Nominé pour l'Oscar du Meilleur Film étranger à Hollywood, Paix sur les champs de Jacques Boigelot (1970), est tiré d'un roman de Marie Gevers. Ce Roméo et Juliette revisité est l'un des premiers films à avoir été aidé par la Commission du film de la Communauté française nouvellement créée. Les Enfants du ciné ont permis aux spectateurs belges de le (re)découvrir en programmant un cycle Marie Gevers.
Entretien avec Jacques Boigelot.
Cinergie : Vous vous êtes intéressé au cinéma à une époque où les écoles de cinéma n'existaient pas. Qu'est-ce qui motivait un…
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Quand on cite le nom d'Eric-Emmanuel Schmitt, on pense généralement à l'écrivain, ou au dramaturge, parfois au philosophe. À présent, il faudra ajouter une qualité aux côtés de ce nom, celle de cinéaste. Après une première tentative avec Odette Toulemonde, franc succès public, le philosophe, bien décidé à se lancer dans la littérature accessible à tous plutôt que d'ergoter dans les auditoires fermés des universités, s'approprie le 7ème art, le plus populaire, comme moyen d'expression. Toucher le grand public semble être sa préoccupation principale. Après cette première expérience,… Lire l'article
Micha et Simon
Les folles aventures de Simon Konianski vient de sortir en salles. Nous vous en avons parlé dans le webzine du mois passé et nous avons rencontré Micha Wald, son réalisateur.Entretien.
Cinergie : Avant l'INSAS, tu étais déjà intéressé par le cinéma. Tu as joué avec et pour Boris Lehman. Quel âge avais-tu ? Micha Wald : J'ai joué dans Bruxelles Transit de Samy Szlingerbaum dans lequel, Boris Lehman jouait mon père. Sept ans plus tard, Boris m'a demandé de jouer dans Muet comme une carpe. À 21 ans, il m'a repris dans Leçon de vie pour le rôle d'Adam. J'ai décidé d'arrêter, parce qu'on…
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Le Festival International du Film Francophone de Namur a eu l'heureuse idée d'ouvrir son édition 2009 avec un film belge, jeune, drôle, atypique : les Barons de Nabil Ben Yadir. Grande première pour ce film sorti comme un clown de sa boîte à ressorts. On attendait, parfois avec scepticisme, l'œuvre d'un jeune gars qui, malgré sa formation en électro-mécanique (réparateur de machines à laver comme il dit), avait des prétentions de cinéaste ! Namur s'est curieusement rempli de visages à la peau basanée et aux cheveux bouclés, vestes en cuir et baskets aux pieds, affichant une allure altière dont certains pourraient se méfier.… Lire l'article
Jean-Luc Goossens, scénariste de la série, nous reçoit dans l'arrière-salle d'un café de la rue Haute avant qu'elle ne soit envahie du brouhaha des assiettes et des couverts de l'équipe de Melting Pot. Attiré dans le métier de l'écriture par un maître, Yves Lavandier, qui avait pressenti son talent en l'invitant à participer à un atelier de développement de scénario de Canal+, ce réalisateur de formation abandonna totalement la caméra pour le stylo. Depuis, il collectionne les scénarios de comédies, a écrit un long métrage d'animation (Astérix et les Vikings), et, avec Melting Pot Café, sa première… Lire l'article
Nous rencontrons le prochain invité de l'émission l'Envers du court du dimanche 8 novembre, Emmanuel Marre, avec son film la Vie qui va avec. Jeune cinéaste fraîchement sorti des bancs de l'IAD, flirtant entre fiction et documentaire, il s'était d'abord consacré à l'écriture avant de guigner vers le 7ème art. Pourquoi cette hésitation ?
Emmanuel Marre : J'ai toujours eu envie de faire une école de cinéma, mais c'est comme si je repoussais sans cesse ce moment. J'ai traîné quelques années à la Sorbonne, où je me suis obligé à exprimer clairement mes pensées pour oser faire le grand pas vers la réalisation.Je…
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Quand le cinéma devient bouée salvatrice
Après un premier film autobiographique qui fit l'effet d'un ovni dans le milieu, non pas tant par sa forme que par son sujet, Sarah Moon revient au cinéma, avec une réalisation tout aussi autobiographique, cinématographiquement plus aboutie. Ne le dites pas à ma mère était la révélation d'une jeune femme qui, parallèlement à son travail d’éducatrice en psychologie, vivait, la nuit, ses expériences de stripteaseuse, amoureuse de son corps et du désir suscité. Avec ce film, elle tournait une page de sa vie pour en ouvrir une autre. Elle rencontra un homme, un chouette, ils s'aimèrent et…
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Au début des années soixante, la Belgique était un pays étouffant, marinant dans une médiocrité qui lui donnait une touche poussiéreuse digne des Scènes de la vie de province de Balzac. Regardez les photos d'époque, les gens ont les cheveux aussi ras que leurs idées, des costumes aux vestes croisées, les femmes des jupes jusqu'à mi-mollet et des chignons. Pour paraphraser le célèbre mot de Talleyrand (que Bernardo Bertolucci a placé en exergue dans Prima della revoluzione), " Ceux qui n'ont pas connu l'avant-68 ne savent pas ce qu'est la lourdeur de vivre ". Cette époque au conformisme épais comme un missel, " straight ", à… Lire l'article
Vous rêvez d'assister au Festival intenational du Film de Cannes? Participez au concours organisé par Cinergie.be
Attention: Envoyez vos critiques à l'adresse suivante: info@cinergie.be
Quatre lauréats sont déjà partis à Cannes grâce à Cinergie et ses partenaires: la Communauté Française de Belgique, Wallonie Bruxelles Internationale et la Libre Belgique qui se sont fixés comme objectif de réconcilier les jeunes et le cinéma d'auteur.
Qu'importe la façon dont ils ont construit leurs critiques, le résultat a été le même: la chance de pouvoir partir pour le festival le plus connu d'Europe.
Pourtant ils ne s'imaginaient pas gagner…
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My dear chaos
Avec la mondialisation des modes de consommation, on oublie que les mœurs n'ont pas toujours été identiques dans tous les pays occidentaux. À Paris et à Bruxelles, la contestation des années 60, et début des années 70 se fit entendre dans la rue, pavés et slogans politiques en bannière. À Amsterdam, par contre, la protestation contre les valeurs capitalistes et individualistes véhiculées par des consommateurs béats passa par l'occupation d'immeubles et d'ateliers abandonnés à la spéculation foncière. Les communautés de « squatteurs » devinrent l'emblème du conflit idéologique de la jeunesse…
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Prise de vue
C. : Actuellement, avec une Arriflex numérique munie d'un capteur, on peut utiliser tous les objectifs qu'utilise le cinéma analogique. C'est ce qu'utilise Francis Ford Coppola dans ses deux derniers films et Michael Mann. C'est une énorme évolution ?
K.K : Il faut distinguer les caméras de télévision numérique de celles du cinéma numérique. Avant, la différence entre le médium télévisé et le cinéma était que l'un fonctionnait avec un support photochimique et l'autre électronique. Maintenant, on fait, pour le cinéma, des caméras avec un support électronique. Ceci étant, si on fait une…
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Lorsqu'elle termine ses études de réalisation à l'INSAS (première promotion 1962-1966), Jacqueline Pierreux croit encore passer derrière la caméra et diriger une équipe. Elle le fera, d'une autre façon, de 1970 à 1980, en devenant l'une des premières productrices du cinéma belge (avec Jean-Claude Batz pour André Delvaux) et en créant Pierre films (13 longs métrages et plus de 150 courts métrages). Après plus de dix ans d'un métier où chaque production vous propulse au bord du gouffre de la finance sans filets (contrairement aux traders qui font payer le contribuable), elle entre à la RTBF, dans le service cinéma et devient la co-productrice… Lire l'article
Une ministre de la culture en Communauté française qui exerce un mandat sur toute sa durée, c'est un événement suffisamment exceptionnel pour le souligner, comme l'avait fait la profession cinématographique lors du Bilan de l'audiovisuel en mars 2009. Mais une ministre de la culture qui voit ses compétences reconduites pour une deuxième législature, cela relève de l'impensable ! Et pourtant, Fadila Laanan, juriste de formation, après s'être fait remarquer au Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, est nommée en juillet 2009, pour la deuxième fois consécutive, Ministre de la Culture et de l'Audiovisuel en Communauté française de Belgique.… Lire l'article
Désireux de reconstruire cette ambiance « bucolique » du « lâcher prise » comme aime le dire Pierre-Yves Vandeweerd, nous avons voulu filmer notre rencontre avec le cinéaste dans un endroit irréel, en pleine capitale. Il s’est installé dans un petit coin de verdure où s'ébattent oiseaux et papillons dans le bruissement d'une fontaine, entre vrombissements d'autobus et autres véhicules polluants, au cœur du quartier européen. Pierre-Yves est la contradiction incarnée, cet homme énergique, au raisonnement cartésien, où l'efficacité de ses actes équivaut à celle de ses mots, crée des images à… Lire l'article