Tout le monde se souvient du policier dégingandé avec un accent belge à couper au couteau qui marque de son empreinte les scènes d'action de la Balance, le thriller de Bob Swain de 1982. Jean-Paul Comart, qui interprétait ce flic, est toujours aussi efflanqué, volubile, farceur et chaleureux. Depuis qu'il vit en France, Jean-Paul Comart enchaîne les rôles pour Bertrand Tavernier (La Vie et rien d'autre, L627, L'Appat), Gérard Krawczyck (Je hais les acteurs), Yves Boisset (Le Pantalon), etc. Il est récemment revenu en Belgique, à Bruxelles, pour tourner dans Regarde-moi, le long métrage que monte actuellement Frédéric Sojcher avec lequel… Lire l'article
Festival de Clermond-FerrandPrésenté au dernier Festival de Clermont-Ferrand, Tous à table d'Ursula Meier, produit par Denis Delcampe, a obtenu le Prix de la presse, le Prix de la recherche et le Prix du public. Les familiers de notre webzine connaissent bien Ursula Maier. Dès la vision du Songe d'Isaac, nous avions été fascinés par le style d'une réalisatrice dont nous avons suivi tous les films : Des heures sans sommeil, Autour de Pinget et le dernier, Tous à table, qui a enthousiamé notre collaborateur Philippe Simon.
Tous à table
Rabat-joie, s'abstenirY a-t-il une façon de nous surprendre propre à Ursula Meier, une manière bien à elle…
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Comment fait-on pour dresser le portrait de son ancien rédacteur en chef ? L'homme qui vous a mis le pied à l'étrier dans le photojournalisme grâce à Visions, la revue de cinéma des années 80 ? (à une époque où votre serviteur n'avait publié que des photos de René Jacobs, l'un des phares du renouveau de la musique baroque, dans L'Âne, mensuel lacanien, oui, déjà).
Deux solutions. Soit vous prenez du Prozac trois fois par jour, à partir de la veille, soit vous ingurgitez du whisky pur malt, le matin même comme dans l'un des thrillers de John Huston où l'on voit Humphrey Bogart effleurer avec son pouce sa lèvre inférieure.…
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M.G.M. presents : Bula Matari. The adventures of Livingstone. A fabulous story. Directed by John Ford. Based on a story by Henri Storck. Un canular ? Non, un rêve. Et un rêve qui a été par deux fois sur le point de se réaliser. Dans notre webzine n°47, rubrique E-Moi, Alain de Halleux nous expliquait que les films non aboutis sont aussi intéressants, sinon plus, que les films qui ont vu le jour. Voyez Orson Welles, Michelangelo Antonioni ou Henri Storck. Si, si, imaginez Henri Storck, cinéaste du réel, rêvant sa vie durant d'être un cinéaste de fiction et ayant déployé une énergie considérable, pendant plus de quinze ans, pour y parvenir. C'est cette aventure hollywoodienne…
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Tout de noir vêtu (jeans et veste en cuir), Patrick Quinet se scotche, à l'invitation de votre serviteur, à l'un de nos écrans pour examiner les dossiers de presse électroniques des récents longs métrages belges en cours de fabrication. Le média est le message. Bigre ! Le média du média est le média en réseau. La galaxie McLuhan est en expansion continue. Big Bang.
Né à Rocourt, Patrick y reste jusqu'à ses six ans et émigre à Huy. Son ambition est de devenir ingénieur en aéronautique. Las pour l'airbus, vers quatorze-quinze ans les mauvaises fréquentations d'un ciné-club hutois animé par André Joassin…
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La Flandre n'en est pas a un paradoxe près. Elle valorise - à juste titre - son patrimoine culturel ancien : la peinture et la musique polyphonique de la Renaissance, l'âge d'or des XVe et XVIe siècle, et ses expressions culturelles contemporaines : le théâtre, la danse, la musique et l'art pictural, sauf l'art majeur du XXe siècle, le cinématographe. Ce dernier, qui présente et représente, l'identité d'une culture est plus que négligé, il est oublié. Alors que du côté de la Communauté française on a compris que le cinéma est le meilleur ambassadeur de l'image d'une culture et d'une communauté, à… Lire l'article
Wallimage
La création de Wallimage, annoncée le 16 février à Mons lors d'une conférence de presse qui regroupait autour d'une même table Olivier Vanderijst, son président, Philippe Reynaert, son directeur, Serge Kubla, ministre wallon de l'Industrie, Elio Di Rupo, bourgmestre de Mons et Richard Miller, ministre de l'Audiovisuel de la Communauté française, a fait grand bruit, à juste titre. Pour la première fois, un fonds régional consacré à l'audiovisuel voyait le jour en Wallonie alors qu'ils existent presque partout en Europe et même - chose que peu de gens savent - aux États-Unis.
Wallimage est doté d'un collège…
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La vie est ailleurs
Le temps humain ne tourne pas en cercle mais avance en ligne droite, c'est pourquoi l'homme ne peut être heureux puisque le bonheur est le désir de répétition.
Milan Kundera. L'Insoutenable légèreté de l'être.
Présents bien qu'exilés
On pourrait dire d'Eva Houdova qu'elle ressemble au personnage de l'un des romans de Milan Kundera. On pourrait dire qu'elle a l'allure tendre, déterminée et ironique de Sabina dans L' Insoutenable légéreté de l'être, un roman sur les variations - au sens musical du terme - de l'exil. On pourrait dire que le premier contact professionnel d'Eva avec le cinéma…
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1942. Des rumeurs concordantes et persistantes courent à propos de massacres systématiques de prisonniers juifs dans les camps de Dachau Buchenwald, Auschwitz..., et la résistance veut absolument connaître la vérité sur ce qui se passe.C'est Victor Martin, un résistant comme tant d'autres, effacé et efficace, qui se voit chargé de la mission d'en apprendre plus. Il se rendra en Haute-Silésie, découvrira ce que, là-bas, tout le monde connaît plus ou moins sans oser l'affronter, et rentrera à Bruxelles faire son rapport. Cette histoire, l'acteur-réalisateur Didier Roten la reconstitue à base de témoignages, et la met en scène à l'aide…
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Les pièges du virtuel
Avec Thomas est amoureux, son premier long métrage de fiction, Pierre-Paul Renders, avec la complicité de Philippe Blasband au scénario, s'attaque à notre société de l'hyper-communication. Dans un futur à peine décalé de notre présent, il met en scène un jeune homme, Thomas, qui souffre d'agoraphobie aiguë et vit reclus dans son appartement depuis bientôt huit ans, sans aucun contact avec le monde extérieur.
Cas pathologique extrême, résumant à lui seul les travers d'une société dominée par les médias et où la permanence des images conditionne l'isolement des hommes, Thomas ne communique…
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Changer d'écran, passez au grand(iose) !
Hé oui, il est amoureux Thomas ! Ah, l'amour, toujours l'amour ! Mais pour une fois, Cupidon ne fera pas courir l'amoureux bien loin. Et pour cause, Thomas est agoraphobe ! Enfermé dans son appartement depuis plus de huit ans, ses seuls contacts avec le monde extérieur se font par écrans (ou sas) interposés.
Ce premier long-métrage de notre compatriote Pierre-Paul Renders aborde avec brio le thème de la difficulté des rapports humains. A l'heure où la cyber communication prend tout son sens, il pose intelligemment la question de l'avenir de la " vraie " communication. Celle qui loin des cyber.clubs de rencontre et autres…
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Photographe et réalisateur, Alain de Halleux a disparu pendant plus de dix ans de notre paysage cinématographique après de brillants essais comme 1,2,3 j'ai vu et No pour dire oui. Il nous est revenu en début d'année avec la Trace, un documentaire présenté au Festival du film de Bruxelles 99, et cet automne avec Pleure pas Germaine, un long métrage de fiction qu'il a commencé à tourner en Belgique et qu'il terminera en Espagne. Ce road movie adapté d'un roman du Québécois Claude Jasmin, raconte l'odyssée d'une famille belgo-espagnole (Gilles, Germaine et leurs quatre enfants) qui, pour surmonter un deuil, décide de changer d'existence en parcourant… Lire l'article
Famille, je vous aime !
À Vilvorde, près du viaduc, vivent les Bédard. D'abord, il y a Gilles, qui rentre chez lui en mobylette en traversant le terrain vague. Il a l'air d'un gentil olibrius, un peu bohême, qui n'a pas trop de sous, ni un amour immodéré des responsabilités, mais qui fait ce qu'il peut.À ses côtés, sa femme Germaine, chargée du poids de la maisonnée, et un peu noyée entre le ménage, les courses à faire, les enfants à surveiller... Parce que les enfants, c'est pas une sinécure, j'vous jure. Il y a Mumu en pleine crise d'adolescence et révoltée contre toute contrainte ; Albert, qui semble surtout…
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Le cinéma indien est un phénomène à part, ne serait-ce que par l'importance de sa production et son impact considérable au plan local. Ses réalités sont pourtant très mal connues du grand public occidental. Un documentaire tel que Bollywood est donc bienvenu, même si le regard porté reste vulgarisateur, donc très général. Plusieurs aspects sont abordés. Le contenu, tout d'abord, avec ces longs mélodrames languissants (souvent plus de trois heures) parsemés de numéros musicaux, exclusivement ciblés sur le public indien, et donc inexportables. L'extrême diversité du public ensuite, différant par la langue, la culture, la localisation.…
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Anacoluthes
"Si elle est isolée des autres formes artistiques, la danse ne m'intéresse pas." (*)Treize ans après What A Body Does Not Remember, son premier spectacle de danse et point de départ de sa compagnie Ultima Vez, Wim Vandekeybus brille de la même originalité brute, pulsionnelle et prophétique. Après ses Last Words, basé sur deux nouvelles de Julio Cortázar et qui était projeté pendant les représentations de Film and Dance Theatre (Tokyo 1998), Inasmuch revisite sans paroles (épuisées, donc!) une autre malédiction du père et du saint-esprit probablement chère au living theatre : je parle moins du vieillissement accéléré qui…
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