Revoici le palmarès du festival "Le court en dit long" ainsi que des photos inédites de la soirée qui a suivi la remise des prix. Pour rappel, du 12 au 17 juin, le Centre Wallonie-Bruxelles projetait à Paris 46 courts métrages produits ou coproduits dans l’année à Bruxelles et en Wallonie. Le jury de cette 14ème édition (Andréa Ferreol, comédienne; Miléna Poylo, productrice; Raphaël Personnaz, comédien, Charlie Van Damme, directeur photo et réalisateur; Gilles Colpart, critique cinéma) a délivré ses courts de coeur.
-Prix Cinécourts remis par CINECINEMA à Révolution de Xavier Diskeuve (Benzine Production).
-Grand…
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Godard, février 1984. C’est la sortie en salle de Prénom Carmen, raison pour laquelle l’équipe du magazine Visions s’est déplacée à Rolle, en Suisse, pour s’entretenir avec le réalisateur de Sauve qui peut (la vie). Après une attente interminable dans une bourgade qui jouxte le lac Léman, nous parvenons à rejoindre Jean-Luc Godard qui rentre d’une journée de tournage. Bien que détestant les photographes, Godard se laisse capter (à défaut d’être captivé) par l’objectif. Quelques années plus tard, en avril 2006, le Centre Pompidou lui consacre une exposition : Voyages en Utopie et « Les…
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Claire Dixsaut, rédactrice en chef de La Gazette des Scénaristes, est venue à Bruxelles s’entretenir avec les scénaristes belges membres de l’ASA. Nous en avons profité pour réaliser avec elle un entretien écrit et filmé sur un métier qui ne cesse d’évoluer.
Cinergie : Quelle est la situation du scénario dans la production cinématographique mondiale et plus spécifiquement dans la production française ?Claire Dixsaut : On n’a jamais entendu autant parler du scénario et des scénaristes. Le grand public commence à connaître les noms d’un ou deux scénaristes. Ceux-ci s’organisent eux-mêmes…
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Le temps qu’une boisson pétillante orangée refroidisse, Xavier Diskeuve, trop cool dans ses tongs namuroises, papote sur fond de gazouillis de canari à propos de Révolution. Récompensé du prix de la Communauté française au festival du court de Bruxelles et du prix Cinécourts au Court en dit long (Paris), son dernier film combine effets visuels, notes burlesques et comédiens coutumiers à sa filmographie.
C’est l’histoire d’un type banal nommé Jean-Louis Ficheroulle qui mène une vie vraiment très tranquille entre son couple, ses certitudes, sa maniaquerie, ses horaires, ses tartines et son travail d’encodeur. Un beau jour, des émotions surgissent :…
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Avril 91. Arno n’a pas encore peur des photographes comme cette année, lors de la montée des marches à Cannes. Il est vrai que c’est 15 ans avant et que notre objectif Summicron/Leitz n’a rien d’un phallus géant comme le 300 mm de certains paparazzi.
Nous sommes à l’Hôtel Amigo et on essaye de jouer avec son double, ce qui l’amuse assez. C’est déjà un grand chanteur à la voix rauque qui reprend certains textes de Jacques Brel. Bientôt, on le verra dans Surveiller les tortues d’Inès Rabadan, un court métrage dont nous vous avons parlé. À la fin du mois d’août, vous pourrez le revoir dans Komma de Martine Doyen. Leica M4P, 35mm.
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Après plusieurs courts métrages remarqués (dont le diptyque Noël au Balcon, Pâques au Tison), Martine Doyen réalise son premier long métrage, Komma, sélectionné au Festival de Cannes dans la section parallèle de la Semaine de la Critique. Au casting, la gueule désenchantée et tendre d'Arno, son premier rôle principal au cinéma, qui donne le ton à ce premier long métrage, à la fois rêche et tendre.
Aux premières images du film, Peter de Wit s'extrait d'un sac plastique mortuaire, revenant d'une crise cardiaque, d'un coma éthylique, d'autre chose peut-être, mais de trop loin…
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Si Komma raconte l'histoire d'une rencontre, elle n'est pas forcément amoureuse, et c'est plutôt, en effet, de l'ordre de sauver l'autre. D'autant plus qu'il y a une grande différence d'âge entre eux. Mais avec la fin, on se demande si lui sera sauvé par cette rencontre ? Est-ce qu'elle va lui permettre de ne pas lâcher ? Parce qu'il s'accroche à la fin, quand même (rires). J'avais envie d'une fin qui continue dans la tête du spectateur et qui ne soit pas donnée dans le film. Je trouvais cela un peu simple de donner la réponse, le film me semblait alors devenir moins intéressant. Je préférais rester sur un point d'interrogation.
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L’œuvre cinématographique d’André Delvaux s’ancre fermement dans l’histoire du cinéma européen. La réédition en DVD, de L’Homme au crâne rasé suivi de Rendez-vous à Bray, en France, le récent ouvrage de Frédéric Sojcher, André Delvaux (Le Seuil/Archimbault) et, enfin André Delvaux ou le réalisme magique d’Adolphe Nysenholc nous le confirme.
L’ouvrage d’Adolphe Nysenholc, rédigé dans un langage clair et précis, revient sur le parcours cinématographique d’André Delvaux film par film et notamment sur la tétralogie de l’imaginaire que sont L’Homme au crâne rasé, Un soir…
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Alice se trouve prostrée dans un coin. Comme une chenille dans un cocon dans l’attente d’une métamorphose à venir. Mais les choses ne sont pas aussi simples. Face à des parents débordés par leurs boulots respectifs et au manque d’une véritable attention qu’ils pourraient lui porter, face à leur couple proche de la faillite et à l’infidélité de sa mère, elle tente de se trouver. Mais l’affection lui manque, l’envie de grandir tout autant. Alors elle se camisole, cache ses tartines du matin dans le tiroir de la table de cuisine, vomit ses repas, trahit les apparences et s’engouffre dans une anorexie comme on crie au secours une première fois. Le plus fort…
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Nous avons demandé à Victor-Emmanuel Boinem, lauréat de notre concours de jeunes critiques, de nous donner son avis sur Dikkenek. Une précision, Olivier Van Hoofstadt n'est pas un autodidacte. Il a commencé, d'après nos souces, des études cinématographiques à l'IAD qu'il a terminé dans la section ELICIT (ULB).
Armé de sa cinéphilie dévorante, de son autodidactisme averti, de sa passion et de sa persuasion à toutes épreuves, le jeune Olivier Van Hoofstadt continue de tracer son sillon en marge certaine du paysage cinématographique belge.
Et la vision de Dikkenek est autant un pavé dans la mare qu'une réjouissance : si fraîcheur…
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On est dans une salle de cinéma. Sur l’écran, une pub pour un film : Marie-Madeleine aurait un enfant de Jésus. C’est fou l’amour au cinéma ! À côté de moi, un blaireau aux cheveux blonds filasse qui lui mange le cou n’a pas éteint son portable. Si cela se contentait de vibrer, mais non, ça entonne les Quattro Stagioni de Vivaldi au baryton. Le mec sort l’engin et se met à parler avec une fille (j’imagine) d’une fête d’anniversaire : "Géant !". Son voisin, un stoeffer moustachu aux cheveux plaqués par le gel lui hurle : "Arrête ça, ducon !" Blondin : "Nada, c’est rien, c’est le voisin qui déconne".…
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On croit piéger le soleil et les gens en se réfugiant un jour d’été à l’intérieur du Bar Parallèle pour mener tranquillement une interview avec Damien Chemin. Sornette, oui ! La vie de café, les sifflements joyeux, les « deux bières s’il te plaît, chou! » et autres « Ça va, Marcel ? » affolent les yeux et les oreilles mais la concentration demeure. L’objet de la rencontre : Le Généraliste, le dernier court métrage du réalisateur, Prix du public au Festival 2006 du court métrage de Bruxelles.
Une habile interaction entre dialogues savoureux, humour mordant et décor soigné.
Le…
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Quatre ans après No Man’s land (2001) salué par la critique internationale, lauréat de l’Oscar du Meilleur film étranger et de nombreux autres prix à travers le monde, le cinéaste belgo-bosniaque Danis Tanovic était revenu au long métrage avec L’Enfer, l’adaptation d’un volet de la trilogie initiée et co-écrite par Krzysztof Kieslowski et son scénariste Krzysztof Piesiewicz. "Paradis, enfer, purgatoire" en était resté au stade de projet avec la disparition prématurée de Kieslowski, épuisé par les tournages simultanés de Bleu, Blanc, Rouge en seulement un an et demi. L’adaptation, livrée… Lire l'article
KWIZ est de l’ordre du cinéma malicieux. Le générique par exemple : un super palmier, une mer de rêve, une plage infinie, une musique relaxante…. Tiens, voilà une dame d’âge mur (Zoalina Demeulemeester) ne portant pas de maillot mais un tailleur ultra chic probablement de chez Damart et qui lit « Voici » dans une salle d’attente d’un hôpital ! Pas possible, se dit-on, Pam a encore fait des siennes ! Mais voilà déjà qu’une ombre se propage lentement le long du couloir…La porte s’ouvre…Des pantoufles ringardes se pointent.
La caméra a identifié leur propriétaire : une petite octogénaire sympathique…
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Grand Prix du Festival "Le court en dit long", Dormir au chaud est le premier court de Pierre Duculot que nos internautes connaissent habituellement dans l’habit du critique. Cette fois, ce fou de films a décidé d'en réaliser un. Deux mondes s'y opposent : mutisme et rudesse, renoncement et lutte, jeunesse et vieillesse, ruralité et urbanité. Le rapprochement est-il possible?
Sandrine (Christelle Cornil), jeune SDF urbaine, fait étape, en plein hiver, dans une ferme hennuyère tenue par Marthe (Denyse Schwab), une septuagénaire qui l’accueille avec méfiance. Au moment de la rencontre, les personnalités et les parcours divergent : Marthe ne connaît que la vie de la ferme…
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