Contre l'oubli"Peut-on changer le passé en conte de fées ? Est-il possible d'écrire la fin comme il me plaît ? Et si les liens sont défaits, pourquoi ne pas les renouer ?" C'est la quête d'une enfant qui ne veut pas oublier...
En discutant autour d'une Carlsberg avec un certain professeur de montage à l'IAD qui restera anonyme, nous nous posions la question, sur le chemin du retour de Louvain-la-Neuve, des raisons qui poussent certains étudiants en réalisation à choisir cette voie particulière.
Car si, a priori, un étudiant en réalisation devrait, en toute logique, se passionner pour le cinéma, certains semblent aborder leur métier uniquement pour des…
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Un Baiser avant de mourir
Chargé de conduire les humains de vie à trépas, un passeur consciencieux leur offre un dernier instant de félicité en prenant l'apparence d'un être cher. Aujourd'hui, il est chargé d'emporter la jeune Alice, et il a choisi d'être son père. Le passeur doit apposer sur sa "victime" un dernier baiser qui la plongera dans le sommeil éternel.
Parmi les films de fin d'études de l'IAD de cette cuvée 2006-2007, Juste l'embrasser était la seule vraie tentative d'aborder le cinéma fantastique. Il convient donc de saluer l'initiative de Samuel Henry qui utilise le fantastique pour dépeindre le portrait d'une jeune fille…
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Je suis rital et je le reste
Quelque part en région liégeoise, le jour où le Standard pourrait être champion de Belgique, la veille de la manifestation contre la délocalisation de son usine, le jeune ouvrier italo-belge Antonio fait ses bagages pour aller travailler chez son oncle en Italie, un oncle avec qui la famille s'est brouillée depuis longtemps. Mais Antonio doit encore annoncer la nouvelle à Gino, son délégué syndical de père. Et le bon moment semble ne jamais arriver...
Les ritals liégeois... Leur poésie toute particulière, leur accent, leurs bleus de travail, leur passion immodérée pour la bière et le foot... Un endroit hors du temps, où tout le monde…
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Si vous n’avez pas encore vu Toto le héros de Jaco Van Dormael, ou pire, si ce nom ne vous dit tout simplement rien, sachez que c’est un pan entier du cinéma belge que vous avez ignoré ! Caméra d’Or à Cannes en 91 et César du meilleur film étranger l’année suivante, Toto le héros a immédiatement fait parler de lui pour son mode de narration inattendu et pour la simplicité enfantine avec laquelle il aborde des questions existentielles fondamentales.
Thomas est convaincu qu’Alfred, avec qui il a été échangé lorsqu’ils étaient à la maternité, lui a volé sa vie. Devenu vieux, Thomas est toujours animé par cette…
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L’épopée fantastique de Mr Nobody
Après deux beaux succès auprès du public et de la critique (Toto le héros, Le Huitième jour), Jaco Van Dormael revient au cinéma avec la plus grosse production belge : un film tourné pour un budget de 33 millions d’euros et quelques stars internationales dans trois pays différents. À Bruxelles, juste derrière la Gare du Midi, dans 14 000 m2, les vies de Nemo défilent dans quelques-unes de ses possibles maisons. Tout à trac, nous pénétrons dans un bâtiment censé être, première manière, un studio de télévision et redevenu sous la houlette de Mr Nobody un énorme studio de cinéma.…
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Vestiges de l'Amour
Dans un hôpital, deux vieilles dames malades, en fin de vie, parlent d'amour, de leurs expériences respectives, de leurs joies, de leurs déceptions, de leurs regrets, des différences et des similitudes entre les relations amoureuses "dans le temps" et chez les couples d'aujourd'hui. Elles parlent comme le font nos grands-mères, un langage de l'amour tel qu'il se pratiquait à une époque où l'homme était encore le patron dans le ménage, évocation d'un monde anachronique pourtant pas si éloigné. De leurs paroles surgit un subtil décalage humoristique, nostalgique et cocasse.
De prime abord, Parlez-moi d'amour est un film difficile…
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Disparu le 30 juin à l’age de 59 ans, Edward Yang est l’un des fondateurs du nouveau cinéma taiwanais. Son premier film, In Our Time, est l’une des pierres de touche de cette tendance. Nous avons photographié Edward Yang pendant le Festival de Cannes lorsqu’il présentait Confusion Chez Confucius, l’un de ses films satiriques que la Belgique n’a pas eu l’idée de diffuser. Il restera heureusement le superbe Yi Yi, Prix de la mise en scène à Cannes en 2000, qui l’aura révélé à beaucoup d’amateurs de cinéma.
Photo prise le 13 mai 94, à Cannes.
Leica R4S, Summicron 90mm.
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Monteuse « free lance » depuis 20 ans de films de fiction ou de documentaires, j’enseigne à l’IAD depuis 5 ans. Croyez-moi avec ces films d’étudiants je n’arrête pas d’apprendre ce qu’est le métier de monteur(euse) ! Pour vous parler de l’exercice de montage documentaire BAC2 que j’encadre, j’ai voulu aussi donner la parole aux étudiants. Ils m’ont chacun envoyé quelques lignes parlant de leurs impressions et apprentissages. J’ai sélectionné leurs remarques et j’ai tenté de les structurer. Les extraits choisis ne sont pas nominés, mais une petite indication indique qu’il s’agit d’une réflexion d’un… Lire l'article
Le premier film de Patrice Toye racontait les aventures amoureuses et imaginaires d’une petite fille coincée dans une réalité pas très glorieuse. Quelques années plus tard, la réalisatrice flamande tourne son second film pour le cinéma, l’histoire d’un homme qui quitte tout pour recommencer sa vie à zéro sur une île ensoleillée. Rencontre dans le parc de Laeken, moins exotique et bien moins ensoleillé.
Nous ne sommes pas vraiment aux Caraïbes, et pas non plus au printemps ! Il fait un temps de chien à Bruxelles, le ciel est chargé de pluie, il y a beaucoup de vent et, comme disent les Belges, « il fait caillant ». Au bout des Acacias blancs, le…
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La Fémis, célèbre école de cinéma parisienne, a décidé d’éditer une série d’ouvrages abordant différentes disciplines du 7ème art. Vendus à prix réduits, ces syllabus améliorés développent entre autres métiers, celui d’assistant réalisateur, de script-girl, de scénariste, mais également la pratique du montage, la mise en scène, ou encore les techniques de prises de vue. Cette collection, rédigée dans un langage didactique, permet à tout un chacun de profiter de l'enseignement de qualité que dispense La Fémis.
Il nous est apparu intéressant de mettre l’accent sur deux publications…
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Cinéma de Gilles Deleuze
Prenons le troisième épisode où il fait un essai de classification des images et des signes. Il distingue les trois espèces de l’Image-mouvement : l’image-action, l’image-perception et l’image-affection…C’est épatant et plus facile à comprendre que l’Image-mouvement et l’Image-temps, les deux volumes de Gilles Deleuze parus aux éditions de Minuit qui continuent à séduire et intriguer les passionnés de cinéma.Sur les centaines d’heures de cours donnés à Nanterre, Claire Parnet et Richard Pinhas nous offrent six heures sur six CD édités par Gallimard. Comme dans ses deux livres, Gilles…
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Orgueil et préjugés
Maxime Pistorio nous livre ici une petite historiette bien troussée, récit de la fin d'une relation provoquée par des préjugés qui ne s'exercent pas toujours du côté que l'on croit... Et si l'on pouvait s'attendre au pire avec pour titre un jeu de mot sur lequel a dû plancher pendant des mois toute l’équipe des Grosses Têtes, il n'en est rien. Deborah est juive. Thomas est noir. Ils sont amoureux.
Afin d'introduire subtilement Thomas dans sa famille, la jeune fille a un plan : à l'approche de la bar-mitsva de son petit frère, du genre tête à claques, elle présente Thomas comme réalisateur du film…
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Il est des réalisateurs qui ne craignent pas d’embarrasser l’opinion publique. Pulvérisant les structures dramatiques élémentaires, créant des personnages aux motivations déconcertantes, abordant frontalement des thématiques le plus souvent absurdes, leurs films sont généralement accueillis soit comme de vrais petits bijoux, soit comme d’immondes ratages prétentieux, c’est selon. Mais au final, on salue souvent la prise de risque. Dans ce cercle de plus en plus restreint de créateurs-kamikazes, Gustave Kervern et Benoît Delépine ont fait leur entrée par la grande porte…
Déjà connus pour leurs frasques dans « 7 jours au Groland »,…
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Le nouveau film de Jaco Van Dormael compte plusieurs producteurs. Un en France, plusieurs en Belgique, deux en Allemagne et un au Canada. La production déléguée la plus importante est française. Mais la production exécutive est belge, c’est Olivier Rausin et sa maison de production, Climax Films (aussi coproductrice du film) qui l’assure. Sur le tournage, dans l’immense bâtiment où il a installé ses bureaux et toute l’équipe du film, Olivier Rausin nous accueille, nous fait faire le tour du propriétaire, nous balade d’un décor à l’autre. Et il ne rechigne pas à mettre les mains dans le cambouis : quand il ne nous aide… Lire l'article
Susana Rossberg, ancienne élève de l’INSAS et aujourd'hui connue et reconnue dans la profession pour ses talents de monteuse, a collaboré aux films de Marion Hänsel et de Jaco Van Dormael auxquels elle est restée fidèle. Brésiliens comme moi, le documentaire qu’elle vient de réaliser, traite du sort des gens, brésiliens ou non, qui vivent illégalement en Belgique. Après deux ans d'écriture et de nombreuses recherches, elle rencontre Patrice Bauduinet (P.B.C. Pictures) qui accepte de produire le film. Elle s’entoure alors de Michel Baudour à la caméra, et d’Olivier Hespel au son. Rencontre avec une femme passionnée à la recherche du lien à… Lire l'article