
Muriel Kuypers nous parle d'un film qui relate une situation, malheureusement, trop souvent vécue par les femmes (elles en sont les premières victimes), le chômage. Le documentaire de Loredana Bianconi, une cinéaste auquel nous avons consacré un gros plan et qui a réalisé en 1998, le très beau long métrage : Do You remember revolution.
Coup d'oeil derrière soi avant de regarder vers l'avenir
Une femme de 45 ans, au chômage, ce n'est, malheureusement, pas extraordinaire dans notre société contemporaine. Un film sur quelqu'un se trouvant dans une situation de précarité, ce n'est pas nouveau non plus. Le cinéma, qu'il soit de fiction ou…
Lire l'article
Lire l'article
Aucune technique n'est neutre. Elle implique de nouvelles conceptions esthétiques. Celle du dispositif numérique est en accord évident avec le minimalisme qui prévaut dans d'autres disciplines artistiques de la postmodernité bien que ses effets puissent aller dans des sens divers. Nous vous avons parlé d'une définition plus grande dans les basses lumières, de rapports différents entre le net et le flou, d'une équipe réduite qui implique une plus grande mobilité de l'usage de la caméra un minimum de pression sur le tournage et une plus grande proximité du réalisateur avec ses interprètes. On peut y ajouter l'avantage de pouvoir opérer un plus…
Lire l'article
Lire l'article
Paquebot Flagey. Comment joindre Vincent Bal lorsqu'on ne l'a jamais vu. Quelque part entre deux tables de la brasserie. Certes. Pas, vu ? Hé mec tu rigoles ? Nous sortons le dossier de presse de Minouche en signe de reconnaissance. Et ça marche comme dans un vieux film de Billy Wilder, en noir et blanc, datant des années cinquante revisité, par Bal genre Bloody Olive. Salut, Vincent. Bal ? Oui. Il sourit - très cool -- en rajustant ses lunettes et serre légèrement notre main tendue. Hé, dit-il, en faisant un panoramique de la cafétéria en espérant découvrir dans cet endroit bruyant, un coin calme. En vain !
Nous nous installons à une table, apprenons que, né à…
Lire l'article
Lire l'article
Hommage à l'un des grands cinéastes de notre pays
Frans Buyens s'est éteint discrètement le 26 mai 2004 à l'âge de 80 ans. Lydia Chagoll, sa compagne, qui fût aussi la co-réalisatrice de certains de ses films nous promet que 25 d'entre eux (documentaires et fictions) feront l'objet d'une édition en DVD que nous attendons avec impatience. Pour rendre hommage à un cinéaste dont nous vous avons parlé à plusieurs reprises nous publions le texte qu'il nous avait remis en exclusivité lors de la parution de À Chacun son cinéma. Il s'agissait de répondre à la question "quelle est l'origine de votre désir de réaliser…
Lire l'article
Lire l'article
Iao Lethem aime secouer le spectateur. Dès In the between the sheets, un film de 10' qu'il a réalisé en adaptant une sulfureuse nouvelle de Ian McEwan, il donnait un enjeu à sa fiction : comment un père réagit-il lorsqu'il découvre qu'il ressent du désir pour sa fille ? Vous me direz que les anglais n'ont pas leur pareil pour cuire à feu doux les sujets sulfureux. Perturbant, n'est-il pas ?
Mamaman nous trace les relations d'une mère en conflit quotidien avec sa fille de 17 ans. Iao Lethem enregistre dans ce court métrage de 25' le dit (souvent violent parfois distrayant, "on ne se fait pas de cadeau dans l'intimité") et le non-dit (que chaque spectateur…
Lire l'article
Lire l'article
Le CBA est ce qu'on appelle un atelier d'accueil. Son rôle, pourtant, ne se limite pas à l'accueil de réalisateurs déboussolés qui ne savent à quelle porte frapper : le CBA, c'est bien plus que cela - de l'aide au financement à la promotion, l'atelier ne brûle aucune étape, s'enquiert d'aider, du début à la fin, les cinéastes porteurs d'un projet ambitieux et créatif. Mieux qu'une maman poule, le CBA incarne le partenaire privilégié de tout réalisateur, chevronné ou débutant. Un cas unique dans le paysage cinématographique belge. Visite des lieux et rencontre avec les concernés.
Pour trouver les bureaux…
Lire l'article
Lire l'article
Un couple fait l'amour avec beaucoup de sensualité. Il n'y a pas de visage, pas de bruit presque, pas de parole. Les seins semblent jeunes, délicats, ils n'ont visiblement pas connu la maternité. Cut.
On découvre alors une jeune femme, Johanne, qui vit avec un type plutôt bien de sa personne et certainement du double de son âge. Ils discutent, les regards sont appuyés. Ambiguïté.
Un jour, non sans une certaine appréhension, cet homme lui avoue avoir une relation avec Nadia, une autre jeune femme du même âge qu'elle. Cela dure depuis quelques semaines. Johanne ne comprend pas, n'accepte pas. Désir de vengeance.
Dans la boulangerie où travaille Johanne, il y a un jeune gars…
Lire l'article
Lire l'article
"Hé Super" (prononcez siouper), nous exclamons-nous en découvrant dans le studio d'Alain Berliner de vieux fauteuils de cinéma, type années cinquante. Cela l'amuse. Il sourit d'autant plus lorsqu'il constate notre mine épatée découvrant qu'il désirait, adolescent, devenir musicien dans un groupe punk ! Damned ! Damon. Berliner personnage d'un roman de Nick Hornby. Help me ! Il nous permet d'ingurgiter une cup of tea pour digérer ce scoop-là.
"Vers sept-huit ans j'étais allé au cinéma avec ma mère. On a été voir Gold (Peter Hunt, 1974), un film d'aventures avec Roger Moore et qui se passe dans une mine en…
Lire l'article
Lire l'article
L'artiste
À côté du marché des nouveautés pour le home cinéma des familles, le DVD prospecte de plus en plus le cinéma des cinéphiles. De très importants auteurs - Kurosawa, Truffaut, Bergman, pour ne citer que des exemples parmi les plus fameux - ont été consacrés récemment par des collections de prestige. En Belgique, André Delvaux reçoit un hommage mérité et ce n'est que justice si, à côté du père fondateur, on retrouve maintenant l'une des cinéastes qui a porté notre cinéma sur la scène internationale, lui offrant ses premières récompenses de renom. Belga Home Video consacre en effet une…
Lire l'article
Lire l'article
Un film coup de poing qui vous met KO pour un bon bout de temps. Le temps de reprendre ses esprits car on n'en croit pas ses yeux, à tel point qu'on se demande si on n'aurait pas perdu la raison ? Patric Jean, le réalisateur du film documentaire Les enfants du Borinage frappe une fois de plus fort, très fort, là où ça fait mal. Il va droit au but sans emballage cadeau pour dire tout haut ce que plus personne ne dit même tout bas : la honte de nos systèmes qui contribuent à écarter et à enfermer les indésirables de notre société, et qui mènent, on le sait, tout droit à la délinquance. Cette honte vous est servie ici comme un plat qui se mange froid.… Lire l'article
Lire l'article
Ce court métrage d'animation s'inscrit dans une série de films intitulée "En toutes lettres", dont le thème est d'illustrer, par l'image et le son, des correspondances célèbres de l'histoire de l'art. Après La Leçon d'agronomie de Michel Bertiaux, qui s'inspirait des lettres de Kafka, voici un autre hommage, tout en poésie, à un autre écrivain de renommée : Marcel Proust.
En ayant choisi de transposer sur grand écran les lettres de Proust à Geneviève Strauss (l'une des relations mondaines de l'écrivain), Marc Lobet s'est ainsi lancé dans une aventure périlleuse, tant paraît difficile de retranscrire…
Lire l'article
Lire l'article
L'ombre d'un double
Bingo ! Lorsque nous débouchons sur l'aire de l'aéroport de Zaventem nous nous attendons - faillite de la Sabena oblige - à trouver une sorte de maquette grandeur nature destinée à figurer, d'ici peu, parmi les curiosités que collectionne le Smithsonian Institute de Washington, entre un violoncelle de Stradivarius ayant appartenu à Servais et une Kachina pueblo du siècle dernier recueilli sur le plateau du Colorado dans la réserve Navajo. Rien du tout ! Tout fonctionne ! Enfin, pas tout à fait, lorsque nous arrivons à l'aéroport, celui-ci subit une panne d'électricité qui ne fait pas que faire sauter l'éclairage…
Lire l'article
Lire l'article
Tango nostalgie pour monde disparu
Réalisé en 2001 et rarement montré depuis, le dernier court métrage animé d'Eric Ledune mérite pourtant beaucoup mieux que cette relative indifférence. L'auteur des Haikus y fait une fois de plus étalage de réelles qualités artistiques, tout en finesse, à l'image de ces belles peintures animées aux tons pastels qui constituent le coeur de son film. Au départ de Bayan..., il y a une amie d'Istanbul qui offre au cinéaste un disque de tangos turcs, très populaires là-bas des années 20 aux années 50. Envoûté par l'une des chansons (Bayan Bana Bak Bayan, de Neriman Beçitktaçli Kemal),…
Lire l'article
Lire l'article
Tom est un minuscule petit personnage au visage rose. Il débarque subitement dans un grand couloir sombre entouré de portes sinistres. Il va pousser chacune d'elles et découvrir un monde peuplé de créatures plus étranges les unes que les autres. Chacune est une représentation d'une différence qui nous entoure dans le monde réel : deux femmes s'embrassent, des personnages ont de long cou, d'autres n'ont pas d'yeux...
À chaque pas, chaque nouveau monde qui se dévoile n'est pas pour autant celui dont on a rêvé mais il existe et on peut l'appréhender avec une certaine sagesse. Peu à peu tout ce petit monde se met à se rassembler…
Lire l'article
Lire l'article
Grands Classiques
La génération des Buñuel, Ford, Renoir, a poursuivi le travail entrepris par la génération du muet en transmettant à Welles, Hitchcock, Bergman ou Fellini, un savoir faire que la Nouvelle Vague : (Godard), Antonioni, Resnais a repris à son compte dans un cinéma de la modernité dont il s'est voulu le porte-drapeau. La génération des Coppola, Scorsese, a su en tirer profit face au mammouth hollywoodien. Actuellement certains parlent de génération sans mémoire. Mais les plus doués de nos cinéastes savent qu'on ne crée pas seulement en respirant l'air du temps mais en tirant profit des leçons du passé (Dans In the mood for love…
Lire l'article