant de survivre avec un minimum d'aliments. Contrairement au spectre du « visuel » qui domine la nouvelle humanité (1), le cinéaste nous fait voir ce que l'on n'a pas l'habitude de voir.
Le prix du pain est une brève cartographie - dans la province du Luxembourg - du vouloir vivre malgré tout autour de quatre familles…
Lire l'article
Lire l'article
Les parents et grands-parents se souviennent de la petite souris espiègle et du gros ours, doux, tendre et protecteur dont ils racontaient les histoires à leurs petits. Ces deux-là ne couraient pas les aventures rocambolesques, ils traversaient simplement les étapes de la vie : la maladie (Ernest était malade à force de rester dehors à faire la manche avec son violon), les poux (un classique pour rassurer parents et enfants terrorisés par le peigne fin et les inspections des têtes par l'infirmière de l'école), la perte d'un être cher, les questions embarrassantes, etc.
Gabrielle Vincent, dessinatrice et conteuse de cette série, pourrait se revendiquer adepte de Françoise Dolto…
Lire l'article
Lire l'article
Prologue
« Devant le cinéma aux éclatantes lanternes, les bicyclettes sont sagement alignées en un immense pan de lumière tel qu'il devient impossible de les compter. Les voix qui s'échappent de la salle semblent sonores et retentissantes, dans le silence relatif de la place : stop – Haut les mains – Tu n'es qu'un rebut de la société – Patatras ! »
Mo Yan (Prix Nobel de littérature 2012) dans Les Treize pas(in Points /poche)
En Chine, comme partout, les salles obscures sont désormais l'image et la bande son d'une partie de notre vie. Mo Yan, Chinois au style rabelaisien, a écrit Le clan du Sorgho, son premier roman. Le Sorgho rouge est l'adaptation…
Lire l'article
Lire l'article
Qu'est-ce que la cinéphilie ? Est-ce une maladie infantile ? Est-ce une drogue légère ou une secte d'allumés ? Devient-on des croisés du cinéma, des moines soldats du septième art, en vivant la cinéphilie. À ces questions qui se posaient déjà il y a une dizaine d'années, Antoine de Baecque avait répondu dans un livre intitulé La Cinéphilieaux éditions Fayard.
Désormais, en cette fin d'année 2012, nous disposons d'un coffret de cinq Digital Versatil Disc accompagnés d'un livret. Un documentaire de six heures avec neuf heures de bonus. Le tout, conté par la voix d'Eddy Mitchell, heu, sorry, Monsieur Eddy.Un doc qui offre…
Lire l'article
Lire l'article
Après presque trente ans d’existence sur papier, le célèbre Chat de Philippe Geluck a pris vie derrière un écran. Le dessinateur belge a doté son gros matou d’une voix, d’un corps mobile, et l’a inscrit dans un univers loufoque et farfelu qui va de pair avec le ton de la bande dessinée d’origine.
Transposer l’univers décalé du Chat, né en 1983 dans les pages du journal Le Soir, à la télévision constituait un projet pharaonique. À l’époque, Philippe Geluck était dubitatif quant à un potentiel chat animé (à la fin des années 1980, les studios Graphoui avaient déjà proposé quatre pilotes,…
Lire l'article
Lire l'article
La fin du monde
Croyez-moi, braves gens, l'affaire n'est pas aussi futile que tant d'entre-vous le pensent - (...) - « Dites-moi, mon ami, je vous prie, dit ma mère, n'avez-vous pas omis de remonter le pendule ? » La vie et les opinions de Tristram Shandy de Laurence Sterne, éditions française traduite par Guy Jouvet chez Tristam.
Les caprices de Capricci
Comme la fin du monde aura lieu le 21 décembre 2012 selon le calendrier Maya, voyons ce qu'en fait le cinéma qui a toujours un peu d'avance à travers deux livres édités récemment sur ce sujet. Depuis la disparition des éditions des Cahiers du Cinéma et de sa Petite Bibliothèque des Cahiers, les…
Lire l'article